Entetien : L’insoutenable légèreté des écologistes radicaux, du GIEC (et de ceux qui n’osent pas résister à leur intimidation)

Entretien, 12 novembre: Atlantico

Atlantico : La COP 27 se tient actuellement en Égypte. Que pensez-vous de ces rassemblements internationaux et de cette ferveur autour des rapports du GIEC, dont, dans votre livre, L’Obscurantisme Vert, la véritable histoire de la condition humaine, vous avez fait une critique drôle et scientifique ? 

Yves Roucaute : En tant que vrai écologiste, je constate que nous vivons une époque formidable, où les rapports du GIEC avec ses manipulations scientifiques grossières, ses falsifications éhontées et ses niaiseries sont devenues parole d’évangile. Par exemple, un Candide se dirait que si les projections de leurs rapports, depuis le premier, en 1990, se sont systématiquement avérées fausses c’est que, peut-être, sur le dernier, le sixième, on pourrait être circonspect. 

Ainsi, le premier rapport, celui de 1990, était déjà un tantinet cocasse et il annonçait sur bien des points les manipulations des autres. Il jouait sur des scenarios hauts, bas et moyens pour vendre la culpabilité humaine, prétendument responsable de la montée des eaux de 6 cm par an, avec 50 cm d’ici 2050, une montée des températures de 3° d’ici 2100, ce qui n’aurait jamais été vu depuis 10 000 ans, avec le déclin de la production agricole du Brésil, du Pérou, de la Chine avec une décroissance de la production en Europe de l’Ouest, dans le sud-est américain, dans l’ouest australien, en Amérique du Sud. S’ajouteraient de terribles menaces pour la santé à cause d’un prétendu « épuisement d’ozone » qui détruirait les yeux, la peau. Et j’en passe de tous ces maux annoncés. 

Ceux qui ont, ne serait-ce qu’une vague connaissance de l’évolution de la Chine ou du Brésil, rient évidemment aujourd’hui de ces fantasmes catastrophistes. 

Quant à la référence des 10 000 ans pour les températures prétendument jamais aussi chaudes qu’aujourd’hui qui est dans ce rapport et qui revient dans tous les rapports jusqu’au dernier, force est de constater que lorsqu’il y a de la gêne, il n’y a pas de plaisir. D’abord, aujourd’hui la température sur le globe est de 15°C en moyenne. C’est donc une température beaucoup moins élevée que depuis 4,5 milliards d’années. Songez que de 4,5 milliards d’années à 2,5, les températures étaient toujours supérieures à 83°. Que les dinosaures vivaient à 30°C, il y a 66 millions d’années. Que l’humanité a vécu dans des températures de 29°C, dès son apparition. Il y aurait 17°C ou 18°C même en 2100, que cela ne détruirait pas l’humanité et, évidemment, pas la planète. Nos experts ont même mis aux oubliettes, réchauffement du Moyen-Âge, de l’empire romain, celui violent et rapide en 4200 ans avant J.-C. qui a rasé la civilisation d’Akkad, la 4ème dynastie égyptienne, la civilisation de Liangzhu, et j’en passe comme cet optimum climatique de l’holocène qui dura de – 9000 à -5000, avec une courte période froide d’ailleurs. Bref, je ne nie pas le réchauffement depuis 1850, mais rien d’alarmant sauf pour les idéologues, les démagogues et les ignorants. 

Et, à peine ce premier rapport sorti, les variations de la couche d’ozone se sont moquées et du Protocole de Montréal de 1987 et du GEIC, puisque si, en 1985, quand l’alarme des niais sonne, le « trou », de loin le plus considérable, celui qui se situe au-dessus de l’Antarctique, s’étend sur 14,2 millions de km² à son maxima, il n’est plus que de 11,3 millions de km², en 1986, puis de 19,7 millions, en 1987, et, pschitt ! il rétrécit à 10 millions en 1988, après la publication du premier rapport, et, hop ! in 1993, 24,2 millions de km², et pschitt, en 2002, le trou ne fait plus que 12 millions de km². Ça continue évidemment, en 2003, avec 25,8 millions de km², en 2015, 25,6 millions mais 17,4 en 2017 et 16,4 en 2019 etc. Cela varie ainsi depuis 3,6 milliards d’années selon les mouvements d’un vortex polaire sur lequel nous avons l’influence d’un moucheron. 

Je ne vais pas parler ici de tous ces rapports. Je passe sur les taux de gaz à effet de serre, dont on expulse la vapeur d’eau, ce qui permet de fantasmer sur la culpabilité humaine, et cela bien qu’elle représente 60 à 85% de ces gaz à effet de serre selon les périodes. Pschitt ! envolée la vapeur d’eau. Et envolés le fait que depuis 541 millions d’années les taux de CO2 ont été globalement nettement plus hauts qu’aujourd’hui, même pendant certaines glaciations et qu’ils ont été durant les 10 000 dernières années, parfois moins élevés, même durant les violents réchauffements.

 Je passe sur ces niveaux de la mer qui varient selon les rapports, par exemple, 50cm d’ici 2100 nous dit celui de 1995 qui invente le cataclysme pour les « petites îles », ce qui conduit certains médias friands de cataclysmes à titrer sur la disparition dans les mers des îles Marschall et des Maldives, les îles où les fournisseurs de subventions américains aiment bronzer. Mais l’élévation serait de 0,14 mètre d’ici 2025, de 0,32 m en 2050, de 0,88 m en 2100 nous dit le rapport de 2001. Oui, 0,88, pas 0,89 ou 0,87, car une telle précision pour dans 100 ans, cela fait sérieux paraît-il, pour les non scientifiques. 

J’ai quand même un faible pour le rapport de 2007. Il affirme que jamais les taux de CO2 et de méthane n’auraient été aussi élevés, depuis 650 000 dernières années, ce qui explique les températures, et donc voilà la responsabilité humaine assurée. Et, hop ! à la trappe la dernière période interglaciaire, appelée Éémien, commencée il y a 130 000 ans, terminée il y a 115 000 ans. Car les températures étaient de 10°C supérieures à aujourd’hui dans le sud de la France et des mers de 6 à 9 mètres plus hautes. Pourtant nos ancêtres ne se déplaçaient pas en jet. Et hop ! à la trappe les hippopotames qui se baignaient dans la Tamise avant la dernière glaciation ! Plus c’est gros, plus cela passe semble-t-il, et un hippopotame c’est gros. 

Mais si j’aime ce rapport plus que les autres c’est qu’il fait quelques projections vérifiables à la différence des autres qui, au milieu de graphes colorés et de pâtés indigestes, renvoient à 2100 ou à la saint Glinglin. Ainsi, il prédit que les cyclones sont de plus en plus nombreux et que cela va continuer dans les années à venir. Enfin un fait ! et quel fait ! En 2005, il y avait eu, en effet, 29 cyclones. Mais ils seront 19 en 2010, 2011 et 2012, 17 en 2019, 14 en 2020. Et, nos experts en manipulation feignent d’ignorer qu’il y en eut 26 en 1967. Dommage pour Nostradamus. J’ajoute qu’il y avait 4 cyclones de catégorie 5 en 2005, et seulement 2 en 2019, comme en …1961. Quel dommage ! Pis encore, le plus puissant des cyclones ces cinquante dernières années fut celui de 1970, au Bangladesh, avec 500 000 morts, et dans un des pays alors les moins industrialisés de la planète.

Ce rapport prétendait aussi qu’à cause de la croissance, d’ici 2020, l’Afrique allait voir 75 à 250 millions de personnes en pénurie d’eau, tandis qu’allait chuter des rendements de 50% pour l’agriculture pluviale, une baisse sensible des rendements de l’agriculture céréalière en basse latitude, la malnutrition, bref la catastrophe humaine. L’Asie serait submergée par les problèmes d’eau, la baisse des ressources naturelles, la montée de la mortalité et de la morbidité dans l’est et le sud-est. En Europe même, les rendements agricoles allaient baisser les risques sanitaires se développer, et cela irait de mal en pis. En Australie, d’ici 2030, problèmes d’eau aussi, baisse de la production agricole dans le sud et l’Est du pays. Et les fameuses petites îles touristiques étaient évidemment menacées de disparition. Tremblez !

Rien, évidemment de tout cela ne s’est produit comme je le démontre dans mon livre. C’est même le contraire. 36% de la population était en sous-alimentation en 1970, 8,9% en 2021, 42,7% vivait sous 1,9$ en 1981, moins de 8% aujourd’hui, à dollar constant. Et pourtant on est passé de 3,7 milliards d’habitants en 1972 à 7,85 milliards aujourd’hui.

Les révolutions industrielles, le productivisme, le capitalisme, le consumérisme détestés par les militants du GIEC, ça marche. Et la question est bien de savoir pourquoi leurs affabulations rencontrent autant de succès dans les démocraties occidentales. 

Quant aux grands rassemblements internationaux, ils méritent d’être appelées de grandes messes, car on y célèbre la planète comme si elle était un être. C’est le retour de l’animisme le plus niais alimenté par la détestation du mode de production productiviste, consumériste, capitaliste, dont rêvent toutes les populations pauvres et qui a sorti de la misère l’Inde et la Chine et assuré la puissance des démocraties occidentales.

On dit pourtant que le GIEC est composé d’experts scientifiques ? 

De temps en temps, un vrai scientifique s’égare dans les eaux troubles du totalitarisme, comme hier le physicien Frédéric Joliot-Curie, lorsqu’il croyait qu’il pouvait mettre sa notoriété au service du stalinisme comme d’autres la mettaient au service du national-socialisme ou du fascisme. Mais le GIEC ne répond à aucun critère d’un laboratoire scientifique à moins d’aller en chercher le modèle dans feu l’Union soviétique. 

D’abord, son objet ne peut être scientifique. Il indique que son but est de rechercher les sources des « perturbations du système climatique prévues en raison des activités humaines ». Donc, il postule d’abord qu’il y aurait un système climatique, et il-précise que ce serait une sorte d’écosystème terrestre où gambaderait l’humanité. Or, c’est scientifiquement faux. Car s’il y a un système, c’est le système solaire, dans lequel la Terre est un élément. Et un élément qui varie, avec son axe de rotation et l’angle de son orbite précisément parce qu’il est un élément de ce système. Dans ce système, le soleil, ses rayonnements, ses vents, ses champs, la lune, les météorites, mais aussi, le noyau et le manteau de la Terre, sont des éléments déterminants pour expliquer non seulement réchauffements et glaciations mais aussi séismes, éruptions volcaniques, cyclones et même la météo du jour

Il n’est pas anodin que ce GIEC fasse le silence sur cette réalité puisque cet objet précise qu’il lui revient d’examiner les « perturbations » dues à l’humanité. Il s’agit donc bien de démontrer la culpabilité humaine. D’ailleurs, s’agissant de la météorologie, nul n’a besoin d’eux puisqu’il existe depuis longtemps des instituts qui s’occupent de cela. Avec leur problématique, ils se mettent en position de procureurs qui tentent de condamner par des preuves à charge dans un procès contre l’humanité. C’est d’ailleurs pourquoi ils nient l’influence du système solaire pour vendre leur salade. Allez expliquer que l’humanité peut rivaliser avec le soleil, même Louis XIV ne l’a pas pu. Au lieu d’accepter les faits, ils nient tous ceux réfutent leurs présupposes. Ainsi, le fait évident qu’avec 15°C en moyenne sur le globe, nous ne sommes pas dans un réchauffement jamais vu et qu’il n’y a aucun danger pour la vie humaine, et que l’influence de l’humanité est minime. 

Ils ne se contentent pas de nier les faits, ils mentent comme des arracheurs de dents (rires). Ainsi, quand cela les rarrange, ils prétendent parfois que les données ne permettent pas de remonter au-delà de 1750, début de l’industrialisation, et que le réchauffement jamais vu, aurait commencé là. On peut évidemment remonter au-delà. Mais même en s’en tenant à cette période, pour démontrer le réchauffement continuel, ils effacent la période de 1800 à 1850, puisque dans cette pleine période de révolution industrielle et d’exploitation des mines, au lieu du réchauffement il y a un fort refroidissement avec montée des glaciers comme l’a prouvé Emmanuel Le Roy Ladurie. Je répète, qu’il y a en effet un léger réchauffement depuis 1850, mais même durant cette période, il n’y a rien de continu or, ils continuent à trafiquer les chiffres, comme on l’a vu encore cet été, où ils ont vendu à des médias curieusement peu curieux, un réchauffement jamais vu bien qu’il fut vu en 1949. 

La vérité, c’est que le rôle de l’humanité est dérisoire vu les forces titanesques à l’œuvre dès que l’on voit l’histoire de la planète en scientifique, sans lunettes dogmatiques. Et un âne comprendrait que si l’humanité était responsable du réchauffement, pourquoi les températures sont-elles inférieures à ce qu’elles étaient durant 4,5 milliards d’années, hors glaciations ? Si A, l’humanité, est responsable de B, le réchauffement, pourquoi y-a-il B quand A n’est pas là comme depuis 4,5 milliards d’années ? Et même un B plus élevé ? Tout cela est incohérent, ou plutôt, la cohérence se trouve dans l’idéologie. Leurs références constantes dans les rapports aux pays pauvres qui seraient les premières victimes du réchauffement dû à la croissance et a productivisme est d’ailleurs caractéristique du recyclage du tiers-mondisme rouge de naguère. Car s’il est bien une chose dont ces pays ont besoin, c’est de la croissance.

Le recrutement du GIEC n’est pas scientifique non plus. Il est totalement politique, composé de 36 membres nommés par les gouvernements de pays membres de l’ONU. En général ils viennent soit du monde des lettres, soit de la sociologie et de l’économie politiquement correcte. Ainsi, le président actuel, Hoesung Lee, a été nommé grâce à son frère, ancien Premier ministre coréen, après avoir fait des études de Lettres, a bifurqué en 4ème années vers l’économie, mais l’économie environnementale, comme d’autres à d’autres époques, en économie marxiste. 

Ce groupe politique décide à qui confier les trois rapports qu’il va publier. Et il appelle des « experts » qu’il choisit arbitrairement. On découvre dans ces prétendus experts, des militants des ONG anticapitalistes et anti-croissance, d’autres qui travaillent dans des laboratoires environnementalistes où l’on est payé pour traquer la culpabilité humaine, dénoncer les industries extractives et les industries de transformation. On en découvre d’autres qui sont liés aux groupes qui vivent de la fabrication d’énergies dites alternatives, comme les producteurs d’éoliennes. Cela leur permet d’affirmer qu’ils ont lu des milliers de pages et de fournir des graphiques aussi farfelus que ceux qui concernent la production humaine de gaz à effet de serre qui oublient la vapeur d’eau et qui arrivent à nier l’impact des volcans en tenant pour acquis, suivant Terrance Gerlach, que 50 seulement ont des effets sur le climat, qui dégageraient seulement 250 millions de tonnes de gaz à effet de serre par an, alors qu’il y a 1500 volcans terrestres en activité et un million et demi sous-marins et que les volcans cela dégage non seulement CO2 mais chlore, dioxyde de soufre et bien d’autres gaz, et aussi une masse phénoménale de vapeur d’eau. Et j’ai du mal à crorie qu’une éruption comme celle du Krakatoa, en 1883, équivalente à 13 000 bombes d’Hiroshima, ou celle du mont saint Helen en 1980, du Pinatubo en 1991, qui a lâché 17 millions de tonnes de dioxyde de soufre, ou celles des volcans islandais, aient moins d’importance qu’un sèche-cheveux.

Heureusement, il y a un point positif, certains profitent aussi de cette idéologie pour obtenir des subventions pour les vraies sciences et les technologies, dans la lutte contre les pollutions ou dans l’exploitation toujours plus grande de l’énergie infinie de la nature, comme les biotechs ou les nanotechnoloigies. 

Clairement, supprimer cette usine à fabriquer de l’idéologie, de l’obscurantisme et de la haine qu’est le GIEC serait salutaire. Et cesser ces messes idolâtres de la planète, serait une bonne nouvelle.

Dans un récent livre, Stephen Koonin, conseiller scientifique de Barack Obama s’attaque à “la part d’incertitude” concernant le climat et le réchauffement climatique. Cette posture est-elle devenue trop rare ou difficile à tenir ?

Il n’y a pas vraiment de difficultés à défendre le point de vue d’une écologie humaniste fondée sur les sciences et le bon sens. Seul le terrorisme intellectuel des obscurantistes rouges-verts fait croire en notre isolement. Le succès de mon livre, premier des ventes Amazon durant 6 mois, montre que le monde ordinaire, le pays profond, connaît bien des résistances. Nous perdons les batailles, en particulier dans la jeunesse, parce que nous ne les menons pas et que nous sommes incapables de donner de l’espoir et de retrouver une dimension spirituelle dans nos démocraties. 

Je suis ravi de voir un intellectuel américain sortir un livre qui défend les thèses que je développe. Et, encore plus, qu’on le traduise dans notre pays. Je regrette seulement que la France méprise ses intellectuels quand ils ne sont pas courtisans et que le pays de Voltaire soit devenu celui des Bouvard et Pécuchet. Et que nous soyons devenus incapables de porter cette bataille pour la liberté des individus et des entreprises à l’étranger.

Des mouvements bloquent la circulation sur les périphériques. Des activistes jettent de la nourriture sur des œuvres d’art ou se collent la main aux murs ou planchers. Que nous disent ces actions ? 

Le totalitarisme s’installe peu à peu. Nous sommes actuellement à la phase III. 

Cela a commencé par le terrorisme intellectuel qui a permis de commencer à imposer l’obscurantisme rouge-vert dans notre vie quotidienne et de diaboliser les journalistes, écrivains, chefs d’entreprise qui résistaient. On l’a vu encore dernièrement avec la renonciation l’entreprise Bridor de s’installer en Bretagne pour y créer 500 emplois. Pourtant, elle produit des viennoiseries, mais le croissant c’est interdit quand c’est industriel et, tout ce qui est industriel est sous la menace. On l’avait vu avec l’annonce de l’interdiction des voitures thermiques en Europe pour 2030, qui détruit ou affaiblit notre industriel automobile, sur la décision de bureaucrates apeurés. Et ce terrorisme se développe. 

Cela a continué avec la phase II, celle de la montée des menaces et violences verbales contre les industriels dissidents, les commerçants, les chasseurs, les journalistes, les voyageurs en avion, les exposions de voitures, la demi-finale de la coupe du monde de Rugby, ceux qui utilisent l’avion, la clim, leur voiture sans co-voiturage etc. Ce qui a accentué la dissuasion de leur résister et a nourri la lâcheté.

On en est à la phase III, celle des violences physiques contre les biens, d’ores et déjà justifiées par les dirigeants d’Europe Écologie les Verts et de LFI. On l’a vu contre les champs cultivés et les retenues d’eau des agriculteurs, les pneus dégonflés ou crevés des voitures, Tour de France, blocages de routes… Dans cette phase III, les nervis rouges-verts ont le réflexe du national-socialiste Hanns Johst hier : « quand j’entends le mot culture, je sors mon revolver ». Logique car le nihilisme habite ces obscurantistes. Pour ces nervis tout ce qui dit la gloire de l’humanité, appelle chez eux la haine. Tout ce qui dit la puissance de nos démocraties, aussi. Du passé, ils veulent faire table rase, comme les communistes et les fascistes hier.  

Après viendra la phase IV, celle des violences physiques contre les personnes. Elle a déjà commencé comme le montrent les heurts contre la gendarmerie dans l’affaire des bassines. C’est l’engrenage vers le cycle action-répression-action. Les chefs d’entreprise qui n’obéissent pas aux SA rouges-verts, les intellectuels dissidents et les politiques qui défendent la libre créativité, doivent plus particulièrement se méfier.

D’autant que la lâcheté et la démagogie, comme on le voit lors de l’affaire des bassines, accélère l’entrée dans la phase IV. Car lorsque le gouvernement dit comprendre l’opposition violente bien qu’il condamne la violence, il renforce la légitimité de cette violence. Et on ne dira jamais assez, combien la lâcheté fut toujours la cause première de la victoire de l’esprit totalitaire. 

Ces actions nous disent que le camp de la liberté ne prend pas assez au sérieux la menace qui pèse sur les démocraties occidentales. Il est temps, d’une part de désigner l’ennemi principal, d’autre part, de donner à ce pays le souffle spirituel qui lui manque et dont l’absence le fait entrer en décadence.