Interdiction de la viande dans les écoles ?

Interdiction de la viande dans les écoles ? Face aux délires des partisans de ‘l’écologie profonde », maire de Lyon en tête qui a décidé de l’exclure des cantines à partir du 22 février 2021, je vous propose un extrait (gratuit) de mon livre « Le Bel Avenir de l’Humanité » publié aux éditions Calmann Lévy. https://www.amazon.fr/Bel-avenir-lhumanité-révolution-contemporains/dp/2702163483 Et pour ceux qui voudraient connaître les 7 millions d’années de bataille de l’humanité face à une Planète impitoyable à laquelle ils ont dû répondre, notamment par chasse et pêche, je leur conseille d’aller jeter un oeil du côté de « L’Homo Creator face à une planète impitoyable » sous-titre: « 7 millions d’années face à l’idolâtrie de la nature. » https://yvesroucaute.com/pour-commander-lhomo-creator…/

EXTRAIT

e

« En avant pour la bataille du siècle disent les « végétariens », qui refusent dans leurs assiettes viandes et poissons, les « végétaliens », qui interdisent en plus les aliments issus de ces animaux, lait, œufs, et miel aussi, et les « végaliens », qui ajoutent l’interdiction de tous les produits dérivés, du cuir à la laine en passant par les cosmétiques. Assistera-t-on bientôt à des heurts avec les amis des végétaux devant l’holocauste programmé par les amis des bestiaux ? Déjà, les « orthorexiques » se dressent contre l’ennemi pour réclamer l’interdiction de toucher les végétaux qui ont quitté le sol depuis plus de quinze minutes. Trop mou, vous êtes des collabos, protestent les « frugivores », qui prônent l’interdiction totale de toucher à leurs potes végétaux et exigent la cueillette des fruits au lieu de la souffrance végétale. C’est bouffer du fruit qui vient de nos arbres si gentils qui est inacceptable quand on a un peu d’humanité, protestent les « granivores » qui exigent de compatir devant la poire et la clémentine en bouffant seulement des graines de céréales.

Granivores, frugivores, végaliens végétariens : le bal des tartuffes

L’objectif des écolo-archaïques serait d’abord de respecter la vie, me dit-on. Admirable. Mais il ne s’agit pas de la vie humaine. Toute l’histoire de l’humanité le démontre, la survie de l’espèce se put grâce à la chasse, à la pêche et à la cueillette. Et non grâce à la cueillette exclusivement. Cela dure depuis soixante-cinq millions d’années et l’ère céno-zoïque des premiers primates. L’écologie a seulement quelques dizaines d’années, une idéologie née sur les campus américains où nos archaïques, survivants des millions d’années de bonne bouffe animale, ingurgitaient encore des hamburgers.

Vivre dans le respect de la nature ? Je crains de ne pas trop bien comprendre. Veut-on évoquer la nature humaine ? Si l’humain n’était pas conçu pour être omnivore, donc carnivore, cela se verrait, même sans lunettes. Vouloir transformer les humains en ruminants est certes un projet intéressant, mais nous ne sommes guère préparés à une telle transformation. Il est aussi absurde de vouloir interdire à l’humain de la viande animale qu’à l’oiseau d’aller ingurgiter des insectes.

Des canines au côlon, tout est prévu pour l’ingestion et la digestion de nos amies les bêtes. Dès la viande mâchée par des dents dûment assermentées, nos enzymes accourent dans la bouche pour casser les glucides (amylase salivaire) et dissoudre les graisses (lipase lingual) ; plus tard, d’autres surgissent sur le long parcours, certaines se chargent des protéines (protéinase) ou du lactose (lactase) par exemple. À peine cette viande arrivée dans l’estomac après avoir été poussée et moulue par l’œsophage, enzymes et acide chlorhydrique sont prévus pour la dissoudre, tuer la plupart des bactéries nuisibles et la transformer en purée (chyme).

Prévu : tout est là. Une fois cette viande transformée parvenue dans l’intestin, les sucs se jettent dessus pour en enlever l’acidité, récupérer les protéines dont le corps raffole et les briser en petits morceaux afin de les transporter dans le sang. Puis, les graisses animales descendent. Elles subissent des jets de bile et l’action des lipases du pancréas pour être explosées en éléments minuscules évacués dans le sang mais, cette fois, par les lipoprotéines, des véhicules qui donnent plein d’idées aux savants des nanotechnologies car ils se baladent pour alimenter les cellules à la demande : moi, j’en voudrais un peu de ta graisse animale, dit l’une ; moi non, dit l’autre. Un voyage accompagné du jeu de milliards de bactéries, les « probiotiques », qui attaquent les bactéries nuisibles, fermentent les fibres, produisent des acides qui limitent le cholestérol et entretiennent notre équilibre. Une partie du reste est stockée, une autre poursuit dans le côlon qui absorbe l’eau de la bouillie restante et permet une évacuation facile.

L’usine humaine est donc parfaitement conçue pour ingurgiter de la viande. Évidemment, après en avoir avalé des tonnes, tout risque de ne pas très bien se passer ! Mais si certains ont des accidents après avoir roulé à deux cents kilomètres à l’heure à New York, faudrait-il pour autant interdire les automobiles ? La nature se venge d’ailleurs à sa façon de pareilles facéties qui nient le réel quand elles deviennent extrêmes. Nos frugivores ? Destination hôpital, faute de graisses, ils mettent même en péril la vie de leurs enfants.

Le plus drôle dans ce conte pour idéologues qui ne manquent de rien ? Nos écologistes ne respectent pas la vie. Car le végétal est du vivant. Donc en le consommant, nos végétariens et toutes les sous-sectes ne respectent pas le vivant. Ils s’en empiffrent même matin et soir. Ce qui me paraît un tantinet cavalier, eu égard à leur moralité. Pourquoi ingurgitent-ils aussi du pain ? Fabriqué avec de la levure, donc des champignons, donc du vivant, les voilà à nouveau dévoreurs de vivants.

Finalement, selon mon enquête auprès des plus militants, ils se donneraient le droit d’ingurgiter 90 % du vivant, des algues aux champignons. Tout, sauf les animaux, proclament-ils. Sinon nous serions des assassins, type Frankenstein, précisément.

Nos végétariens ne sont-ils pas, eux aussi, des assassins ? Le doute m’assaille. L’effroi même quand ils dénoncent les carnivores humains. Aspirant de l’air par la bouche, nos niais écologistes ingurgitent des bactéries et même des insectes, par exemple des acariens par la poussière ou en les aspirant goulûment, endormis sur leurs oreillers. Or, les bactéries sont des animaux et il y en a une dizaine de millions d’espèces. Indispensables à la vie humaine, comme nous venons de le voir dans leur rôle pour l’assimilation des aliments ; quand bien même l’écolo éviterait de respirer, il en ingurgite des milliards, en particulier par les végétaux, et en tue tout autant dans ses intestins.

L’écologiste végétarien massacre donc sans vergogne ses amis les bestiaux. Quelle farce !

Oui, mais cela ne se voit pas, me disent-ils, c’est tout petit. Si je comprends bien, ne disposant pas de lunettes assez puissantes, nos végétariens bouffent goulûment de l’animal jour et nuit. Pas vu, pas pris. Plus myopes encore, ils ingurgiteraient un chevreuil sans défaillir.

Ce qui les ennuie, me susurre-t-on, ce serait la souffrance animale. Vous voulez dire la souffrance d’un moustique écrasé sur le mur de leur villa dans les Hamptons ou de Saint-Tropez par exemple ? Tous ceux que je connais ne semblent guère avoir de générosité envers ceux qui les piquent, les mordent, les agressent pour les croquer.

Laissons de côté ces étranges principes à géométrie variable qui tiennent plus de l’optique que de la morale. Admettons que certaines espèces, en particulier certains mammifères, subissent des souffrances inutiles. Vaches, lapins et agneaux, en raison de leurs cerveaux et de l’expression de leur détresse quand ils vont mourir, me paraissent pouvoir être regardés avec plus de sympathie que Yersinia pestis (bactérie de la peste), punaises, crocodiles ou scorpions. Je me souviens de n’avoir pas éprouvé la moindre pitié devant les piranhas pêchés lors de mes voyages dans les rivières de la forêt primaire d’Amazonie, mais j’aurais été désolé d’imaginer la maltraitance des dauphins roses du rio Negro.

Venons-en aux inepties des végaliens et à leurs moutons que, sans lunettes, ils peuvent voir. À les croire, enlever la laine sur leur dos serait une souffrance pour l’animal. Les dessins animés de Walt Disney n’en faisant pas état, ces végaliens ignorent que ce quadrupède charmant ne mue pas l’été, comme beaucoup d’autres animaux d’ailleurs. Ne pas le tondre permettrait seulement aux parasites de le couvrir de blessures et l’amènerait à souffrir considérablement de la chaleur, au point de mourir peut-être. Prendre le miel des abeilles serait-il un autre effroyable pillage digne d’une condamnation à l’enfer ? Elles n’en souffrent pas non plus. En général d’ailleurs, les apiculteurs sont assez bien reçus. Quant à prendre le cuir sur les cadavres des bovins, où est leur souffrance puisqu’ils sont morts ?

Les végétaliens ont, eux aussi, depuis longtemps permis aux éleveurs bien des fous rires. Souffrir en songeant à la violence inouïe subie par la poulette dont on prend les œufs ? Et pleurer en songeant à tous ces petits poussins si mignons qui ne naîtront pas ? Le génocide, paraît-il, dans l’omelette du matin. Quelqu’un devrait peut-être les informer qu’une poule pond toujours, même sans coq. Or, sans coq, les œufs ne sont pas fécondés, donc pas de poussins potentiels, seulement de possibles omelettes. Prendre les œufs serait-il un vol ? Pas certain, car la poule n’ingurgite pas et n’échange pas ces œufs non fécondés. Les laisser ? Ils pourriront à ses côtés et, dans la pestilence, ils finiront par servir de plat aux gentils insectes attirés.

Quant à la pertinence de l’idéologie végétarienne, elle a largement été prouvée durant des siècles, j’en conviens : en Inde en particulier, où l’on mourut de faim durant trois mille ans, et pas toujours dans la joie, paraît-il !

Néanmoins, ces « écolâtres » posent trois problèmes réels : famine, pollution, détresse de certains animaux. Puisqu’ils se placent sous le signe de l’écologie, je suis d’accord avec cette vision de départ, mais en la remettant à l’endroit : d’accord avec l’écologie humaine, celle qui dit « l’humain d’accord, l’humain d’abord ». Pour les dinosaures, je n’ai pas d’abonnement. »