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Entretien sur Aujourd’hui, le Bonheur  : « Ce qui caractérise l’humanité, ce n’est pas l’intelligence, mais la créativité »

ENTRETIEN RÉALISÉ PAR JULIAN HERRERO

1 juillet 2025

Le philosophe Yves Roucaute a récemment publié Aujourd’hui le bonheur : à la découverte du sens de la vie aux éditions du Cerf. Dans cet ouvrage écrit sous la forme d’un récit initiatique, il raconte l’histoire d’un vagabond qui suit l’histoire de l’humanité de ses débuts à nos jours. Ce dernier est à la recherche des quatre clés du bonheur pour accéder à la Vallée de Miel, métaphore de l’aboutissement du parcours initiatique.

Yves Roucaute est philosophe, professeur d’université, docteur d’État en science politique et épistémologie et a publié en 2022 L’obscurantisme vert. Pour lui, la formule du bonheur réside dans la créativité.

Entretien

Epoch Times : Yves Roucaute, qu’incarne concrètement le personnage du vagabond dans votre livre ?

Yves Roucaute : Si on réduit ce livre à une sorte de manuel d’histoire de la pensée, certains verront dans ce personnage un voyageur qui leur permettra d’accéder aux grandes spiritualités et aux grandes philosophies. Mais, en vérité, ce personnage mystérieux est un guide initiatique que chacun doit suivre à travers l’histoire de l’humanité s’il veut découvrir le bonheur et le sens de sa vie.

Pourquoi faites-vous voyager le vagabond à travers les âges ?

J’aime l’humanité, cette espèce formidable qui souffre des malheurs dus à la nature, aux autres, à soi-même et à la croyance que par nature nous serions condamnés au malheur.

Or, cette quête du bonheur, la plus vieille quête de l’humanité, ne pouvait aboutir. Car depuis le paléolithique jusqu’à nos jours, les prophètes de malheur ont vendu l’acceptation du malheur, les idolâtries et la confusion entre bonheur, plaisir, joie, contemplation, béatitude etc…

Il fallait détruire toutes les ronces accumulées dans l’histoire pour trouver la maison.

Qu’est-ce qui vous a poussé à écrire cet ouvrage ? Estimez-vous que la société actuelle soit en proie à une ou des formes de malheurs ?

Face aux idolâtries de la Planète, de l’État, du Marché, des Sciences… face aux pulsions morbides jusque dans les médias et les réseaux sociaux…face aux prophètes de malheur qui vendent culpabilisation de l’histoire de l’Occident, haine de soi dans la jeunesse et condamnation du capitalisme, j’ai aussi voulu par ce livre répondre à cette crise.

Vous dénoncez, à travers cet ouvrage, diverses idéologies modernes, notamment le wokisme et l’écologisme. De quoi ces idéologies sont-elles, selon vous, le nom ? Ces idéologies sont donc un obstacle au bonheur ?

Ce sont les pulsions de mort qui sont à l’œuvre, avec, comme le faisait hier le communisme et le fascisme, une violence extrême contre la spiritualité des cités libres qui met les droits naturels au centre, dont la liberté religieuse.

Ces idéologies sont un obstacle au bonheur car elles propagent la destruction de l’identité du « je » et du « moi ».

Or, je démontre, dans mon livre, que le bonheur ne peut être attribué par l’État, comme le prétendaient les héritiers de Rousseau ou de Marx, mais qu’il est toujours un droit individuel et naturel qui cherche la communion du « je » avec un « moi » débarrassé de ses pulsions morbides, et le monde.

Pourriez-vous revenir en détails sur le concept de « Révolution spirituelle » ? En quoi est-elle nécessaire ?

Cette révolution tient à la découverte de la nature humaine que j’expose dans mon livre. Je démontre que ce qui caractérise l’humanité, ce n’est pas l’intelligence, que les animaux possèdent aussi, mais la créativité, créativité envers la nature que nous transformons, envers autrui puisque nous créons des civilisations, envers nous-même au point de pouvoir soigner notre corps jusque dans ses gènes.

Or, il y a eu deux vraies révolutions dans l’histoire humaine, les autres transformations étant des épiphénomènes. La première a été celle de la sédentarisation, qui a commencé il y a 11.700 ans et qui a mis fin à 7 millions d’années de nomadisme.

La seconde est celle qui se déroule actuellement et que ma philosophie met à nu en mettant la créativité au centre de la compréhension de l’histoire et du monde. Car la libération de la créativité bouleverse le rapport à la nature, aux autres, à soi-même et la vision de l’essence de la nature humaine.

C’est là le sens des quatre clefs que le vagabond récolte à l’état de nature, puis par l’Orient Express, l’Occident Express et le Mondial Express. Et la révolution des Temps contemporains dont ma philosophie est le miroir est précisément l’exercice de ces quatre clefs.

Songez sur l’usage libéré de la première clef qui dit : « dominez la nature ». Non seulement la vieille idéologie marxiste s’effondre, car nul, sous le coup de la robotique et de l’intelligence artificielle, ne peut plus prétendre que la richesse viendrait de l’exploitation ouvrière, mais c’est tout le rapport de la nature depuis le néolithique qui est bouleversé avec la destruction des emplois liés à ce qu’on appelle le « travail », qui, au sens propre, va de plus en plus disparaître, remplacé par d’autres types d’activités, en particulier créatrices.

Et il n’est pas anodin que mon voyageur termine son voyage dans un lieu symbolique, « La Vallée de Miel », celle qu’espérait Moïse qui n’a jamais pu l’atteindre. Non seulement il appréhende dans ce lieu l’usage concret, actuel et futur, des quatre clefs du bonheur, celles qui permettent de construire un monde favorable à l’exercice du droit individuel au bonheur, mais, surtout, il découvre la formule du bonheur intérieur, pour lui-même. Ainsi, ce livre se présente bien comme un voyage initiatique.

La formule du bonheur découverte aux sources de la Vallée de Miel, c’est « créez ! ». Autrement dit, la révolution des temps contemporains est d’abord une révolution spirituelle et toute Cité, toute pensée, se mesure à la libération de cette nature créatrice humaine que nous avons par la naissance.

La clef des clefs, c’est cette révolution spirituelle qui célèbre la liberté créatrice universelle. Et par cette formule, il découvre que le bonheur s’incarne dans l’amour de soi et des autres et dans la communion avec l’énergie créatrice du monde dont je démontre rationnellement l’existence dans ce livre.

Il découvre aussi que le combat pour libérer cette créativité est engagé contre les prophètes de malheur pour les siècles à venir.

YVES ROUCAUTE : REGLER LA DETTE ET LA CRISE ?PERSONNE NE REDRESSERA LA FRANCE SANS UNE RUPTURE FRANCHE AVEC L’IDÉOLOGIE SUICIDAIRE DES ÉCOLOGISTES

Entretien : Atlantico. 1 juin 2025

Avec la proposition de loi Duplomb, la relance du chantier de l’ A69 et la suppression des ZFE, Marine Tondelier, la secrétaire nationale des Écologistes, estime que « nous vivons la pire semaine pour l’écologie depuis longtemps ». Selon le philosophe Yves Roucaute, auteur de « Aujourd’hui le bonheur » et de’ l’ « Obscurantisme vert » , Marine Tondelier « mène en réalité même un combat contre la raison scientifique et contre les Français ». Cliquer ici pour obtenir « Aujourd’hui le bonheur »

Atlantico : Marine Tondelier a affirmé ce samedi que nous « vivions la pire semaine pour l’écologie depuis longtemps » tout en accusant la loi Duplomb (visant à alléger les contraintes du monde agricole) d’être un projet « d’empoisonnement de la société » et une « croisade folle anti écologie » sans pour autant apporter le moindre argument scientifique concret à l’appui de ses propos. L’écologie est-elle devenue une sorte de culte neo-païen ?

Yves Roucaute : Marine Tondelier dénonce une croisade d’on ne sait quelle ligue anti écologie mais elle mène en réalité elle-même un combat contre la raison scientifique et contre les Français. Aucune étude retenue par le Parlement français, aucune référence mise en avant par les institutions européennes, aucun discours scientifique ne la convainquent de nuancer un peu le tableau apocalyptique qu’elle dresse de la situation sanitaire et environnementale en France.

Elle pointe sans ironie aucune les alliés français de Donald Trump que seraient les partis du bloc central en oubliant du reste que ses alliés Insoumis ont aussi soutenu l’abrogation des ZFE.

Face à une telle rage idéologique, seuls la lucidité et le courage peuvent nous sauver de ce que j’ai appelé ailleurs le F.F.F.E., « Faire la France plus Faible Encore ». Là où Marine Tondelier voit une semaine noire, je vois un timide espoir. Car ces dernières années, c’était l’idéologie écologiste anti capitaliste qui menait sans retenue le bal des élites sur une musique aux accents de marche funèbre de la France. Et cela bien au-delà de la gauche. Et cela bien au-delà de la question de l’environnement. D’où l’errance terrible de ceux qui, à droite ou au centre, aveugles sur ce qui se joue, ignorant les vraies sciences, ne comprenant pas les racines de cette idéologie, en dénoncent certains effets qui heurtent le bon sens, comme l’endettement et la violence écologiste, ou leur conscience, comme l’antisémitisme ou le transgenrisme, tout en la nourrissant inconsciemment. Or, une idéologie est un système ordonné de notions, de préjugés, de valeurs et, surtout, de représentations qui formatent l’imaginaire, comme des lunettes qui déforment la réalité. Et il faut constater que l’idéologie écologiste-wokiste, que l’on peut aussi appeler postmoderne, est devenue hégémonique. Née, dans les années 70, en France, portée par les postmodernes Michel Foucault, Gilles Deleuze, Jacques Derrida, Pierre Bourdieu et bien d’autres, marginale lors de son apparition en France, elle a trouvé un plus grand succès sur les campus américains sous la forme de la « french philosophy » où elle permettait de justifier les luttes des militants écologistes anticapitalistes, LGTB, pro-immigration, wokistes, des minorités… nourrissant les peurs, comme celle de la planète qui brûle, et la culpabilité, comme celle de la responsabilité de l’occident capitaliste et chrétien dans l’esclavagisme et le colonialisme. Puis, elle nous est revenue en France, puissante et bientôt hégémonique, comblant dans l’imaginaire de la gauche française, la débâcle des idéologies traditionnelles socialistes et communistes et dans celui de la droite et du centre, l’écroulement de la démocratie chrétienne et le vide culturel habituel de la droite depuis des lustres.

Ainsi, on peut critiquer la rouge écologiste (encore elle) Marine Tondelier qui défilait le 1er mai à Dunkerque pour soutenir des salariés d’ArcelorMittal alors que son idéologie est responsable des normes et des charges qui ont conduit la production d’acier brut à chuter en Europe, passant de 200 millions de tonnes en 1970 à 129 millions en 2024 et, en France, de 20 millions de tonnes à 10,7 millions, laissant la part belle à la Chine et à l’Inde. 

Mais LFI, les Verts, les communistes et les socialistes ne sont pas les seuls fossoyeurs de la France. Ils ne sont pas les seuls responsables de ce que la part mondiale des automobiles européennes soit passée de 35% à 20% et celle des constructeurs français de 12% environ à 1,5 %. Qui a imposé cette interdiction de ventes de voitures thermiques en 2035 que ni les USA, ni la Chine n’ont évidemment eu la sottise de programmer ? Qui a laissé faire à coups d’obligations et d’inquisitions la désindustrialisation massive et l’affaissement des exportations agricoles passées du 2ème au 7ème rang mondial tuant tant d’agriculteurs ? Qui a été incapable de mettre en œuvre le ruissellement des richesses vers les défis contemporains, préférant financer à perte des éoliennes au socle de béton plutôt que de favoriser les innovations au point de se trouver hors des douze premières places mondiales en biotechnologies, nanotechnologies, intelligence artificielle et, d’avoir chuté du 5ème rang mondial en PIB nominal au 7ème rang ? Et si l’idéologie n’aveuglait pas l’ensemble des élites comment ignoreraient-elles que le laxisme envers l’immigration et l’abandon d’une ferme politique d’assimilation, conséquences de cette idéologie écologiste-wokiste, conduit aux délits, aux crimes et aux incivilités qui nous coutent si chers et qui sont autant de richesses détournées de l’innovation ? …

Atlantico : Selon vous, s’attaquer à l’idéologie devenue celle des élites françaises et européennes permettrait de retrouver le chemin de la puissance comme celui de la fin de l’endettement. Nos maux sont-ils vraiment uniquement dus à cette nouvelle trahison des clercs ?

Yves Roucaute : Contrer l’idéologie de ceux qui voudraient déconstruire tout ce qui a fait notre grandeur comme notre prospérité est la condition essentielle de notre survie en effet, celle de la révolution des Temps contemporains que j’appelle de mes vœux avec mon dernier livre « Aujourd’hui le bonheur », une révolution qui est en marche dans les pays qui veulent continuer à participer à l’Histoire, des États-Unis à la Chine. 

Alors que la dette de la France atteint 3400 milliards en 2025, soit 114,7% du PIB, n’est-il pas curieux que pour la réduire rapidement de plusieurs dizaines de milliards et accélérer la croissance, nul ne songe à changer de cap ? Faudrait-il ne pas toucher à ces engagements climatiques qui nécessitent d’investir environ 100 milliards par an d’ici 2030 par crainte d’épuisement énergétique de la planète, exigeant l’amélioration énergétique des bâtiments, des transports prétendument « durables », des industries qu’il faudrait décarboner pour ne pas faire brûler la planète, d’entreprises agricoles qui devraient retrouver les modes de production de l’Antiquité sous prétexte que ce qui est chimique est pas nature mauvais ou suspect, d’énergies qui seraient renouvelables…

Prenons la fameuse question des énergies dites durables et renouvelables que non seulement des élites politiques et médiatiques nous vendent mais aussi nombre d’entreprises, plus ou moins cyniques, qui ont vu dans cette fantasmagorie un bon levier pour faire du profit, ne serait-ce qu’en profitant des aides de l’État, c’est-à-dire en siphonnant les richesses de la nation via les impôts. Si l’idéologie n’aveuglait pas, le bon sens permettrait de saisir que si le soleil ou le vent sont durables, ce n’est le cas ni des éoliennes ni des panneaux solaires qui durent moins que les moulins à vent de naguère lorsqu’elles échappent à la rouille, aux avaries et aux intempéries, environ 20 ans. Soit beaucoup moins durables que les centrales nucléaires qui durent de 30 à plus de 60 ans avec des extensions planifiées et moins que les gisements pétroliers, qui, pour les gisements conventionnels durent plus de 50 ans au moins, et pour les supergéants plus de 60 ans. Quant à les dire renouvelables, les générations futures désidéologisées riront de cette affabulation. Car si le vent ou le soleil persistent à produire leurs effets sans intervention humaine, comme le savaient jadis les constructeurs de girouettes et de moulins à vent, difficile de trouver une éolienne ou un panneau solaire qui se reproduit, même en les imaginant transgenres. (rires) Et avec un tel sophisme, puisque les atomes ne cessent d’exister, voilà les centrales nucléaires renouvelables et même ce que l’on appelle « pétrole », ces cocktails composés d’atomes de carbone et d’hydrogène, notamment via les carburants synthétiques. 

Une chose est certaine : ils sont si peu rentables qu’ils ne peuvent être installés sans aides de l’État et ils le sont bien moins que les autres manières de récupérer l’énergie sur terre.

Faudrait-il donc éviter de baisser l’endettement en sacralisant ces malus fiscaux dissimulés sous le nom de « bonus écologiques », ces normes environnementales qui empêchent développement industriel et recherches, ces obligations ridicules et couteuses comme celle, pour certains propriétaires, d’équiper les toits de leurs bâtiments de panneaux solaires ou de les végétaliser ?

Et que dire de cette si les élites, renouant avec l’esprit de liberté, décidaient de dissoudre ces comités d’experts qui coutent si chers et parasitent le pays, de cette Agence de la Transition écologique au Conseil économique, social et environnemental, du Conseil national de la Transition écologique à l’Autorité environnementale, dont le nom d’ « autorité » dit à lui seul toute l’imposture, jusqu’au Ministère de la transition écologique et de la Cohésion des territoires, incapable d’organiser un aménagement du territoire, tous ces organismes qui permettent les belles carrières des militants rouges et verts et la diffusion de l’ignorance ?

Comment ne pas s’amuser de voire la majeure partie des élus de droite et du centre se plaindre de l’influence de L.F.I. et des Verts, tout en envoyant le développement de la France sur les lignes des trains fantômes de leur « transition écologique », ersatz de la « transition socialiste » d’hier, nourrissant par leurs discours les croyances qui fomentent avec l’endettement, la haine de l’histoire de France, du capitalisme et de la démocratie libérale.

L’urgence n’est pas climatique, elle est de cesser de faire risette avec les idéologues qui, à la manière de la « sobriété énergétique » d’Elisabeth Borne signale l’ivresse idéologique bien au-delà de la gauche. Il est temps de briser les freins à la croissance, donc aux emplois et aux salaires, donc aux richesses qui permettent plus de bien-être et de recettes fiscales, au lieu d’ériger la boursouflure étatique en vertu. Et pour cela l’urgence est de former une élite politique à l’écoute du bon sens populaire et des vrais scientifiques, déterminée à imposer la libération de la créativité afin de reprendre le chemin du progrès, de la croissance et de la puissance…

Atlantico : Comment expliquer que les partis du centre ou de droite peinent à se dégager de l’intimidation idéologique que parviennent à imposer les partis ou militants de gauche ? Faut-il se résigner à l’idée qu’il n’y aurait que des personnalités à la Trump ou la Orban pour éliminer l’idéologie ?

Yves Roucaute. Le phénomène n’est pas nouveau car depuis trop longtemps droite et centre, craignant les foudres des idéologues, ont pris la mauvaise habitude de vivre dans la culpabilité et de ne pas réaliser la politique pour laquelle ils avaient été élus. Je note au passage, quand bien même cela me sera reproché par ceux qui ont une courte vue, que l’histoire de France retiendra néanmoins que l’on doit à François Bayrou non seulement d’avoir refusé tout ostracisme mais de nous avoir évité le pire, une sanction financière internationale et le chaos. Or, je tiens pour vrai que rien n’est pire qu’une guerre civile. Mais l’urgence de la situation appelle d’agir avec détermination pour sortir de la crise de légitimité actuelle et régler l’accumulation des problèmes vitaux non résolus. Et c’est cela qui, veut le désordre politique actuel, n’est pas possible.

À cet égard, la Trumpophobie est aussi déplacée que l’Obamania d’hier qui cherchait également à justifier les lignes de fuite face à la réalité. Est-il dont interdit de rappeler que Barack Obama n’avait rien à voir avec la gauche socialiste française, au point de refuser de recevoir ses leaders et de condamner leur idéologie socialiste ? Quant à Donald Trump, il est le Président élu des États-Unis, pas celui de la France, il veut la puissance de sa nation, pas celle de la France mais, sans porter de jugements sur ses actions, je crains que la trumpophobie ne soit seulement le cache-sexe certaines élites qui craignent que la politique domestique américaine qui affronte avec courage l’idéologie écologiste et wokiste ne donne quelques idées ici. Et je suis certain que beaucoup de Français pensent en leur for intérieur qu’ils aimeraient avoir un dirigeant politique aussi déterminé à défendre la France qu’il l’est à défendre les États-Unis ou que l’est Viktor Orban à défendre la Hongrie. Car c’est bien de courage et d’audace que nous manquons en France.

Mais, je le répète, la France a ses propres problèmes et, comme le disait justement Aristote contre Platon, un bon gouvernement agit à partir de ce qui est dans sa propre Cité, et non à partir d’un modèle idéal ou propre à ce qui se passe ailleurs. Et s’agissant de la recherche de puissance, il est clair que l’allié américain est aussi un redoutable concurrent, et que choisir le camp de la France est donc aussi choisir de l’affronter quand il le faut. Mais pour l’affronter il faut une volonté éclairée par les vraies lumières, celles qui mettent l’humanité au centre et non la planète, et qui s’appuie sur les sciences, et une nouvelle élite politique pour accompagner la révolution nécessaire.

Atlantico : Former aux sciences les cadres politiques serait donc un moyen pour balayer l’idéologie comme d’ailleurs vous l’écriviez dans L’Obscurantisme vert ?

Yves Roucaute. Oui, comme je l’ai démontré dans l’Obscurantisme vert sans jamais avoir été contesté et comme je le rappelle dans Aujourd’hui le bonheur, cette idéologie s’oppose totalement aux sciences. Mais il y a en France un problème de formation des élites politiques. Sortir des facultés de droit, de science politique, d’économie, de gestion et de lettres, toutes fortement idéologisées, rend inapte à affronter la nouvelle donne, cette mondialisation des savoirs qui conduit notamment à l’explosion des technologies et de l’intelligence artificielle, transformant le rapport à la nature, aux autres nations et à soi-même.

Les États-Unis n’ont pas ce problème car le pragmatisme est dans culture américaine et c’est un formidable antidote à toute idéologie. Même durant la période Biden, malgré l’administration idéologisée de Washington, les élites célébraient majoritairement le nucléaire et le charbon, les gaz de schiste et le pétrole, l’intelligence artificielle et les nouvelles technologies. Quelle différence avec la France !

Former les élites politiques aux sciences, voilà l’urgence. Cela permettrait d’engager avec succès la bataille idéologique.

Scientifiquement armés, ils pourraient ainsi défaire les discours idéologiques culpabilisants sur la planète et l’anxiété qui en découle, en défendant la scientificité des sociétés de géographie et de géologie qui constatent qu’entre 13°5 et 15° environ, les températures d’aujourd’hui n’ont rien de dramatique. Car depuis 4,5 milliards d’années hors glaciations, la plupart du temps, il a fait plus chaud, à la manière de l’époque des dinosaures qui vivaient avec 29° en moyenne, à celle de nos ancêtres de l’Éémien qui vivaient avec 4 à 9°C de plus qu’aujourd’hui, sans évoquer 2 milliards d’années où il a fait plus de 85°. Contre les idéologues vendeurs de culpabilité, se mettant du côté des sciences, ils défendraient les historiens non marxistes du Moyen-Âge, pour rappeler qu’il y faisait sensiblement plus chaud qu’aujourd’hui, sans capitalisme et sans révolution industrielle, tandis qu’il y avait deux colonies de Vikings au Groenland, qui signifie « terre verte », et que l’on cultivait des vignes dans le nord de l’Europe. Ils défendraient aussi les historiens qui étudient la sécheresse soudaine qui a exterminé en quelques mois tant de populations il ya 4200 ans, et aussi ceux qui étudient au néolithique ce Sahara qui, de vert, est devenu un désert, et aussi ces historiens et géographes qui étudient ce déluge violent et soudain dû au réchauffement du début de l’holocène. Au passage, ils pourraient rappeler, cette montée des glaciers en pleine révolution industrielle avant 1850, sinon les températures de 1947 sensiblement supérieure à aujourd’hui.

Ils pourraient encore ridiculiser ceux qui prétendent que l’énergie viendrait à s’épuiser en défendant la physique et les 1200 scientifiques et Prix Nobel de physique qui ont pétitionné pour rappeler pensent qu’il n’y a aucune urgence climatique ni crise énergétique à l’horizon de la croissance. Cela car l’énergieest inépuisable comme le sait tout étudiant qui a entendu parler, fut-ce vaguement, des particules élémentaires, de l’industrie nucléaire ou des nanotechnologies. Et ils pourraient même prouver que non seulement la planète n’est pas une Cosette mais qu’elle est une caverne d’ Alibaba comme le montrent l’explosion des biotechnologies et l’exploitation de l’hydrogène, élément le plus présent dans l’univers,75%, excusez du peu !

Et contre la peur vendue avec la transition écologique, ils pourraient soutenir la médecine pour rappeler que ce CO2, qui représente 0,0415% dans l’atmosphère respiré aujourd’hui, soit 415 ppm, n’est pas dangereux pour la santé et qu’il ne le serait pas plus s’il montait à 450 ppm et même au-delà puisque depuis 541 millions d’années, hors glaciations, la moyenne a souvent été de 3000 à7000 ppm, soit près de 8 à 17 fois plus qu’aujourd’hui, ce que nos ancêtres ont souvent connu. 

En chemin, ayant suivi les cours de chimie, ils pourraient prouver que le principal gaz à effet de serre n’est pas le CO2 contrairement à ce que prétendent les idéologues, mais la vapeur d’eau, entre 75% et 90%. Ce qui conduit d’ailleurs à ce paradoxe qui fera rire aux éclats nos descendants, que remplacer les énergies fossiles par l’hydrogène comme le proclament certains écologistes experts en économie environnementale et enastrologie, ne réduit pas les gaz à effet de serre puisque cette molécule produit de la valeur d’eau, donc des gaz à effet de serre.

Ils pourraient enfin démontrer aux écologistes qui ont raté les cours sur la biologie végétale, que vouloir traquer le « carboné » par des forêts et la végétalisation comme ils prétendent le faire dans les villes qu’ils gouvernent et quadrillent de leur docte ignorance, est d’une rare bêtise. Car la photosynthèse est une valse à deux temps. Si, dans un premier temps, les arbres absorbent le CO2, ensuite ils meurent et ils relâchent alors dans l’atmosphère à peu près la quantité de CO2 absorbée. Résultat : le bilan carbone des forêts est neutre. C’est pourquoi l’Amazonie n’est pas le poumon de la Terre tandis qu’Anne Hidalgo et ses amis obscurantistes,  auraient dû suivre quelques cours de science. Et la même science, la biologie, prouve que ce sont les cyanobactéries de la mer qui, depuis plus de 3 milliards d’années, permettent l’atmosphère respirable et non les forêts. Ces cyanobactéries dont le préfixe « cyano » signifie bleu sombre en grec et non vert. C’est pourquoi, il faut se réjouir que la Terre, cette caverne d’Ali Baba, ne soit pas verte, mais bleue, comme l’équipe de France. (rires)

Oui, former des élites nouvelles aux sciences et les entrainer derrière un dirigeant déterminé à aller vers une France libre et puissante, voilà la clef indispensable pour détruire l’idéologie.

Atlantico : Mais n’y a-t-il pas des instituts scientifiques, comme le G.I.E.C. qui s’opposent à ce retour de la puissance ?

Yves Roucaute. Il faut précisément former des élites aux sciences et à leurs méthodes pour qu’elles saisissent que le GIEC et ceux qui prétendent qu’il existerait un prétendu «consensus scientifique » autour de l’écologisme ne répond à aucun critère scientifique. Pas plus qu’il n’en existait après-guerre autour de ceux qui terrorisaient sociologues, historiens et physiciens au nom de la prétendue science de l’histoire marxiste et du matérialisme, jusqu’à nier toute scientificité à la biologie ou à l’informatique sous prétexte qu’elles n’étaient pas conformes à la dialectique matérialiste.

D’abord, ses 34 membres sont tous nommés par des chefs de gouvernement, dont ils sont souvent des parents ou des partisans. Or, dans aucun institut scientifique digne de ce nom cela ne serait possible.

D’autre part, 90% sont issus de l’« économie environnementale », du droit de l’environnement, de la sociologie… et les voilà qui discourent sur la nature et la climatologie. Or, aucune université au monde n’admet que la climatologie soit une science. Et aucun discours sur la nature ne peut être tenu par des gens qui, pour la plupart ignorent la physique. Car la science de la nature s’appelle « physique », du grec ancien « phusiké » qui signifie « science de la nature » et non « climatologie ».

Enfin, aucune théorie scientifique digne de ce nom ne peut maintenir ses hypothèses si celles-ci sont falsifiée par les faits. Certes, la plupart des hypothèses du G.I.E.C. évoquent une échéance catastrophique pour 2100, ce qui a l’avantage d’être invérifiable avant cette date. Néanmoins, une poignée d’entre elles sont vérifiables. Or, force est de constater que celles-ci sont alors toutes fausses. Car où est l’augmentation des eaux qui, de rapport en rapport, devait submerger les îles Marshall avant 2020 ? Le seul rapport de 2007 prévoyait pour 2020, l’hypothèse d’un réchauffement jamais vu depuis650 000 ans ! Et on est prié de ne pas rire quand ce rapport, avec chiffres graphes et statistiques à l’appui, prévoyait que d’ici 2020, entre 75 millions et 250 millions de personnes seraient menacées de mourir de faim ou de soif, que l’Asie, Chine en tête, aurait une montée de la mortalité et de la morbidité…et j’en passe. C’est le contraire qui s’est produit. Mais cela n’a pas empêché l’écologisme de se développer comme, malgré la réalité du goulag, le communisme après-guerre.

Cette idéologisation des esprits, en grande partie due au recyclage des marxistes d’hier, explique ces projections anxiogènes des instituts amis du G.I.E.C. qui promirent, il y a 3 ans, l’entrée dans une ère de sècheresses jamais vues avec des nappes phréatiques à sec. Depuis les nappes débordent et l’on a vu des pluies jusque dans le Sahara et d’innombrables inondations partout. Cela n’empêche pas certains expertsen climatologie de nier les faits.

C’est sans doute pour s’éviter les déboires de la confrontation au réel que certains instituts idéologiques de sciences humaines ont inventé l’hypothèse infalsifiable. Ce qui, au passage, est totalement contraire à l’esprit des sciences mais l’esprit de la planète mériterait bien cette messe. Il fait chaud, il fait froid, il pleut, il ne pleut pas : capitalisme et croissance sont coupables pour cause de « dérèglement climatique ». Des affabulations apparemment sans risque, puisque cela marche à tous les coups. Une prétendue « preuve » suffisante qui permet de tendre la sébile aux argentés apeurés.

Remarquez, même face à ce simulacre, un esprit qui serait habité sinon par l’esprit des sciences, au moins par le bon sens, pourrait révéler le pot aux roses. Il pourrait poser cette question pour vérifier la validité de cette hypothèse écologiste : s’il y a dérèglement, quel est donc ce règlement ? 

Il est, paraît-il, connu des seuls prophètes écolo-wokistes rouges et verts qui le gardent jalousement pour eux. Ce qu’Aristophane, se moquant jadis à Athènes des démagogues qui vendaient pareils pour obtenir des voix, appelait « attrape-gogo ».

Oui, il est temps d’engager la guerre idéologique. Et pour la diriger de trouver une personnalité qui prenne la puissance de la France et la libération des énergies créatrices au sérieux. Mais est-ce possible ?

Atlantico : Vous êtes favorable au progrès ?

Yves Roucaute. Oui, il faut cesser de concéder le mot « p r o g r è s » à l’extrême-gauche qui le détourne de son sens, alors que ce concept a été inventé par l’humaniste chrétien Rabelais, qui mettait la conjugaison des sciences et de la croissance, mais sans idolâtrie, au diapason de l’épanouissement individuel. Ce qui, après la seconde guerre mondiale, fut la position des libéraux, des chrétiens démocrates, de la gauche socialiste et, surtout, de Charles de Gaulle qui en fut un fervent partisan via la modernisation économique et technologique, de l’industrie aéronautique et spatiale au programme nucléaire. Il n’est pas anodin que ce fut ce même Charles de Gaulle, chef du gouvernement provisoire de 1944 à 1946, qui ait donné le droit de vote aux femmes, et non le Front populaire de 1936. C’est lui encore qui lança alors la sécurité sociale rassemblant autour de ce projet droite, centre et gauche, lui encore qui rétablit la démocratie libérale pluraliste et respectueuse des droits individuels en France… Appeler aujourd’hui « progressistes » des gens qui nient physique, géographie, histoire, archéologie, biologie… pour vendre leur « transition écologiste » contre le capitalisme, la course à la croissance et la libération de la créativité, est incohérent…

Atlantico : Vous êtes pessimiste ?

Yves Roucaute. À court terme, vu le désordre français, vue l’hégémonie de cette idéologie, je reste circonspect. Mais à long terme, mon optimisme est nourri par cette loi : l’idéologie est un pot de terre qui finit toujours par se fracasser contre le pot de fer de la vérité. Les sondages publiés par « Le Figaro » montrent un rejet grandissant de cette idéologie par les Français qui en constatent ses effets néfastes sur leur sécurité, leur bien-être, leur mode de vie, leurs valeurs, la puissance de la France. Souvenez-vous : l’idéologie marxiste qui avait gangréné bien des esprits dans l’après-guerre a fini par sombrer quand, au lieu de la crise générale du capitalisme annoncée, c’est la crise générale du modèle communiste qui est arrivée. De même, il me semble observer le début de la crise générale du modèle wokiste-écologiste. 

Le coup de balai a commencé aux États-Unis, et, avec retard, comme d’habitude, il commence à avoir un écho ici. Que 81% des Français se disent persuadés que les grands chantiers d’aménagement de territoires sont « utiles pour les citoyens et l’économie de notre pays » alors qu’ils sont dénoncés avec violence par les rouges-verts, le montre.

Certes, il reste encore beaucoup de chemin pour ranger au grenier, auprès de la « transition socialiste », cette « transition écologique » qui voudrait une rupture avec le capitalisme et l’histoire de ce pays. Mais j’ai confiance, le sens de l’histoire n’est ni celui du retour à l’idolâtrie de la planète, ni celui de l’enfermement de la liberté créatrice. La seule question est de savoir si la France a encore un rôle dans l’histoire du monde ou si elle deviendra un satellite des nations qui libèrent la créativité et créent les conditions pour favoriser la construction de cette Vallée de Miel que je décris dans « Aujourd’hui le bonheur » et que j’offre pour nourrir l’imaginaire d’espérance et interdire ainsi le retour de l’idéologie.

Yves Roucaute a publié « Aujourd’hui le bonheur. A la découverte du sens de la vie » et « L’Obscurantisme vert » aux éditions du Cerf. Cliquer ici pour obtenir « Aujourd’hui le bonheur » et ici pour « L’Obscurantisme vert ».

France Réveille-toi!

Avec le tsunami Trump, la France a perdu ses repères. Une bonne nouvelle pour ranger les idéologies au grenier selon le philosophe Yves Roucaute qui publie « Aujourd’hui, le bonheur » aux éditions du Cerf.

France est triste, la France a peur et sa jeunesse ne croit plus en rien, sinon aux lendemains qui pleurent. Prise entre le tsunami protectionniste américain et la subtile offensive chinoise, elle sort de l’histoire. Son mal ? Profond, plus profond que sa dette : un mal spirituel.

Avec elle, toute l’Europe paie l’incommensurable erreur des élites européennes d’avoir refusé la référence à ses racines judéo-chrétiennes dans les traités. La nature humaine ayant horreur du vide, les prophètes de malheur se sont engouffrés dans la faille : anticapitalisme, écologisme, wokisme, transgenrisme, laxisme face à l’islamisme et à l’antisémitisme, décroissance et rejet des innovations… 

Résultat : au lieu de participer à la révolution des temps contemporains, dont mon livre Aujourd’hui le bonheur donne les clés à travers les carnets de voyage d’un vagabond qui suit pas à pas l’histoire de l’humanité depuis la préhistoire, l’Europe regarde passer le train. Elle est incapable de saisir que la libération de la créativité, via l’innovation, est le chemin qui conjugue puissance et richesse des nations avec le bonheur individuel.

Que l’innovation soit le chemin de la puissance des nations, Donald Trump et Elon Musk, tout à leur désir d’hégémonie, l’ont compris. D’où leur volonté de s’attaquer à la bureaucratie, de baisser taxes et impôts, de ne plus dilapider l’argent public via bonus écologistes et financements verts, de soutenir les industries extractives et transformatrices, d’extirper les idéologies obscurantistes. Mais, aveuglé par les idolâtries de la puissance et du marché, ce protectionnisme offensif a des effets pervers : inflation, du fait du renchérissement des importations, menace de rétorsion aux mesures douanières et, surtout, désarroi des alliés, antiaméricanisme exacerbé de leurs ennemis et frein à la mondialisation des savoirs qui nourrissait la puissance américaine et l’humanité aussi. Donald Trump n’est pas Ronald Reagan qui associait puissance et valeurs universelles.

RÉVOLUTION SPIRITUELLE

L’Europe peut-elle se réveiller ? Loin derrière les États-Unis, avec 18 500 milliards de dollars de PIB contre près de 30 000 milliards, une Allemagne en récession, une France première mais en prélèvements et dettes… peut-on y croire quand sa plus belle avancée en matière d’intelligence artificielle est d’avoir produit cinq régulations pour la limiter ? L’urgence est de ranger au grenier idéologies et idolâtries. Une seule solution : la révolution… spirituelle qui conduit à ne pas laisser une seule idéologie en place.

Ainsi, dès la première station rencontrée par le vagabond, « L’état de nature », il coupe au scalpel l’écologisme. Il y apprend notamment par Mary, le prénom n’est pas anodin, que 21 des 22 espèces du genre Homo ont été exterminées par la douce Gaïa en 2,8 millions d’années via glaciations, réchauffements, séismes, volcans, bactéries létales… Il comprend pourquoi, il y a 11 700 ans, nos ancêtres survivants, 500 000 seulement, ont dit « courage, fuyons ! » au lieu de « sauvons la planète ! » Il constate qu’en se sédentarisant pour dominer la nature, comme le veut le Dieu de la Bible, ils ont lancé la course à la croissance dont il admire les bienfaits : 8milliards d’humains, espérance de vie de 74 ans, PIB mondial passé de 45 milliards de dollars en 1400 à 100 000 milliards en 2024.

Arrivé par l’Orient-Express à la station suivante, Sumer, contre le wokisme, il découvre que toutes les civilisations, sans exception, ont été colonialistes, esclavagistes, impérialistes. Mais l’Occident chrétien l’éblouit car seul il a proclamé l’interdiction universelle de l’esclavage et les droits de l’homme, au nom du Dieu créateur.

Du relativisme moral à la peur de l’IA, il faut répondre scientifiquement à toutes les angoisses et découvrir les quatre clés, ces quatre colonnes de notre temple intérieur, ces quatre antidotes au malheur dû à la nature, à autrui comme les guerres, à nous-même avec ce mépris du corps et du « moi », à la croyance que notre nature serait coupable.

Mais libérer la créativité ne vise pas seulement la puissance. Face à la désespérance, il faut offrir à nos concitoyens la formule du bonheur. Puisque la créativité est notre nature propre, à l’image du Dieu créateur : une créativité envers la nature, envers autrui, envers son corps, alors le bonheur se trouve dans la réalisation de notre nature. Du bricoleur à l’entrepreneur, du sportif au journaliste qui écrit son article, le bonheur est à nos pieds, distinct du plaisir, de la joie, de la contemplation, de la béatitude. Sa formule tient en un mot : « Créez ! »

Et les Français, comme le fait mon vagabond, donneront un sens à leur vie. Ils pourront atteindre la vallée de miel qui est en eux, ce qui leur permettra d’aimer leur prochain, au lieu de vouloir le dominer, et de communier avec l’énergie créatrice du monde. Oui, France, retrouve tes racines, réveille-toi, crois en ta puissance, crois au bonheur !

Yves Roucaute : « L’ésotérisme, cet autre chemin vers le bonheur »

ITW Dans Atlantico. 9 mars 2025.

Le philosophe chrétien Yves Roucaute vient de publier Aujourd’hui le bonheur. Il nous livre les secrets et clés de lecture de son livre sur le sens de la vie.

Atlantico : Dans votre livre il y a plein de secrets, des énigmes à résoudre et plusieurs chemins de lecture sont possibles, en particulier une lecture ésotérique. En existe-t-il une à privilégier ?

Yves Roucaute : Oui, j’ai voulu qu’il y ait plusieurs lectures possibles et c’est une des raisons qui explique pourquoi j’ai dû mettre plus de trois ans à l’écrire, souvent jour et nuit, brûlant mes vacances, vivant un peu comme un moine (rires). La lecture la plus simple est celle du vagabond qui va de gare en gare en suivant l’histoire de la quête du bonheur par l’humanité et qui trouve les 4 clefs pour affronter les 4 types de malheur qui nous assaillent, dus à la nature, à autrui, à nous-même et à la croyance que nous aurions une nature coupable et damnée. J’aime cette route car elle est celle de la raison et qu’elle peut trouver l’assentiment de tout être raisonnable. Ce que je cherche fondamentalement. 

Il y a aussi la route de la philosophie morale et politique évoquée lors du dernier entretien, celle de la philosophie des sciences qui commence avec les outils et les habitats et qui se termine avec la robotique, les nouvelles technologies et l’intelligence artificielle, celle de la philosophie esthétique qui commence par l’indistinction des arts et métiers au paléolithique, et qui aboutit au-dessus des cascades avec Peggy Guggenheim qui donne le sens de l’art contemporain, celle de la métaphysique, qui va de l’animisme de nos ancêtres nomades à la découverte du « je » transcendantal, qui existe par le moi dans le monde, avec la preuve, par la créativité, de l’immortalité de l’âme et de l’existence de l’énergie créatrice du monde. 

Et puis, il y a une route cachée, ésotérique, celle des énigmes dont vous parlez, énigmes que je me suis amusé à mettre partout, cette route où toutes les routes se rejoignent, le chemin des chemins, celui qui ouvre à partir de la découverte de la formule du bonheur vers l’au-delà du bonheur.  

Car si, par ce livre, le lecteur pourra clairement distinguer par sa raison le bonheur du plaisir, de la joie, de la béatitude, de la contemplation, du salut, cela ne signifie pas qu’il y ait une coupure. Le livre prouve clairement que le plaisir et la joie sont plus qu’estimables et qu’ils ne sont condamnables que lorsqu’ils sont associés la destruction, comme ce plaisir et cette joie éprouvés par les assassins SS du camp de Buchenwald, que le lecteur découvre quand mon vagabond visite ce camp. 

Mais si mon livre contient tant d’énigmes et de secrets, c’est qu’une lecture ésotérique conduit à ouvrir la voie vers l’au-delà du bonheur, en conduisant le lecteur à prendre place, entre l’alpha et l’oméga de la vie, la première et la dernière lettre du Christ, ce qui est l’un des sens de cette formule de la fin du livre qui appelle l’humanité à aimer son humanité créatrice et à la réaliser, ce « viens, crée et reviens. » 

Mais ce chemin initiatique vers le dieu d’amour aurait été inaudible pour le lecteur comme l’est pour moi, au commencement du livre, le sens du bruit de l’eau de la fontaine de Bethesda à Central Park. C’est pourquoi il y a sur ce chemin tant d’énigmes qu’il aurait fallu que j’écrive un autre livre, un mode d’emploi, pour les expliquer, si telle avait été mon intention. (rires) 

Atlantico. Pouvez-vous révéler quelques secrets, par exemple celui de l’eau qui apparaît sous des formes différentes ?

Oui, l’eau prend des formes différentes selon l’évolution du parcours initiatique. Dès les premières lignes, je suis près de la fontaine Bethesda. Or, ce que ne dit pas le livre c’est que c’est une sculpture représentant un ange, l’Ange des eaux. Il tient un lys, symbole de pureté, et, sous lui, quatre chérubins représentent les quatre vertus cardinales avec quelques nuances mais laissons cela. Or, cette fontaine coule sans cesse, généreusement, référence à la grâce donnée à tous. Mais si, assis sur un banc de pierre, j’entends son chant c’est sans vraiment le comprendre. Et il n’est pas anodin que cette fontaine soit en opposition, quelques lignes après, avec le souvenir nostalgique de l’eau de la source que je buvais avec mon père, du timbre des cascades que j’entendais et du miel que nous partagions, venu du Pont-de-Montvert, près du mont Lozère. D’un côté, extérieur à moi, l’eau de l’Ange et son chant spirituel, de l’autre, en moi, puisque c’est un souvenir, l’eau de la source et le bruit des cascades. Et le fait que je sois assis et non en marche, alors que le vagabond lui, va arriver debout, n’est pas anodin non plus. Pas anodin non plus que ce soit sur une pierre, car qu’est ce qui est plus solide qu’une pierre… et n’est-ce pas à partir de cette pierre que je vais bâtir non une église mais ce livre ? (rires)

J’écris ensuite que, pris par mes souvenirs j’abandonne les Essais de Voltaire. J’ai donc déjà commencé le parcours initiatique, et c’est pourquoi je laisse Voltaire qui imaginait Dieu comme un grand horloger. Le sens caché c’est que je suis appelé par l’ange de la fontaine mais je ne peux encore entendre le sens de cet appel, de ce « viens » qui m’est adressé.  Car il y a en moi beaucoup de bruits. Voilà le sens caché des cascades, ce sont mes peurs, ma culpabilité, ma tristesse, ma détresse même d’avoir perdu par la mort ceux que j’avais tant aimé et qui m’avaient aimé. Oui, la peur de la mort, de ma mort même. Bref, cette eau de la fontaine de l’Ange, je l’entends sans vraiment la reconnaître un peu comme le dit l’Évangile de Jean. 

Arrive alors le vagabond, qui s’assoit près de moi, donc près de cette fontaine aussi. Lui a accompli son voyage spirituel, ce qui signifie qu’il a entendu le « viens » de la fontaine, et il revient. Et puisqu’il est allé au bout, à l’oméga, il est devenu un passeur de l’aimer. C’est pourquoi il me donne ses carnets en précisant que je peux les garder car ils ne lui manqueront pas, car on ne perd rien en donnant de l’amour. Et c’est aussi pourquoi, répondant d’ailleurs à Nietzsche très présent dans ce livre, alors qu’il s’en va, je vois au loin son ombre s’effacer au soleil de midi. L’ombre symbolise la vie d’un « je » qui ne peut se réaliser dans l’existence. En me donnant ces carnets, le chemin vers l’amour, non seulement donc le vagabond n’a rien perdu mais il a rempli son existence en communiant avec le soleil de midi, symbole de l’énergie créatrice qui tient le monde.

Mais ce vagabond, c’est vous ?

Bien entendu mais c’est aussi tous ceux qui voudront aller à la recherche du bonheur en s’amusant sur ce sentier ésotérique. L’eau intervient encore par la suite mais je ne peux tout développer. Je me permets de vous indiquer seulement que l’épisode du déluge sur lequel réfléchi le vagabond après avoir pris l’Orient Express n’est pas anodin. Au-delà de l’interprétation de l’arche qu’il fait, en relation avec l’histoire réelle de l’humanité qui dut affronter le déluge à la fin de la dernière glaciation, phénomène rapporté par toutes les civilisations, et qui a pu se sédentariser grâce à l’expérience, aux techniques et aux savoirs accumulés durant l’époque nomade, ce déluge c’est le bouleversement en lui. Son monde spirituel qui s’écroule. À l’état de nature, il pouvait se laisser aller dans la confusion des valeurs, consacrer sa vie à jouir des objets, à aliéner son être dans la course aux biens. Et là, voilà qu’il fait retour sur soi et quel est le sens de sa vie dans ce tourbillon de pulsions qui l’habite ? 

Je saute bien des énigmes d’eau jusqu’à son arrivée dans la Vallée de Miel, référence à l’espérance de Moïse, d’où le fait que le premier élément liquide rencontré est la mer, celle que traverse le peuple hébreu pour fuir les vallées de larmes, celle au bord de laquelle jouent les enfants en créant, qui des châteaux de sable, qui en mettant leurs marques de pas sur la plage.

Tout cela est symbolique, évidemment. 

Et en allant vers les sources, le vagabond longe un lac qui est totalement calme, sans onde, symbole de nos pulsions domptées, ce qui est dit de façon imagée par ces eaux tumultueuses venues de la montagne qui s’y jettent et s’y perdent. Ainsi, cette fois les cascades ne sont plus en lui, elles ne sont plus un souvenir qui l’assaille, elles sont extérieures. 

Et quand le vagabond grimpe vers la source, toujours appuyé sur sa canne sur laquelle il s’appuie depuis le début, et sans laquelle il ne pourrait continuer à avancer, il longe les cascades. Cette montée signifie que son « je » parvient difficilement à atteindra la plénitude. Mais aidé par sa canne, il les dépasse et atteint le haut plateau, et il peut alors regarder plus bas couler les cascades et la Vallée de Miel. Ce qui signifie qu’il n’y a plus en lui les peurs et la culpabilité. Et, de ce point haut, il ne voit plus sa vie comme une vallée de larmes mais comme une Vallée de Miel, c’est-à-dire un monde où souffle le Saint Esprit. Et ce point haut lui permet de voir d’une vue d’aiglon (rires) ce que Jean, dont le symbole est l’aigle, avait vu dans l’Évangile. Mais d’aiglon seulement. ( rires )

C’est pourquoi arrivé à la source, à la place du timbre des cascades de mon enfance, le vagabond entend l’air des clochettes. Le sens caché est l’air des clochettes de l’opéra Lakmé de Léo Delibes qui raconte l’histoire d’une jeune fille indoue. Éclairée par l’amour, elle sauve de la mort un voyageur qui se révèle être un avatar du dieu Vishnou, celui de la trinité hindoue. L’opéra désigne par erreur ce dieu comme le fils de Brahma, le dieu créateur, alors que dans la vraie religion hindouiste, Brahma, Shiva et Vishnou sont en quelque sorte des frères, trois avatars avatar du dieu unique Brahman. Mais j’adore cette confusion et il suffit de se reporter au chapitre consacré à l’hindouisme et à ma critique ironique de la vision de son salut par cuisson dans la marmite cosmique pour saisir pourquoi j’ai choisi cet air avec cette confusion. Car ce chant signifie le souffle du Saint Esprit, celui du Dieu créateur qui est aussi le dieu d’amour. 

Et cette eau de la source n’est plus l’eau matérielle de mon enfance, elle n’est pas non plus celle de la fontaine de Berthesda que je ne pouvais boire. Elle est bue, c’est-à-dire reçue, intégrée et en la buvant la vision du monde change. Car cette eau est bien celle de la source, symbole de Dieu. 

Elle est celle du baptême. Elle est cette eau de vie donnée au nom du Christ qui nous pénètre et nous transforme. Elle est ce « viens » qui prépare la trilogie du « viens, crée et reviens », la réception de la trinité divine et des trois vertus théologales. 

Car lorsque le vagabond boit, lorsqu’il est baptisé, il dépasse alors les quatre vertus cardinales qui lui étaient annoncées près de la fontaine Bethesda et qu’il a récoltées tout au long du voyage, dont les 4 clefs sont l’écho comme les 4 colonnes de son temple intérieur, sans évoquer les 4 évangélistes. Si vous lisez attentivement, il trouve à ce moment les trois vertus théologales, la foi, l’Espérance et l’amour de son prochain.  Ainsi éclairé, il a la foi dans le « viens », il devient un passeur de l’aimer par sa créativité et il a l’espérance de l’immortalité qui conservera les moments heureux. Ce qui renvoie à la fin du premier chapitre où, au soleil de midi, de Dieu, je vois son ombre disparaître, mon ombre, pour vivre selon la lumière. 

Peut-être pourriez-vous dire quelques mots sur le secret de la canne ?

Au début, dans le premier chapitre, lors du récit de ma rencontre à Central Park, en voyant arrivé le vagabond, je l’appelle un « bâton » car je n’ai pas encore senti la grâce. Un bâton c’est une chose, un amas moléculaire extérieur à nous, qui a différents usages ou aucun. Une canne c’est un outil pour soi, destiné à soi, un appui pour ne pas tomber et avancer debout. C’est le vagabond qui en me racontant succinctement son voyage dit qu’il s’agit d’une canne lorsqu’il raconte qu’il a gravi « le chemin des cascades appuyé sur ma canne ». Lui-même n’a découvert le sens de cette canne qu’à la fin du voyage. 

Du point de vue de la philosophie morale, la canne c’est la vertu, c’est le courage qui permet d’avancer droit dans la vie, c’est la conscience de l’ego transcendantal qui permet d’affronter le mal.  

Mais du point de vue ésotérique, c’est au début une référence cachée au bâton utilisé par Moïse, qui aurait été peut-être créé avant l’humanité et qui lui permit de fendre la mer des Roseaux et de faire sortir l’eau du rocher, symbolisant la puissance de Dieu. Mais, dès la rencontre avec saint Augustin, le sens caché de cette canne, c’est qu’elle n’est pas un appui matériel extérieur à nous mais une puissance divine en nous. C’est le Christ qui précisément donne ce courage et éclaire le chemin. 

C’est avec cette canne, avec le Christ que sont dépassées les cascades, donc les pulsions morbides, ce que certains appellent le péché. Et c’est par lui qu’arrive le pardon car vous remarquerez que bien que dépassées, les cascades, il les a connues, vécues. Et cette canne notez qu’il ne la laisse pas une fois sur le haut plateau, car les cascades sont bien toujours là, prêtes à faire du bruit, et le Christ d’amour aide à le tenir à distance, à les voir de ce que Pascal appelait dans son Traité de géométrie sur les cônes, le « point haut », celui de la grâce, Et c’est encore par cette canne qu’il parvient à la source, au dieu créateur. Même si, refusant d’entrer dans un débat théologique qui m’indiffère comme philosophe, cette quête du père passe aussi par l’air des clochettes, par le Saint-Esprit. 

Peut-être pourriez-vous en dire un peu plus sur ce prénom de Mary qui apparaît à chaque partie dans des moments cruciaux…

(rires). Oui, mais je me méfie des pièges théologiques, je rappelle dans ce livre que je ne suis pas théologien seulement un philosophe qui cherche la vérité, ce sont parmi mes limites, les plus grandes sur ce chemin initiatique.

Il est vrai que le premier personnage rencontré par le vagabond qui arrive dans l’état de nature, au début du second chapitre, s’appelle Mary. Certes, c’est réellement Mary Leakey mais c’est aussi, selon le récit initiatique, Marie, la mère de Jésus. Elle donne au vagabond de l’eau, du pain et du miel. 

Rien d’anodin que ce retour de l’eau dont nous avons déjà donné le sens. Ce pain est une référence cachée à ce pain que chacun peut partager en mémoire du Christ, donc au corps du christ. Mais rappelons qu’à cet instant le vagabond n’a pas encore eu le baptême, il n’a pas encore saisi la grâce qui lui était donnée par nature. Quant à ce miel de Mary, il recèle un secret formidable.  

Car ce premier miel ingurgité par le vagabond, Mary dit que c’est un miel de jujubier. Or, c’est une référence cachée à l’arbre décrit dans la torah, dans le Livre de Job, arbre sous lequel va se prélasser l’hippopotame, symbole de la force vertueuse, du courage ; un animal fait en même temps que toi dit Dieu à Job…je ne commente pas ici.  Et je précise qu’il ne s’agit pas de « lotus » comme certains traducteurs le disent, mais de jujubier. Il s’agit aussi de l’arbre que l’on retrouve dans le Nouveau Testament, dont est issu la couronne d’épines du Christ, incarnation de Dieu, qui souffre et se sacrifie par amour de l’humanité. On trouve encore ce même miel dans le Coran. Ainsi, Marie, qui se tient au carrefour des spiritualités monothéistes, ne donne pas seulement la nourriture spirituelle qui symbolise la force morale, première vertu cardinale, elle permet au vagabond sa première rencontre avec le Christ qui connaît les souffrances du vagabond et qui lui donne l’espérance, valeur théologale, pour qu’il continue son voyage intérieur au lieu de rebrousser chemin. Cette nourriture fait signe par la couronne d’aubépines vers la grâce, le pardon et l’amour que tout le monde reçoit mais qu’il n’est pas facile de comprendre. Elle est la marque du Saint Esprit en nous.

C’est encore Mary qui lui donne le miel alors qu’il va prendre l’Orient Express qui l’amène de Sumer à Jérusalem. Un miel blanc d’Éthiopie, dont le secret est qu’il est produit à 2000 mètres d’altitude à partir de fleurs jaunes qui ressemblent à des marguerites lui dit-elle. Or, c’est un miel des hauteurs divines qui symbolise le changement, le renouveau et l’espérance, donné lors du nouvel an éthiopien, Enkutatash en éthiopien, le 11 septembre.  Or, c’est bien l’espérance, en plus du courage, dont le vagabond va avoir besoin pour affronter le déluge et saisir la sortie de l’état de nomadisme avec l’Arche, avant de rencontrer la révolution des sédentarisations à Sumer. Cette force donnée par l’Esprit Saint, il va en avoir besoin avec les premières sédentarisations quand va devoir affronter les Prêtres-rois et les Maîtres de vérité, la naissance des crimes des guerres, de l’impérialisme, de l’esclavagisme, du totalitarisme.

Ce prénom de Marie on le retrouve avec l’Occident Express à Paris quand le vagabond prend la rue Ave Maria, tout un symbole, pour rejoindre Rabelais qui va lui dire de s’aimer soi-même et de cueillir le jour, avec ce corps animé, comme Dieu l’a créé et comme le Christ nous a aimé. Et Montaigne lui offre du miel de la cathédrale Notre-Dame pour qu’il puisse continuer son voyage avec le Mondial Express et affronter les pulsions de mort. C’est encore le Saint Esprit. 

Par ce train, on retrouve Marie à Berlin avec l’Église Sainte-Marie et la fresque de « La danse macabre » qui rappelle la lutte de la vie contre la peste… évidemment la peste dont il s’agit est la peste des pulsions de mort, celles qui fut poussée au paroxysme par des nazis et les communistes comme peut le faire deviner le contexte.

Et, arrivée dans la Vallée de Miel, c’est une Marie ordinaire, qui l’amène au Café Richard Feynman et lui offre du miel de myrtilles. Or ces bleuets ont la couleur de la robe de Marie et ils renvoient à une des couleurs de la transcendance divine dans la Torah, comme dans Ézéchiel ou dans la construction des rideaux du tabernacle. Il s’agit évidemment d’une nouvelle apparition du Saint Esprit. Et c’est cette Marie qui lui apprend le sens de la révolution des Temps contemporains, celle qui annonce le crépuscule des idoles et de la pensée magico-religieuse et qui célèbre la créativité universelle, en particulier celle des femmes. Et c’est encore elle qui ouvre, contre Kant, la compréhension véritable du sublime qui conduira le vagabond à reconnaître aux sources la connexion de son « je » avec l’énergie créatrice du monde et la trinité.

Si les clefs sont pour tous les mêmes et la formule du bonheur aussi, chacun aurait ensuite son propre parcours initiatique ?

Bien entendu. Il n’est pas étonnant que le conducteur aux gants blancs, une couleur que l’on retrouve chez le cavalier blanc de l’apocalypse, mais c’est un autre secret (rires) rassure le vagabond qui s’inquiète de n’avoir pas acheté de ticket. Il lui explique que chacun par le simple fait d’exister à un titre de transport gratuit et personnel vers la Vallée de Miel. Et il n’y a donc pas de contrôleur dans ce train. Ce conducteur est un ange gardien. C’est pourquoi, il n’y a qu’un seul conducteur et qu’un seul wagon dans chaque train. Le vagabond n’est jamais sorti de sa conscience. Toutes les rencontres sont ses propres interrogations et ses insatisfactions. Et c’est pourquoi toutes ses épreuves, car se sont des épreuves,  ne sont surmontées affectivement et dans la joie que grâce au miel qui est ce Saint Esprit qui lui permet de continuer à user de sa raison sans crainte et lui donne l’espérance d’aller au bout. 

L’itinéraire qu’il suit est donc évidemment le sien, donc le mien (rires), celui de ma vie spirituelle qui est passée par là. Et cette Vallée de Miel est celle dont parlait Moïse, non pas une infinie nourriture terrestre selon l’idéal du « pourceau » dénoncé par Einstein, non pas une accumulation de toutes les nourritures spirituelles selon un éclectisme à la Cicéron, mais celle d’un savoir organisé et orienté qui révèle le sens de la vie. Et c’est arrivé à la source, quand il connaît la formule du bonheur, qu’il comprend en regardant la Vallée de Miel qu’elle existe en lui. Il est alors rempli d’un bonheur total car il sait que ces bonheurs ne disparaîtront jamais : l’immortalité du « je », lui permettra d’emporter avec lui toutes les durées heureuses. 

Mais, n’oubliez pas que ce n’est là qu’une voie de lecture dont nous n’avons aperçu que quelques secrets. Je serai satisfait si le lecteur s’amuse à en trouver d’autres. Mais, persuadé que la foi ne peut s’opposer à la raison, j’ai confiance en la raison. Et  si le lecteur s’en tient à la trinité découverte, celle du « je suis, j’existe, je crée », je serai satisfait, quand bien même il ne verrait pas qu’elle est un écho de trois autres trinités plus secrètes, dont ce « viens, crée et reviens » montre la direction.. Je souhaite simplement qu’il célèbre, à sa manière, la créativité de toutes les femmes et de tous les hommes et qu’il soit, à son tour, un passeur de l’aimer. C’est à cela peut-être plus qu’aux rites que Dieu reconnaitra les siens.

ITW. Yves Roucaute : “Que ce soit face à Trump, au wokisme, à l’IA ou à l’écologisme, nous avons besoin d’une révolution spirituelle”

ITW du 8 mars 2026. Présentation Atlantico

 Donald Trump, Ukraine, écologisme, wokisme, islamisme, antisémitisme, antichristianisme, intelligence artificielle, mal-être de la jeunesse… avec son livre « Aujourd’hui le bonheur », le philosophe Yves Roucaute apporte des réponses à toutes ces questions, et à bien d’autres. Présenté habilement comme les carnets de voyage d’un vagabond qui parcourt l’histoire de l’humanité en quête de miel et de bonheur, ce récit expose une vision du monde révolutionnaire.

Apparemment son vagabond va de gare en gare depuis l’état de nature, par l’Orient Express, l’Occident Express, le Mondial Express puis un petit tortillard jusqu’à son but, la Vallée de Miel. Mais, en vérité, en chemin il détruit en les disséquant, les idéologies obscurantistes, écologisme, wokisme, communisme, islamisme… il coupe au scalpel toutes les idolâtries, Planète, État, Marché, Pouvoir, Science… Et les 4 clefs du bonheur qu’il découvre sont quatre armes pour libérer la Cité de ceux qui vendent peurs et culpabilité, en profitant des 4 malheurs qui nous assaillent, ceux dus à la nature, aux autres humains, à soi-même et à l’illusion que l’humanité serait coupable par nature. À la fin, le philosophe prouve que toute l’histoire de l’humanité a été la lutte de la nature libre et créatrice humaine proclamée par la Bible contre la pensée magico-religieuses qui l’enferme. Et les quatre clefs sont un appel à la révolution spirituelle pour construire une Cité qui permet l’exercice de la formule du bonheur pour tous, « Créez ! ». Une philosophie de la révolution qui est aussi, c’est le paradoxe, une philosophie de la restauration, celle de la spiritualité. Avec plein de secrets, que nous tenterons de percer avec le dernier entretien.

Atlantico : Êtes-vous un partisan de Donald Trump qui associe libération de l’innovation et puissance cynique comme on le voit par son attitude envers l’Ukraine et sa politique douanière ?

Yves Roucaute : En écrivant ce livre, je ne me suis à aucun moment demandé si cela allait plaire à la droite, à la gauche ou au centre, au gouvernement américain, chinois ou zimbabwéen. Face au défi trumpiste et contre ceux qui sabotent les fondements spirituels de l’Europe au nom de la planète, du wokisme ou de l’intelligence artificielle, mon livre appelle à une révolution pour assurer innovation, puissance et recherche du bonheur individuel. L’urgence pour les Européens n’est pas climatique mais de lire mon livre (rires)car ce qui devrait d’abord les inquiéter, c’est de constater que l’Union européenne est incapable de répondre au protectionnisme offensif américain et à l’offensive plus subtile des Chinois. Au lieu de participer à la révolution des Temps contemporains que mon livre célèbre et dont il donne les clefs, elle sort de l’histoire. Car ce livre prouve que toute l’histoire de l’humanité a été la lutte de la nature libre et créatrice humaine, révélée par la Bible et prouvée par la raison, contre la pensée magico-religieuses qui l’enferme. Aujourd’hui, après 2,8 millions d’années de pensée magico-religieuse, cette période s’achève. Or, au lieu de suivre l’histoire et de libérer la créativité, l’Europe de Bruxelles est emportée dans la décadence et la haine de soi par des élites qui ont refusé la référence aux racines judéo-chrétiennes de l’Europe mais qui ont intégré dans leurs logiciels les idéologies, comme le wokisme ou l’anticapitalisme, et les idolâtries comme celle de la planète ou de l’État que je coupe au scalpel. Croyez-vous que ce soit un hasard si l’Union européenne est passée en troisième position en termes de PIB, très loin derrière les États -Unis, avec 18500 milliards de dollars environ contre près de 30 000 milliards ? Si l’Allemagne est en récession pour la deuxième année et si la France piétine, disparue des dix premières places en intelligence artificielle, robotique, nanotechnologies, biotechnologies… mais première en taxes, règlementations et dettes écologistes ?

Faudrait-il critiquer Elon Musk et Donald Trump qui cherchent la puissance et pour cela qui veulent libérer la créativité, source de l’innovation ? Au lieu de persévérer sur le chemin de la décadence, l’union européenne ne devrait-elle pas songer à s’attaquer à son tour aux bureaucraties et au maquis des normes et des taxes, à cesser de dilapider l’argent public via bonus écologistes et financement d’associations obscurantistes, à soutenir les industries extractives et transformatrices, à libérer la recherche de ses carcans idéologiques et réglementaires et finalement, à suivre la voie tracée par mon vagabond ?

Maos comment croire que cette Europe gouvernée par des idéologues et des bureaucrates va retrouver le chemin de l’histoire alors que sa plus belle avancée en matière d’intelligence artificielle est d’avoir produit cinq grandes régulations pour la limiter ? (rires)…Et pourtant, il le faudrait, car la politique de Donald Trump a hélas ! un autre versant.

Atlantico : Quel est-il ?

Il faut saisir que le parti républicain américain est divisé et que Donald Trump n’est pas un hériter de Ronald Reagan qui associait les valeurs universelles judéo-chrétiennes à la puissance américaine. Donald Trump l’a d’ailleurs critiqué. Lui est l’héritier du président américain Andrew Jackson, qui lança la conquête de l’Ouest, qui supprima la banque centrale, qui réduisit le poids de Washington et qui fut à l’origine du slogan « America first ».Il veut la puissance et l’hégémonie des États-Unis sans se préoccuper des régimes, à l’exception notable de la défense d’Israël.

Ainsi, il voit que l’innovation est la source de la puissance mais, en renouant avec les idolâtries de la Puissance et du Marché, il est pris dans une contradiction flagrante : il freine la créativité et il va ainsi contre le sens de l’histoire. Cela par trois effets pervers : une inflation dans certains secteurs qui va diminuer les ressources disponibles pour l’innovation, une moindre profitabilité des entreprises innovantes par les mesures de rétorsion des partenaires économiques aux mesures douanières et surtout, le plus grave du point de vue de l’histoire, un frein mis à la vraie mondialisation, celle des savoirs et des innovations.

Car c’est par cette mondialisation que s’engage une dynamique qui conduit chacun à aimer son prochain. Or, à la place, s’ouvre la voie du ressentiment, de la méfiance voire des pulsions de haine. Cela au lieu d’éclairer l’humanité par ce flambeau de la statue de la liberté et de nourrir la petite lumière qui est à nos pieds.

Atlantico : Et qu’en est-il de la paix en Ukraine ?

Le livre donne clairement la solution à cette guerre et à toutes les autres. Le vagabond découvre par l’Orient Express quand arrive à la station Sumer la naissance de la guerre mais aussi du colonialisme, de l’esclavagisme, de l’impérialisme et du totalitarisme. Et il constate que ce phénomène est universel dès les âges des Métaux. Il comprend la falsification del’histoire faite par les wokistes et les néo-marxistes qui attribuent tout cela au capitalisme et à l’Occident chrétien qui n’existent pas encore. Plus tard, il découvre que la particularité de l’Occident n’est pas d’avoir pratiqué l’esclavage mais d’avoir proclamé et imposé son abolition.

Mais si le nombre de guerres a considérablement diminué, elles persistent dans quelques zones. C’est à la station Jérusalem que le vagabond découvre l’antidote à la guerre et c’est lorsqu’il rencontre, place de la Sorbonne Thomas d’Aquin qu’il saisit pourquoi cet antidote a tant de mal à être accepté.

Thomas d’Aquin critique en effet les « paix mauvaises » fondées sur les rapports de forces et les relations d’intérêts car ce qu’un rapport de forces ou un intérêt fait, il peut le défaire. C’est de cela qu’ont peur les Ukrainiens, et je les comprends. Car dans cette Europe des charniers, aucun traité n’y fut jamais respecté quand il put ne pas l’être.

Armer l’Ukraine, je saisis donc l’urgence et si le parapluie américain ne s’y étend pas. Et tant mieux si l’Europe parvient à construire une défense digne de ce nom. Mais la paix restera éphémère. Depuis 11000 ans, l’histoire montre que celui qui prépare la guerre ne l’évite pas. Celui qui veut la paix prépare la vraie paix.

Il existe deux conditions indispensables à la vraie paix. D’abord le droit des nations à disposer d’elles-mêmes comme l’avait dit le Pape Jean-Paul II et Ronald Reagan. Ainsi le vagabond distingue droit des États et droit des nations car s’il fallait respecter le Droit international qui est l’expression de la force des États, alors l’Inde serait encore anglaise, le Sénégal français et l’URSS dont rêve Vladimir Poutine encore debout. Le droit international ne mérite d’être respecté que s’il respecte celui des nations. Et s’il ne le respecte pas, alors ne vous étonnez pas si les nations opprimées entrent en guerre ou si ceux qui ont des velléités hégémoniques profitent de l’oppression pour tenter d’agrandir leur empire. Cela vaut aussi pour Kiev.

La seconde condition est le respect des droits individuels qui convergent vers le droit de rechercher son bonheur, ce que le vagabond découvre à au Café des libéraux de Londres. Cela vaut encore pour Kiev.

Et je vous laisse découvrir dans le livre la seconde clef du bonheur, celle qui est l’antidote àtous les malheurs dus aux humains.

Atlantico : À l’inverse, avec la première clef qui dit de dominer la nature, vous rejoignez Trump et vous vous opposez aux partisans du « Pacte Vert », pourquoi ?

Je n’ai pas attendu l’élection de Donald Trump pour défendre une vraie écologie contre l’écologisme des idolâtres de la planète, ennemi du capitalisme et des démocraties libérales. Je l’avais fait dans L’Obscurantisme Vert mais il est vrai que n’étant pas américain certains ont passé leur tour (rires).

Dès la première station appelée « état de nature » le vagabond découvre la clef pour affronter les malheurs dus à la nature et ceux qui en vivent. Il y rencontre Mary Leakey, qui, avec son mari, à découvert et étudié le site d’Odulvaï, en Tanzanie, où se trouvent les restes de nos ancêtres australopithèques d’il y a 1,8 millions d’années. Mary démontre que pour survivre nos ancêtres, en plus d’être charognards et un tantinet cannibales, devaient piller, pêcher, chasser, créer des outils et des habitats bien artificiels. Certes, ils croyaient aussi aux esprits de la nature, et ils exigeaient des sacrifices pour se faire pardonner de devoir ainsi survivre en pillant la nature, mais à la différence de nos écologistes punitifs, plus primitfs qu’on ne le croit, poussés par l’instinct de survie, ils continuaient à tenter de dominer leur environnement avec leur faibles moyens et à fuir évidemment les lieux précaires investis en raison des variations climatiques, des danger et de l’appauvrissement de leur environnement.

Le vagabond découvre alors que la clef de leur survie, s’énonce simplement : dominez la nature et assujettissez ce qui s’y trouve. Et quand il arrivera plus tard à la station Jérusalem par l’Orient Express, il apprendra que c’est aussi ce que dit Dieu aux humains dans la Bible.

Et il découvre que « Courage fuyons ! » et non pas « sauvons la planète ! » fut le mot d’ordre de nos ancêtres à la fin de la dernière glaciation, il y a 11700 ans. Après 2,8 millions d’années de vie nomade du genre Homo, et 300 000 ans pour notre espèce, on les comprend : entre glaciations et réchauffements, tsunamis et séismes, éruptions volcaniques et cyclones, virus et attaques animales, quand arrivent ce moment des premières sédentarisations, 21des 22 espèces du genre Homo avaient été exterminées et il ne restait que 500 000 survivants avec une espérance de vie de 18 ans environ.

Et je prouve dans le livre que la course à la domination de la nature, qui est aussi celle de la croissance, cela marche : les humains sont 8 milliards, l’espérance de vie augmente, 73,3ans en 2024, le P.I.B. mondial aussi, de 45 milliards de dollars en 1400, à 100 000 milliards en2024 tandis que le niveau de vie s’élève et que la famine a quasiment disparu hors zones de guerre.

Atlantico : Niez-vous que cette domination produise des problèmes environnementaux ?

Dans ce livre je traque toutes les idolâtries, y compris celle de la Science. Dès qu’il fait le bilan de ce qu’il a appris à la sortie de l’état de nature, le vagabond saisit que cette clef ne suffit pas au bonheur, car l’augmentation des richesses avec les sédentarisations conduit à la jalousie, aux guerres, à l’impérialisme, à l’esclavagisme, à des destructions massives bref, à agir selon les pulsions les plus morbides.

D’autre part, en raison des tâtonnements de l’humanité qui n’a évidemment pas d’omniscience, il voit bien que ces avancées de l’humanité ne vont pas sans erreurs et dérapages, que la science se trompe. Mais aussi que la force de l’humanité est d’avancer dans la connaissance par essais et erreurs. Ce qui le rassure car il constate alors qu’il n’est donc pas condamné à revenir en arrière, aux peurs et terreurs d’hier.

D’un côté, il va donc aller à la recherche de cette dynamique du savoir, de cette création incessante des moyens de dominer la nature, de mieux en mieux avec le souci de l’humanité. D’un autre côté, il va chercher une seconde clef pour affronter le malheur dû à autrui, des crimes aux guerres, ce qu’il trouvera à Jérusalem, à la fin de son voyage par l’Occident Express et ce dont nous avons un peu parlé.

Atlantico : Contre Marx, vous vous annoncez l’abolition du travail, n’est-ce pas aussi unerupture avec le libéralisme et faites-vous l’éloge de la paresse ?

Non. Mais pas l’éloge du travail non plus. Je développe une nouvelle vision du monde qui se nourrit du libéralisme classique pour aller au-delà. Le vagabond rencontre le libéralisme quand il arrive au Café des Libéraux à Londres. Ce café à trois étages. Au premier, rencontrant John Locke, il découvre les droits individuels inaliénables, dont celui de rechercher son bonheur. Au second, avec Clementine, fictivement l’épouse de Churchill, il découvre la démocratie libérale avec son État variable chargé de protéger ces droits, comme cette liberté de vivre en sécurité avec son corps. Au troisième, avec Adam Smith, il découvre le libéralisme économique, avec sa croyance que le travail est source de la richesse, cause de bienfaits mais aussi incapacité à assurer le bonheur des Cosette et Gavroche par le seul jeu des libertés.

Il rencontre plus tard Marx, dans le train vers Berlin, et il comprend l’errance de ce philosophe qui, comme tous les théoriciens socialistes est certes sensible à la souffrance ouvrière mais qui ne comprend rien à l’origine de la production de la richesse. Car il croit que c’est le travail qui la produit et il se persuade, prophétisant la crise générale du capitalisme, que c’est l’exploitation de la force de travail ouvrière qui serait la cause des richesses. D’où sa théorie de l’appauvrissement des ouvriers, de la révolution violente et de la dictature d’un parti qui s’autodésigne comme parti de la classe ouvrière.

Mais, à la différence du capitalisme, son échafaudage s’effondre : non seulement l’ouvrier peut être remplacé par la robotique et l’intelligence artificielle mais plus il l’est, plus il y a de valeur ajoutée et de profits. C’est l’innovation, comme le pensait Schumpeter, qui est la source des richesses, pas le travail.

Et je démontre, notamment avec la robotique associée à l’intelligence artificielle que l’un des plus importants signes de la révolution des Temps contemporains, de sa radicalité inouïe, est l’abolition du travail. Une excellente nouvelle. Adieu les prophètes de malheur qui, depuis des millénaires, prétendaient l’humanité condamnée au travail. 

La croyance que sans le travail nous serions condamnés à la paresse et les sociétés à stagner, vient de la confusion entre les deux mots « activité » et « travail ». C’est lors de la rencontre avec Aristote que le vagabond voit la différence. Et pour cause : celui-ci, en aristocrate, célébrait l’activité humaine libre mais non le travail. Premier théoricien de l’économie, il avait découvert que machines, animaux ou outils sont interchangeables dans le processus de production et que l’usage de l’humain conduit à l’aliénation de l’intellect. Il avait imaginé des robots qui libèreraient des activités serviles pour permettre à chacun de se réaliser comme être actif. C’est d’ailleurs cela l’origine du mot « robot », inventé en 1920, par le romancier Karel Čapek, à partir du mot « robota » signifiant « travail » en tchèque : le robot est cet outil sur lequel on transfère l’ex-travail humain. Un transfert qui libère l’activité proprement humaine de l’activité servile.

Il ne faut donc pas craindre la paresse qui intervient comme l’ennui, lorsque l’on ne se sent pas concerné par une activité. Du bricoleur du dimanche au sportif qui veut gagner une compétition, du savant au journaliste qui veut terminer son article, de l’élève qui peut se réaliser à l’école au lieu d’en être dégouté à l’artiste, force est de constater que lorsque l’être humain peut réaliser sa créativité, il n’est pas paresseux mais joyeux et actif. Et je démontre dans ce livre que la libération du travail servile est la condition pour exercer la formule du bonheur pour toute l’humanité, pour créer sa vie comme une œuvre d’art.

Atlantico : Ne faut-il pas craindre l’intelligence artificielle qui ouvre les portes du savoiraux crimes et au terrorisme ?

Comment ne pas s’amuser, comme le fait mon personnage, devant ces prophètes de malheur qui dénoncent cette intelligence artificielle et qui permettrait, nous dit-on, de créer des armes, y compris nucléaires. Diantre ! Mais puisque le massacre de 800 000 Tutsis au Rwanda en quelques semaines, d’avril à juillet 1994, a été produit à coups de machettes, faudrait-il interdire les machettes ? Et les terroristes produisant des armes chimiques, faudrait-il interdire l’enseignement de la chimie ?

À cet égard, je n’évoquerai pas certains experts qui, sans bien entendu me citer, n’ont pas hésité à piller mon livre de 2018, Le Bel Avenir de l’Humanité, réponse de fond à Yuval Noah Harari sur cette question, ce qui avait conduit les éditions Calmann-Lévy à relancer la collection L’esprit libre de Raymond Aron. Où il y a de la gêne, il n’y a pas de plaisir (rires).

États-Unis et Chine se sont lancés dans cette course. Ils ont raison, car ce n’est de ne pas libérer l’intelligence artificielle dont nous souffrons mais de ne pas la libérer assez. Nous en avons besoin pour exercer au mieux les quatre clefs face aux quatre malheurs qui nous assaillent : face la nature pour mieux la dominer, face à autrui pour créer une dynamique de paix entre les civilisations, face à soi-même pour s’aimer mieux comme être créatif, face à l’illusion d’une nature coupable pour développer une dynamique de créativité qui conduira l’humanité vers l’amour d’elle-même et de l’énergie créatrice du monde. 

Atlantico : Ne faut-il pas craindre qu’une super intelligence artificielle finisse par dépasser voire remplacer l’humanité ?

Que de fantasmes développés par les prophètes de malheur et les transhumanistes. Certes, la plus simple des machines à calculer calcule mieux et plus vite que nous, comme le montre l’application «calculette » de notre smartphone. Mais elle ne nous est pas supérieure, pas plus que le marteau par lequel j’enfonce le clou n’est supérieur à la main qui le tient, ni ne menace de me remplacer. (rires)

C’est en rencontrant Albert Einstein dans la Vallée de Miel, le vagabond découvre les mots « intelligence » et « mémoire » n’ont pas le même sens pour les ordinateurs et l’humanité. Pour aller vite, la mémoire humaine est dynamique, liée à un inconscient, invisible et irrationnel, qui oublie et interprète. Or, aucune machine logique ne peut reproduire par des bits ou des qubits l’inconscient, ni ce qui ne peut être illogique et arbitraire. Et le mot «intelligence » est un autre abus de langage. Concernant la machine, ce mot désigne, au mieux, cinq activités mathématisables du cerveau, et toutes limitées par le cerveau du programmateur. Les activités du cerveau humain sont incommensurablement plus nombreuses. Par exemple, nous utilisons l’intuition, nos sens, nos émotions, nos sentiments… Nous pouvons mentir, simuler, dissimuler, ruser, être de mauvaise foi, être incohérent et même débrancher le circuit électrique. Surtout, nous pouvons être créatif tandis qu’une machine logique développe un programme créé par un être créatif, l’humain…

Et laissons l’histoire de Mère-Grand revisitée par nos prophètes qui irait bouffer le Petit Chaperon rouge humain. Fantasme popularisé par Ray Kurzweil, qui n’hésitait pas, en 2012, à prédire la Super Intelligence dans les quinze ans, et par Nick Bostrom persuadé que l’on parviendrait à scanner les morceaux de tissu d’un cerveau d’invertébré et à reconstruire en trois dimensions un réseau neuronal.

Pour qu’une telle Super Intelligence existe, il faudrait imaginer qu’elle puisse connaître les milliards d’évènements de l’univers, du bruissement d’aile de papillon aux milliards de neurones de chaque individu. Or, quel que soit son niveau de connaissance, une telle machine devrait passer 10-43 seconde au moins pour passer en revue le réel, mesure de l’unité de temps la plus courte possible. Durant ce court laps de temps, des milliards d’évènements se seront produits. La machine devrait donc recommencer ses calculs avant d’agir et ainsi de suite tous les 10-43 secondes. Elle serait incapable d’action.

Et je prouve contre les matérialistes que les idées ne sont pas produites par les axones, ces parties longues des neurones qu’ils imaginent comme de minuscules parties de matière que l’on pourrait reproduire par des microprocesseurs. Ils ignorent tout de la physique des particules, de ce qu’est l’énergie, de l’interaction électromagnétique, l’interaction faible et l’interaction forte. Bref, je prouve qu’un ordinateur ni ne peut agir, ni penser par lui-même. Il est agi et son prétendu « apprentissage profond » a la profondeur du programmateur.

À l’inverse, quelle supériorité de l’être humain ! Si, pour agir, notre « je » devait passer en revue toutes les données de sa mémoire, et tous les dangers possibles, de la voiture qui pourrait l’écraser à la tuile qui pourrait tomber, il ne pourrait pas sortir de chez lui. Mais le «je » délibère, choisit, agit, délaissant la part de ses souvenirs inutiles, décidant parfois même l’improbable, l’illogique, parce que cela l’amuse, parce qu’il y voit le chemin de sa propre créativité ou parce qu’impossible n’est pas français comme dit l’adage populaire. (rires)

Atlantico : Dernière question sur votre philosophie morale quel est le critère de lamoralité ?

Pour aller vite, il est donné par la formule du bonheur : créez ! Le vagabond découvre ainsi à Buchenwald que la joie et le plaisir peuvent être éprouvés par les tortionnaires et que l’énergie n’est pas nécessairement créatrice contrairement à ce que pensait Nietzsche. Il découvre aussi dans le train contre Kant, un aigri de la vie (rires), que la morale n’est pas dans le respect d’une loi abstraite ou d’un commandement, mais dans l’action qui vise l’amour de l’humanité, ce qui autorise le mensonge, comme le firent ceux qui, telle ma grand-mère, mentirent aux soldats allemands pour préserver la vie des enfants juifs et des résistants. Car l’amour de l’humanité est la vraie loi, celle qui se passe de loi. Or, puisque les êtres humains ont une nature créatrice, agir pour détruire des humains, voilà le mal en soi. Et même dans les guerres justes, que je théorise dans ce livre suivant d’ailleurs grandement Thomas d’Aquin, ce ne sont pas les êtres humains qui sont affrontés mais leurs pulsions destructrices, leurs pulsions morbides, et tout est fait pour les sauver, leur tendre la main, pardonner, donner. La mort parfois portée par nécessité pour survivre, avec en vue l’humanité, conduisant à une extrême tristesse. À l’inverse, et je ne développe pas plus, chacun pourra en voir le développement dans mon livre, créer revient toujours, au fond, à un acte de grande moralité, à se tourner de l’amour de soi vers l’amour d’autrui, à ouvrir le chemin du bonheur qui nous met en harmonie avec l’énergie créatrice du monde. Cela est vrai même dans les actes apparemment les plus humbles, comme celui de Jean Valjean qui a rencontré un prêtre qui lui a pardonné et qui a créé par son acte d’amour un jean Valjean nouveau, un être qui à son tour devient un passeur de l’aimer et qui crée alors en aidant Cosette à porter son seau, un autre être qui hier misérable va devenir un être tourné vers l’amour. Voilà le bien, voilà la dynamique divine de bonheur qui révèle celle de l’amour, voilà la Vallée de Miel.

(Entretien suivant et dernier entretien, sur les secrets du livre qui renvoient à une lecture métaphysique et ésotérique chrétienne).

ITW. YVES ROUCAUTE : « AVEC LA DÉCOUVERTE DE LA FORMULE DU BONHEUR, JE REMETS LA SPIRITUALITÉ LÀ OÙ ELLE DOIT ÊTRE, AU CENTRE DE NOS VIES, COMME L’ÉGLISE AU CENTRE DU VILLAGE »

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ITW Yves Roucaute, le Figaro: « La France doit ranger les prophètes de malheur au grenier »

Le Figaro, 17 février 2025

Le philosophe explore la plus vitale des quêtes de l’humanité, celle du bonheur. Il invite à se libérer des wokistes et autres compères de l’écologie punitive qui jouissent de jouer les pères fouettards.

Par Marie-Laetitia Bonavita

L’ouvrage Aujourd’hui le bonheur. À la découverte du sens de la vie (Éditons du Cerf) a nécessité plus de trois ans de maturation. Il est vrai que le sujet est audacieux Agrégé de philosophie et de science politique, docteur d’État et professeur des universités, Yves Roucaute livre là une promenade très érudite qui conduit à la Vallée de Miel. Passant en revue les grands penseurs qui ont jalonné le temps, l’auteur, qui avait publié L’Obscurantisme Vert, en mai 2022, souligne que l’accès à la vie heureuse réside dans la créativité.

« La France doit ranger les prophètes de malheur au grenier »

LE FIGARO. -Les livres sur le bonheur ne manquent pas. Pourquoi écrire à nouveau sur ce thème ? 

YVES ROUCAUTE. Il fallait une nouvelle vision du monde pour éclairer la révolution des temps contemporains. Malgré des écrits estimables, nul n’avait trouvé le bonheur, ici et maintenant, pour tous. Cc qui faisait dire à Voltaire : « Nous cherchons tous le bonheur, mais sans savoir où, comme des ivrognes qui cherchent leur maison, sachant confusément qu’ils en ont une. » Mais, sans l’ivresse (rires), j’ai trouvé la maison et la formule du bonheur qui tient en un mot : créer ! Condition aussi pour la puissance des nations. 

Pour dissiper les brumes, ce livre se présente comme un carnet de voyage facile à lire, offert près d’une fontaine de Central Park, à New York, par un vagabond qui nous ressemble, appuyé sur sa canne, gourmand de miel, trop gourmand même, chercheur de bonheur comme d’autres sont chercheurs d’or. 

Il enquête de gare en gare, suivant l’histoire réelle de l’humanité, rencontrant sages, théologiens, philosophes et savants. Depuis la station « état de nature » de nos ancêtres nomades par l’Orient Express, il s’arrête aux stations Sumer, Hindouisme, Bouddhisme, Confucius… Jérusalem. Puis il poursuit sa quête par l’Occident Express, le Mondial Express et enfin, après Buchenwald un petit tortillard le conduit à la Vallée de Miel. En chemin, que d’illusions défaites, comme celles du triste et incohérent Épicure ou du dogmatique Kant. Mais il découvre les quatre clefs du bonheur, ces antidotes face aux malheurs dus à la nature, aux autres humains, à soi-même et à la croyance diffusée par les prophètes de malheur que la nature humaine serait coupable et damnée, et aux sources de la Vallée, la formule du bonheur. Une quête philosophique, un conte initiatique.  

Quelle est la définition du bonheur ? 

Elle découle de la nature humaine. Car ce n’est pas l’intelligence qui distingue l’humain de l’animal, nombre de ceux-ci la possédnt, mais la créativité. Une triple créativité qui transforme la nature pour la dominer, qui crée des civilisations, qui améliore le corps. Or, le bonheur arrive quand notre nature créatrice se réalise par notre existence dans le monde. Du bonheur de la mère qui enfante à celui de l’enfant qui construit son château de sable et voit ses parents applaudir sa jeune créativité, du chef d’entreprise qui avance son projet au savant qui participe à un brevet, du journaliste qui termine son article au cuisinier qui crée son plat… Il est autant de manières d’être heureux que d’exister, expressions d’une nature humaine exceptionnelle, celle que condamnent les prophètes de malheur. 

En quoi ce bonheur différencie-t-il du plaisir, de la joie, de la félicité, de la béatitude… 

À Buchenwald, le vagabond saisit que le plaisir et la joie peuvent être éprouvés par les tortionnaires, et, contre Nietzsche et Bergson, que l’énergie n’est pas nécessairement créatrice et que l’élan vital peut se retourner contre la vie. Car le moi est aussi habité par des pulsions destructrices. Or, la destruction est le contraire de la création, donc opposée à la nature humaine. Il ne retient donc que le plaisir et la joie qui sont comme des cerises sur le gâteau de la créativité. Et si la contemplation, la félicité ou la béatitude sont des recherches plus qu’estimables, tournées vers Dieu et la vie éternelle elles ne concernent pas le bonheur aujourd’hui.

Votre voyage dans la Vallée de Miel vous a permis de découvrir les quatre clefs du bonheur. Quelles sont-elles ?

D’abord dominer la nature pour affronter ses malheurs et, en même temps, se réaliser soi-même en libérant toute l’humanité de l’activité du travail servile, notamment par la robotique et l’intelligence artificielle, en allant vers toujours plus de croissance. Ensuite, développer l’amour d’autrui qui permet d’affronter les conflits et de développer sa propre créativité, appuyée sur la vraie mondialisation, pas celle du cache-sexe de la puissance, mais celle de la créativité en proclamant « créateurs de tous les pays, unissez-vous !». Puis, développer l’amour de soi contre la haine de soi et la culpabilisation et transformer l’école, souvent rejetée par les enfants des vallées de larmes, par des formations de la créativité avec des maîtres qui savent. Enfin, contre les prophètes qui disent notre nature condamnée au malheur, faire de sa vie une œuvre d’art et, ainsi, trouver le bonheur jusque dans l’adversité. 

5. Le bonheur exige de s’aimer d’abord soi-même ? 

Comment aimer les autres comme soi-même si on ne s’aime pas soi-même ? Mais il ne s’agit pas d’aimer les pulsions morbides du moi. Ce soi-même, c’est la nature humaine en soi, sa créativité, son « je » transcendantal qui se réalise dans l’existence. C’est le vrai sens de cet appel à cueillir le jour, le carpe diem des humanistes. Et plus on s’aime ainsi, plus on aime la créativité en autrui dont on profite pour mieux vivre, mieux créer et donc être heureux. D’où ce mot de « progrès » inventé par Rabelais.

6 Les Français sont-ils aptes au bonheur ? 

Ne sont-ils pas humains ? (rires). Les Français sont de moins en moins joyeux car leur créativité est freinée, arrêtée, réglementée, surveillée par les wokistes et leurs médiocres compères de l’écologie punitive qui jouissent de jouer les pères fouettards. Il n’est pas un seul pan des plaisirs et de la créativité qu’ils ne traquent, de l’industrie automobile à l’intelligence artificielle. Mon livre réveillera peut-être le bon sens de cette nation civique qui a oublié qu’elle est fondée sur l’assimilation des valeurs et qui, depuis la cathédrale Notre-Dame jusqu’aux Lumières, avait conduit le monde vers toujours plus de liberté créatrice. 

7 Le wokisme est loin de vous convaincre.

Le wokisme est une production d’origine française que le voyageur de mon livre rencontre quand il prend le tortillard qui l’amène à la Vallée de Miel, car les disciples de Foucault, Derrida et Deleuze font des barricades pour barrer sa route. Résurgences des Maîtres de Vérité, ils veulent détruire le « je » et le « moi », effacer l’identité, y compris sexuelle, détruire la biologie, la physique et l’histoire et ils accusent la recherche du bonheur d’être un produit de la société bourgeoise qu’il faudrait déconstruire. Je les déconstruis (rires), tandis que la police de la Vallée de Miel les dégage de la voie. 

8 Comment les démocraties libérales, tournées vers l’individu, peuvent-elles tendre vers le bien commun ? 

Appeler « bien commun » ce qui irait à l’encontre des individus qui composent la société signale une idéologie liberticide. Le vagabond, à Londres, découvre au premier étage du Café des Libéraux que chaque individu possède de droits individuels naturels, dont celui de chercher son bonheur. Au second, avec le libéralisme politique, que la démocratie libérale a l’objectif de protéger ces droits. Au troisième, que le libéralisme économique, fondé sur les deux premiers, assure la croissance sans idolâtrie du marché. Mais le bonheur des Gavroche n’est pas assuré. Il découvre finalement que si Gavroche est tombé par terre, c’est la faute à Voltaire, le nez dans le ruisseau, c’est la faute à Rousseau, et que la démocratie libérale des Temps contemporains doit activer les quatre clefs du bonheur afin de permettre à Gavroche non seulement d’être libre, mais créateur, ce qui assure aussi la croissance du bien commun. Le souci de l’individu, non l’individualisme.

Mon livre réveillera peut-être le bon sens de cette nation civique qui a oublié qu’elle est fondée sur l’assimilation des valeurs et qui, depuis la cathédrale Notre-Dame jusqu’aux Lumières avait conduit le monde vers toujours plus de liberté créatrice.

9 Revenons à l’intelligence artificielle. Ne comporte-t-elle pas des risques pour l’homme ? 

Méfions-nous de ceux qui vivent de nos peurs. Faudrait-il interdire la machette au nom des 800 000 morts tutsis de 1994 ou restreindre les cours de chimie sous prétexte de terrorisme ? Alors que États-Unis lancent un programme de 500 milliards, France et Europe doivent libérer la recherche et ranger les prophètes de malheur au grenier avec la machine à tisser. Reproduisant seulement cinq activités du cerveau, dénuée de notre nature créatrice elle est une aide formidable à cette créativité.

10 Peut-on dire que la créativité est de source divine ? 

À partir de la créativité, je crois avoir prouvé l’immortalité mais aussi l’existence de l’énergie créatrice divine qui a créé le monde et l’humain à son image, créateur, comme le découvre le vagabond à la station Jérusalem avant que sa vie ne fasse sens lorsqu’il boit l’eau de la source. Mais on peut lire ce livre en restant au « je suis, j’existe, je crée ».

Entretien au Point : YVES ROUCAUTE : « J’AI TROUVÉ LA FORMULE DU BONHEUR : CRÉEZ ! »

ENTRETIEN dans Le Point (8 février 2025). 

Yves Roucaute a plongé dans l’histoire des civilisations et des spiritualités et affirme avoir trouvé la clé du bonheur. Il nous la confie. (Pour obtenir le livre et offrir le bonheur cliquer ici: Aujourd’hui, le bonheur)

Propos recueillis par Jérôme Cordelier.

« Créez, aimez-vous et soyez fier de vos créations car il n’y a pas de sotte création » explique Yves Roucaute. (La création d’Adam, Michel Angelo, Pixabay, Joeblack564).

Yves Roucaute n’est pas du genre gourou ou auteur d’ouvrages de développement personnel. C’est même un homme très sérieux : professeur des universités, agrégé de philosophie et de science politique, auteur de nombreux livres. Son dernier opus, publié aux éditions du Cerf*, risque d’en décontenancer quelques-uns. Tant mieux !

Au terme d’une longue étude des histoires des civilisations, des spiritualités et des humanités, le septuagénaire livre un récit initiatique qui prétend, finalement, avoir trouvé le secret du bonheur, rien que ça. Vous voulez en savoir plus ? Suivez le guide 

Le Point : Qu’est-ce qui vous a poussé à écrire ce livre à la forme de récit initiatique ?

Yves Roucaute : Ce livre, que j’ai mis trois ans et demi à écrire, répond à une question personnelle qui est aussi celle de chaque être humain : comment trouver le bonheur ? Car jusqu’ici, Voltaire avait raison, « nous cherchons tous le bonheur, mais sans savoir où, comme des ivrognes qui cherchent leur maison, sachant confusément qu’ils en ont une ». Oui, que de confusions entre bonheur, plaisir, joie, contemplation, béatitude, félicité, nirvana… Et comment affronter ces prophètes de malheur qui profitent chaque jour des malheurs subis par l’humanité pour vendre de la culpabilité à gogo et des remèdes pires que les maux ?

Yves Roucaute, Professeur des universités, agrégé de philosophie et de science politique. ©YvesRoucaute

Car quatre types de malheurs nous assaillent. Ceux dus à la nature, entre séismes et glaciations, éruptions volcaniques et réchauffements, virus et maladies génétiques… Ceux dus aux humains, qui, jugeant peut-être que cela ne suffit pas, ajoutent crimes, guerres, tyrannies, totalitarismes… Ceux dus à soi, de la condamnation du corps à la haine du « moi ». Et, fondement de tous, ceux dus à la croyance que la nature même de l’humanité serait coupable et damnée.

Pour dissiper ces brumes en moi, je me suis retiré du monde et j’ai écrit ce livre destiné à tous comme le carnet de voyage d’un vagabond, en quête de bonheur et du sens de sa vie, rencontré près de la fontaine Bethesda de Central Park, à New York, appuyé sur sa canne. À la manière d’un Sherlock Holmes, parlant comme vous et moi, il va de gare en gare, suivant l’évolution réelle de l’humanité, celle des sciences et des techniques, du développement économique et de l’art, de la métaphysique aussi, interrogeant sages, théologiens, philosophes, savants. À l’arrivée, et sans l’ivresse [rires], j’ai trouvé la maison avec la formule du bonheur, ici et maintenant, et pour tous : créez !

Ce faisant, j’ai aussi récolté en chemin les quatre clés indispensables pour faire reculer les malheurs, les quatre piliers de la vision du monde portée par la révolution des temps contemporains, qui, en rupture avec 2,8 millions d’années de pensée magique, met la créativité au cœur de la Cité. Ce qui permet de répondre à nombre de défis, comme celui lancé par le protectionnisme offensif de Donald Trump à une Europe qui préfère la course aux normes, aux interdits, aux taxes, au lieu de renouer avec la course à la créativité qui fit sa grandeur, de l’intelligence artificielle aux biotechnologies. Ce livre est tout à la fois un conte initiatique, la saga spirituelle de l’humanité en quête de bonheur et une recherche du sens de sa vie.

Vous avez vraiment trouvé la formule du bonheur ?

Oui, et j’espère que chacun en sera convaincu en suivant ce vagabond. Dans le livre, quand je le rencontre à New York, je suis en train de lire Voltaire, qui m’ennuie. Ce vagabond s’assoit à mes côtés, avec sa canne et sa besace, et il me propose du miel de la « Vallée de Miel ». Perplexe, je lui demande s’il s’agit bien de cette vallée du bonheur recherchée par l’humanité depuis des millénaires. « Oui », dit-il. Il me parle un peu, puis, me voyant intrigué, il me laisse ses carnets de voyage, que rapporte ce livre.

Tout commence à la station « état de nature », qui n’a rien à voir avec la fable de certains philosophes car il s’agit de la condition de l’humanité nomade d’avant les sédentarisations, il y a 11 700 ans. Dans cette gare, symboliquement située sur le site des fouilles archéologiques des gorges d’Odulvaï, en Tanzanie, il découvre la première clé du bonheur. Là, il prend l’Orient-Express, passant par les stations Sumer, hindouisme, bouddhisme, confucianisme, taoïsme, shintoïsme et Jérusalem, où il découvre la seconde clé. Prenant alors l’Occident-Express, il rencontre notamment Pythagore, Socrate, les sophistes, le formidable Aristote mais aussi l’incohérent Épicure, qui condamne patriotisme, luxe, jouissance sexuelle, mariage, vivant d’eau et de pain d’orge.

Il continue jusqu’à Paris, conversant notamment avec saint Augustin, Averroès, Thomas d’Aquin, Guillaume d’Occam, avant de déjeuner dans le Marais à la Taverne des Humanistes avec Montaigne, où il découvre la troisième clé. Il saute alors dans le Mondial-Express jusqu’à Londres, où il fait la fête au Café des Libéraux puis au Café Saint James des utilitaristes, avant de revenir à Paris, au milieu des manifestations violentes, se réfugiant au Café de la République, où il comprend pourquoi Victor Hugo a raison en disant que si Gavroche est tombé à terre, c’est la faute à Voltaire, le nez dans le ruisseau, c’est la faute à Rousseau.

Il repart vers l’Allemagne, rencontrant entre autres Kant, qui refuse le miel, Hegel, Nietzsche, qui lui donne le sens du miel, puis Bergson, avec lequel il dîne dans le restaurant où allait Goethe, avant de cheminer jusqu’à Buchenwald, où il découvre la quatrième clé du bonheur. Et c’est cette clé qui lui permet de pressentir la formule du bonheur. Car il découvre que ce qui distingue la nature humaine des autres vivants n’est pas l’intelligence, d’être Homo sapiens, car les mammifères en ont aussi, mais sa triple créativité, envers la nature qu’il transforme, envers les autres humains en créant des civilisations, envers son corps qu’il améliore jusqu’à traquer les maladies génétiques. L’homme est Homo creator.

Plus tard, arrivé aux sources de la Vallée de Miel, tout s’éclaire, il comprend que si sa nature est d’être créatrice, le bonheur ne peut être que dans la plénitude de la réalisation de soi, de sa nature, ce qui lui permet de communier avec l’énergie créatrice du monde. Il comprendra que son bonheur ici et maintenant tient en un mot simple : « créez ! »

« Créez, aimez-vous et soyez fier de vos créations, car il n’y a pas de sotte création, seulement de sottes gens. »

Les quatre clés du bonheur, quelles sont-elles ?

Le vagabond trouve la première dans l’état de nature. Face au malheur naturel, il faut dominer la nature et assujettir ce qui s’y trouve autant que possible. Mais il est insatisfait car avec les richesses, cette domination produit des rapports sociaux de domination, de la jalousie, des guerres. La deuxième clé, face au malheur dû aux humains, il la découvre par l’Orient-Express à Jérusalem : aime ton prochain comme toi-même. Seule condition pour éviter des paix que Thomas d’Aquin appelle « mauvaises », fondées sur des calculs d’intérêts qui ne durent que le temps de l’intérêt. Mais cet amour apparaît comme une loi extérieure au « moi » qui doit obéir sous peine d’être coupable, le regard tourné vers le salut.

Insatisfait, contre le malheur dû à la dévalorisation de son corps animé, il trouve la troisième clé à Paris, qui le conduit à s’aimer soi-même. Mais insatisfait, car le « moi » est aussi traversé de pulsions morbides, il trouve la quatrième clé à Buchenwald, contre Nietzsche et John Locke, songeant à Josette Roucaute qui a réussi à fuir la marche de la Mort à la sortie du camp, à Raoul Roucaute noyé dans les rires par les SS de Mauthausen, pleurant sur les enfants juifs de Buchenwald. Il saisit que la volonté peut être mauvaise, que la joie et le plaisir peuvent se trouver dans la destruction. Il découvre que la liberté doit être orientée par le « je » pour diriger l’énergie du corps vers la création et que ces quatre clés sont ses armes spirituelles pour s’orienter dans la vie.

Et comment se servir de ces clés ?

Le vagabond le découvre dès son arrivée dans la Vallée de Miel. Il voit une petite fille qui construit un château de sable. C’est la couverture du livre. Il se rend compte qu’elle a les quatre clés du bonheur et il se demande pourquoi, en grandissant, la créativité de cette petite fille est si souvent freinée ou détruite dans les vallées de larmes, pourquoi les bambins si contents d’entrer à l’école finissent par rêver d’en sortir. Il constate, lors de sa rencontre avec Albert, c’est-à-dire Einstein, qu’orientée par la première clé, la Vallée de Miel a bâti une école de la créativité et proclame avec humour : « Créateurs de tous les pays, unissez-vous ! » Une façon de se moquer de Karl Marx et de ceux qui croient que la richesse des nations vient du travail, voire de l’exploitation humaine. Et il découvre la volonté d’abolir le travail, ce qu’Aristote lui avait prédit en imaginant des robots car il savait que machines, animaux ou outils sont interchangeables dans le processus de production et que l’usage de l’humain conduit à l’aliénation et à la peine.

Et cela non pour faire des paresseux, mais, dans le refus de la confusion du travail et de l’activité, elle aussi signalée par Aristote, pour permettre à chacun de développer son activité proprement humaine, créatrice. Et il constate que plus la créativité s’exerce, plus les innovations se multiplient, plus s’accroit la richesse des nations, plus recule le malheur dû à la nature. Et le vagabond voit sous un arc de triomphe brûler la flamme de la créatrice et du créateur inconnus, tandis qu’au bout de l’avenue des Champs de l’humanité, il trouve un jardin consacré aux femmes prix Nobel. Sur l’exercice des trois autres clés, je ne peux m’étendre, mais toutes démontrent, comme la première, que la Vallée de Miel n’est pas une utopie, mais ce monde humanisé qui se construit sous nos yeux, avec, grâce aux clés, un recul des malheurs pour exercer la formule du bonheur.

Ne craignez-vous pas que l’on dise qu’il est un peu prétentieux d’affirmer que vous avez trouvé la clé du bonheur ?

J’ai beaucoup d’humilité par rapport à cette découverte. D’ailleurs, à chaque rencontre, le vagabond récolte dans la poche de devant de sa besace ce qu’il doit aux penseurs rencontrés. Et cette formule « créez ! » tient à notre nature créatrice, celle que nous avons reçue à la naissance, je n’y suis donc pour rien. Mais faudrait-il donc, parce que je suis Français, simuler n’être pas heureux d’une découverte qui a brûlé nombre de mes nuits et m’a fait vivre en quasi-reclus plus de trois ans ? La France est un pays curieux où ceux qui réussissent à créer sont souvent suspects.

Jadis, après une conférence que j’avais faite sur Max Planck, qui m’a tant influencé, lors d’un dîner, mon hôte charmant m’a demandé comment s’était passée ma seconde agrégation, et quel effet cela faisait d’être professeur des universités à 33 ans. J’avais à peine commencé à répondre sur la difficulté de l’épreuve en 24 heures, que je fus interrompu par un voisin qui me fit comprendre sans ambages qu’il fallait être prétentieux pour oser parler de ses succès. Je lui répondis avec humour, citant Montaigne comme dans ce livre, que, de toutes les maladies, « la plus sauvage, c’est (de) mépriser notre être » et que c’est « une perfection absolue et pour ainsi dire divine que de savoir jouir loyalement de son être ». C’est le mal français auquel mon livre apporte l’antidote : créez, aimez-vous et soyez fier de vos créations, car il n’y a pas de sotte création, seulement de sottes gens. Le conducteur aux gants blancs dit au vagabond qu’il n’a pas à s’inquiéter de n’avoir pas de titre de transport car chacun a droit gratuitement à ce voyage vers la Vallée de Miel et chacun peut voyager à sa façon pour donner du sens à sa vie.

« La créativité met en phase notre “je” transcendantal, avec l’énergie créatrice du monde, une énergie qui nous appelle à réaliser notre nature pour porter l’espérance de l’immortalité des bonheurs rencontrés et la charité. »

Quel est le message final de votre livre ?

Libérer la nature créatrice humaine. Si le vagabond est seul dans ce train à un seul wagon, c’est que le bonheur n’est pas une affaire d’État, il n’est pas « commun », comme le prétendait Saint-Just en justifiant la Terreur et comme le proclament encore les Maîtres de Vérité. Thomas Jefferson l’a bien vu en inscrivant dans la Déclaration d’indépendance américaine de 1776 que les humains sont « dotés par le Créateur de certains droits inaliénables ; parmi ces droits se trouvent la vie, la liberté et la recherche du bonheur ». Non pas le droit au bonheur que l’on pourrait réclamer à l’État, mais le droit individuel de le rechercher. Ce que le personnage de Peggy Guggenheim dit de façon claire en dévoilant la vérité de l’art et en saluant l’art contemporain : que chacun fasse de sa vie une œuvre d’art. Et cela se peut.

Il est autant de façon d’être heureux qu’il y a de façons d’exister, du savant à l’entrepreneur, de l’artiste au bricoleur, de la mère qui enfante à celui qui va porter le seau d’eau aux Cosette du monde. Et pour ceux qui iront jusqu’à la source avec le vagabond, entrant dans la dimension métaphysique de ce livre [rires], ils découvriront que la créativité met en phase notre « je » transcendantal, avec l’énergie créatrice du monde, dont je démontre l’existence, une énergie qui nous appelle à réaliser notre nature pour porter l’espérance de l’immortalité des bonheurs rencontrés et la charité envers nos frères en humanité. Mais je serais heureux si le lecteur s’amuse simplement de tous les secrets de ce livre, celui du miel, de la canne, des prénoms, des hommes en blanc, de l’Apocalypse… Et, s’il s’en tient à la trilogie découverte, celle du « je suis, j’existe, je crée » pour qu’il soit, à son tour, un défenseur de la créativité et un passeur de « l’aimer ».

* « Aujourd’hui le bonheur », d’Yves Roucaute, éditions du Cerf, 397 pages, 21,90 euros.YVES ROUCAUTE : « J’AI TROUVÉ LA FORMULE DU BONHEUR : CRÉEZ ! »

Épisode 8: Célébrer en écologiste le mode de vie à la françaiseÉpisode 8:

29 février 2024, sur : atlantico

Conclusion : Célébrer en écologiste le mode de vie à la française

Et je ne connais pas de mode de vie plus écologiste que celui du mode de vie à la française sur lequel j’ai écrit naguère un livre. Un mode de vie qui est lié à une révolution éthique sans commune mesure dans le monde : la création d’une nation civique.

Oui, je ne connais aucune nation dans le monde qui n’offre à ses enfants venus de tant de coins du monde, le sein de Marianne avec tant de générosité. Une nation qui a hélas ! oublié son corollaire : la défense sans faiblir de ses valeurs, car Marianne doit être armée de son glaive.

Oui, je sais pourquoi les wokistes et les Karim Benzema refusent de chanter la Marseillaise.

Car la France a fait une autre révolution inouïe.

Depuis Clovis, qui a interdit le mariage entre Francs, la nation française est construite autour de valeurs et non du sang. C’est une nation civique et non ethnique.

Cette assimilation des valeurs, c’est sa force, quand la nation partage les mêmes valeurs.

 C’est sa faiblesse, comme actuellement en période de décadence, quand le lien du citoyen avec les valeurs est aboli. Car alors plus rien ne tient lieu de ciment social.

On évoque le droit du sol, et on a raison. Mais les mots ont un sens : c’est du droit, donc des règles. Qu’une armée, une troupe, une bande, une cohorte de clandestins passe illégalement et clandestinement sur le sol et dise, puisque nous sommes là, on y reste ? Ce n’est pas du droit, seulement l’absence de droit, seulement la force qui veut s’imposer comme droit contre le droit.

Le droit du sol s’exprime par des règles, et, parmi ces règles, il y a en effet la possibilité d’être Français si l’on n’est pas né de parents français. Mais avec des conditions juridiques que la France généreuse doit rappeler sous peine de n’être plus la France. Et qui se résume à cette phrase : en France, vit en Français.

Donc partage et assimile ses valeurs, accepte ses mœurs et adapte les tiennes qui sont acceptables, d’où que tu viennes, si elles ne violent pas ces valeurs. Et Dieu sait combien la France est tolérante. Sinon va vivre ailleurs si d’autres valeurs te plaisent.

Oui, les Karim Benzema et ses congénères non intégrés dans la nation française mais ayant cyniquement profité de ses bienfaits, détestent cette idée de nation civique, cette idée « qu’un sang impur abreuve les sillons », quand la patrie est menacée

 Oui, formidable strophe de la Marseillaise que la jeunesse devrait chanter à tue-tête dans les écoles si celles-ci étaient à la hauteur des attentes civiques.

Car ce « sang impur » est celui des Français, celui qu’ils proclament fièrement avoir dans leurs veines contre ces forces tyranniques qui prétendent depuis 1789 avoir, elles, un sang pur, noble, aristocratique et qui reprochaient aux républicains, d’être une armée de gueux, de Cosette et de Gavroche, de sang impur.

La Marseillaise c’est la réponse républicaine et patriotique de la nation civique qui proclame depuis la bataille de Valmy que cela vaut la peine de vivre et de mourir pour la France de sang impur, la France des valeurs universelles et du mode de vie à la française. La réponse patriotique qui proclame que la pureté se trouve dans les valeurs et non dans le sang. Et qui combat ceux qui croient qu’ils sont d’une communauté pure parce qu’ils sont islamistes ou nationalistes.

Certes, depuis la révolution française, ces valeurs et ces mœurs ont évolué. Sous l’influence du christianisme et des Lumières, elles sont devenues celles de la liberté avec ses droits individuels, celle de l’égalité des droits, de la femme et de l’homme, et de la fraternité, comme idéal qui conduit à accepter le socle de mœurs communes et à propager le progrès et en faire profiter les plus démunis pour soulager la souffrance.

Alors oui, quelle force quand ces valeurs sont assimilées. Quand cette nation n’accorde un droit à la différence que dans le respect des lois et des mœurs du pays.

Oui, contre le wokisme et l’obscurantisme vert, le mode de vie à la française existe du matin au soir, du petit déjeuner sucré au partage du pain et du vin, des fêtes de Noël à celle de la Toussaint, du respect de la femme libre à à la laïcité, née de la séparation de ce qui dépend de César et de ce qui dépend de Dieu… le vin, le foie gras, le cochon, les banquets, la chasse, l’individualisme contestataire, la façon de s’aimer et de s’habiller, la libre pensée jusqu’aux caricatures des politiques et des religieux, de mille manières ce pays est français. De mille manières il chante la joie de vivre.

Oui, la France est une terre formidable, de tolérance envers toutes les formes de vie à une condition toutefois : qu’elles ne violent pas son socle de valeurs. Bienvenu à table, tu peux ou non boire du vin et refuser le sandwich au jambon, mais tu ne mets pas les pieds sur la table et tu n’enfermes pas les femmes derrière le carcan du niqab et du sitar.

C’est cela la crise française : celle des valeurs. Celle de Marianne qui donne son sein mais qui a oublié son glaive pour défendre les siens. Celle de son coq querelleur mais qui a oublié d’être courageux et de mener la guerre idéologique pour défendre son monde de vie.

C’est cette crise morale que j’ai pu constater quand j’ai écrit, en 2012, le discours de mon ami Claude Guéant selon lequel toutes les civilisations ne se valent pas et que sont supérieures celles qui, comme la France, défendent les droits individuels, l’égalité des droits et l’égale des femmes et des hommes, oui, supérieures à celles qui les violent, à celle qui pratiquent la mutilation génitale des femmes, leur enfermement.

Et, au lieu de voir le pays rassembler, j’ai vu la gauche démagogique protester, avec, en tête, un député socialiste de la Guadeloupe prétextant sa couleur de peau pour affirmer que tout se vaut, qu’enfermer les femmes lui convient et que s’y opposer est une preuve de racisme en France. Et j’ai vu une droite apeurée, à l’exception de quelques braves, reculer, pour ne pas avoir à affronter une gauche pourtant en pleine déconfiture morale. Et cela, alors que tout un pays était avec elle.

Oui, c’est cela être écologiste : redonner à la maison de France, à son « oïkos », les règles de sa vie, le goût de sa puissance et la fierté de son passé. Et reformer non pas une Garde impériale mais une garde républicaine autour de Marianne.

Ainsi seule la véritable écologie peut montrer le chemin du bel avenir de la France dans le cadre du bel avenir de l’humanité, avec toujours plus de consommation et de meilleure qualité pour les plus déshérités, des technologies qui repoussent certains malheurs et améliorent la vie en libérant les mille et un feux de la créativité, les trains à sustentation magnétique, les voitures volantes de niveau 5, les nanorobots tueurs de cellules cancéreuses, les ciseaux génétiques de ce CRISPR Cas 9 reconstructeur contre les maladies génétiques, la lutte contre le vieillissement, la course à l’intelligence artificielle et à l’espace…

Oui, un avenir formidable qui recadre les actions publiques et libère les énergies des individus et des entreprises, pour faire revenir la France dans le concert des grandes nations, dans l’héritage du général de Gaulle, en faisant rimer croissance de la France et puissance.

Une façon de redonner à la jeunesse ce dont elle a le plus besoin le goût de la vraie spiritualité contre l’idolâtrie archaïque de la planète. 

D’abord, une mission. Le patriotisme de la liberté contre la Vème colonne rouge-verte, comme leurs ancêtres l’avaient épousé contre les forces obscurantistes qui voulaient détruire la puissance de la république française en 1789 et en 1940.

Ensuite, une spiritualité, celle qui termine mon livre. Spiritualité vraie dont elle a besoin sous peine d’être de laisser les idolâtres la nourrir. Celle qui oppose à la haine de soi, l’amour de soi, à la haine de son histoire, l’amour de sa patrie, à la désespérance, l’espérance. En rappelant, comme le révèle la Bible, le sens de la vie. Celle qui met au centre de soi et de la Cité, non pas cet amas de terre planétaire, condamné à au prochain refroidissement et, un jour, à disparaître mais l’humanité elle-même et l’amour qu’on lui doit. Cet alpha et oméga de la vie.

Épisode 6. Course à la croissance, course pour la vie

sur Atlantico:

III. 1. Course à la croissance, course pour la vie

Non, le capitalisme et la course à la croissance ne menacent pas l’humanité et ne conduisent pas à plus de misère et d’injustice.

C’est le contraire.

D’abord, ils sauvent la vie.

Un constat. L’âge de vie moyen au paléolithique est de 18 ans. Il est de 21 ans au néolithique. De 23 ans avant la révolution industrielle et le capitalisme.

Et ensuite ? Il est de 54 ans en 1960, plus de 73 ans aujourd’hui.

Et dans les pays les plus développés, il est de plus de 85 ans pour les femmes et plus de 80 ans pour les hommes s.

Mais il est de moins de 60 ans pour les 40 pays qui n’ont pas choisi la course à la croissance, qui refusent la libre concurrence, ou qui ne peuvent s’y lancer en raison de conflits.

Oui, les 40 premiers pays en termes d’espérance de vie sont tous capitalistes et des démocraties libérales, à l’exception de Hong Kong qui l’a été et qui l’est moins, pour les raisons que l’on sait.

Oui, la Chine et l’Inde ne connaissent plus les terribles famines de naguère et cette terrible mortalité infantile. La chine est devenue la seconde puissance mondiale, l’Inde la 6ème.

Un miracle ? Non. Au lieu de décroissance ou de sobriété, ils se sont enfin lancés dans la course à la croissance. Et ces deux pays ont intégré la libre entreprise, fut-ce dans un système comme la Chine, sous gouvernance d’un parti unique, qui a néanmoins vu qu’il n’y avait pas d’autre solution pour sa puissance.

C’est grâce à la croissance que l’on peut essayer de protéger l’humanité des réchauffements et des refroidissements, non par cette fausse science la climatologie, mais par la météorologie.

C’est par elle que l’on peut tenter de protéger des volcans et des séismes par les sismographes, les relevés géodésiques, les systèmes d’alerte. En 1985, faute de techniques disponibles, un volcan de Colombie tue 21 000 personnes, en 2012, aucun, malgré les 10 millions de M3 de dioxyde de souffre jetés dans l’atmosphère. Le Saint Helens, en 1980, lance l’équivalent de 1600 Hiroshima et des coulées de lave à 800 km/h. Seulement 57 morts grâce aux prévisions.

Le tsunami de 2004 fit 240 000 morts, l’industrie n’y était pour rien, le manque de moyens pour beaucoup.

Les moyens de prévention, coutent chers, ils en appellent aux sciences. Et toujours ce sont les pays les plus pauvres qui sont touchés. Comme toujours ce sont les plus pauvres qui ne peuvent construire des habitats plus résistants aux séismes dans des zones à risque.

Et seule la croissance peut répondre aux coûts des moyens technologiques dans les hôpitaux et à ceux des moyens de prévention, d’hygiène et de soins.

Un médicament coûte entre 800 000 dollars et 1,5 milliard. Pas de croissance, plus de médicaments.

Grâce à la croissance, on a déjà terrassé quantité de maladies, comme la variole, la diphtérie, la rubéole, la poliomyélite… Deux cas de choléra ont été répertoriés à Haïti. Les traitements du SIDA sont de plus en plus efficaces, mais c’est bien entendu en Afrique que la mortalité est la plus sévère.

Et il n’est pas anodin que 30 à 40% des médicaments viennent des biotechnologies :  le savoir paye mais il appelle les sciences qui appellent la croissance.

Il n’est pas anodin que nous soyons en train d’attaquer les maladies génétiques par la thérapie cellulaire et par les fameux ciseaux génétiques qui s’appuient sur la biologie et l’intelligence artificielle.

Il n’est pas anodin que les pays riches parviennent à éradiquer 50% des cancers, dont 88 %, des cancers du sein,93 % ceux de la prostate, 90% des cancers colorectaux… Et pas anodin non plus que 70% des cancers frappent les pays les plus pauvres, qui ont moins accès aux thérapies anticancéreuses venues des biotechs, des nanotechnologies, de l’intelligence artificielle, de la robotique et du savoir-faire de nos médecins.

Et que dire du formidable espoir donné par la combinaison des neurosciences, de la biomécanique, de l’informatique à nos frères handicapés, avec les prothèses myoélectriques et bioniques, qui permettent par des implants dans le cerveau, d’affronter les malheurs dus aux erreurs génétiques et aux accidents humains ?

Ils veulent freiner la croissance ? Je préfère saluer ces médecins formiodables qui ont implanté des fragments d’ADN chez 37 aveugles, permettant à 29 d’entre eux de retrouver la vue.

III. 2. Course à la croissance, course au bien-être

La course à la croissance conduirait à plus de misère et d’injustice ?

Non. La croissance permet de vivre de mieux en mieux.

Dès les années 1970, les écologistes, verts de rage anticapitaliste, promettaient que l’on allait à la catastrophe par l’épuisement des ressources naturelles, associé à l’augmentation de la démographie.

Or, il y avait en 1970 3,7 milliards d’habitants, il y en a environ 8 milliards aujourd’hui.

Or, 36% de la population vivait en sous-alimentation en 1970, ils sont 8,9% en 2021.

Or, 42,7% vivait sous 1,9$ en 1981, moins de 8% aujourd’hui, à dollar constant.

Et où vit-on le mieux ? Dans les démocraties libérales, avec le capitalisme.

Il y a des inégalités ? Oui. Mais la plus grande injustice est celle qui est commise quand on freine ou arrête la croissance. Ou quand on feint de croire que les problèmes d’obésité sont ceux du monde entier.

Car oui, l’humanité ne souffre pas de surconsommation, cette tarte à la crème des Rouges-Verts mais de sous-consommation. De sous-consommation de tout. Et la seule solution pour résoudre ce problème qui frappe d’abord les plus démunis, c’est de leur permettre de sortir du malheur de la malnutrition et de bénéficier des bienfaits de la croissance, c’est donc de se lancer à leur tour dans la course mondiale à la croissance.

Car cela marche.

Oui, malgré des secousses, malgré les concurrences déloyales qui permettant à certains pays de se lancer dans la volonté impérialiste de dominer les voisins, malgré le cynisme de certains qui se lancent dans la course aux bénéfices au mépris du respect de l’humanité, malgré les égoïsmes nationaux mal compris qui consistent à croire qu’en se refermant sur soi au lieu d’aller dans le combat pour concurrencer les voisins on se protègerait, les nations s’entrainent dans une dynamique de bien-être.

Le PIB mondial était de 44, 92 milliards de dollars en 1400, de 99,8 en 1700, puis arrive la révolution industrielle ; Il est 1 102 milliards en 1 900, de 12 100 milliards en 1970, 18 818 en 1980, de 41 000 en 2000, de 62 220 en 2010, de 87 752 en 2019.

Et ce n’est qu’un début, le combat de la vraie écologie pour le mieux-être de l’humanité et la libération de sa créativité, contre l’obscurantisme vert, continue !

Épisode 5. La fable des énergies alternatives renouvelables, durables et gratuites et de la forêt productrice d’oxygène

Pour trouver le texte cloquer sur : Atlantico:

Pour sauver la planète, répondre aux pollutions et résoudre la prétendue crise de l’énergie, l’urgence serait de développer des énergies alternatives, renouvelables, durables et gratuites.

Où sont-elles ?

On évoque les éoliennes ?

Diantre. Certes le vent est renouvelable, durable et gratuit mais pas les éoliennes.

Elles ne se reproduisent pas, donc non renouvelables. Elles ont une durée de vie de 20 ans dans le meilleur des cas, bien moins que des moulins à vent, donc non durables. Non seulement elles coûtent cher mais elles ne sont pas rentables, c’est pourquoi il faut les financer. Et quand après avoir tourné à 21% de leur temps d’usage pour celles qui résistent aux intempéries, il faut les enlever, cela coûte encore, c’est pourquoi 30 000 rouillent aux Etats-Unis.

Quant à éviter le fameux CO2 et la pollution, cela fait rire.

Leur socle est composé de 550 M3 de béton pour les éoliennes terrestres. Or, 1M3 de béton, c’est 350 kg de CO2. Et quand on les extrait un tiers reste dans le sol, de l’engrais peut-être ?

Leurs alternateurs nécessitent 150 kg de terres rares et des déchets toxiques en masse, leurs pâles avec leur polyester et leur carbone, leurs câbles etc… pas vu ?

Et elles seraient des alternatives à quoi ?

À la chasse ? Peut-être : elles tuent entre 250 000 à 1 million d’oiseaux.

Au nucléaire ? Une centrale de 1450 MW produit l’équivalent de 10 000 éoliennes, excusez du peu.

Une alternative aux énergies dites carbonées ? Aucun pays qui cherche la croissance ne le croit, c’est pourquoi même les États-Unis d’où nous vient cette idéologie développent charbon, pétrole, exploitation du schiste…. 

Certes, il est des techniques plus intéressantes mises en avant par exemple les panneaux solaires.

À nouveau, oui le soleil c’est gratuit, renouvelable et durable, mais pas les panneaux photovoltaïques qui durent une trentaine d’années.

Et qui sont si peu rentables qu’ils sont aidés, donc en partie payés par le contribuable.

Et pour les produire, voilà du CO2, de la vapeur d’eau, de la poudre de silicium, donc des gaz à effet de serre en masse. Et ils contiennent du silicium, de l’aluminium, du cuivre, deux terres rares polluantes, l’indium et le gallium, et même du plomb et du cadmium, à hauteur de 0,1%, dangereux pour la santé, ce qui se retrouve dans les déchets de recyclage.

Plus encore, le seul avenir de ces panneaux se trouve dans les nanotechnologies qui, par les nanoparticules et les capteurs leur permettront d’avoir des rendements trois fois supérieurs et seront transparents et pliables. Pas une alternative donc à la production de gaz à effet de serre, mais un appendice des autres innovations.

L’hydro-électricité ? Oui, l’eau cela existe. Cela coule même. Mais les barrages ne sont en rien durables, et ils sont coûteux. Plus encore, leur construction avec le béton et leur exploitation produit plus de gaz à effet de serre qu’une centrale à charbon, avec du CO2, de la vapeur d’eau et aussi du méthane. Et ils bétonnent l’environnement.

J’arrête là. Comme je le démontre dans mon livre, pas un de ces moyens de la prétendue transition écologique, n’est durable, renouvelable et gratuit.

Et tous produisent des gaz à effet de serre.

Et s’ils peuvent accessoirement produire de l’énergie, c’est de façon accessoire et en aucun cas ne peuvent répondre aux défis actuels, comme, nous l’avons entraperçu, celui soulevé par l’intelligence artificielle qui a besoin immédiatement du nucléaire pour se développer.

Ils ne sont pas des alternatives à ce que développe l’humanité depuis les débuts de la révolution industrielle.

La transition écologique c’est seulement une alternative au bon sens.

Le bon sens, c’est la poursuite de la course à la domination de la nature qui libère l’humanité.

Une course dans laquelle l’industrie d’extraction des énergie fossiles a joué un rôle majeur, puisqu’elle a sauvé l’humanité.

Ce qui permet aussi de répondre à la question : pourquoi la Terre n’est pas verte mais bleue.  Et pourquoi on doit s’en réjouir.

Et il est dommage que le niais écologiste Thomas Pesquet ne se soit pas acheté une paire de lunettes.

Vert, c’est le symbole de la nature, via les forêts.

Derrière cette vision de la nature, se cache la vieille croyance aux esprits de la forêt qui seraient source de vie. Vision qui nous vient du néolithique et qui est rapportée par les mythes, notamment germaniques, ce qui explique l’influence des Rouges-Verts dans cette Allemagne décadente.

Cette idolâtrie de la nature est diffusée par les mauvais manuels scolaires, les sites militants et les idéologues inquisiteurs de Wikipédia, qui prétendent que les forêts absorberaient le CO2 et nous donneraient de l’oxygène. Certaines grenouilles vertes vont jusqu’à appeler l’Amazonie, « le poumon de la Terre ».

Or, c’est totalement faux.

Le bilan carbone des forêts est neutre.

Certes les arbres fixent le carbone, mais ce n’est là que la première partie de la photosynthèse.

Car figurez-vous que les arbres ne sont pas immortels, même ceux qui sont plantés par le roi Charles ou Anne Hidalgo. Et lorsqu’ils meurent, et tous meurent un jour, si, si, ils redonnent dans l’atmosphère, à peu de choses près, la quantité de CO2 absorbée.

C’est pourquoi qu’il y ait plus ou moins d’arbres en Amazonie ne change rien en termes de CO2. Le bilan est neutre. Vous pouvez prendre vos tickets de caisse sans danger.

Par chance pour la vie, la Terre n’est pas verte mais bleue. Elle est bleue car elle est recouverte à 70% par les eaux, en particulier les océans.

Lorsque le rayonnement solaire percute l’eau, le spectre lumineux se décompose et les longueurs d’onde les plus élevées sont les premières absorbées. Le bleu étant une longue étendue d’onde courte, il ne l’est que dans les profondeurs. D’où le bleu.

Et c’est formidable. Car si les forêts ne sont pas responsables de l’oxygène, à l’inverse, les océans le sont en majeure partie.

Cela parce que ce sont des bactéries, que l’on appelle cyanobactéries, en raison de leur couleur bleue, ce qu’on a longtemps cru êtres des algues, qui transforment, elles, le CO2 en oxygène.

Et ce sont ces mêmes cyanobactéries que les biotechnologies utilisent de plus en plus pour transformer artificiellement le CO2 en oxygène et en énergie.

Aussi, quand vous entendez des écologistes vouloir draper de vert la France avec leurs énergies alternatives, leur décroissance ou leur sobriété, faîtes comme les élèves de Molière, fuyez !

Et applaudissez nos ancêtres qui ont bien compris, dès l’invention du feu, généralisée, il y a 400 000 ans, que prendre du bois n’est pas contraire à la vie, comme ceux qui ont commencé la déforestation lors des premières sédentarisations.

Et oui, merci à nos ancêtres qui ont par la déforestation, permis l’exploitation des sols et des sous-sols, en particulier du charbon et du lignite, sauvé l’humanité d’une disparition qui était, sinon, programmée.

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Oui merci à nos ancêtres qui au péril de leur vie dans les mines, vivant dans leurs corons, ont permis en aristocrates de l’humanité, la survie et la puissance de notre pays.

Oui, merci à cette croissance qui face à ce problème de maladies et de coups de grisou de l’exploitation des mines a développé les soins et la robotique, pour sauver de la mort ceux qui nous ont sauvé.

Oui, merci à nos ancêtres agriculteurs et ouvriers de France, ingénieurs et savants, qui ont permis que nous soyons vivants et réunis aujourd’hui.

Nous leur devons des stèles et des chants et non le mépris.

Du passé de la France, il ne faut donc pas faire table rase, il faut seulement faire table rase de l’idéologie que la Vème colonne rouge-verte vend aujourd’hui.

(d’où ce qui suit

Épisode 4: La fable de l’épuisement de ressources de la nature

II. 1. La fable de l’épuisement de ressources de la nature

L’un des prétextes majeurs donnés par les obscurantistes pour justifier leur attaque contre la croissance et vendre leur « transition écologique » est la fable d’une humanité qui détruirait la planète en épuisant ses ressources. Ce qui alimente la dépression morale de l’occident coupable de faire brûler, et en plus, d’épuiser Cosette.

Cette fable est celle des bobos ignorants et insensibles la souffrance humaine, en particulier populaire.

Non, rien ne justifie ni la décroissance, ni même la sobriété.

Il n’y a aucun risque d’épuisement de l’énergie car celle-ci est inépuisable. Et, oui, il est temps de rendre obligatoire les cours de physique, de chimie, de biologie pour tous jusqu’en terminale et dans les écoles de journalisme afin de sauver les esprits de l’ignorance et de reprendre le chemin des Lumières en saluant le bel avenir de l’humanité comme j’ai tenté de le faire dans ce livre et le précédent, qui s’appelait précisément Le bel avenir de l’humanité, et qui avait conduit à relancer la collection de Raymond Aron, l’Esprit libre, aux éditions Calmann-Lévy.

Pour vendre leur fable, les obscurantistes distinguent les réserves, ce qui est exploitable et connu, des ressources qui seraient toutes les énergies fossiles dont la terre disposerait mais que l’on n’exploite pas maintenant. Et, hop ! à chaque fois que l’humanité exploite une ressource, il y en aurait moins. Déprimons, et sauvons la planète. D’où cet appel à préserver, à recycler, à freiner la consommation et à ces prières devant le simulacre d’énergies alternatives, qui, elles, ne s’épuiseraient pas et n’épuiseraient pas Gaïa-Cosette.

Mais, d’abord, chers amis, quel est donc ce diable vert qui nous empêcherait de découvrir de nouvelles ressources et d’augmenter les réserves par leur meilleure exploitation ?

Ainsi, s’agissant des seules énergies fossiles, le G.I.E.C. alertait sur leur épuisement en 2010, montrant du doigt les réserves de pétrole estimées alors à 1025 milliards de barils. Les réserves sont estimées aujourd’hui à 1800 milliards en 2020 et on en découvre tous les jours comme dernièrement des gisements monstrueux en Chine et en Côte d’Ivoire.

Cela vaut aussi pour le gaz naturel liquéfié et le gaz naturel comprimé, qui ne pollue pas, pour les sables bitumineux ou le schiste présent jusqu’en offshore profond. La seule huile de schiste représente 15 à 20 % des réserves du pétrole. Un bonheur pour les plus grandes puissances, comme les États-Unis, premiers producteurs de gaz, grâce au schiste qui leur a assuré la souveraineté énergétique

Et, surtout, on sait maintenant en produire artificiellement à partir des biotechnologies et des nanotechnologies. Par exemple, les biotechnologies que l’on appelle « blanches », en produisent à partir des cyanobactéries de la mer : on construit des micro-organismes artificiels capables de produire des hydrocarbures (alcanes, propane, nonane…) et de l’hydrogène.

On peut aussi en produire à partir du tournesol, du colza, de la betterave…

Oui, même cette énergie fossile n’est pas en voie d’épuisement.

Mais surtout, ces idéologues ignorent que toute l’histoire de l’humanité démontre que nous augmentons notre puissance en inventant de nouvelles façons de dominer la nature pour en extirper ses richesses infinies.

Car si la planète est difficile à vivre pour l’humanité, elle est aussi une caverne d’Ali Baba que nous pouvons exploiter et dont nous venons seulement d’ouvrir la porte.

Cela d’abord parce qu’elle n’est pas un être vivant. Elle est composée d’atomes eux-mêmes composés de particules élémentaires, les quarks, les leptons et les bosons, selon les 4 types d’interaction fondamentales qui régissent l’univers.

Donc autour de nous, il y a une énergie infinie que nous commençons seulement à exploiter.

Oui, des atomes partout.

Clairement, nous en sommes au début de l’exploitation de l’énergie atomique qui ne se résume pas, et de loin, à l’industrie nucléaire.

Parlons d’abord de celle-ci.

Une centrale de 1450 MW équivaut à 10 000 éoliennes, excusez du peu.

Devant cette manne infinie offerte par les atomes de la nature, la Chine, les USA et bien d’autres pays ont intensifié leurs investissements.

Au lieu de l’uranium, la Chine a lancé dans le désert de Gobi la première centrale à sels fondus au thorium. Et tous les labos travaillent sur la fusion nucléaire, au lieu de la fission, sans déchets radioactifs et avec du deutérium quasi inépuisable et du tritium.

Où en est la France qui était un pôle-position sur le nucléaire ? La France idéologisée à fait fermer Fessenheim, Elisabeth Borne ayant même prétendu le faire au nom d’une écologie de responsabilité. Et nombre de centrales ont été arrêtées

Le modèle des idéologues c’est celui de l’irresponsabilité allemande qui a réussi ce magnifique coup de génie vert de devenir dépendante de la Russie, d’avoir dû relancer l’exploitation du charbon et d’avoir troqué la course à la croissance contre la course à la récession, la première de son histoire, menaçant d’entrainer l’Union européenne dans une même déconfiture verte. 

Et la France ? Après ses tergiversations, le gouvernement français semble revenir à plus de bon sens. Donc au nucléaire. Mais que de temps perdu ! Et il est resté « en même temps », dans l’idéologie obscurantiste.

Et que d’investissement pour des moulins à vent, alors que la seule intelligence artificielle, sinon les périodes de grand froid et le développement industriel, exigent une consommation d’énergie à laquelle il faut répondre au plus vite, et à laquelle seul le nucléaire, sous toutes ses formes, jusqu’aux petits réacteurs modulaires, peut répondre.

Mais l’industrie nucléaire est l’arbre qui cache l’entrée de la caverne d’Ali Baba. Utiliser les atomes, ce n’est pas que le nucléaire.

Parlons des nanotechnologies. À partir des atomes voilà une production sans déchets inépuisable qui ouvre des possibilités d’innovations infinies.

Par exemple, au lieu de faire la chasse au carboné, on a ainsi créé du graphène à partir des atomes de carbone, ce qui crée des produits plus légers que l’acier mais 10 fois plus résistants. Bon conducteur du courant et transparent, il peut remplacer l’oxyde d’étain et même dessaler la mer.

Nous en sommes au début de l’explosion des innovations nanotechnologiques. Production et stockage de l’énergie, ordinateurs quantiques, nanomatériaux, nanobiologie, moteur biométrique, microfibres, micro-plastiques, nanofils, nanoplots, nanotubes de carbone.

Un monde merveilleux pour traquer la souffrance et la mort. Songez à ces nanorobots qui traquent les cellules cancéreuses. L’explosion est en marche avec un chiffre d’affaires qui suit.

Utiliser l’infiniment petit, c’est aussi parler des biotechnologies.

À partir des micro-organismes vivants, comme les bactéries, voilà une production à l’horizon inépuisable dans l’énergie, l’agriculture, la santé, l’industrie, l’exploitation sous-marine dont nous n’exploitons pas 1% des ressources. Oui 1% seulement et songez que dans un millilitre d’eau de mer, il peut y avoir jusqu’à plusieurs millions de cellules bactériennes,

Plus de 1224 milliards de dollars en chiffre d’affaires l’an dernier pour les biotechs, et près de dix fois plus prévus d’ici 2030.

Mais où est la France ? La France bureaucratique et idéologisée perd chaque année des places. Hier 11ème, aujourd’hui 12me dans le monde et moins de 1% de la capitalisation mondiale, à la 7ème place seulement en Europe, 2 fois moins que le seul État du Maryland, 20 fois moins que le Massachussetts où il y a 10 fois moins d’habitants.

Parlons-en de l’hydrogène, comment pourrait-il être épuisé ? Il compose 75%, de l’univers, est-ce rien ? Il est partout présent sous une forme simple ou associée dans des molécules, dans l’air, l’eau, les hydrocarbures…  On en découvre tous les jours des gisements sous forme simple et on peut chaque jour en produire plus, par exemple en l’extirpant des molécules d’eau.

Ce qui produit en effet des gaz à effet de serre en masse, mais rien d’inquiétant, sauf pour ceux qui fantasment sur la destruction de la planète pour apeurer le gogo.

Et parlons-en même du C02.

C’est une molécule pas un esprit mauvais sorti de l’humanité.

Elle est composée d’atomes de carbone et d’oxygène.

Des atomes ? Chouette. Donc, elle peut être décomposée et utilisée comme source d’énergie pour l’humanité ? Oui, et même source d’oxygène.

À l’horizon, il ne s’agit plus seulement de diminuer ou de capter de CO2, mais d’utiliser l’énergie de cette molécule qui existait la plupart du temps avec des taux supérieurs avant l’humanité, et qui existerait quand bien même nous ne serions pas là.

Comme le fait notre magnifique fleuron d’Air liquide qui utilise les particules de CO2 dégagées par l’exploitation de l’hydrogène pour des applications dans l’agroalimentaire. Et c’est ce que l’on fait, à partir de particules d’oxyde de cuivre par exemple, on crée de l’oxygène et du méthanol. À partir de microorganismes on crée de la photosynthèse artificielle pour produire de l’oxygène. Des centaines de procédés sont connus et nombre d’entreprises se sont lancées dans l’aventure. Je donne de nombreux exemples dans le livre.

Il y a des pollutions me dit-on. Et les sciences se trompent parfois.

C’est vrai.

Que les sciences se trompent, c’est même une règle. L’humanité avance par essais et erreurs depuis le paléolithique. Il n’y aurait pas eu Einstein sans Newton, et pas Newton sans Aristote. Et s’il n’y avait pas eu la pénibilité de l’extraction et de la transformation, il n’y arait pas eu la robotique.

Et c’est dans cette possibilité même de voir les erreurs et de les dépasser, que l’on distingue l’idéologie des sciences.

Car l’idéologie, elle est infalsifiable.

Quoi qu’il arrive, elle efface l’histoire réelle, pour vendre son modèle alternatif, sa transition socialiste-écologiste. S’il fait froid, il ne fait pas froid, s’il fait chaud, il n’a jamais fait aussi chaud. Il a fait un temps morose cet été dans l’hémisphère nord, comme l’ont constaté tous ceux qui ont pris leurs vacances dans le nord ou l’Est de la France et il a même neigé en Allemagne ? Et il a fait aussi chaud durant l’été 2022, que durant celui de 1947 ? Non, il n’a jamais fait aussi chaud, vous dit-on, mélangeant températures des tropiques, de l’équateur et de saint Tropez.

De même, à cause du capitalisme et de la croissance, il n’y aurait jamais eu autant de cyclones, alors que c’est faux. Le trou de la couche d’ozone augmenterait avec le réchauffement, alors que c’est faux. Les tsunamis même seraient d’origjne humaine car Gaïa serait mécontente.

Alors, oui il y a des pollutions. Oui, il y a aussi de la détresse sociale. Mais non, je n’en tire pas la conséquence qu’il faudrait acheter les solutions idéologiques marxistes ou celle des Verts.

La science et l’écologie fondée sur les savoirs, elles, acceptent les erreurs.

Loin de nier les pollutions par exemple, parfois nées des sciences elles-mêmes, au lieu de prôner le retour en arrière, de freiner les sciences, le camp du progrès libère la créativité humaine.

Par exemple, les biotechnologies jaunes traquent les pollutions. Des bactéries sont développées pour nettoyer les égouts, s’empiffrer de nitrates qu’elles transforment en azote, ou de molécules de pétrole qu’elles transforment même en protéines, des champignons pour dévorer le plastique.

S’il y a trop de CO2, de méthane ou d’autres molécules qui menacent la vie, alors elle tente de les limiter dans les espaces où cela se peut.

Oui, toujours plus d’innovations, et, pour les financer, toujours plus de croissance.

Car c’est en avançant que l’on franchit les obstacles, pas en reculant.

Et la véritable écologie est celle de la responsabilité, celle des lumières contre l’obscurantisme.

Et c’est la condition d’une vraie justice sociale, celle qui permet une vie meilleure pour tous, en particulier les plus démunis.

Mais au lieu d’aider l’innovation, on corsète les entreprises par des taxes et des règlementations, et on finance par les impôts les fameuses énergies prétendument alternatives.

Épisode 3. La fable des gaz à effet de serre et l’officine de dépression du G.I.E.C.

1.2. La fable des gaz à effet de serre et l’officine de dépression morale du G.I.E.C.

La dépression de la jeunesse est alimentée chaque jour par des affabulations sur les fameux gaz à effet de serre ! J’allais dire fumeux, non sans raisons, car je pense à la vapeur d’eau.

Car non ! le CO2 n’est pas le principal gaz à effet de serre. Le principal, est la vapeur d’eau, de 65 à 80%, 90% même lors de certaines éruptions volcaniques.

Ce qui laisse pantois cette prétendue transition écologique quand elle développe des industries comme celles qui sont liées à l’hydrogène, auxquelles je suis favorable mais pas pour les mêmes raisons. Car elles produisent un maximum de vapeur d’eau. Donc de G.E.S. elels produisent du cO2 aussi d’ailleurs, mais passons.

Pire encore : oui, la véritable écologie dit vive les gaz à effet de serre ! Car ils sont indispensables à la vie.

Sans eux nous mourrions immédiatement de froid. Songez que l’on a même eu 3 situations de terre absolument gelée sur cette planète, comme une boule de glace, qui ont duré plusieurs centaines de millions d’années faute de gaz à effet de serre.

Sans eux nous mourrions aussi sous l’effet de certains rayonnements solaires comme les rayons gamma et les rayons X.

Trop de gaz à effet de serre tue, pas assez aussi. Et, hélas, seul l’orgueil peut faire crorie que nous pouvons bouger l’angle de la planète ou arrêter les volcans et séismes.

Et le maudit CO2 ? Faut-il chasser le carboné ?

La chasse est ouverte. Ce qui est drôle. Car le carbone est indispensable à la vie. Pour les humains, il représente d’ailleurs 18,5% du corps.

Et le  CO2, il n’a rien de maléfique. C’est une molécule composée de 2 atomes de carbone et d’un atome d’oxygène. Ce qui au passage est évidemment intéressant car cela signifie que, puisqu’il est composé, il est aussi décomposable par l’industrie.

Son pourcentage est-il dangereux aujourd’hui ? Non. Il représente 0,0415% dans l’atmosphère respiré, soit 415 ppm.

Faut-il désespérer de le voir monter à 416 ou 420 ? Une Galéjade. Il y en aurait même dix fois plus qu’il n’y a aucun risque pour la santé.

Est-il exceptionnel à cause de l’humanité ? Une autre galéjade. Hors glaciations, depuis 541 millions d’années, excusez du peu, la moyenne du CO2 est de 3000 à 7000 ppm, soit près de 8 à 17 fois plus qu’aujourd’hui !

Quant au réchauffement qui en dépendrait mécaniquement…Il y eut même au début de certaines glaciations des taux de CO2 supérieurs à 4500 ppm.

Et la part de l’humanité ? Certes, l’humanité en produit, y compris quand elle respire. Mais nul n’est capable de dire sa part dans les GES entre la vapeur d’eau, le CO2 et tous les autres éléments des GES.

Une chose est certaine, elle est infime, sinon nous n’aurions pas ce taux si faible et ces températures si modérées eu égard à l’histoire de la planète avant que l’humanité n’apparaisse.

Mais puisque la culpabilité humaine et la responsabilité du capitalisme et de la croissance est vendue tous les jours au nom des rapports prétendument scientifiques du G.I.E.C., un mot sur le G.I.E.C.

Chacun de leur rapport est regardé comme un évangile au lieu d’y voir une parodie comique, ce qui est curieux.

Créé en 1988, voilà un groupe de 34 personnes dont le but officiel est de montrer la responsabilité humaine dans le réchauffement. On ne peut être plus neutre.

Ces experts sont nommés par les chefs d’État et de gouvernement, ce qui serait, me dit un expert en stalinisme, un gage de scientificité. Ainsi, le dernier Président qui s’était découvert une vocation d’économiste de l’écologie après des études de Lettres, avait été nommé par son frère, le premier ministre de Corée. Oui, un gage de scientificité.

Ces experts en climatologie, science qui, par ailleurs, à la différence de la météorologie, n’existe pas, utilisent, pour leurs rapports, ceux des associations militantes, des centres de littérature et de sciences humaine écologistes, et quelques instituts en énergies dites alternatives.

Cela donne de jolis graphes colorés et de splendides prédictions de catastrophe que reprennent certains médias qui savent l’audience des films catastrophe.

Ce qui est drôle c’est que, systématiquement, toutes leurs hypothèses se révèlent fausses quand elles sont précises.

Ainsi, lors du premier rapport, celui de 1990, parmi les prévisions, les eaux allaient monter de 6cm par an, des îles allaient disparaît comme les Îles Marshall, de quoi alimenter les caisses écologiques par les riches américains apeurés qui y ont des propriétés, la crise agricole allait détruire le Brésil, le Chili, le Pérou… Le niveau des mers a-t-il monté de près de 2 m ?

Qu’importe, l’air de catastrophe permet d’avoir des voix, de l’audience et des subventions, c’est donc plaisant. Je pourrais m’amuser ainsi sur chaque rapport. Dès qu’une hypothèse est précise, hop ! la réalité prouve qu’elle est fausse.

Celui de 2007 est l’un des plus désopilants. Il prévoit, avec plein de graphes encore, pour 2020 ; un réchauffement jamais vu depuis 650 000 ans. L’Afrique verrait 75 millions à 250 millions de personnes mourir de faim ou de soif, 50% de l’agriculture fluviale serait détruite, l’Asie serait submergée par des problèmes d’eau, avec montée de la mortalité et de la morbidité, les rendements agricoles allaient baisser vertigineusement et les fameuses îles des milliardaires américains seraient sous l’eau…

Dans ces rapports, tous les montages sont bons pour donner au spectateur sa dose de stress. Ainsi, pour nier l’influence des volcans dans les Gaz à effet de serre, ils utilisent les travaux de Terrance Gerlach qui ont décrété que seuls méritent leur attention une cinquantaine de volcans. 50. Ils effacent donc 1500 volcans terrestres et 1,5 million de volcans sous-marins. Puis, ils écartent la vapeur d’eau, l’anhydride sulfureux, le monoxyde de carbone, le sulfure d’hydrogène, le méthane… Et hop ! les volcans bien choisis produisent seulement 250 millions de tonnes de CO2 par an. Moins que la respiration des humains, donc négligeable. Quand l’on songe que la troisième éruption du Krakatoa, en 1883, équivalait à 13 000 bombes d’Hiroshima, ou celle du mont saint Helens, en 1980, à 1600 Hiroshima, avec les coulées de laves de 800 °C. à plus de 800 km/h, vitesse non autorisée, leurs gaz dont la vapeur d’eau, on applaudit la fable.

On invente de même des cyclones toujours plus nombreux alors qu’ls ne le sont pas, une couche d’ozone qui augmenterait avec le réchauffement alors qu’elle augmente avec le refroidissement, des séismes qui seraient miraculeusement comme les volcans, non producteurs de gaz à effet de serre…etc

Que l’on prenne au sérieux ces rapports et leurs conseils de « transition écologique », surtout en Occident car l’Orient est plus réaliste, est pour le moins curieux, sinon symptomatique d’une crise profonde et du recyclage réussi des ex-rouges qui ont raté la révolution mais ne veulent pas rater la destruction de notre modèle de développement occidental.

Épisode 2 : Défi climatique, illusion idéologique

I.1. La fable du dérèglement climatique et de la bonne nature face à la réalité du génocide humain

On connaît la chanson. Il y aurait un déséquilibre de l’écosystème planétaire, dû à un réchauffement climatique jamais vu, arrivé avec une rapidité jamais connue, qui serait lui-même dû aux Gaz à effet de serre, eux-mêmes dus au CO2, lui-même dû à l’humanité, à sa croissance et au capitalisme.

Or, tous les termes de cette équation, je dis bien tous, sont scientifiquement faux.

S’il y avait un équilibre de la planète, cela se saurait : son histoire est celle de ses réchauffements et de ses glaciations comme je le démontre, période par période, dans mon livre. Et si le réchauffement actuel était jamais vu et si l’humanité en était responsable alors pourquoi, hors glaciations, a-t-il fait toujours plus chaud sur cette planète avant l’apparition de l’humanité ?

Avec environ 15°C en moyenne sur le globe nous vivons actuellement une période formidable pour la vie humaine. Et 1°C ou 4°C de plus ne changerait rien à ce constat.

Cette planète à 4,55 milliards d’années, et de 4,5 milliards à 2,5 milliards, il n’a jamais fait moins de 55°C. De 2,5 milliards d’années à 7 millions, date d’apparition des hominines, il a toujours fait sensiblement plus chaud, hors glaciation. Par exemple, les dinosaures, vivaient le plus souvent à 29°C, ils broutaient l’herbe au pôle nord où il faisait 16°C en moyenne. Et figurez-vous qu’ils n’avaient pas inventé la taxe carbone pour autant.

Lorsqu’apparaissent les hominines, il y a environ 7 millions d’années, il fait une dizaine de degrés de plus qu’aujourd’hui. Et, après 3 millions d’années, grâce à l’équilibre miraculeux, il reste seulement 18 000 survivants.

Lorsqu’arrive le fameux genre Homo, il y a environ 2,8 millions d’années, il n’y a pas plus d’équilibre. Ils ne connaissent pas l’industrie ni le capitalisme mais 17 glaciations, dont 4 monstrueuses, et autant de réchauffements jamais vus par le G.I.E.C. et ses émules. Résultat des douceurs de Gaïa : 21 des 22 espèces du genre Homo, ou 16 des 17, comme on voudra, sont exterminées.

Oui, une seule a survécu. Et seulement 500 000 survivants ont réussi à passer le cap de la dernière glaciation, il y a 11700 ans, avec une espérance de vie de 21 ans.  Gentille Gaïa est passée par là.

Et figurez-vous qu’avant cette glaciation, ils ont connu des périodes systématiquement plus chaudes qu’aujourd’hui. Ainsi durant l’Éémien, qui a précédé la dernière glaciation, de -130 000 à -115 000 ans, il faisait 6 à 9°C de plus qu’aujourd’hui et les hippopotames se baignaient dans la Tamise. Mais il paraît que cela ne compte pas.

Et ne compte pas non plus le fait que durant la dernière glaciation sur Gaïa la douce, il y avait 2000 mètres de glace sur l’actuelle Toronto, 15000 sur l’actuelle New-York.

Avec les premières sédentarisations, les variations violentes et rapides continuent. Cela commence par un dégel soudain rapporté par toutes les spiritualités du monde sous forme de « déluge ». Puis les variations continuent, au point pour le Sahara vert de devenir un désert, pour l’Arctique, un temps quasiment sans glace, de se couvrir de glaces etc.

Parmi les nombreux phénomènes que je rapporte dans mon livre, phénomènes inconnus de nos petits bonhommes verts, puisqu’ils n’étaient pas nés et qu’il n’y avait pas de capitalisme, notons il y a 42000 ans, l’effroyable sécheresse qui extermine la population du grand empire d’Akkad, la quatrième dynastie, égyptienne, l’empire chinois de Liangzhu… Oui, en quelques années, voire en quelques mois.

Notons aussi le réchauffement spectaculaire, commencé en 950 et terminé en 1270, jamais vu par les idéologues, pourtant bien plus important qu’aujourd’hui, qui conduisit les Vikings à installer deux colonies au Groenland, appelé ainsi car il signifie « terre verte ». Avec des vignobles dans le nord de l’Europe mais aussi des inondations meurtrières.

Notons ce réchauffement de 1500 à 1560 mais aussi, plus intéressante, cette montée des glaciers de 1800 à 1830. Oui, en pleine révolution industrielle, alors que l’exploitation du charbon explose, un refroidissement. De là à croire qu’industrialisation ne rime pas nécessairement avec insolation.

Certes, depuis 1910, en effaçant les années qui dérangent, comme celle de 1947 où il fit plus chaud que l’été dernier, nous pourrions connaitre une petite tendance au réchauffement. C’est possible. Sur 4,5 milliards d’années, je n’en mesure pas l’importance pour certains médias qui tentent de vendre le moindre réchauffement comme annonciateur d’une catastrophe jamais vue au lieu de faire leur travail d’information.

Oui, il y a peut-être un léger réchauffement, mais rien d’exceptionnel, dans cette période interglaciaire, que l’on appelle « holocène ». Car c’est en effet une période de réchauffement en attendant la prochaine glaciation.

Rien de spectaculaire non plus : les réchauffements et glaciations du passé ont parfois été d’une violence et d’une rapidité inouïe, comme celle qui a conduit à l’extermination des dinosaures a duré moins d’une seconde, comme celle de quelques heures qui a conduit aux multiples refroidissements produits par des éruptions volcaniques monstrueuses, comme celle de quelques mois, il y a 4200 ans, en quelques années comme le réchauffement du Moyen-Âge.

Riei qui n’annonce une planète qui brûle, sinon elle aurait déjà brûlé, ni une vie menacée, sinon nous ne serions pas là pour en parler.

Au contraire : à 15°C environ une période d’une douceur jamais vue sur cette planète. Car c’est cela le jamais vu. Oui, nous vivons une époque formidable.

Je vais choquer les inquisiteurs verts mais j’ose défendre Copernic et Galilée : la Terre n’est pas un écosystème, ni au centre de l’univers. C’est un élément du système solaire.

Donc, ni les décrets verts ni les manifestations pour sauver Gaïa n’aboliront l’influence du Soleil, ses éruptions nucléaires, ses vents qui soufflent à 1 million de km/h, arrachant chaque seconde quelques kilos d’atmosphère, ses radiations.  Ils n’aboliront pas non plus les champs magnétiques, les météorites et la Lune, ni même les variations de l’angle de l’orbite et de l’axe de rotation de la Terre.

Ils n’aboliront pas l’influence du noyau de la Terre, de son manteau et de son écorce.

Conséquence des forces monstrueuses à l’œuvre, comme je le raconte en détails dans mon livre, l’histoire de la planète est celle de 4,55 milliards d’années de déséquilibres incessants, entre réchauffements terrifiants et glaciations qui ne le sont pas moins, entre séismes, éruptions volcaniques, tsunamis, cyclones et j’en passe d’autres douceurs de Gaïa.

Voilà pourquoi la climatologie n’est pas une science, à la différence de la météorologie ou de la physique par exemple : car il faudrait être un Dieu pour saisir et maîtriser ces énergies organisées autour du soleil depuis 4,57 milliards d’années.

Et il faut avoir un orgueil démesuré pour penser, ne fut-ce qu’une seconde, que l’humain pourrait influences ces forces par des décrets ou des prières à Gaïa.

 L’invariant c’est la variation, le dérèglement c’est la règle.

Mais la nature ce sont aussi les éruptions volcaniques les séismes, les tsunamis, les cyclones et bien d’autres phénomènes qui ont détruit l’humanité et la menace chaque jour.

Elle est aussi celle de la résistance à d’autres éléments de la nature tout aussi destructeurs, certaines bactéries, certains virus, parasites, champignons, animaux sauvages.

Elle est aussi celle de la résistance au dérèglement des éléments naturels dans notre corps, qui produisent par exemple, les 6000 maladies génétiques et les handicaps de naissance.

Face à cette réalité, l’écologie, aujourd’hui comme hier, confirme que la Bible n’a pas tort de dire que la voie de la survie et du bien-être est de dominer la nature et d’assujettir ce qui s’y trouve.