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Entetien : L’insoutenable légèreté des écologistes radicaux, du GIEC (et de ceux qui n’osent pas résister à leur intimidation)

Entretien, 12 novembre: Atlantico

Atlantico : La COP 27 se tient actuellement en Égypte. Que pensez-vous de ces rassemblements internationaux et de cette ferveur autour des rapports du GIEC, dont, dans votre livre, L’Obscurantisme Vert, la véritable histoire de la condition humaine, vous avez fait une critique drôle et scientifique ? 

Yves Roucaute : En tant que vrai écologiste, je constate que nous vivons une époque formidable, où les rapports du GIEC avec ses manipulations scientifiques grossières, ses falsifications éhontées et ses niaiseries sont devenues parole d’évangile. Par exemple, un Candide se dirait que si les projections de leurs rapports, depuis le premier, en 1990, se sont systématiquement avérées fausses c’est que, peut-être, sur le dernier, le sixième, on pourrait être circonspect. 

Ainsi, le premier rapport, celui de 1990, était déjà un tantinet cocasse et il annonçait sur bien des points les manipulations des autres. Il jouait sur des scenarios hauts, bas et moyens pour vendre la culpabilité humaine, prétendument responsable de la montée des eaux de 6 cm par an, avec 50 cm d’ici 2050, une montée des températures de 3° d’ici 2100, ce qui n’aurait jamais été vu depuis 10 000 ans, avec le déclin de la production agricole du Brésil, du Pérou, de la Chine avec une décroissance de la production en Europe de l’Ouest, dans le sud-est américain, dans l’ouest australien, en Amérique du Sud. S’ajouteraient de terribles menaces pour la santé à cause d’un prétendu « épuisement d’ozone » qui détruirait les yeux, la peau. Et j’en passe de tous ces maux annoncés. 

Ceux qui ont, ne serait-ce qu’une vague connaissance de l’évolution de la Chine ou du Brésil, rient évidemment aujourd’hui de ces fantasmes catastrophistes. 

Quant à la référence des 10 000 ans pour les températures prétendument jamais aussi chaudes qu’aujourd’hui qui est dans ce rapport et qui revient dans tous les rapports jusqu’au dernier, force est de constater que lorsqu’il y a de la gêne, il n’y a pas de plaisir. D’abord, aujourd’hui la température sur le globe est de 15°C en moyenne. C’est donc une température beaucoup moins élevée que depuis 4,5 milliards d’années. Songez que de 4,5 milliards d’années à 2,5, les températures étaient toujours supérieures à 83°. Que les dinosaures vivaient à 30°C, il y a 66 millions d’années. Que l’humanité a vécu dans des températures de 29°C, dès son apparition. Il y aurait 17°C ou 18°C même en 2100, que cela ne détruirait pas l’humanité et, évidemment, pas la planète. Nos experts ont même mis aux oubliettes, réchauffement du Moyen-Âge, de l’empire romain, celui violent et rapide en 4200 ans avant J.-C. qui a rasé la civilisation d’Akkad, la 4ème dynastie égyptienne, la civilisation de Liangzhu, et j’en passe comme cet optimum climatique de l’holocène qui dura de – 9000 à -5000, avec une courte période froide d’ailleurs. Bref, je ne nie pas le réchauffement depuis 1850, mais rien d’alarmant sauf pour les idéologues, les démagogues et les ignorants. 

Et, à peine ce premier rapport sorti, les variations de la couche d’ozone se sont moquées et du Protocole de Montréal de 1987 et du GEIC, puisque si, en 1985, quand l’alarme des niais sonne, le « trou », de loin le plus considérable, celui qui se situe au-dessus de l’Antarctique, s’étend sur 14,2 millions de km² à son maxima, il n’est plus que de 11,3 millions de km², en 1986, puis de 19,7 millions, en 1987, et, pschitt ! il rétrécit à 10 millions en 1988, après la publication du premier rapport, et, hop ! in 1993, 24,2 millions de km², et pschitt, en 2002, le trou ne fait plus que 12 millions de km². Ça continue évidemment, en 2003, avec 25,8 millions de km², en 2015, 25,6 millions mais 17,4 en 2017 et 16,4 en 2019 etc. Cela varie ainsi depuis 3,6 milliards d’années selon les mouvements d’un vortex polaire sur lequel nous avons l’influence d’un moucheron. 

Je ne vais pas parler ici de tous ces rapports. Je passe sur les taux de gaz à effet de serre, dont on expulse la vapeur d’eau, ce qui permet de fantasmer sur la culpabilité humaine, et cela bien qu’elle représente 60 à 85% de ces gaz à effet de serre selon les périodes. Pschitt ! envolée la vapeur d’eau. Et envolés le fait que depuis 541 millions d’années les taux de CO2 ont été globalement nettement plus hauts qu’aujourd’hui, même pendant certaines glaciations et qu’ils ont été durant les 10 000 dernières années, parfois moins élevés, même durant les violents réchauffements.

 Je passe sur ces niveaux de la mer qui varient selon les rapports, par exemple, 50cm d’ici 2100 nous dit celui de 1995 qui invente le cataclysme pour les « petites îles », ce qui conduit certains médias friands de cataclysmes à titrer sur la disparition dans les mers des îles Marschall et des Maldives, les îles où les fournisseurs de subventions américains aiment bronzer. Mais l’élévation serait de 0,14 mètre d’ici 2025, de 0,32 m en 2050, de 0,88 m en 2100 nous dit le rapport de 2001. Oui, 0,88, pas 0,89 ou 0,87, car une telle précision pour dans 100 ans, cela fait sérieux paraît-il, pour les non scientifiques. 

J’ai quand même un faible pour le rapport de 2007. Il affirme que jamais les taux de CO2 et de méthane n’auraient été aussi élevés, depuis 650 000 dernières années, ce qui explique les températures, et donc voilà la responsabilité humaine assurée. Et, hop ! à la trappe la dernière période interglaciaire, appelée Éémien, commencée il y a 130 000 ans, terminée il y a 115 000 ans. Car les températures étaient de 10°C supérieures à aujourd’hui dans le sud de la France et des mers de 6 à 9 mètres plus hautes. Pourtant nos ancêtres ne se déplaçaient pas en jet. Et hop ! à la trappe les hippopotames qui se baignaient dans la Tamise avant la dernière glaciation ! Plus c’est gros, plus cela passe semble-t-il, et un hippopotame c’est gros. 

Mais si j’aime ce rapport plus que les autres c’est qu’il fait quelques projections vérifiables à la différence des autres qui, au milieu de graphes colorés et de pâtés indigestes, renvoient à 2100 ou à la saint Glinglin. Ainsi, il prédit que les cyclones sont de plus en plus nombreux et que cela va continuer dans les années à venir. Enfin un fait ! et quel fait ! En 2005, il y avait eu, en effet, 29 cyclones. Mais ils seront 19 en 2010, 2011 et 2012, 17 en 2019, 14 en 2020. Et, nos experts en manipulation feignent d’ignorer qu’il y en eut 26 en 1967. Dommage pour Nostradamus. J’ajoute qu’il y avait 4 cyclones de catégorie 5 en 2005, et seulement 2 en 2019, comme en …1961. Quel dommage ! Pis encore, le plus puissant des cyclones ces cinquante dernières années fut celui de 1970, au Bangladesh, avec 500 000 morts, et dans un des pays alors les moins industrialisés de la planète.

Ce rapport prétendait aussi qu’à cause de la croissance, d’ici 2020, l’Afrique allait voir 75 à 250 millions de personnes en pénurie d’eau, tandis qu’allait chuter des rendements de 50% pour l’agriculture pluviale, une baisse sensible des rendements de l’agriculture céréalière en basse latitude, la malnutrition, bref la catastrophe humaine. L’Asie serait submergée par les problèmes d’eau, la baisse des ressources naturelles, la montée de la mortalité et de la morbidité dans l’est et le sud-est. En Europe même, les rendements agricoles allaient baisser les risques sanitaires se développer, et cela irait de mal en pis. En Australie, d’ici 2030, problèmes d’eau aussi, baisse de la production agricole dans le sud et l’Est du pays. Et les fameuses petites îles touristiques étaient évidemment menacées de disparition. Tremblez !

Rien, évidemment de tout cela ne s’est produit comme je le démontre dans mon livre. C’est même le contraire. 36% de la population était en sous-alimentation en 1970, 8,9% en 2021, 42,7% vivait sous 1,9$ en 1981, moins de 8% aujourd’hui, à dollar constant. Et pourtant on est passé de 3,7 milliards d’habitants en 1972 à 7,85 milliards aujourd’hui.

Les révolutions industrielles, le productivisme, le capitalisme, le consumérisme détestés par les militants du GIEC, ça marche. Et la question est bien de savoir pourquoi leurs affabulations rencontrent autant de succès dans les démocraties occidentales. 

Quant aux grands rassemblements internationaux, ils méritent d’être appelées de grandes messes, car on y célèbre la planète comme si elle était un être. C’est le retour de l’animisme le plus niais alimenté par la détestation du mode de production productiviste, consumériste, capitaliste, dont rêvent toutes les populations pauvres et qui a sorti de la misère l’Inde et la Chine et assuré la puissance des démocraties occidentales.

On dit pourtant que le GIEC est composé d’experts scientifiques ? 

De temps en temps, un vrai scientifique s’égare dans les eaux troubles du totalitarisme, comme hier le physicien Frédéric Joliot-Curie, lorsqu’il croyait qu’il pouvait mettre sa notoriété au service du stalinisme comme d’autres la mettaient au service du national-socialisme ou du fascisme. Mais le GIEC ne répond à aucun critère d’un laboratoire scientifique à moins d’aller en chercher le modèle dans feu l’Union soviétique. 

D’abord, son objet ne peut être scientifique. Il indique que son but est de rechercher les sources des « perturbations du système climatique prévues en raison des activités humaines ». Donc, il postule d’abord qu’il y aurait un système climatique, et il-précise que ce serait une sorte d’écosystème terrestre où gambaderait l’humanité. Or, c’est scientifiquement faux. Car s’il y a un système, c’est le système solaire, dans lequel la Terre est un élément. Et un élément qui varie, avec son axe de rotation et l’angle de son orbite précisément parce qu’il est un élément de ce système. Dans ce système, le soleil, ses rayonnements, ses vents, ses champs, la lune, les météorites, mais aussi, le noyau et le manteau de la Terre, sont des éléments déterminants pour expliquer non seulement réchauffements et glaciations mais aussi séismes, éruptions volcaniques, cyclones et même la météo du jour

Il n’est pas anodin que ce GIEC fasse le silence sur cette réalité puisque cet objet précise qu’il lui revient d’examiner les « perturbations » dues à l’humanité. Il s’agit donc bien de démontrer la culpabilité humaine. D’ailleurs, s’agissant de la météorologie, nul n’a besoin d’eux puisqu’il existe depuis longtemps des instituts qui s’occupent de cela. Avec leur problématique, ils se mettent en position de procureurs qui tentent de condamner par des preuves à charge dans un procès contre l’humanité. C’est d’ailleurs pourquoi ils nient l’influence du système solaire pour vendre leur salade. Allez expliquer que l’humanité peut rivaliser avec le soleil, même Louis XIV ne l’a pas pu. Au lieu d’accepter les faits, ils nient tous ceux réfutent leurs présupposes. Ainsi, le fait évident qu’avec 15°C en moyenne sur le globe, nous ne sommes pas dans un réchauffement jamais vu et qu’il n’y a aucun danger pour la vie humaine, et que l’influence de l’humanité est minime. 

Ils ne se contentent pas de nier les faits, ils mentent comme des arracheurs de dents (rires). Ainsi, quand cela les rarrange, ils prétendent parfois que les données ne permettent pas de remonter au-delà de 1750, début de l’industrialisation, et que le réchauffement jamais vu, aurait commencé là. On peut évidemment remonter au-delà. Mais même en s’en tenant à cette période, pour démontrer le réchauffement continuel, ils effacent la période de 1800 à 1850, puisque dans cette pleine période de révolution industrielle et d’exploitation des mines, au lieu du réchauffement il y a un fort refroidissement avec montée des glaciers comme l’a prouvé Emmanuel Le Roy Ladurie. Je répète, qu’il y a en effet un léger réchauffement depuis 1850, mais même durant cette période, il n’y a rien de continu or, ils continuent à trafiquer les chiffres, comme on l’a vu encore cet été, où ils ont vendu à des médias curieusement peu curieux, un réchauffement jamais vu bien qu’il fut vu en 1949. 

La vérité, c’est que le rôle de l’humanité est dérisoire vu les forces titanesques à l’œuvre dès que l’on voit l’histoire de la planète en scientifique, sans lunettes dogmatiques. Et un âne comprendrait que si l’humanité était responsable du réchauffement, pourquoi les températures sont-elles inférieures à ce qu’elles étaient durant 4,5 milliards d’années, hors glaciations ? Si A, l’humanité, est responsable de B, le réchauffement, pourquoi y-a-il B quand A n’est pas là comme depuis 4,5 milliards d’années ? Et même un B plus élevé ? Tout cela est incohérent, ou plutôt, la cohérence se trouve dans l’idéologie. Leurs références constantes dans les rapports aux pays pauvres qui seraient les premières victimes du réchauffement dû à la croissance et a productivisme est d’ailleurs caractéristique du recyclage du tiers-mondisme rouge de naguère. Car s’il est bien une chose dont ces pays ont besoin, c’est de la croissance.

Le recrutement du GIEC n’est pas scientifique non plus. Il est totalement politique, composé de 36 membres nommés par les gouvernements de pays membres de l’ONU. En général ils viennent soit du monde des lettres, soit de la sociologie et de l’économie politiquement correcte. Ainsi, le président actuel, Hoesung Lee, a été nommé grâce à son frère, ancien Premier ministre coréen, après avoir fait des études de Lettres, a bifurqué en 4ème années vers l’économie, mais l’économie environnementale, comme d’autres à d’autres époques, en économie marxiste. 

Ce groupe politique décide à qui confier les trois rapports qu’il va publier. Et il appelle des « experts » qu’il choisit arbitrairement. On découvre dans ces prétendus experts, des militants des ONG anticapitalistes et anti-croissance, d’autres qui travaillent dans des laboratoires environnementalistes où l’on est payé pour traquer la culpabilité humaine, dénoncer les industries extractives et les industries de transformation. On en découvre d’autres qui sont liés aux groupes qui vivent de la fabrication d’énergies dites alternatives, comme les producteurs d’éoliennes. Cela leur permet d’affirmer qu’ils ont lu des milliers de pages et de fournir des graphiques aussi farfelus que ceux qui concernent la production humaine de gaz à effet de serre qui oublient la vapeur d’eau et qui arrivent à nier l’impact des volcans en tenant pour acquis, suivant Terrance Gerlach, que 50 seulement ont des effets sur le climat, qui dégageraient seulement 250 millions de tonnes de gaz à effet de serre par an, alors qu’il y a 1500 volcans terrestres en activité et un million et demi sous-marins et que les volcans cela dégage non seulement CO2 mais chlore, dioxyde de soufre et bien d’autres gaz, et aussi une masse phénoménale de vapeur d’eau. Et j’ai du mal à crorie qu’une éruption comme celle du Krakatoa, en 1883, équivalente à 13 000 bombes d’Hiroshima, ou celle du mont saint Helen en 1980, du Pinatubo en 1991, qui a lâché 17 millions de tonnes de dioxyde de soufre, ou celles des volcans islandais, aient moins d’importance qu’un sèche-cheveux.

Heureusement, il y a un point positif, certains profitent aussi de cette idéologie pour obtenir des subventions pour les vraies sciences et les technologies, dans la lutte contre les pollutions ou dans l’exploitation toujours plus grande de l’énergie infinie de la nature, comme les biotechs ou les nanotechnoloigies. 

Clairement, supprimer cette usine à fabriquer de l’idéologie, de l’obscurantisme et de la haine qu’est le GIEC serait salutaire. Et cesser ces messes idolâtres de la planète, serait une bonne nouvelle.

Dans un récent livre, Stephen Koonin, conseiller scientifique de Barack Obama s’attaque à “la part d’incertitude” concernant le climat et le réchauffement climatique. Cette posture est-elle devenue trop rare ou difficile à tenir ?

Il n’y a pas vraiment de difficultés à défendre le point de vue d’une écologie humaniste fondée sur les sciences et le bon sens. Seul le terrorisme intellectuel des obscurantistes rouges-verts fait croire en notre isolement. Le succès de mon livre, premier des ventes Amazon durant 6 mois, montre que le monde ordinaire, le pays profond, connaît bien des résistances. Nous perdons les batailles, en particulier dans la jeunesse, parce que nous ne les menons pas et que nous sommes incapables de donner de l’espoir et de retrouver une dimension spirituelle dans nos démocraties. 

Je suis ravi de voir un intellectuel américain sortir un livre qui défend les thèses que je développe. Et, encore plus, qu’on le traduise dans notre pays. Je regrette seulement que la France méprise ses intellectuels quand ils ne sont pas courtisans et que le pays de Voltaire soit devenu celui des Bouvard et Pécuchet. Et que nous soyons devenus incapables de porter cette bataille pour la liberté des individus et des entreprises à l’étranger.

Des mouvements bloquent la circulation sur les périphériques. Des activistes jettent de la nourriture sur des œuvres d’art ou se collent la main aux murs ou planchers. Que nous disent ces actions ? 

Le totalitarisme s’installe peu à peu. Nous sommes actuellement à la phase III. 

Cela a commencé par le terrorisme intellectuel qui a permis de commencer à imposer l’obscurantisme rouge-vert dans notre vie quotidienne et de diaboliser les journalistes, écrivains, chefs d’entreprise qui résistaient. On l’a vu encore dernièrement avec la renonciation l’entreprise Bridor de s’installer en Bretagne pour y créer 500 emplois. Pourtant, elle produit des viennoiseries, mais le croissant c’est interdit quand c’est industriel et, tout ce qui est industriel est sous la menace. On l’avait vu avec l’annonce de l’interdiction des voitures thermiques en Europe pour 2030, qui détruit ou affaiblit notre industriel automobile, sur la décision de bureaucrates apeurés. Et ce terrorisme se développe. 

Cela a continué avec la phase II, celle de la montée des menaces et violences verbales contre les industriels dissidents, les commerçants, les chasseurs, les journalistes, les voyageurs en avion, les exposions de voitures, la demi-finale de la coupe du monde de Rugby, ceux qui utilisent l’avion, la clim, leur voiture sans co-voiturage etc. Ce qui a accentué la dissuasion de leur résister et a nourri la lâcheté.

On en est à la phase III, celle des violences physiques contre les biens, d’ores et déjà justifiées par les dirigeants d’Europe Écologie les Verts et de LFI. On l’a vu contre les champs cultivés et les retenues d’eau des agriculteurs, les pneus dégonflés ou crevés des voitures, Tour de France, blocages de routes… Dans cette phase III, les nervis rouges-verts ont le réflexe du national-socialiste Hanns Johst hier : « quand j’entends le mot culture, je sors mon revolver ». Logique car le nihilisme habite ces obscurantistes. Pour ces nervis tout ce qui dit la gloire de l’humanité, appelle chez eux la haine. Tout ce qui dit la puissance de nos démocraties, aussi. Du passé, ils veulent faire table rase, comme les communistes et les fascistes hier.  

Après viendra la phase IV, celle des violences physiques contre les personnes. Elle a déjà commencé comme le montrent les heurts contre la gendarmerie dans l’affaire des bassines. C’est l’engrenage vers le cycle action-répression-action. Les chefs d’entreprise qui n’obéissent pas aux SA rouges-verts, les intellectuels dissidents et les politiques qui défendent la libre créativité, doivent plus particulièrement se méfier.

D’autant que la lâcheté et la démagogie, comme on le voit lors de l’affaire des bassines, accélère l’entrée dans la phase IV. Car lorsque le gouvernement dit comprendre l’opposition violente bien qu’il condamne la violence, il renforce la légitimité de cette violence. Et on ne dira jamais assez, combien la lâcheté fut toujours la cause première de la victoire de l’esprit totalitaire. 

Ces actions nous disent que le camp de la liberté ne prend pas assez au sérieux la menace qui pèse sur les démocraties occidentales. Il est temps, d’une part de désigner l’ennemi principal, d’autre part, de donner à ce pays le souffle spirituel qui lui manque et dont l’absence le fait entrer en décadence.

Les chapitres du livre qui fait gémir les obscurantistes

Pour les rares 🙂 qui n’ont pas encore acheté « L’obscurantisme vert, la véritable histoire de la condition humaine « , voici les chapitres qui vous montreront ce que vous y trouverez.

Avant-Propos

PREMIÈRE PARTIE: SAUVER L’HUMANITÉ ET NON LA PLANÈTE

1. l’on entrevoit que l’environnement et les experts en apocalypse ne sont pas ce que l’on dit

2. Où l’on voit, avant l’apparition de l’humanité, changements climatiques, réchauffements monstrueux et taux de CO2 plus élevés qu’aujourd’hui

3. Où l’on résume le rôle du CO2 et où l’on félicite les dinosaures de n’avoir pas inventé la taxe carbone

4. Où l’on voit qu’avant la naissance de l’humanité, 99,9% des espèces vivantes furent exterminées sur la planète

5. Où l’on constate que l’humanité nomade a été anéantie sur la planète et que l’état de nature n’est pas à regretter

6. Où l’on voit l’extermination de l’humanité nomade due aux changements climatiques, glaciations et réchauffements

7. Où l’on voit, depuis 12 000 ans, changements climatiques et réchauffements plus élevés qu’aujourd’hui qui détruisent l’humanité et qui prouvent que le CO2 n’est pas ce que l’on dit

8. Où l’on voit que les éruptions volcaniques sont une autre cause des holocaustes humains depuis 7 millions d’années, et comment les obscurantistes trafiquent les faits

9. Où l’on voit que séismes et tsunamis sont une autre cause des anéantissements humains depuis 7 millions d’années et comment les obscurantistes trafiquent les faits

10. Où l’on voit que les cyclones sont une autre cause de destruction de l’humanité et qu’ils ne sont ni plus nombreux ni plus puissants aujourd’hui

11. Où l’on s’arrête un instant sur le « trou » de la couche d’ozone pour s’amuser du puits sans fond des petits bonhommes verts

12. Où l’on démontre que virus, bactéries, champignons, parasites sont une autre cause des destructions de l’humanité et que près de la nature c’est toujours trop près

13. Où l’on voit que les cancers existent depuis des millions d’années et qu’ils ont été une cause de destruction humaine

14. Où l’on démontre que les animaux n’ont jamais vécu en harmonie avec la planète et que l’humanité est innocente de leur disparition

DEUXIÈME PARTIE SAUVER L’HUMANITÉ, DOMINER LA NATURE

15. Où l’on découvre pourquoi il y a encore de l’humanité plutôt que rien et que la nature de l’humanité est de dominer la nature

16. Où l’on voit, avec la pomme de Newton, que la nature doit être pillée et que la « transition écologique » est un attrape-gogos

17. Où l’on voit, avec les Trois Petits Cochons, que la « maison » de l’humanité n’est pas la planète et l’écologie pas ce que l’on dit

18. Où l’on voit que la déforestation a sauvé l’humanité et où l’on s’amuse de voir les petits bonhommes verts déguerpir d’Amazonie

19. Où l’on voit comment l’humanité affronte éruptions volcaniques, séismes, tsunamis et inondations par sa croissance

20. Où l’on découvre, dans la caverne d’Ali Baba naturelle, que l’énergie est inépuisable, l’ignorance des Verts, incalculable

21. Où l’on s’amuse de l’épuisement des énergies fossiles, de la « transition énergétique » et du tour de passe-passe entre ressources et réserves

22. Où l’on comprend qu’il faut encore aller au charbon tandis que les pyromanes verts dénoncent les pompiers

23. Où l’on voit que le CO2, indispensable à la vie, est aussi une source d’énergie

24. Où l’on voit que l’hydrogène est disponible à gogo mais qu’il n’est pas « vert » sauf pour les gogos

25. Où l’on voit que biotechs jaunes et nanotechnologies traquent toutes les pollutions, y compris intellectuelles

26. Où l’on découvre la production infinie sans déchets, à partir de l’infiniment petit et l’infinie ignorance des petits bonhommes verts

27. Où l’on découvre que les éoliennes ne sont ni durables, ni renouvelables, ni naturelles, et qu’elles sont beaucoup de vent

28. Où l’on découvre que, pour survivre, les autres « énergies alternatives » doivent disparaître ou devenir un sous-ensemble des nouvelles technologies

29. Où l’on découvre que le nucléaire est une alternative au vent

30. Où les biotechs bleues confirment que la planète ne peut être verte et que c’est tant mieux

31. Où la production hors sol confirme la potentialité de croissance infinie et que l’humanité n’est pas un écosystème de la Terre

TROISIÈME PARTIE SAUVER LE CORPS HUMAIN

32. Où l’on démontre que la croissance permet de résister aux menaces naturelles et de vivre plus longtemps

33. Où l’on constate que la croissance démographique est un atout pour sortir l’humanité de la misère et qu’il est impossible de voir l’avenir avec des Verts de Rome

34. Où l’on démontre que la croissance supprime famine et malnutrition qui ont détruit l’humanité depuis 7 millions d’années

35. Où l’on voit que le « bio » est industriel et chimique, la « transition agricole » grotesque, le « localisme » une ignominie, et que l’avenir appartient aux biotechs vertes pour sauver l’humanité de la famine

36. Où l’on découvre que les OGM ont sauvé l’humanité des famines qui l’ont anéantie depuis sa naissance et que ceci est du bon pain, cela est du bon vin

37. Où l’on s’amuse avec le Franckenburger, des militants frugivores, végaliens, végétariens et d’autres granivores

38. Où l’on voit le sens de la canne et comment l’humanité affronte les handicaps qui l’ont meurtrie ou détruite depuis 7 millions d’années

39. Où l’on découvre comment l’humanité affronte les maladies génétiques qui l’ont meurtrie et détruite durant 7 millions d’années

40. Où l’on voit comment l’humanité éradique maladies bactériologiques, virales et parasitaires qui l’ont meurtrie et détruite depuis 7 millions d’années

41. Où l’on voit comment, grâce à la croissance, l’humanité affronte les cancers qui l’ont détruite depuis sa naissance

42. Où l’on aime le rire des deux dentellières du CRISPR-Cas9 et les facéties des nanorobots face aux maladies qui ont meurtri l’humanité durant 7 millions d’années

43. Où l’on voit la réflexion sur l’immortalité du corps est propre à la condition humaine tandis que sauver la planète est un fantasme

QUATRIÈME PARTIE : SAUVER L’HUMANITÉ, METTRE LA CROISSANCE AU CŒUR DE LA CITÉ

44. Où l’on voit que grâce à la croissance il n’y a jamais eu autant de démocraties et de paix

45. Où l’on prouve qu’esclavagisme et colonialisme ne sont pas nés du modèle de croissance occidental mais existaient partout depuis le néolithique, y compris en Afrique et en Asie

46. Où l’on prouve que l’Occident a inventé l’abolition universelle de l’esclavage et pourquoi il dût affronter les potes de Greta Thunberg

47. Où l’on voit que la « transformation écologiste » est chimérique et que le productivisme abolit l’aliénation au travail

48. Où l’on prouve que nous manquerons toujours de presque tout et que la société de consommation découle de la nature humaine

49. Où l’on démontre que toujours plus de croissance apporte le bien-être social et que les écologistes radicaux sont antisociaux

50. Où l’on ne craint pas d’évoquer le meilleur des mondes possibles contre le point de vue du valet de chambre obscurantiste et des déterministes

51. Où l’on voit, Winston Churchill et Aristote chanter, avec les grandes spiritualités, l’hymne à la joie d’une humanité mise au centre de la Cité

CINQUIÈME PARTIE L’HUMANITÉ AU CENTRE DE L’UNIVERS

52. Où l’on dévoile, derrière l’« écocide », la résurgence du spiritisme et de l’animisme

53. Où l’on voit aux sources de l’animisme écologique, une résurgence de l’animisme paléolithique mais en plus obscurantiste

54. Où l’on découvre que l’animisme vert est incompatible avec le Dieu de la Bible et qu’il ne peut y avoir d’« église verte »

55. Où l’on confirme, contre l’« église verte », que la Bible interdit aux humains d’être « gardiens » de la planète, même dans l’Éden

56. Où, l’on prouve, contre l’« église verte » que la Bible s’oppose à l’« intendance » de la planète et à la limitation de la croissance

57. Où l’on voit que la « seconde révolution copernicienne » verte est un mythe comme la première

58. Où l’on voit que la « révolution darwinienne « n’a pas eu lieu et que l’humanité n’est pas un écosystème de la « biosphère »

59. Où l’on voit le sens caché de l’automobile qui annonce l’indépendance du corps au sol et pourquoi les obscurantistes la détestent

60. Où l’on démontre que si l’urgence est la prochaine glaciation et si la destruction de la planète est inéluctable, l’humanité survivra pourtant

61. Où l’on voit l’humanité partir à la conquête de l’univers au lieu d’applaudir le swing du petit Prince vert

62. Où l’on prouve que l’humanité est au centre de l’univers

63. Où l’on découvre que mettre l’humanité au centre de l’univers, et non la planète, est la voie de la moralité

Entretien en clair publié dans Le Figaro : « Sauver la planète de l’humanité est une galéjade »

4 juin 2022. Réalisé par Marie-Laetitia Bonavita

LE FIGARO. – Sauver la planète, dites-vous, est une ineptie. Pourquoi ? 

Yves ROUCAUTE. – Dans ce livre, j’oppose à l’obscurantisme de l’écologie punitive l’histoire de la planète et la condition humaine et parmi toutes les inepties que j’analyse celle-ci est la plus absurde. Depuis la formation de la Terre, il y a 4,55 milliards d’années, Gaïa la douce a exterminé 99,99% du vivant et, depuis 7 millions d’années, date d’apparition de nos ancêtres hominines, elle a continué, éliminant 21 des 22 espèces du genre Homo. Réchauffements, glaciations, séismes, volcans, tsunamis, cyclones, inondations sont ses câlineries habituelles. L’idolâtrie de la Terre cache le désir totalitaire de quadriller nos vies. En son nom, le maire de Lyon s’oppose à la coupe du monde de rugby, celui de Poitiers aux aéroclubs, d’autres au sapin de Noël, au foie gras, tous à la voiture. Leur ennemi, comme le montre encore le maire de Grenoble avec le burkini, c’est la liberté. L’urgence est de sauver l’humanité. 

L’humanité serait-elle coupable du réchauffement climatique ?

Voilà une autre galéjade. L’humanité a un rôle dérisoire. Avant elle, sauf glaciations, les températures étaient beaucoup plus élevées que les 15°C d’aujourd’hui. Les dinosaures broutaient au Groenland par une température de 29°C. Depuis 2,8 millions d’années, les humains ont subi 17 glaciations, entrecoupées de période plus chaudes qu’aujourd’hui. Avant la dernière glaciation, les hippopotames se baignaient dans la Tamise. Le seul réchauffement d’il y a 4200 ans détruisit nombre de civilisations, celui de 950 permit aux Vikings de créer deux colonies au Groenland. Les variations climatiques sont la règle, l’humanité tente de survivre. 

Quel est le lien entre les activités humaines et l’effet de serre ? 

Dérisoire. Le taux de CO2 est aujourd’hui 8 à 17 fois inférieur à celui des dernières 545 millions d’années. Il n’est pas la principale source du gaz à effet de serre, qui, pour plus de 60%, est la vapeur d’eau, et qui arrête les rayons gamma et X du soleil, créant la couverture chauffante qui permet la vie. Grâce aux sciences, il est devenu source d’énergie et d’oxygène par les feuilles artificielles, les micro-organismes, les puits bleus.

Vous mettez en doute les études du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) ?

Déjà, le rapport Meadows de 1972 prévoyait la famine pour cause d’agriculture intensive. Il y avait 3,7 milliards d’habitants, il y en a 7,8 milliards. 36% de la population mondiale était en insécurité alimentaire, 8% aujourd’hui. Depuis 1988, le Giec s’est mis sur le marché de l’Apocalypse now. Son directeur Hoesung Lee, après des études littéraires, a commis une thèse en économie sur le réchauffement où ses prévisions se sont révélées fausses. Son frère, premier ministre sud-coréen, l’a donc fait nommer directeur. Depuis, c’est la course aux subventions. La véritable écologie combat toutes les pollutions, dont les pollutions intellectuelles.

La guerre en Ukraine ne plaide-t-elle pas en faveur des énergies renouvelables ?

Elle plaide en faveur d’un rejet des pyromanes qui ont mis les plus crédules en situation de dépendance envers la Russie après les avoir convaincus d’abandonner charbon et nucléaire. Ils ânonnent sur les mérites des éoliennes. 30 000 rouillent aux USA. D’une vie de vingt ans, l eur excavation n’est jamais complète, polluant les sols, sans même évoquer ses déchets et les oiseaux tués. À l’inverse, un réacteur nucléaire de 1500 MW produit l’énergie de 10 000 éoliennes et il dure soixante ans. 

Que pensez-vous de la planification écologique d’Emmanuel Macron ?

Planifier le climat, les soviétiques n’y avaient pas pensé. La Première ministre va donc contrôler les causes du réchauffement, le soleil, ses radiations, ses éruptions nucléaires, l’angle de l’orbite et l’axe de rotation de la Terre, la lune, les météorites, les forces souterraines qui produisent séismes, éruptions volcaniques, tsunamis. Magique.

Quel regard posez-vous sur l’accord entre Jean-Luc Mélenchon, les Verts (EELV) et le PS sur l’écologie ? 

Ils sont d’accord pour culpabiliser l’Occident et rejeter le capitalisme avec le P.S. qui a passé par-dessus bord Jaurès pour un plat de lentilles électorales et qui a oublié que la croissance permet d’améliorer la vie et d’assurer la puissance de la nation.

Comment réagissez-vous aux jeunes diplômés d’AgroParisTech qui ont appelé à « déserter » l’agro-industrie ?  

Ces jeunes, victimes de l’obscurantisme vert, ne croient plus guère en rien, sinon en l’apocalypse qui vient. Ils démontrent que si science sans conscience est ruine de l’âme, une conscience sans science peut être perdue.

Vous défendez la véritable écologie, qu’entendez-vous par là ? 

Le mot « écologie » est composé de « éco » qui vient du grec « oïkos » qui veut dire « maison » et non « planète ». Une maison est un habitat construit en arrachant des éléments à la planète pour se protéger d’elle, du froid, du chaud, des pluies, du vent. La vraie écologie communie avec la nature humaine, qui n’est pas un sous-système de la planète mais une énergie créatrice, un « homo creator » qui humanise la planète. 

A l’obscurantisme écologique, vous opposez une vision spirituelle, pourquoi ?  

Imaginer une église verte idolâtre est une aberration. La Bible et les Lumières portent le même message d’humanisation du monde. Contrairement à ce que pensait Nietzche, être du côté de la libre créativité n’est pas s’opposer à l’humanisme, au contraire. L’humanisme de la philosophie de la créativité que je défends libère la créativité de tous les humains. Remettre l’homme au centre de l’univers et favoriser sa domination de la nature, voilà le chemin de la vraie moralité.  Pourchasser ce qui nuit à sa joie de vivre, à sa liberté, à sa puissance, voilà le chemin de la véritable écologie. Si un peu de science nous éloigne de la spiritualité, beaucoup de science nous y ramène.

Entretien sur « L’Obscurantisme Vert, la véritable histoire de la condition humaine »

Paru aux éditions du cerf

L’idéologie verte est un obscurantisme qui fissure les démocraties jusque dans leur sous-sol culturel

Entretien paru sur le site Atlantico, le 8 mai 2022. Cliquer ici

Atlantico : Quand d’autres veulent sauver la planète, vous affirmez dans votre ouvrage « L’Obscurantisme vert – La véritable histoire de la condition humaine » aux éditions du Cerf, que l’urgence est de sauver l’humanité. Dans ce qui est déjà une sorte de Bible des partisans de la croissance, de la puissance et des sciences, par des chapitres courts et incisifs, vous rappelez l’histoire de la Terre depuis 4,45 milliards d’années et celle, terrifiante, de l’humanité jusqu’à nos jours et vous dressez un réquisitoire implacable, méticuleux et plein d’humour contre nombre d’écologistes dont vous dites qu’ils ne comprennent rien à la condition humaine, aux conditions de sa survie et de son développement. Pourquoi cet écrit maintenant ?

Yves Roucaute : À l’obscurantisme vert, j’oppose, en effet, la vérité de la condition humaine. Il le fallait pour offrir non pas un pamphlet mais une réponse globale, fondée sur la raison, au procès fait à l’humanité par une idéologie totalitaire qui submerge le monde occidental au nom d’une écologie punitive.

Ce livre est l’affirmation joyeuse du bel avenir de l’humanité et le refus des trois D : Défaite de la pensée, Débâcle politique, Dépression morale. Car au nom d’une planète qui brûle, une armada de bonimenteurs vend, hélas ! avec succès, de l’apocalypse à tout va et proclame l’humanité coupable. Coupable d’un « modèle occidental » de développement fondé sur la croissance, responsable de prétendus crimes contre la planète. Coupable de tous les maux de la terre, des inondations aux cyclones, des variations climatiques aux séismes, de l’esclavagisme naguère à la misère aujourd’hui. Coupable des maladies même, des cancers au Covid-19, punitions de Gaïa. Cette idolâtrie de la planète envahit tous les partis, de gauche, du centre, de droite, les médias, les églises même. Et ces petits bonhommes verts qui ont eu, avec l’histoire et les sciences, le plaisir de ne jamais se rencontrer, prétendent qu’en suivant leur panache vert jusque dans les urnes, on retrouverait l’harmonie perdue avec la Terre-Mère bienveillante qui a exterminé à plusieurs reprises 99% d’espèces animales avant l’arrivée des humains, tandis que toutes les espèces d’hominines comme, depuis le paléolithique,21 des 22 espèces du genre Homo ont, elles aussi, été exterminées dans les charniers de cet amas appelé Terre, tantôt serre, tantôt glaciaire.

Or, les causes de l’extermination de l’humanité hier, restent les menaces d’aujourd’hui. Séismes, inondations, éruptions volcaniques, tsunamis, maladies génétiques, virales, bactériologiques, parasitaires, cancers, et tant d’autres qui, hier, ont décimé l’humanité, sont toujours là. Les glaciations même dont les petits bonhommes verts ignorent tout, alors que nous sommes dans une période interglaciaire, appelée l’holocène, sont notre horizon le plus certain. Or, au lieu de tout faire pour y répondre, de développer la croissance pour financer les sciences et la protection humaine, j’entends les foules séduites par les sermons des inquisiteurs, chanter, à la façon de la nigaude Greta Grunberg « Make the Planet great again ! » et réclamer le bûcher pour ceux, qui ne croient pas en leurs sornettes.

Localement, partout où ils prennent le pouvoir, comme le montrent les villes où ils ont été élus, ces inquisiteurs verts tentent le quadrillage de nos vies au nom de la planète qui exigerait de traquer les activités productrices de CO2 et de supprimer même sapins de Noël, foie gras et Tour de France. Nationalement, ils veulent être élus au Parlement et devenir ministres, pour réorienter les investissements vers une productivité archaïque, freiner ou attaquer la croissance, pourtant condition de la puissance des démocraties et voie du financement du gai savoir. Ils ordonnent des potions magiques dignes du Malade imaginaire de Molière, comme ces éoliennes qui sont beaucoup de vent pour rien et ils attaquent les centrales nucléaires comme Don Quichotte attaquait les moulins. Ils sont divers mais, finalement, n’est pas un pan de l’activité humaine qui ne trouve leur opposition.

Oui, les démocraties vacillent sous leurs coups. Première victime : la jeunesse. Hier encore, elle entonnait le refrain des lendemains qui chantent, aujourd’hui, elle balbutie le cantique d’une planète qui sombre. Elle ne croit plus guère en rien, sinon en l’apocalypse qui vient. Avec elle, sans repères, l’humanité désespère.

Alors, oui, il fallait donner à la vérité une possibilité de s’imposer.

D’abord, en racontant l’histoire de la Terre, depuis 4,45 milliards d’années et celle de l’humanité depuis les premiers hominines, il y a 7 millions d’années jusqu’à nos jours. Il fallait montrer comment quelques embryons d’humanité ont survécu et pourquoi nous devons impérativement dominer la nature, assujettir tout ce qui s’y trouve et continuer à nous multiplier.

Ensuite, en racontant les rapports de l’humanité à son environnement, dans cette caverne d’Ali Baba de la nature où l’énergie existe à gogo, où le CO2, indispensable à la vie, est devenu source d’énergie grâce aux biotechnologies et aux nanotechnologies, où les prétendues énergies alternatives ne sont des alternatives à rien, inutiles et nuisibles, comme les éoliennes, soient condamnées à devenir des sous-ensembles des nanotechnologies ou biotechnologies jaunes ou bleues, où l’imagination créatrice ne cesse de produire à partir de l’infiniment petit des richesses potentiellement infinies.

Il fallait après raconter scrupuleusement les rapports au corps, pour montrer que l’humanité est innocente de la plupart des maux qui l’assaillent contrairement aux affabulations vertes, que la croissance est indispensable à notre vie, qu’elle supprime famine et malnutrition, que par les OGM, elle a sauvé l’humanité, qu’elle est la clef du succès contre les handicaps, cancers, maladies génétiques, bactériologiques, virales et parasitaires.

Il fallait encore raconter les bienfaits de la course à la croissance dans l’amélioration générale du bien-être humain sur cette Terre, car jamais l’humanité ne s’est mieux portée, et le développement des démocraties, car jamais il n’y en a eu autant. Oui, le prétendu modèle de développement occidental décrié par les petits bonhommes verts est en vérité universel et il marche. Et loin d’être responsable de l’esclavagisme qui existaient depuis 12 000 ans sur tous les continents, c’est bien lui qui a permis son abolition contre l’idolâtrie de la terre des ancêtres de Greta Thunberg, comme il a permis de mettre en cause le colonialisme, de développer le sentiment de commune humanité.

Il fallait enfin montrer aux consciences, contre le dénigrement de soi, que remettre l’humanité au centre de l’univers au lieu d’en faire un sous-système d’un amas de terre planétaire, est la voie exaltante de la plus haute moralité. Voie espérée jadis par Aristote et Churchill, prônée par les grandes spiritualités d’origine judéo-chrétiennes qui s’opposent radicalement à tout projet idolâtre d’« Église verte », propulsée par une dynamique de créativité exponentielle sous l’égide de la raison. Un chemin certes semé d’embûches, avec ses erreurs et ses errances, mais qui révèle la nature libre et créatrice humaine qui n’est pas un maillon d’une biosphère mais une espèce exceptionnelle et supérieure qualitativement à tous les autres vivants. Oui, il fallait dire à la jeunesse, que le bel avenir de l’humanité est devant nous. Course à la croissance, productivisme, société de consommation, ce n’est qu’un début, le combat pour l’humanité continue ! (rires)

Atlantico: Votre livre est intitulé « L’Obscurantisme Vert », sous titré véritable histoire de la condition humaine »« La vet vous y dénoncez allègrement en 65 chapitres courts, les contre-vérités et vraies fausses bonnes idées sur l’état de la planète. Quels sont de ce point de vue les exemples les plus frappants ?

Oui, à l’idéologie globale des idolâtres de la planète qui attaquent par toutes les voies l’humanité pour vendre leur idolâtrie, je réponds par une vision globale. Comment faire autrement ? Ce sont donc 65 chapitres organisés autour du rapport à l’environnement, au corps et aux relations humaines, qui exposent la condition humaine et s’attaquent, en même temps, à toutes les affabulations soulevées par les différents courants écologistes idolâtres de la planète. Je ne peux donner ici toutes les réponses qui sont apportées en même temps aux inquisiteurs de l’humanité.

Atlantico: Peut-être pourriez-vous nous parler du réchauffement climatique ?

Ah, ! le fameux réchauffement qui n’aurait jamais été aussi monstrueux qu’aujourd’hui. (rires) Bon, je prends des risques. Pour la planète verte, je ne sais pas, mais en ce qui concerne la nôtre, la planète bleue, non elle ne brûle pas. Quant à vouloir limiter le « réchauffement » à 1,5°, car 2° serait une condamnation à mort, à moins de croire possible de mourir de rire.

Concrètement, la Terre a 4,55 milliards d’années. Son premier âge, terminé il y a 3,85 milliards d’années, s’appelle « Hadéen », du nom du dieu des enfers, Hadès. Température, environ 350°C dans l’atmosphère. Durant la période qui suit, dite « Archéen », qui nous amène il y a 2,5 milliards d’années, températures de 55°C à 85°C. Puis voilà le Protérozoïque, qui se termine il y a 541 millions d’années avec le développement des vies multicellulaires. Température des océans, hors glaciations, car il y a 3 épisodes de terre complètement gelée, faute de gaz à effet de serre : de 15 à 30° C supérieurs à aujourd’hui. Et de 541 millions d’années à 252 ? Encore plus chaud qu’aujourd’hui, hors glaciation. Dans la période qui suit, de -252 millions à 66 ? Chaleurs encore plus importantes. La vie se développe pourtant avec les reptiles. Et quand apparaissent les dinosaures, de -145 à -66 millions d’années, les océans sont de 30 à 35° C supérieurs à aujourd’hui, les pôles sont sans glaces, avec 16°C en moyenne et les dinosaures s’y installent. Après la disparition des dinosaures ? Il y a 56 millions d’années, la température moyenne était de 32 °C. Les dinosaures ont donc bien fait de ne pas inventer la taxe carbone.

Avec l’arrivée des hominines, en Afrique de l’Est, il y a environ 7 millions d’années ? Les températures sont plus chaudes qu’aujourd’hui, hors glaciation. À partir de -5,96 millions d’années, en méditerranée, elles sont de 27°C, la mer chute jusqu’à 1500 mètres. Quand apparaît notre ancêtre direct, le genre « Homo », de -3,4 millions à -3,2 millions, les températures sont supérieures de 3 à 15°C en Arctique… Depuis 2,8 millions, c’est l’ère des glaciations : 4 formidables, 13 autres importantes. Et entre ces glaciations, des périodes de réchauffement avec des montées brutales des eaux, comme il y a 12 000 ans à la fin de la dernière glaciation. Songez que durant la période chaude qui précède la dernière glaciation, les hippopotames se baignaient dans la Tamise et le Rhin.

Et depuis les premières sédentarisations, il y a 12 000 ans ? Hors périodes glaciaires, de -9000 à -5000 ans, les températures sont supérieures à aujourd’hui : de 2 à 3°C supérieures en Alaska, Sahara vert, désert de Gobi forestier, peu de glaces dans l’Arctique… allons vite, et il y a 2200 ans ? Terrible vague de chaleur avec pour conséquences la fin de l’empire d’Akkad aux plaines devenues incultivables, de l’ancienne Égypte, de la civilisation de Liangzhu. Inconnu aussi par les petits bonhommes verts, le réchauffement commencé en 950 ? Avec le Groenland qui devient en partie vert, d’où son nom, et l’installation de deux colonies vikings ? Avec disparition des vignobles en Europe du Nord, inondations et famines en Afrique équatoriale et au Japon ?

Il fait plus chaud, la faute aux humains, il fait moins chaud, les experts du GIEC effacent les données. Ainsi Madagascar n’aurait jamais connu de chaleurs aussi intenses qu’en 2021… tant pis pour celles, bien plus caniculaires de 1928, 1931, 1941-1944, 1956, 1980, 1982, 1986. Et tant pis si des records de froid de cent ans ont été enregistrés à New-York en 2014 tandis que les températures descendaient à -37° dans le Minnesota. Tant pis pour les froids polaires de -48° C sur les grands lacs, jusqu’à -48 C, en 2019. Tant pis pour l’hiver 2020-2021 en Sibérie, -10° C sous les normales saisonnières et -44°C en mars.

Dès qu’il fait un peu plus chaud qu’hier, hop ! Voilà la preuve du réchauffement climatique pour nos idolâtres qui connaissent de l’histoire que ce qui s’est passé depuis leur date de naissance et qui s’arrangent avec ce qui s’est passé depuis.

La cause de cette inconstante dramatique de la Terre avant l’humanité et après ? De ces réchauffements et glaciations plus mortelles encore : l’environnement planétaire. Mais le vrai : activité solaire, météorites lune, noyau, manteau et croûte terrestre avec ses phénomènes électriques, magnétiques et physiques et son influence sur volcans, séismes, cyclones, tsunamis. Et, les variations de l’axe de rotation terrestre et de son angle.

La part de l’humain ? Accessoire. Laissons aux bandes dessinées, la croyance en un superhéros, nommé Hulk, le titan vert pour redresser l’axe de rotation de la Terre. Et parions sur les sciences et les technologies, pour affronter les dérèglements incessants, et souvent mortels, de la planète.

Atlantico: Et le CO2 ?

S’agissant du CO2 je serai plus court.

Non, le CO2 n’est pas le principal gaz à effet de serre. Le principal est la vapeur d’eau, de 60% à 80% si l’on étudie l’effet des nuages.

Et non, les gaz à effet de serre ne sont pas maléfiques. Ils permettent la vie. Sans eux, plus de « couverture chauffante », et la glaciation emporte la vie. Et cela arriva dans les périodes glaciaires, notamment de terre gelée.

Et non, les gaz à effet de serre ne produisent pas seulement, ni même majoritairement des effets nocifs. Car ils arrêtent les rayons naturels radioactifs gamma et les Rayons X du soleil en laissant passer les infrarouges qui donnent la chaleur. Sans eux ? La mort.

Et non, le CO2 n’a pas atteint le plus élevé des taux, jamais connu. Au contraire. Aujourd’hui, il y aurait environ 415 ppm de CO2 dans l’air, soit 0,0415%. Or, la moyenne de CO2 depuis 541 millions d’années, jusqu’à l’apparition de l’humanité est, hors glaciations, de 3 000 à 7 000 ppm, soit près de 8 à 18 fois plus qu’aujourd’hui. Ainsi à partir de -460 millions d’années, durant 20 millions d’années, on a pu mesurer le taux de CO2 à 6 300 ppm, soit dix fois plus qu’aujourd’hui. On retrouve des taux de 2 000 à 4 000 ppm de -252 millions d’années à -66 millions.

Non, le CO2 n’est pas toujours en relation avec le réchauffement. Il peut y avoir un réchauffement avec un abaissement des taux de CO2, comme cela se constate de -419 millions d’années à -359, où le taux baisse de 6300 ppm à 2100. Ou, de -2,5 milliards d’années à -541 millions d’années, lorsque les périodes chaudes, appelées « hothouses » sont plus chaudes qu’aujourd’hui.Un phénomène que les humains retrouvent il y a 3,4 millions d’années, avec des températures supérieures de 8°C en moyenne et un taux de CO2 entre 300 et 400 ppm… soit plus faible qu’aujourd’hui. Il y a même des taux de CO2 plus élevés qu’aujourd’hui au début de certaines glaciations, comme on le voit à plusieurs reprises

Non, le taux de CO2 ne porte pas aujourd’hui atteinte à la vie ou à la santé. Le danger ? Sous 5000 ppm, soit 0,5%, soit dix fois plus qu’aujourd’hui, il n’y en a aucun, comme l’indique l’’American Conference of Governmental Industrial Hygienists. Vers 7 000 ppm, on observe des effets mineurs après une exposition de plusieurs semaines dans un sous-marin. Il faut atteindre 15000 ppm environ pour un effet métabolique. Au-dessus de 3%, soit 30 000 ppm, il devient narcotique et au-dessus de 4% toxique après 30 minutes d’exposition.

L’humanité y ajoute-t-elle sa part ? Oui, mais sur ces 0,0412%, laquelle ? Seuls les petits bonhommes verts possèdent les boules de cristal qui permettent leurs inquisitions.

Et j’ajoute que loin d’être diabolique, il s’agit d’une molécule composée d’un atome de carbone et de deux atomes d’oxygène. Le carbone n’est pas une résurgence de Satan, mais un élément décisif de la vie, il compose même 14% du corps humain. Alors l’humanité éclairée s’est posée la bonne question : non pas comment arrêter la croissance, mais comment utiliser cette molécule. Ainsi, les nanotechnologies l’utilisent pour produire de l’oxygène et de l’éthanol, à partir de feuilles artificielles composées notamment de particules d’oxyde de cuivre. L’Institut Max Planck de son côté a modifié des micro-organismes pour inventer une nouvelle voie de photosynthèse qui fixe le carbone. Ici on utilise des catalyseurs fonctionnant à l’électricité, là des nano-aiguilles de graphène et du cuivre. Bref, l’humanité a déjà mis en route les solutions que nos devins verts ignorent. Et cela grâce à la croissance qui finance les nanotechnologies et les biotechnologies.

Atlantico : Que pensez-vous de la transition énergétique ?

L’énergie est inépuisable. Seule l’ignorance de cette caverne d’Ali Baba qu’est la nature fait croire le contraire.

D’abord, pour justifier la dramatisation apocalyptique, et vendre leur prétendue transition énergétique qui est, au XXIème siècle, ce qu’était la « transition socialiste » du XXème, les démagogues ont inventé une distinction digne des farces du Moyen-Âge. Il y aurait d’un côté les « réserves » de pétrole, de lignite, de charbon… de l’autre, les « ressources » de ces mêmes énergies fossiles. « Réserves » ? Ce qui est exploitable. « Ressources », toutes les énergies fossiles qui existent. Et, par un tour de passe-passe dont les petits bonhommes verts ont le secret, ils affirment que seules les fameuses « réserves » devraient être comptées. Puisque les autres sont virtuelles et ne sont pas exploitées, elles ne comptent pas !

Ainsi, on nous assène que d’ici 54 ans, adieu le pétrole épuisé. D’ici 63 ans, adieu le gaz épuisé. D’ici 112 ans, adieu le charbon épuisé. Et, d’ailleurs, cela serait bien, car cela ferait moins de CO2 maudit, donc moins de réchauffement, et ainsi tourne manège des idolâtres de la Terre. Or, toute l’histoire de l’humanité est d’aller à l’assaut des formidables « ressources » de la planète pour qu’elles deviennent demain utilisables, donc des « réserves ».

Par exemple, le pétrole existe à gogo. Qu’il ne soit pas aujourd’hui exploitable ne signifie pas qu’il soit épuisé, ni qu’il ne soit pas exploitable demain. En 1990, les « réserves » de pétrole étaient de 1025 milliards de barils, en 2020, de 1730 milliards. Rien de miraculeux, mais seulement la découverte de nouveaux moyens pour exploiter des ressources qui ne pouvaient pas l’être hier. Ainsi, avant 1960, forer au-delà de 60 mètres était impossible, on est descendu à 4400 mètres. Et du pétrole, il s’en découvre tous les ans. Entre 120 à 135 milliards de tonnes sont présentes dans le off-shore, en eau non profonde, et de 50 à 100 milliards, sous 200 mètres. Sans même évoquer la formidable découverte de l’utilisation du gaz de schiste qui a donné aux Etats-Unis leur souveraineté énergétique.

Et par quel maléfice vert serait-il interdit de produire des hydrocarbures comme le fait la nature, et même mieux encore ?Ainsi, les bactéries appelées parfois « algues bleues », mais ce ne sont pas des algues, en produisent tous les jours. Elles produisent des centaines de millions de tonnes de méthane, de pentadécane, d’heptadécane… Créer des hydrocarbures à la demande, selon les besoins humains, voilà l’un des exploits des biotechnologies, dites « blanches ». C’est aussi un exploit que réalisent, à leur manière, les nanotechnologies.

Ensuite et enfin, force est de constater que les petits bonhommes verts ne viennent pas d’une planète plus avancée que la nôtre. Car ils ignorent que tout autour de nous est énergie. Au-delà de l’attomère, soit 1 trillionième de mètre, nous découvrons non pas l’âme de Gaïa mais la caverne d’Ali Baba, celle des 12 particules élémentaires de la matière, 6 leptons et 6 quarks. Tout est formé de ces 12 particules qui s’agrègent entre elles grâce à des vecteurs de force, appelés bosons, en formant atomes, molécules, composés moléculaires. Oui, tout ce qui nous entoure, la terre, les astres. Ces 12 particules, disait mon lointain maître Max Planck, sont de l’énergie.

Oui, l’énergie est partout, dans notre environnement mais aussi dans nos corps, ces formidables usines énergétiques. Une énergie que nous exploitons au repos ou en mouvement. Une énergie potentiellement exploitable comme en médecine, face aux handicaps, ou dans le textile, avec les nanofils dans les vêtements qui permettent d’extraire l’énergie issue des déplacements et de la chaleur du corps.

Oui, la nature est la Grande Chimiste avec ses 12 particules élémentaires qui composent le monde. Et puisque les atomes sont partout, qu’ils sont de l’énergie, alors l’énergie est infinie. À moins d’imaginer que les quarks et les leptons viendraient à manquer ce qui dénote certes un manque, mais seulement un manque de connaissances.

Dès lors, le problème de l’humanité n’est pas celui de la pénurie de l’énergie et la gestion de sa pénurie par de petits bonhommes verts avides de pouvoir, mais comment développer les moyens de l’extirper pour piller la caverne d’Ali Baba. Et, si vous le voulez bien, nous arrêterons les exemples, car des éoliennes à la pomme de Newton, des Verts de Rome au prétendu « écocide », de la prétendue « église verte » au « bio » chimique par nature, jusqu’à la découverte de la véritable moralité qui met l’humanité au centre de l’univers, le lecteur va se lasser. Et moi aussi. (rire)

Atlantico: Seriez-vous climato-sceptique ?

Je ne sais pas ce que cela veut dire. Voilà un composé confus qui tient plus de l’invective que de la catégorisation.

« Sceptique » ? Assurément, au sens familier du terme, je ne le suis pas. Envers les idolâtres verts, je suis résolument opposé à leur vision archaïque et punitive de l’écologie. Je n’ai aucun doute à ce sujet.

Quant au climat, je ne nie pas son rôle. Au contraire. Car ma philosophie le pose comme un élément de l’environnement à connaître non pour faire des offrandes à Gaïa et nous excuser de la piller, mais pour toujours mieux dominer la nature et assujettir ce qui s’y trouve, pour libérer la créativité humaine et accroître sa puissance. Je suis un élève d’Aristote, de Bergson et de Max Planck, pas des chamanes animistes du néolithique.

Atlantico: Malgré ce réquisitoire cinglant contre ceux qui militent pour la planète et ces autres gourous de l’apocalypse climatique, vous n’êtes pas opposé à l’écologie. Quelle est votre vision de l’écologie, ce que vous appelez dans votre livre « la vraie écologie » ?

Le mot « écologie » dit parfaitement la chose. Il est composé du grec « oïkos » qui veut dire « maison » et de « logos » qui signifie « discours rationnel, » voire science. Or, la « maison «n’a jamais été la planète ou un élément naturel du type terrier. Au contraire. C’est, depuis les premiers habitats humains du paléolithique jusqu’à nos jours, une construction artificielle, faite à partir d’éléments arrachés à la planète, comme les branches et les feuilles de arbres, les os, les peaux, les métaux, et cela dans un but bien précis : pour se protéger de la planète, de ses agressions que sont le froid, le chaud, la pluie, le vent, les attaques animales, bref, c’est un artifice de part en part, produit par les humains.Cet artifice varie selon les climats et les milieux mais il reste toujours construit dans l’objectif de protéger l’humanité contre la nature. Ce qui a d’ailleurs permis à notre espèce de survivre à tant de glaciations et de réchauffements, d’échapper aux inondations et aux zones volcaniques, bref, de répondre à toutes ces menaces que je décris dans le livre.

Je raconte dans le livre l’anecdote de ces écologistes que j’avais rencontrés en Amazonie, lorsque j’étudiais les Yanomani, sur les bords de l’Orénoque, ils n’ont pas déguerpi sans raison trois jours après être arrivés. Tous leurs boniments sur la préservation de la douce nature amazonienne se sont effondrés quand ils ont dû affronter la réalité d’une nature qui, sans être humanisée, conduit sans pitié à la peur, aux maladies et à la mort de l’humanité.

Mais la maison c’est plus que cela encore. C’est le camp de base pour aller à la conquête de la Terre et de l’espace. Pour humaniser le monde. C’est autour d’elle, à partir d’elle, que l’humanité peut croître et prospérer, étendre ses terres réelles et virtuelles.

Alors oui, je suis un vrai écologiste car je suis pour l’humanisation de la Terre et de l’espace. La maison de l’humanité peut être partout dans le monde, et elle s’étend chaque jour, jusque dans les stations spatiales. Nous ne sommes pas des écosystèmes de la Terre mais des créateurs capables de transformer la plupart des espaces de la Terre en sous-système humanisés et de la quitter pour humaniser demain d’autres espaces et d’autres planètes. La maison n’est pas seulement l’habitat, mais l’ensemble de l’espace humanisé, réel ou virtuel, jusque dans le Metaverse. (rire)

Alors, oui, je suis un vrai écologiste, donc pour la course à la croissance, les sciences, les technologies, la domination de la nature. Je souhaite, comme tout écologiste digne de ce nom, que la croissance conduise toute l’humanité, en particulier ceux qui sont démunis de tant de biens, vers la société de consommation. Et je pose comme idéal écologique, l’objectif moral qui met les humains et leur créativité, celles de toutes les femmes et de tous les hommes, au centre de l’univers au lieu des mottes de terre..

Atlantico: Que vous inspire l’année 2022 et son double cycle électoral. Certains ont regretté que l’environnement ait été largement absent de nos débats politiques. Serait-ce parce qu’on l’a réduit au cache-sexe d’une idéologie qui en réalité est, avant-toute autre chose, anticapitaliste ?

Les obscurantistes verts sont en Occident, non en Orient.Cette idéologie fissure les démocraties occidentales dans leur sous-sol culturel. Elle est bien plus puissante qu’il n’y paraît. Il s’agit même de l’idéologie dominante aujourd’hui.

Par l’environnement, les idéologues verts peuvent accuser tout ce qui se fait dans nos démocraties libérales, de leur mode de fonctionnement à leur mode de développement. C’est en quelque sorte, un couteau suisse idéologique. Au cœur de ce couteau suisse, il y a son usage contre la liberté individuelle. J’ai d’ailleurs écrit un chapitre drôle, du moins je l’espère (rire), pour expliquer pourquoi ces idéologues traquent la voiture individuelle, quand bien même elle ne polluerait pas, et pourquoi ils préfèrent les transports en commun. Au fond, la voiture n’est pas leur problème mais la liberté individuelle. Leur écologie est un prétexte pour quadriller la liberté et la créativité naturelle dans tous les espaces de la société civile. La libre entreprise est un des éléments qu’ils rejettent. Mais ne nous trompons pas, leur entreprise de déstabilisation est globale.Ils veulent une révolution totale comme les communistes naguère. D’ailleurs, leur fameuse « transition écologique » n’est qu’un recyclage écologique de la « transition socialiste » des révolutionnaires d’hier.

C’est d’ailleurs aussi pourquoi ma réponse est globale et touche aussi bien les rapports des humains à la nature, qu’entre eux et à leur corps.

Et si l’environnement n’a pas été au centre de la campagne électorale, il faut se garder d’en être satisfait. Le silence n’a été qu’apparent. Car l’idéologie obscurantiste a œuvré dans la plupart des projets. Et, des manifestations pour le climat dans la rue à l’occupation de la Sorbonne, des cris de ralliements de l’extrême-gauche aux accords de la gauche, tout montre qu’elle est bel et bien présente. Que les enfants de Jaurès et de Blum s’allient d’ailleurs avec les Verts, le Parti communiste et La France Insoumise, démontre son influence souterraine jusque dans cette gauche réformiste naguère adepte des sciences et du productivisme.

Et la force de cette idéologie se voit aussi à droite et au centre. Que signifie nommer un Premier ministre du climat ? Va-t-il être chargé de redresser l’axe de rotation de la Terre ? Espérons qu’il ne s’agit là que d’une démagogie passagère. Mais elle alimente inconsciemment le marasme idéologique du pays et le désarroi de la jeunesse. Et je vois au centre et à droite nombre d’élus penser qu’en flattant cette idéologie, ils pourraient éviter d’être battus. Mais quel est le coût culturel, à moyen terme, d’avoir abandonné le combat pour la raison, la liberté et l’humanisme qui devrait être celui des libéraux, des chrétiens démocrates, des radicaux, des gaullistes et de quelques autres? Ce qui arrive dans les villes passées aux mains des petits bonhommes verts, ne les alerte-t-il pas ?Vont-ils se mettre à financer des éoliennes, qui polluent et coûtent cher comme j’en fais une démonstration sans appel dans mon livre ? Vont-ils freiner la croissance et moins financer le nucléaire, les technologies, les entreprises innovantes pour des énergies alternatives qui ne sont des alternatives à rien ? Hélas ! La dépendance politique commence toujourspar une dépendance idéologique.

Atlantico: Face au grand marasme idéologique qui caractérise la vie politique française, y a-t-il des motifs d’espoir ? Comment sortir concrètement de l’obscurantisme que vous dénoncez ?

L’espoir réside dans le combat pour les idées. D’où ce livre. Il s’agit d’une vraie bataille idéologique. En tant que philosophe dont le cœur de la pensée est la défense de la libre créativité, qui est la clef de la nature humaine, je ne doute pas une seconde que le camp des vraies lumières contre les ténèbres ne l’emporte. Sur ces terres ravagées par l’obscurantisme, il reste heureusement de nombreux partisans du bon sens, de la science, des spiritualités humanistes et, aussi, des réalistes qui savent que croissance rime avec puissance de la nation. L’Histoire, le savoir et le bon sens sont de notre côté. Quand bien même nous avons perdu quelques batailles, comme disait le Général de Gaulle, nous gagnerons la guerre (rire).

L’Obscurantisme vert, la véritable histoire de la condition humaine est disponible sur le site des éditions du cerf ainsi que chez tous les libraires.

« L’obscurantisme vert, la véritable histoire de la condition humaine »

Aux éditions du cerf. Cliquer ici.

Sauver la planète ? Sauver l’humanité, voilà l’urgence pour le philosophe Yves Roucaute !

Aux obscurantistes verts qui font grand commerce de l’idolâtrie, de la culpabilité et de l’apocalypse, il oppose les faits. Et, au tribunal du bon sens et de la lucidité, il convoque ses témoins : l’histoire de la Terre, la grande aventure humaine, les sciences et les technologies.

Avec humour, Yves Roucaute démonte une par une les idées fausses.

Les cyclones, séismes et variations climatiques ? Pires hier qu’aujourd’hui. Peut-on vivre en harmonie avec la nature sans la dominer ? Non. Le CO2 ? Rien de diabolique. L’éolien ? Beaucoup de vent pour rien. Le nucléaire ? Une alternative. Les produits bio ? Tous chimiques. La « Transition écologique » ? Une chimère. Le productivisme ? Une évidence. Et la société de consommation ? Une espérance.

L’écologie ? Yves Roucaute est pour, mais une écologie non punitive, alimentée

par le savoir, tournée vers l’avenir. Réaliste, la vraie écologie rappelle aux nations que puissance rime avec croissance et décroissance avec décadence. Métaphysique, elle appelle à briser les spiritualismes d’occasion. Morale, elle remet l’humain au centre de l’univers.

Voici une ode à la créativité, à la liberté, à la vie apte, enfin, à réenchanter le monde.

France McDo ou France foie gras ?

Voilà pourquoi les racines identitaires du pays sont beaucoup plus solides qu’on ne le croit

Entretien sur la prétendue « américanisation » de la France, site atlantico: Cliquer ici

Atlantico : Jérôme Fourquet vient de publier une note pour la Fondation Jean Jaurès sur la génération qui s’est convertie au McDo. Il y raconte comment la chaîne de Fast food américaine est devenue un lieu familier pour de nombreux jeunes. Vous avez écrit un livre plus d’humour détaillant du matin au soir le mode de vie à la française, « Pourquoi la France survivra. Le secret de la potion magique ». Faut-il voir dans cette habitude du McDo les preuves d’une américanisation établie de la société ? 

Yves Roucaute : Cette idée d’une « américanisation » de la société via la consommation chez McDo a quelque chose de drôle, typique des vielles idées courtes des idéologues et je me demande si elle n’est pas une tentative, un peu faible, de répondre à ceux qui vendent de l’apocalypse au nom d’un prétendu « grand remplacement ».  Dans les deux cas, on confond crise politique, celle des autorités parfois incapables de répondre par l’épée aux violations des règles communes, et crise d’identité. On oublie la puissance de résilience de l’imaginaire français donnée par le mode de vie à la française, cette fameuse potion magique dont je montre la formidable séduction et le secret.

Quand j’étais jeune, les extrêmes dénonçaient déjà l’américanisation en montrant du doigt par exemple jeans, tennis, tee-shirts, musique… Dans « Pourquoi la France survivra. Le secret de la potion magique » je m’amuse de cela en racontant l’histoire de ces trois inventions typiquement françaises. Car, un alter ego gauchiste d’une fondation Jean Jaurès américaine, dirait que nous avons francisé les États-Unis (rires). Ainsi, pour faire court, « Jeans » est contraction de « Jean’s« , qui signifie « of Jean« , autrement dit « de Jean« . Cela désigne la toile « de Jean« , « de Saint Jean » du Gard, ville des Cévennes, où était installée, au XVIIIème siècle, l’industrie textile de cette toile. La production transitait par Nîmes et, un siècle plus tard, en 1831, une entreprise de Manchester la vend aux États-Unis. Cette toile étant bleue, elle est appelée « blue », venant de saint Jean, elle devient le « Blue Jeans ». Et comme elle a été amenée par la famille André de Nîmes, elle sera encore dite « denim« , c’est-à-dire « de Nîmes ». Loeb Strauss, devenu Levi Strauss, qui habite à New York, découvre cette toile et constate sa solidité. À la suite de la ruée vers l’or, il déménage en Californie et reproduit les pantalons de Saint-Jean destinés aux mineurs. Il crée Levi Strauss & Co. En 1872, pour éviter l’accusation de contrefaçon, il ajoute des rivets aux poches. Et, quelques dizaines d’années plus tard, la toile bleue de Saint-Jean paraît venir des États-Unis, comme «blue Jeans ».

S’agissant des tennis, même terrible francisation (rires). Le jeu de tennis a été créé en France, à partir du jeu de paume. Le mot « tenes » est un terme venu du provençal qui était adressé quand on lançait la balle. En 1515, le duc d’Orléans introduit ce sport en Angleterre, où l’aristocratie parle français et où il était détenu. « Tenes » devient « Tennis » via l’accent anglais et les chaussures avec.

Quant au fameux « T-shirt » ou « Tee-shirt ». Lors de la première guerre mondiale, les soldats Français portaient des « tricots de corps », inventés au siècle précédent, et en donnaient aux Américains. Ils avaient la particularité de s’enfiler par la tête, d’où le « T » prononcé par les américains qui ont réduit le mot, l’associant au « shirt ». Et, lors de la seconde guerre mondiale, durant l’hiver 1944, les Américains sont à nouveau enthousiasmés par ce shirt « T » et ils vont le produire en masse, en 1950.

oilà quelques-uns des nombreux exemples de cette fécondation des nations par le mode de vie à la française. Sans même évoquer les droits de l’Homme ou le respect de la dignité de la femme depuis l’amour courtois et bien d’autres valeurs que nous transportons dans nos bagages par notre vie quotidienne sans même le savoir. Certains évoquent avec des trémolos ubuesques le jambon beurre, le croissant, le bistro qui seraient des espèces en voie de disparition. Mais le mot même de « bistro » vient du russe, et signifie « vite ». Il fut imposé par les soldats russes qui occupaient Paris en 1814 et qui voulaient boire rapidement. Le croissant ? Comme les autres viennoiseries, il vient de Vienne. Créé en 1683 par les boulangers autrichiens après la victoire de la coalition chrétienne contre les troupes de l’empire ottoman musulman qui menaçaient d’écraser la ville et de mettre en esclavage les survivants. C’est pourquoi je dis dans mon livre que les Français bon enfants bouffent de l’étendard turc le matin sans le savoir.

Oui, des gens vont au Mc Do, et alors ? S’américanisent-ils à cause de la sauce du Big Mac qui transformerait leur cerveau ? Gutenberg, né à Mayence, a inventé l’imprimerie, dit-on qu’en lisant des livres on se germanise ? L’écossais Lindsay a inventé l’ampoule avant Thomas Edison, est-ce qu’on s’ « écossise » en s’éclairant  ?  L’Anglais Edward Jenner a inventé le premier vaccin en 1796, ceux qui se font vacciner contre le Covid-19 s’ « anglicisent »-ils etPasteur était-il un agent de la perfide Albion ? Tout cela est absurde.

Il y aurait 1500 McDo en France et ce serait monstrueux nous dit-on. Diantre ! Nos joyeux compères de la gauche archaïque oublient qu’il y a 175 000 restaurants et une quarantaine de milliers de cafés et que la plupart des repas, pour près de 68 millions de français, se prennent à leur domiciel et dans les cantines où le cheeseburger n’est pas le plat quotidien, sinon peut-être chez certains sociologues qui n’ont pas trop l’habitude des enquêtes de terrain.

Et j’ajoute que ce qui est fourni dans les McDo n’est pas vraiment américain. Un « big mac » est composé de viande hachée, spécialité cosaque ou française depuis des siècles, de laitue, dont l’origine est kurde, de cornichon au vinaigre, qui vient d’Inde, d’oignons, qui viennent d’Égypte, de pain au sésame, d’origine turque… Quant à la sauce « Thousand Island dressing », dite « sauce américaine », elle a été inventée par des descendants de Français immigrés dans la région de Mille Îles, peut-être par Sophia LaLonde : ils ont pris pour base la fameuse recette purement frenchie de la mayonnaise et y ont ajouté du paprika, venu de Hongrie, la moutarde, venue des Grecs ou Romains… et j’en passe. Et le tout est accompagné de frites, appelées « french fries »… sans qu’un sociologue ne s’amuse à calculer le nombre de frites servies par jour pour dénoncer la francisation de la société américaine. Ce qui serait d’ailleurs assez drôle car si le « Big Mac » est international, la frite est belge. La « belgisation » de la France elle-même va-t-elle conduire à une offensive par les Ardennes ?

La seule question sérieuse est de savoir si les Français perdent leur identité en allant au McDo ou s’ils adoptent simplement une pratique qui leur permet de mieux vivre au moindre cout. Je penche pour la seconde hypothèse qui a le mérite d’être simple. Et j’ai la preuve que ceux qui y vont ne s’américanisent pas : en sortant du McDo, ils ne parlent pas mieux l’anglais sinon cela se saurait et les thèses de doctorat qui m’ont été données à lire et juger auraient, parfois, été de meilleure qualité. (rires)

 À l’évidence, à la différence d’Obélix, nos idéologues ne sont pas tombés dans la potion magique étant enfant, seulement dans la potion idéologique de l’extrême-gauche, celle qui voit de l’américanisation partout, copine de la méchante mondialisation et qui est passablement périmée. Ils ignorent tout de la culture française, celle d’une nation vieille de 1500 ans, de sa formidable résilience par sa capacité à être elle-même un élément de la mondialisation, avec ses formidables entreprises, de Danone à son influence culturelle, de son empire de 12 millions de KM2 de surface économique exclusive, le second du monde, à son « soft power » qui émane de son mode de vie. Un mode de vie qui lui permet d’ingurgiter tout ce qui est pour se renforcer, comme les boulangers français le firent en prenant le mou croissant viennois pour le transformer en un délicieux mets croustillant.

Quand on cherche la puissance de la France, et c’est mon cas, le juste milieu, aurait dit Aristote, est de prendre ce qui permet la résilience et la puissance de la France et de laisser ce qui l’affaiblit. Or, du bœuf entre deux pains n’affaiblit pas la France. Je ne crains pas les McDo qui permettent de se nourrir rapidement et à bon prix, de se rencontrer et de s’amuser, au contraire. Économie d’argent, de temps, plaisir, convivialité, que les fastfoods soient mexicains ou français, voilà dont on peut se moquer comme d’une guigne.

Le fast food n’est pas opposé au mode de vie à la française, pas même à la santé, même si nos « french fries » ont largement contribué à l’obésité générale américaine, à condition, comme toute chose, de ne pas en abuser. Pascal, pour une vie équilibrée disait, « un peu, pas trop de vin », il faudrait dire « un peu, pas trop, de fast food ».Et « Honni soit qui mal y pense »de cette mondialisation où nous excellons  quand nous libérons les énergies françaises, comme dit la devise du plus important ordre de la chevalerie anglaise, devise française, évidemment.

Atlantico : Outre McDonald’s, d’autres habitudes culturelles des Français témoigneraient-elles d’une même évolution de certaines mœurs françaises ? 

Yves ROUCAUTE: Oui, l’évolution due à la mondialisation est évidente. Et dans la mesure où la première puissance mondiale est les États-Unis d’Amérique, il est clair que les bouleversements qui s’y font, en particulier par l’explosion des nouvelles technologies,  ont des effets du côté français de l’Atlantique. De l’internet au smartphone, des réseaux sociaux aux musiques, tout est en train d’être transformé dans notre vie quotidienne.

Mais, à nouveau, il s’agit moins d’une « américanisation » que d’une révolution globale dont j’ai parlé dans un autre livre, « Le Bel Avenir de l’Humanité. La révolution des Temps contemporains », liée à la conjonction de l’intelligence artificielle, des biotechs, des nanotechs, de l’informatique, de la robotique, de l’art, des réseaux, des modes de gouvernance, de ce que l’on appelait le « travail ». Un raz de marée est en train de submerger l’humanité qui n’a rien à voir avec ce que certains appellent le « réchauffement climatique ». (rires)Et si ce raz de marée a eu, au départ, pour fer de lance les laboratoires des États-Unis, la Chine y a aujourd’hui une part de plus en plus grande, et tous les pays sont entrainés dans cette danse de la créativité, la France aussi.  

Clairement, ne pas évoluer, refuser l’influence de cette mondialisation c’est devenir une nation de troisième ordre.

La question n’est donc pas de savoir comment empêcher la vague d’arriver,  mais de savoir comment la France peut sortir encore plus forte de ces influences.

De fait, les mœurs françaises évoluent donc sous cette formidable pression. Et cela produit des effets dans les habitudes de la vie quotidienne. Songez aux monstrueuses banques de données accessibles par internet, aux nouveaux modes de communication numériques et horizontaux, aux réseaux sociaux, à la mise en cause de la souveraineté monétaire avec les crypto-monnaies, aux mobilisations, et, même, parfois pour le pire, aux rumeurs et à une certaine guillotine numérique. Car toute avancée a évidemment ses inconvénients, comme la hache qui sert à couper du bois depuis la fin du paléolithique mais qui a aussi permis aux Hutus de massacrer un million de Tutsis.

Mais les Français s’enrichissent de  ces influences, et ils font évoluer les mœurs des autres nations. En jouant le jeu de la créativité au lieu du refus des avancées scientifiques et de la mondialisation, ils peuvent transformer toutes les avancées dans le sens qui est le leur pour continuer à indiquer le bon chemin et séduire le monde entier.

Car, oui, ils disposent d’une potion magique qui séduit le monde entier, c’est leur mode de vie sucré, généreux et ouvert qui enfante ce goût de la liberté, de l’égalité des droits et de la fraternité universelle. Et dans la marmite de ce mode de vie, il y a un ingrédient secret, venu du fond des âges.

Cet ingrédient permet de rappeler à tous que l’important est de jouir de la vie autant que possible, ici et maintenant et non de la sacrifier au travail, aux honneurs ou à l’argent. Une façon de perpétuer le souvenir biblique que l’humanité c’est « éminemment bon » en elle-même, qu’elle mérite d’être aimée, de vivre joyeusement sa vie ou bien si l’on préfère, ce secret est l’ingrédient qui nous fait rire, du rire de Rabelais, qui nous rappelle que tout doit être orienté vers l’épanouissement des individus et l’universel aimer. Voilà la grande leçon française qui transforme les nouvelles technologies en plaçant l’humanité au centre comme elle avait transformé le croissant viennois : Comme disent les Autrichiens, « vivre comme Dieu en France » : dans la morosité vendue par ceux que mon ami Umberto Eco appelait les apocalyptiques, il est temps de rappeler aux Français qu’ils n’ont rien à craindre de la mondialisation, des évolutions. Leur mode de vie généreux et sucré est insubmersible et donne une lumière à l’humanité, des droits de l’homme au petit déjeuner. Oui, ils n’ont rien à craindre, sinon que le ciel rempli artificiellement de culpabilité et de médiocrité ne leur tombe sur la tête.

Atlantico : Qu’est ce qui constitue aujourd’hui dans les pratiques le cœur de cette identité française « immuable » ?

Yves ROUCAUTE Ce qui est immuable, c’est cette potion magique qui lui a permis de survivre à 1500 d’histoire, ce socle de mœurs et de valeurs assimilé par les citoyens qui a fait la France depuis Clovis même si, depuis, évidemment, comme je le démontre dans le livre dont vous parliez, avec les Républiques, ce socle a été amendé. 

Une potion qui se prend dans la vie quotidienne, du petit déjeuner au coucher, où la France célèbre le plaisir de sa vie sucrée, dans l’incompréhension de nombre de nos voisins qui ne saisissent pas toujours pourquoi nous ne commençons pas par un petit déjeuner copieux, plein de vitamines. Tout au long de la journée, jusqu’au repas du soir où se partagent le pain et le vin, la France ingurgite une nourriture spirituelle sans égale dans le monde.

Une potion que nous ingurgitons par le style de vie à la française à nul autre pareil. Ainsi, dans les arts de la table, devenus patrimoine de l’humanité, mettre verres, fourchettes, couteaux, nappe même n’est pas anodin depuis le Moyen-Âge et la Renaissance. Oui, tout fait sens.

Et que dire de cette culture de la « légèreté » qui piège les étrangers qui en ignorent le sens caché ? Celle de la mode, du parfum, du maquillage, de la bijouterie ? Ces règles de l’« étiquette », inventées à la Cour de Versailles et, plus que tout peut-être, cet art millénaire célébré depuis l’invention française de l’amour courtois et de la galanterie,  où les femmes ne sont « ni putes, ni soumises » mais ont le droit de revendiquer leur désir, sur cette terre où l’on joue de la séduction avec fantaisie, où s’impose l’égale dignité des femmes et des hommes, .terre des amours chantés par les bardes gaulois puis les trouvères et troubadours, terre des fêtes populaires et des danses de Cours où se mêlent les voix de Joséphine Baker et Georges Brassens pour que s’étreignent librement les amoureux qui « se bécotent sur les bancs publics« .  Oui, un ministère de la Promotion de la Vertu et la Répression du vice, à la mode talibane ? Il n’a aucune chance dans ce pays. Et le voile intégral des femmes n’est pas pour demain. N’en déplaise aux vendeurs d’apocalypse : la potion magique a prévu l’antidote.

Ce qui est « immuable » encore et surtout ? Ce sont les ingrédients de la potion magique qui produisent un étonnant « patriotisme à la française » dû à la formation de la France elle-même, dont le chant révolutionnaire, la Marseillaise, et les symboles, Marianne ou le coq gaulois, donnent le ton. C’est la faute au roi franc Clovis qui construisit la France. Il voulait l’unité pour assurer sa puissance. Or, face à la diversité des populations, au risque de révolte et de dissolution il se posa la question qui sera, plus tard, celle du Général de Gaulle : « Comment voulez-vous gouverner un pays où il existe 246 variétés de fromages » ? 

Sa réponse ? Il interdit les mariages entre les Francs et lui-même se marie avec Clothilde, nièce de Gondebaud, roi des Burgondes. Gallo-romains, Francs, Burgondes, Basques, Catalans…. C’est le grand mélange. Ainsi naît une nation de « sang mêlé » aurait dit le personnage Harry Potter.

Mais si le sang n’unifie plus, par quoi le remplacer ? Il invente la potion magique : l’unité par l’assimilation de mœurs et de valeurs. Il mixte dans sa marmite valeurs chrétiennes, traditions franques, mœurs gallo-romaines. Un antidote radical aux communautarismes. Où vous l’ingurgitez, et vous voilà Français, ou vous trépassez dit en substance ce roi qui n’était pas, il faut le dire, un grand humaniste.

Mais jusqu’où doit aller l’assimilation ? Conduira-t-elle à supprimer tout particularisme local, à tenir l’individu pour négligeable ? C’est le troisième geste de Clovis : en dehors du socle à assimiler, chacun peut conserver ses coutumes, sa langue régionale et son fromage.

Ainsi fut fabriqué le mode de vie à la française. Une main de fer : chacun doit assimiler ce socle. Une main de velours : chacun qu peut ajouter les ingrédients de son choix à la potion, s’il ne la dénature pas.

Ainsi naît la première « nation civique » du monde. L’unité contre le communautarisme. Le patriotisme contre le nationalisme.

Certes, depuis Clovis, ce socle de la potion magique fut transformé. Charlemagne (742-814) ajouta la culture dans la marmite, Philippe le bel, des ingrédients étatistes. La République conjugua les deux figures chrétiennes de Marie et Anne en une « Marianne » laïque, symbole de ce mode de vie, avec son sein découvert qui rappelle qu’une nation civique nourrit tous les citoyens, indépendamment de leur origine ou de leurs croyances. Mais armée, d’une épée ou d’une lance, ou portant le drapeau tricolore Marianne veille sur l’assimilation, n’hésitant pas à frapper.

Ainsi, en 1940, Philippe Pétain tenta de profiter de la faiblesse de la République pour créer un simulacre de nation ethnique sur le modèle allemand. Suivant Hitler, il enleva leur nationalité aux enfants juifs nés sur le sol français dont les parents n’étaient pas de « sang français » et il laissa massacrer les Tirailleurs sénégalais, qui avaient donné leur vie pour la France en 14-18, trop musulmans et trop africains à son goût. Il condamna même à mort Charles de Gaulle. Mais Philippe Pétain sous-estimait la puissance de la potion magique. La France refusa massivement les exterminations des juifs et la résistance devint populaire. Finalement, le coq de Marianne, Charles de Gaulle, l’emporta et la nation civique française avec lui.

Alors, oui, j’en passe de ces ingrédients de la potion magique qui suivent presque logiquement cette histoire, ce style et cette quotidienneté, de cette façon de traverser hors des passages cloutés à cette méfiance quasi libertaire envers tous les pouvoirs, de cette passion pour la culture française et la revendication de son « exception » à sa puissance militaire, troisième du monde, présente sur tous les océans et les continents, avec 12 millions de km2 de surface économique exclusive.  Quand on la croit « foutue » elle se relève toujours. Et on aurait tort de croire qu’une Marianne affaiblie, qui oublie de protéger son socle moral, est condamnée. Son coq ne chante jamais mieux que quand il a les pattes dans la fange.

Oui, je vous réponds franchement : insubmersible, la France donne au monde une leçon de vie qui est celui de l’avenir de l’humanité en rappelant qu’à chaque instant, le plaisir de la vie, la joie et l’amour sont les chemins d’une vie authentique. Et c’est pourquoi la France est le pays le plus visité du monde, et Paris la ville la plus touristique. Et c’est pourquoi un millier de McDo n’en viendront pas à bout.

Atlantico : Qu’en est-il sur le plan politique ? Adoptons-nous des modes politiques étrangères ou cultivons-nous nos spécificités françaises, comme ce que certains appellent le « populisme » à la française ?

Yves ROUCAUTE : Le populisme, à vrai dire je ne sais pas ce que cela veut dire. Je sais ce qu’est le fascisme, le national-socialisme, le communisme, l’islamisme et quelques autres « ismes » plus ou moins définis, je vois bien dans l’histoire des formes de tyrannies sanguinaires qui se sont appuyées sur une grande partie de la population, il suffit de songer à Néron ou Caligula. Mais ce mot de « populisme » est un terme creux qui permet seulement de faire semblant de comprendre des phénomènes sociaux dont on refuse l’analyse, souvent parce qu’elle gêne. Il contient une connotation morale, de condamnation le plus souvent, et il est systématiquement attribué à la dite « extrême-droite ». Il est le corollaire des mots « mouvements sociaux » qui, eux, seraient bons. C’est une distinction qu’adorent les intellectuels néo-marxistes ou disciples de Bourdieu et Foucault pour couvrir ce qu’ils ne sauraient voir, un peu comme dans le Tartuffe de Molière.

Passons. Aujourd’hui, je ne vois rien en France qui ressemble à ce qui se passe en Chine, en Allemagne ou aux États-Unis.  Aux États-Unis, le courant « jacksonien » de Donald Trump n’est en rien celui de Marine Le Pen ou Éric Zemmour auquel on le compare. Ce n’est d’ailleurs pas sans raison qu’il a refusé de les recevoir. Les conflits, notamment avec les hamiltoniens et les wilsoniens du parti démocrate ont des causes qui tiennent à l’histoire américaine et qui n’ont rien à voir avec l’histoire de France.

La spécificité française fut longtemps le rapport gauche-centre-droite, né en septembre 1789 de l’opposition entre ceux qui accordaient un droit de veto au roi et ceux qui refusaient. Ce rapport gauche-droite a évolué en fonction des jeux franco-français.

En tout état de cause, la victoire d’Emmanuel Macron a, une nouvelle fois, redistribué les cartes et contraint a de sérieuses remises en cause mais elle n’a pas détruit les courants. Ce fut celle d’un officier qui a compris que le terrain politique était dénué de forces unifiées. Sur le champ de ruines, le pouvoir était à prendre. Il l’a pris. Saisir l’’occasion est d’ailleurs la marque d’un stratège politique comme le notait Aristote et non celle d’un joueur de loto comme persistent à le croire certains.

Mais la méfiance envers les pouvoirs est bien toujours la même depuis les Gaulois, avec son « dégagisme » très français. Songez que la propre tribu de Vercingétorix avait mis à mort son père, accusé de vouloir devenir une sorte de roi. Gauche démocratique et droite républicaine renaîtront demain. Mais sous une autre forme. Les alliances entre l’extrême-gauche et la gauche réformiste et social-démocrate me paraissent caduques. Et, l’ « union des droites » me paraît un songe creux. Mais, quand bien même le Président Macron serait réélu, l’après Macron est d’ores et déjà ouvert en raison de la faiblesse de son appareil politique. Et c’est encore cela la spécificité française que nous aimons tant en discutant politique et en persiflant dans les dîners : le côté imprévisible. C’est quand même plus drôle qu’une alternative programmée ou qu’un menu de McDo.

LE SECRET DU CROISSANT

Extrait (sans les photos) de mon dernier livre « Pourquoi la France survivra, le secret de la potion magique ». »

Chapitre 2 Le croissant

« Le croissant ? Difficile de ne pas commencer par lui pour qui veut approcher le mode de vie à la française et commencer à évoquer son sens caché.N’est-ce pas pourtant une « viennoiserie », avec le pain au chocolat, le pain au raisins, la brioche…? Et dans « viennoiserie », comment ne pas reconnaître le nom de Vienne, la capitale de l’Autriche ?

Alors autrichien finalement, ce fameux croissant ? Et toutes ces autres « viennoiseries », un vol de la France, peut-être ?

Le paradoxe est là : le croissant est bien né à Vienne mais il est pourtant français. Comme toutes les autres viennoiseries. Terriblement français jusque dans cette façon, même quand il prend aux autres, de transformer et recréer.

C’est son cri qui l’indique le mieux, ce léger craquement quand on le saisit, ce son croustillant qui sort de son corps quand on le porte en bouche, avec une fragilité si extrême que des miettes volètent systématiquement sur la table comme pour échapper à un rite programmé. Ce cri confirme ce qui était présumé à la vue de ce fin feuilletage, de sa fine luisance dorée, de ses reflets bruns, presque roux. Il conforte l’odorat charmé par les effluves des délicates arômes de beurre et de pâte feuilletée grillée. Comme si tout convergeait vers ce qui ne peut manquer d’arriver : qu’il fonde dans la bouche laissant aussitôt, avec le plaisir évanescent, le goût du temps perdu et le regret de ce rite du matin qui enchante tous les sens.

Et pourtant, pour ce qui est de sa naissance, le croissant dont tout Français est fier ne doit rien à la France. Bien au contraire. Si le point de vue de la France l’avait emporté, il n’aurait pas même existé. Le croissant est bien d’origine autrichienne, plus exactement de Vienne. Créé en 1683 par les boulangers autrichiens, il tire son origine de la guerre entre, d’un côté, la coalition chrétienne de l’empire des Habsbourg (le « Saint empire romain-germanique »), du Pape, Venise, de la Pologne et de certains princes allemands et, en face, les troupes de l’empire ottoman musulman.

D’un côté, 81 000 soldats chrétiens conduits par Charles V de Lorraine et le roi de Pologne, Jean III Sobleski, de l’autre, 150 000 à 200 000 militaires musulmans du Grand Vizir ottoman Kara Mustafa. Il faut imaginer la terreur des Viennois à l’approche des troupes turques. Ils voient, au loin, des forêts de drapeaux turcs, certaines tribus arborant déjà le drapeau rouge avec le croissant blanc et une étoile, qui deviendra plus tard l’étendard officiel, d’autres, plus nombreux, celui de Kara Mustafa, avec, en son centre, une ellipse verte et trois croissants jaunes. Le croissant étant le symbole de l’Islam. Ils ont peur. Ces troupes ottomanes ont déjà occupé une grande partie de l’Europe de l’Est, de la Serbie à la Hongrie de l’Est, détruit des villages, imposé l’islam, mis en esclavage bien des populations conquises, en particulier en prélèvement leur tribut, des jeunes adultes en âge de combattre, transformés en eunuques.

Et les Viennois se souviennent avec horreur du siège de 1529, organisé par un précédent vizir turc, Soliman le Magnifique, qui avait tué des milliers de Viennois et mis en esclavage en nombre plus grand encore.

En cette année 1683, deux mois durant l’armée turque commence donc le nouveau siège de la ville. Mais, contre toute attente, ce sont les troupes chrétiennes qui l’emportent grâce au roi de Pologne.

Pour célébrer cette victoire, qui allait sonner la reconquête chrétienne de l’Europe centrale, l’empereur Léopold 1er de Habsbourg institue la fête du « saint nom de Marie » et il permet aux boulangers de fabriquer une viennoiserie, en forme de croissant, le « kipferl», symbole du drapeau turc défait… et ingurgité.

Pour certains Autrichiens, qui craignent de froisser les Turcs, la forme serait plutôt due à la lune, qui aurait été dans sa phase de demi-lune, permettant ainsi de voir les 200 000 assaillants musulmans… dont j’ai quand même du mal à imaginer que, sinon, ils étaient silencieux et invisibles à quelques pas des fortifications, et qu’ils l’étaient encore, non seulement quand commence la bataille, ce 12 septembre, à 5 heures du matin mais aussi quand elle fait rage à midi. Quant à célébrer la lune, ces boulangers chrétiens ne m’y semblaient pas très disposés.

Ainsi naît en forme de croissant commémoratif de cette spectaculaire bataille gagnée, des pâtisseries formées à partir d’une pâte briochée.

Et la France dans tout cela ? S’il n’y avait eu qu’elle, il n’y aurait pas eu de croissant. Cyniquement, comme à son habitude, le roi de France, louis XIV, avait non seulement averti le Grand Vizir de sa neutralité mais aussi… de sa bienveillance… Comme ses prédécesseurs depuis François 1er, ce Bourbon rêvait, en vérité, d’une victoire des Ottomans pour éliminer ses concurrents germaniques et austro-hongrois afin de renforcer la puissance de la Frances en Europe et dans les colonies. Avant d’être catholique, la France était cynique.

Non seulement la naissance du croissant ne doit rien à la France mais sa venue à Paris doit encore et toujours à l’Autriche ;Il est amené à la Cour de Versailles par la reine Marie-Antoinette, en 1770. Une reine donnée à la France par l’Autriche pour sceller la paix… et à laquelle, les Français qui ne sont pas toujours très reconnaissants, ont …coupé la tête en 1793. Et pourtant, ce croissant devient au siècle suivant français. Car les Français regardèrent avec pitié cette pâtisserie molle des Viennois, aux couleurs eu réjouissantes, sans effluves qui font saliver d’avance, un peu fade, qui se mastique sans bruit, qui semble même devoir s’accompagner de fromage, de sucre, de vanille ou de confiture pour exister. Ils le prirent en main et décidèrent de le transformer avec cet objectif : il devait se suffire à lui-même et pousser son cri, donc être croustillant.

Ce fut une révolution : ils le fabriquèrent avec de la levure, du lait, du sucre, de la farine, du sel, de l’eau tiède… par un tour de main, pour transformer ce qui devenait une pâte feuilletée par une cinquantaine d’opérations, jusqu’au dorage avec un jaune d’œuf délayé pour ce léger brillant doré. Un savoir artistique transmis de bouche à oreille de boulanger français.

Et bientôt les milliers de boulangeries artisanales français offrirent une floraison de croissants aux goûts si différents que devient vrai cet adage : dis-nous comment est ton croissant, je te dirais qui est ton boulanger.

Le croissant doit être digne de l’oreille. Il signale une œuvre, celle d’un artiste, d’un boulanger, profession hautement respectée. Dans la main déjà, en le prenant, son cri doit s’entendre, un craquement léger, un « croustillement » plutôt, car le mot doit ici être inventé pour désigner ce qui n’est pas craquement mais pétillement.

Malheur au croissant mou ! Il est jugé indigne d’être entendu, donc indigne d’être ingurgité. Malheur donc au responsable d’une telle offense ! Le boulanger pourrait plier bagages, le restaurant perdre ses étoiles, l’hôtelier ses clients. Ce qui, de Saint-Denis de la Réunion à Rennes, de Lille à Fort-de-France, arrive rarement : chacun le sait, le Français ne plaisante pas avec le traitement du croissant.

Résultat, difficile de reconnaître dans le croissant viennois l’ancêtre de leur gâterie. Ainsi, tous les matins, de façon plus jubilatoire que les Autrichiens eux-mêmes, le Français qui a oublié l’origine de sa viennoiserie et coupé la tête de la pauvre Marie-Antoinette, bouffe le drapeau ottoman avec une gourmandise devenue toute laïque et bon enfant. Une sorte de cannibalisme symbolique salué par un feu d’artifice : le « craquement » du croissant croustillant. »

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LE SECRET DE LA MADELEINE

Extrait de mon livre « Pourquoi la France survivra. Le secret de la potion magique » (Contemporary Bookstore ).

« 3. Le secret de la madeleine

La madeleine du « petit déj » dit la même spiritualité cachée que tout ce qui se joue à table autour des viennoiseries.

Pour les uns, ce gâteau viendrait de Commercy, ville de Lorraine. Il aurait été fabriqué, en 1755, par Madeleine Paulmier qui travaillait au service de la marquise Perrotin de Beaumont, la nuit où elle dormait au château. Elle l’aurait offerte le lendemain au duc polonais Stanislas Leszczynski pour lui plaire.

D’autres attribuent son origine au stationnement en France du même duc Stanislas Leszczynski alors en route avec un groupe de pèlerins pour aller en Espagne, à Saint-Jacques-de-Compostelle. Un pèlerinage jamais effectué en réalité car s’il a participé à un tel groupe c’était uniquement pour se cacher de ses ennemis et parvenir à fuir en France. Suivant cette interprétation, une dénommée Madeleine, lui aurait offert un gâteau en forme de coquille Saint Jacques.

En vérité, hormis la question historique, les interprétations ne divergent pas quant au sens de cette madeleine déposée dans la panière. Si Madeleine Paulmier offrit ce cadeau en forme de coquille saint Jacques, ce ne put être pour imiter un coquillage qui se trouverait à Commercy. Cette ville est très loin de la mer. Il ne s’y trouve ni coquillage, ni port d’aucune sorte, comme d’ailleurs dans toute la Lorraine. Si elle le fit ce ne fut pas sans des raisons autrement plus spirituelles. Elle savait, comme tout un chacun à Commercy, le duc Stanislas Leszczynski très croyant. Elle-même était catholique pratiquante. Car cet ex roi, exilé de la Pologne, beau-père de Louis XV, avait reçu la ville en viager, en 1744 et il affichait sa foi jusque sur son cheval avec l’écusson de sa famille qui portait la croix catholique en son sommet. Or, Saint Jacques était alors souvent représenté par l’église catholique, à cheval, avec une épée, combattant les infidèles, les Maures, à la façon de Stanislas Leszczynski lui-même. La forme de la madeleine était donc une référence claire à la coquille saint Jacques, et, par elle, symboliquement, à saint Jacques.

Dans l’hypothèse où cette madeleine provenait d’une certaine Madeleine, au nom de famille inconnu aujourd’hui, le sens de cette offrande est bien le même. Elle aurait offert un gâteau en forme de coquillage à un pèlerin dont elle ne pouvait ignorer qu’il était un duc de Pologne parti avec son emblème sur les routes vers saint Jacques de Compostelle. Ce cadeau montre qu’elle était catholique et la référence par cette madeleine en forme de coquille à saint Jacques est évidente. Notre madeleine semble donc, à l’origine, tout aussi féroce et chrétienne que le croissant.…

Mais tout se passe comme si, par la cuisine française, un nouveau saint Jacques apparaissait, qui paraît d’ailleurs plus conforme à la tradition du moyen-Âge. Car, la madeleine est un aliment doux et sucré bien incompatible avec l’esprit guerrier dont certains aux XVII et XVIIIème siècles l’ont affublé. Et le Français en ingurgitant la madeleine, dévore d’une façon symbolique, l’aspect guerrier de Saint Jacques lui-même peut-être pour faire ressortir ce qui était le véritable esprit de Saint Jacques, dit Jacques le Majeur dans la Bible. Esprit auxquel, aussi bien Madeleine Paulmier que la Madeleine inconnue du chemin de Compostelle connaissaient évidemment. Non pas celui d’un guerrier tonitruant attaquant ses ennemis à coups d’épée mais d’un croyant pacifique qui prêcha l’amour et mourra par l’épée.

Ce nouvel investissement de sens par les Français explique que le romancier français Marcel Proust, l’un des plus connu, célèbre la madeleine dans son ouvrage monumental À La Recherche du Temps perdu. Il se souvient, après l’avoir trempée et portée aux lèvres, de sa douce enfance, lorsque le matin sa grand-mère la lui faisait goûter. Cela bien que l’on doive à la vérité de dire qu’il n’a jamais trempé qu’une biscotte, il n’est pas anodin qu’il ait jugé utile de la transformer de façon romanesque en madeleine, si française, si poétique, si douce et délicatement sucrée.

Au fond, la madeleine, comme le croissant, transformés par l’art français, diffusent un message universel. Portés aux lèvres, elle reste comme lui attachée à ce moment de douce transition entre lit et terre, entre passé et présent, entre rêve et réalité, quand les souvenirs de la nuit s’estompent peu à peu, quand bien même on essaye de s’y accrocher encore dans ce moment évanescent où elle fond dans la bouche. Elle participe à cette manière toute française de célébrer le jour qui se lève et le plaisir de vivre avant de retrouver la fureur du monde, dans la paix, dans le silence souvent même. « 

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LE CHARME DE LA BRIOCHE

Extrait de mon dernier livre « Pourquoi la France survivra. Le secret de la potion magique ».

« 6. Le charme de la brioche

Dans le mode de vie à la française, parmi les viennoiseries, la brioche, qui ne vient pas non plus de Vienne, a une place si importante que certains rapportent qu’elle a contribué indirectement à la révolution française de 1789. Elle serait même l’une des justifications, peut-être la principale si l’on en croit la légende, pour, en 1793, qu’ait été coupé la tête de la reine Marie-Antoinette d’Autriche, l’épouse de Louis XVI. Cette reine aurait répondu de façon méprisante à des manifestants qui se plaignaient à Paris de ne plus avoir de quoi acheter du pain : « Qu’ils mangent de la brioche !».

À vrai dire, si tel avait été le cas, nul doute qu’en terre de France, une réponse aussi désinvolte eût été grave. Car, le lecteur commence à le comprendre, on ne rigole en France ni avec le croissant, ni avec la madeleine, ni avec aucun des éléments qui composent le petit déjeuner. Et moins encore avec la brioche qui entretient avec le pain un rapport sacré. Mais de là à penser que l’on puisse couper une tête pour cela… Grognon oui, mais coupeur de tête, n’abusons pas.

D’ailleurs, cette reine née en Autriche, propulsée dauphine de France par un mariage forcé avec Louis XVI, en 1770, à 14 ans, devenue reine à 19 ans, n’a jamais prononcé une telle parole. Celle-ci est rapportée par les Confessions de Jean-Jacques Rousseau. Il évoque, en 1765, « une grande princesse » qui se serait moquée d’une population crevant de famine et se plaignant. Sans plus d’indications. Or, en 1765, Marie-Antoinette avait 9 ans …une fillette. Elle vivait en Autriche dans le palais de la Hofburg à Vienne et ne parlait pas un mot de français. Elle n’imaginait pas qu’elle n’aurait aucune jeunesse et devrait quitter ses jouets à 14 ans pour se marier dans un pays inconnu d’elle, la France, rejoignant la couche d’un autre enfant, le futur Louis XVI, contrainte même à un petit déjeuner quotidien peu raisonnable, bien qu’elle eût ramené le croissant mou autrichien à Versailles.

Nul doute d’ailleurs qu’en arrivant à Paris, elle n’ait vu l’importance de la brioche et du pain dans ce mode de vie à la française qu’elle fut contrainte d’adopter. Car entre le pain, dont la mie douce et sucrée ressemble à de la brioche, et la brioche, dont le craquant et la fermeté rappellent le pain blanc, il n’y a pas ce fossé que l’Autriche connaît entre le pain de type germanique et les pâtisseries. En France, ils doivent répondre aux mêmes impératifs, ceux du réveil doux et sucré.Il existe d’ailleurs de nombreux pains briochés, qui tiennent de l’un et de l’autre. Jusqu’aux fameux « mendiants » d’Alsace, ou «Bettelman », dont nous avons déjà parlé, fabriqués à partir de restes de pain rassis et de brioche, agrémenté de cerises ou d’autres fruits du moment. Et dans cet univers de passerelles, se tient aussi le petit pain au beurre dont il est difficile de dire s’il est plutôt un pain, une brioche ou un pain brioché.

Devenue aujourd’hui omniprésente sur la table française, et pas seulement les jours de fête ou le dimanche comme c’était encore le cas au XIXème siècle, la brioche contribue à préserver hors temps et hors sol ce moment du lever. Elle fait saliver petits et grands quand elle apparaît au petit-déjeuner. Farine, sucre, levure, œufs, une pincée de sel en sont la base…

Ensuite, chaque région apporte sa propre marque à cette pâte levée, ici de la vanille, là de la fleur d’oranger. Elle peut être simple comme la petite brioche parisienne surmontée d’une boule, ou longue et joufflue comme la brioche vendéenne avec sa crème fraîche, son rhum et sa vanille. Certains la préfèrent en forme de couronne parfumée à la vanille et au rhum, comme dans le sud de la Loire, d’autres en forme de chapeau creux arrosé de sirop de sucre parsemé de raisins de Corinthe, comme le kouglof en Alsace…

Quelle que soit sa forme, torsadée, tressée, à effeuiller, roulée, ronde… la brioche dit toujours, comme son compère le croissant et les autres viennoiseries, ce pont entre le rêve et la réalité au sortir du lit et ce bonheur d’être ici et maintenant, dans le plaisir de l’instant. Même durant les périodes les plus turbulentes de l’histoire de France, la brioche apporte le plaisir de vivre un doux moment à ceux qui petit-déjeunent en terre de France. »

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Pourquoi la France survivra (livre imprimé). Le secret de la potion magique

Pourquoi la France survivra

LE SECRET DE LA POTION MAGIQUE

Le secret de la potion magique

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« Réponse gaulliste à la crise d’identité française, ce livre analyse le mode de vie à la française et mille cinq cent ans d’histoire de France.  « Foutue » la France ? Effacée de la carte des nations par la mondialisation ou « remplacée » par une islamisation rampante ? Le philosophe Yves Roucaute n’en croit rien. Oui, le mode de vie à la française est miné par le communautarisme. Sa cause ? La défaillance de l’autorité politique. Mais le nationalisme, qui confond France de Charles de Gaulle et anti-France de Pétain, ne règle rien. Bien contraire. La solution ? Dans la potion magique de son mode de vie assimilée par ses citoyens et l’action de la puissance publique pour la préserver. 

Quelle est donc cette potion ? Poursuivant, avec humour, une enquête commencée jadis dans son Éloge du Mode de Vie à la Française, le philosophe révèle le sens caché de la vie quotidienne « à la Française » et ses valeurs enfouies. Croissant patriote qui conduit à ingurgiter de l’étendard turc, madeleine qui rappelle Saint-Jacques-de-Compostelle, cérémonie laïque de l’apéro, partage chrétien du vin et du pain, arts pacifiques de la table, amour et dignité de la femme, mode et choix des vins, règles de « l’étiquette » et de la politesse, querelles de clocher et banquets républicains… Un héritage des Gaulois ripailleurs et de Clovis qui a créé la France civique en interdisant le mariage entre Francs, antidote au nationalisme ethnique, et en exigeant l’assimilation d’un socle de valeursliées au mode de vie, antidote au communautarisme. En dehors de ce socle ? Chacun vit comme il veut. La violation de ce socle ? Et voilà l’autorité qui sévit.

Une « nation civique », et non ethnique, polie jusqu’à la République, qui étend son mode de vie sucré de Paris à la Terre d’Adélie sur 11 millions de km2 de surface économique exclusive, troisième puissance militaire du globe, incarnée par Marianne qui donne sa Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen et son sein généreux à tous les citoyens. Mais qui, aussi, casquée et armée, exige protection de son sol et assimilation des valeurs communes.

Et quand son socle républicain n’est plus assimilé par tous, quand le glaive d’une Marianne affaiblie ne frappe plus le communautarisme, ou insuffisamment, comme aujourd’hui ? « Foutue » la France ? Allons donc ! Le coq de Marianne ne chante jamais mieux que lorsqu’il a les pattes engluées dans la fange répond le philosophe. Car la France de sang mêlé accourt contre tous ses fossoyeurs, forte de cette potion magique dont le goût reste à jamais dans la mémoire de ceux qui l’on bue avec ses valeurs de liberté, d’égalité des droits, de fraternité et d’égale dignité de la femme et de l’homme. Son secret ? Vivez dans la joie, jouissez de la vie ! Un message qui séduit le monde entier. »

J. de Jalcreste

Le Mode de Vie à la Française

The French Way of Life

La « French Way of Life » existe, le philosophe Yves Roucaute l’a rencontrée et il s’en amuse. Une enquête à la Sherlock Holmes pleine de saveurs, pleine d’ironie aussi. Elle commence par raconter la journée type du Français avec le sens caché du petit déjeuner sucré, du croissant croustillant qui célèbre innocemment la victoire contre les Turcs, de la madeleine qui renvoie à Saint-Jacques de Compostelle, de la tartine beurrée et de la confiture, de la brioche et de son histoire tumultueuse… avant de se poursuivre pour expliquer le sens des déjeuners, de la cérémonie de l’apéritif, des dîners. Car tout a un sens précis dans cette quotidienneté, du partage du pain et du vin, aux saucissons, aux fromages, aux pâtisseries et aux glaces.

Le philosophe nous promène ensuite à la découverte du « style de vie à la française » avec les règles du « savoir-vivre » et de l’élégance. Il commence par les arts de la table dont l’origine remonte au Moyen-Âge et à la Renaissance : quelle nappe, pourquoi le couteau à droite tourné vers l’assiette, la fourchette à gauche, dans quel ordre poser les verres, , quels vins choisir, le champagne… ? Quelles règles de politesse ? Pourquoi faut-il arriver en retard, quel est langage des fleurs à offrir, quelle place pour les invités, quelles formules politesse, de quoi peut-on parler …Puis nous pénétrons dans l’univers de la mode, depuis le jeans et le t-shirt inventés en France jusqu’à la haute couture. Qu’est-ce que la galanterie, la sexualité, l’amour « à la française » ?

Le philosophe nous conduit ensuite à la découverte des mœurs de ce dernier empire présent sur les 5 continents, de la Polynésie aux îles Kerguelen, né de la concurrence sur les mers, avec ce curieux mélange de romantisme français qui préfère le « panache » aux richesses et ce goût cynique de la puissance qui conduit aux colonisations jusque dans l’antarctique. Remontant le cours de l’histoire, il nous raconte comment, depuis les Gaulois jusqu’à Clovis et Charlemagne, la France s’est construite sur l’assimilation forcée et le romantisme de la puissance. Nous découvrons le sens de Marianne et de son coq, vaniteux et courageux, qui peut chanter les pattes dans la fange. Une histoire qui mêle passion des droits de l’Homme et la liberté avec colonialisme, esclavagisme et impérialisme, avec le terrible Bonaparte et le magnifique Charles de Gaulle. Une enquête qui se termine par le secret de la potion magique française qui séduit tant de touristes : la passion pour la culture et la célébration du plaisir.Yves Roucaute, philosophe, Professeur d’université, Docteur d’État en science politique, agrégé de science politique, agrégé et docteur de philosophie. Intellectuel le plus diplômé de France. Partisan des Droits de l’Homme, arrêté à Cuba pour son soutien aux opposants chrétiens et démocrates, soutien des bonzes au Vietnam et du Commandant Massoud en Afghanistan, seul intellectuel invité à Kaboul pour la victoire contre les talibans. A écrit notamment L’Homo creator face à une Planète Impitoyable, Le Bel Avenir de l’Humanité et la Puissance de la Liberté.