Entretien avec Yves Roucaute, fondateur de Contemporary Bookstore, une maison d’édition numérique française. V.A. « Vous venez de créer Contemporary Boosktore qui engage une révolution dans l’édition. Vous délaissez complètement l’édition papier au profit du numérique. Vous vendez à des prix plus bas que les éditeurs traditionnels. Vous donnez 70% de droits aux auteurs et …
Histoire de la Philosophie Pol, vol. 1. Du néolithique à Rome
Histoire de la Philosophie Politique, vol. 1, du Néolithique à la fin
de l’Antiquité
(éditions Contemporary Bookstore)
Par Yves ROUCAUTE
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Article de présentation de J. de Jalcreste.
Dans ce premier volume de son Histoire de la Philosophie Politique (ou, Histoire des Idées politiques), qui va du néolithique à la fin de l’Antiquité, le philosophe Yves Roucaute bouleverse notre vision du monde. Non seulement celle que nous avions sur l’histoire des idées et la philosophie, vision donnée par les manuels et les écrits influencés par la déformation moderne, mais celle que nous avons de notre époque elle-même. Car, et c’est un incroyable coup de force théorique du philosophe : comprendre ce qui s’est passé au néolithique, c’est comprendre ce qui se passe encore aujourd’hui explique-t-il. Et faute d’avoir accepté de prendre au sérieux la protohistoire, c’est à côté de l’histoire que nous passons et ce sont des rapports à la politique venus du fond des âges que nous reproduisons. Le philosophe nous entraine donc d’abord dans une terre inconnue : le néolithique et les âges des Métaux. Il montre comment se construit un imaginaire fortement structuré qui influence la vision du politique jusqu’à la fin de la protohistoire, et cela sur tous les continents. Car il n’y a aucun « eurocentrisme » dans cet incroyable travail. Et l’on voit surgir l’image du pouvoir, celui du Prêtre-roi par exemple, avec ce rapport au monde politico-magico-religieux qui englobe toutes les activités et qui nie toute prise en compte par l’humanité de ses propres créations. Et l’on piste ensuite le développement des Cités et des empires qui s’opère avec le surgissement des trois grandes figures du pouvoir, en particulier celle du Roi de Justice. Et l’on commence à entrevoir la sens de ces formations politiques totalitaires ou globales qui ont couvert le globe après aovir séduit tant d’humains. Difficile de n’être pas convaincu quand le philosophe s’installe dans la période archaïque grecque pour nous montrer le surgissement de la parole-dialogue mais aussi pour nous montrer comment la pensée archaïque travaille contre ce surgissement jusqu’à nos jours à travers les figures du « pouvoir ». Alors nous voilà en face des 7 sages de l’Antiquité et de ces penseurs dits « présocratiques », dont Yves Roucaute décortique la pensée démontrant la force nostalgique qui les habite. Ainsi découpe-t-il au rasoir (celui de guillaume d’Occam peut-être ?), Thalès, Pythagore et Héraclite. Et il met leurs conceptions en relation avec les interrogations de Nietzsche, Heidegger, Marx et toutes les formes de pensées nostalgiques du monde d’avant la parole-dialogue. Puis nous voilà jeté vers le monde archaïque grec, car c’est là que va surgir la philosophie politique ; Bien que jamais le philosophe n’oublie de comparer ce phénomène des temps archaïques grecs puis de la Grèce classique avec les processus politiques qui se déroulent sur les autres continents. Alors, aussi bien à l’encontre des interprétations dominantes venues aussi bien de la modernité que de la postmodernité, de Foucault par exemple, nous revisitons l’incroyable puissance de la pensée de Thucydide, bien supérieure à celle de Machiavel. Nous réévaluons l’apport fantastique des sophistes à la pensée, ces sophistes qui placent l’individu et sa créativité au centre. Nous comprenons la nostalgie de Socrate et de Platon qui rêvent en réaction d’un retour aux Maîtres de Vérité et les raisons politico-théoriques de la condamnation à mort de Socrate et des projets liberticides platoniciens. Nous découvrons l’obscurantisme global des matérialistes, depuis Démocrite jusqu’à Epicure et aux stoïciens, Marc-Aurèle compris, qui reprennent l’imaginaire des Prêtres-Rois et le refus total de la créativité humaine. Enfin, nous arrivons à Aristote, sur lequel le philosophe s’étend longuement. Le « génie » grec dit-il dans ce cours. Celui qui célèbre la créativité humaine contre toutes les pensées nostalgiques et le matérialisme, mais qui montre que cette créativité doit être orientée sous peine de se tourner contre elle-même. D’où sa théorie de la prudence et de l’Être. Une pensée qui rate l’humanité de l’humain mais non le citoyen et qui pense, la conjonction de la science, de la politique et de l’expansion économique avec la morale. Un livre exceptionnel. Gageons d’ailleurs que cet ouvrage sera pillé comme certains autres. Songeons à sa Puissance de la Libertéutilisé par certains penseurs libéraux et certains hommes politiques en Europe. Ou, dernièrement, à son Eloge du mode de vie à la française, qu’un philosophe de médias a pillé sans vergogne et qu’un homme politique visant la présidentielle a repris sans, bien entendu, indiquer la source de sa « pensée ». Le Livre II poursuivra ce décryptage de l’Odyssée de la pensée. Il faut seulement attendre sa mise en forme pour aborder avec fin de l’empire romain, le Moyen-Âge et le surgissement de la modernité. La seule partie sur le Moyen-Âge et ses Lumières, thèse déjà défendue dans ses ouvrages comme La Puissance d’humanité, devrait titiller les esprits. Or n’est-ce pas « penser » qui importe le plus ? Jean de Jalcreste.
Histoire de la Philosophie Politique. Vol 2.
Histoire de la Philosophie Politique Politiques.
Editions Contemporary Bookstore
Par Yves ROUCAUTE
Volume 2. Des Grandes Spiritualités à la fin du Moyen-Âge
article de S. Lewisch : Une avancée décisive pour comprendre la modernité
Le philosophe Yves Roucaute commence par un coup de force : prendre au sérieux la pensée politique issue de l’hindouisme, du bouddhisme, du taoïsme, du confucianisme, du judaïsme et du christianisme. Cela pour comprendre non seulement le Moyen-Âge mais la modernité elle-même. Qu’il suffise de lire ces passages où il nous explique pourquoi Mao fait la guerre à Confucius et au taoïsme, comment les révolutionnaires nationaux-socialistes ont détourné la spiritualité hindouiste, pourquoi tous les totalitarismes persécutent judaïsme et christianisme.
Après cette enquête stupéfiante autour des Védas et de Lao-Tseu, du Vieux de la montagne et de Confucius, d’Abraham, de Moïse et de Jésus Christ, le philosophe nous entraîne dans « le temps des moines » et l’univers de saint Augustin, qui bouleverse la philosophie politique et annonce le grand refus des idolâtries modernes de l’État, du Marché et de la Raison. Quel est le statut du politique, du moral, du religieux ? Que sont le Bien et le Mal ? Qu’est une cité juste ? Qu’est-ce que le bonheur ? Dans les rôles secondaires : Manès (le manichéisme), Donat, Eusèbe, Ambroise, Arius et bien d’autres.
Puis nous voilà entrainés du côté de Charlemagne, « l’augustinien », dans sa Cour, avec Alcuin d’York, avec ces facultés, avec ses centaines de monastères, avec le début du schisme politico-religieux des orthodoxes et des catholiques, avec les débats sur les icones et la vérité.
Yves Roucaute nous promène alors du côté du monde musulman qui vient de surgir. Et nous voilà confrontés avec cette théorie du « roi-prophète », forme musulmane du « roi-philosophe » platonicien. Ici, apparaît la difficulté extrême d’une parole-dialogue rationnelle devenue peu légitime, puis illégitime. Car, il faudrait déduire l’ordre de la Loi divine écrite et de la tradition. Après avoir étudié la pensée politique de Mahomet et la question du califat, nous voilà ainsi transportés chez Al-Fârâbî, puis Avicenne et Averroès, qui tentent de concilier Islam et philosophie. Dans ce cadre musulman se situe l’étude de Moïse Maïmonide, le seul grand philosophe juif de cette période. Et Yves Roucaute explique pourquoi, malgré certains épisodes brillants, la parole-dialogue libre échoue finalement.
Nous revoici alors de retour du côté du monde chrétien, là où font rage les débats théoriques de tout ordre, et sur toute chose, Dieu, les anges et la légitimité du pouvoir compris. Parce que l’usage de la parole-dialogue y est par nature légitime, même si ses conclusions conduisent parfois à des répressions.
Contre toute une idéologie moderne, le philosophe rappelle le contexte de ces « Lumières » : l’incroyable bouleversement du Moyen-âge, avec ses facultés, dont celles de médecine, son enseignement ouvert aux pauvres, ses sciences, mathématiques, physique, astronomie, l’invention du droit avec ses appels, ses enquêtes, la défense, un jury indépendant… les arts, celui des cathédrales, de la pharmacie, de l’infirmerie de la cartographie… les inventions, de la fonte à l’horloge… le développement de l’économie avec les grandes réflexions sur le bien-être et les spéculations financières … et les grandes découvertes qui iront de la route de la soie à Christophe Colomb.
Dans le rôle principal, ici, le philosophe met en action Thomas d’Aquin, bien sûr, avec son refus du retour du Prêtre-Roi et du Roi-prophète, avec le droit naturel, avec sa vision d’une économie dynamique et compassionnelle, et avec sa définition de la guerre juste. La guerre juste qui n’a rien à voir avec ce que disent les manuels, qui, depuis des dizaines années répètent que ce serait seulement la guerre « défensive ».
Dans les rôles secondaires : Jean Scot Érigène, Damien, Bernard de Clairvaux, Jean de Salisbury ou Gerbert d’Aurillac, savant et pape. Ils sont là, offerts à notre intelligence.
Et le livre se termine par Guillaume d’Occam, l’inventeur du nominalisme et de la « voie moderne », qui influencera aussi bien les libéraux que les philosophes empiristes, les logiciens que les juristes modernes. Il s’accompagne d’un rappel de la naissance des trois idolâtries de la modernité : l’Etat, le Marché et la Raison.
Certes, on peut regretter que certaines parties ne soient pas plus développées.
Ainsi, la question de la naissance de l’État moderne à la fin du Moyen-âge, à partir de Philippe le Bel, est seulement évoquée.
Cet étude se situe en tout cas dans la continuité du volume I de l’Histoire des Idées, qui avait éclairé la naissance de la pensée magico-religieuse au néolithique et son influence sur la philosophie grecque et romaine, en particulier Socrate, Platon et les matérialistes.
À lire donc, pour se débarrasser des idées reçues et mieux comprendre la crise de la modernité.
Nous n’avons pas ici un « manuel » mais bien un livre de philosophie qui piste l’imaginaire magico-religieux venu du néolithique, et qui reste présent dans nos têtes faute d’être pensé. Une histoire de la philosophie autant qu’une philosophie de l’Histoire.
Serge Lewisch
Inégale valeur des civilisations?
Entretien avec Marc Cohen, 16 octobre. publié dans Causeur. Entretien sur l’inégale valeur des civilisations Entretien avec Marc Cohen, pour Causeur, 16/10/2013 : Comment avez-vous pris connaissance de « l’affaire » ? De façon assez drôle. Ce mardi 7 février, j’avais exceptionnellement quitté mon bureau de la place Beauvau, au cabinet de Claude Guéant, assez tôt, en fin …
La disparition de l’UMP est inéluctable.
La disparition de l’UMP est inéluctable.
Sa direction est comptable de la défaite.
In « Le Monde », du 28 mai 2014, page 21.
L’UMP rentre dans une crise majeure dont le côté salutaire est à noter. Car ce qui ne peut durer à droite, n’est-ce pas l’UMP elle-même ? Face au Front national, devenu premier parti de France, il n’est certes pas étonnant de voir le président du parti, Jean-François Copé, dénoncer la gauche. Il sait l’enjeu : la survie de son organisation. Que le PS fasse donc une « autocritique », dit-il. Diantre, et pas d’autocritique à droite ?
Certes, les politiques d’austérité ne sont pas pour rien dans le rejet des partis institutionnels. Mais lenombre de partis de droite victorieux, rattachés au Parti populaire européen (PPE), majoritaire en Europe, interdit l’économie d’une réflexion sur la particularité de la situation française. D’ailleurs, hors Grèce, Danemark et Autriche, sans évoquer le Royaume-Uni, la vague extrémiste a été contrôlée dans l’Union européenne par le jeu classique des partis institutionnels, voire jugulée, comme aux Pays-Bas, en Hongrie et en Finlande.
Certes, la façon dont la presse a rendu compte de cette élection n’est pas non plus très satisfaisante. D’une part, la mobilisation autour des enjeux – l’élection du président de la Commission – n’a pas été mise en récit. D’autre part, la connivence entre les élites n’a pas permis d’entendre le monde ordinaire et sa façon de mêler immigration, sécurité, emploi et identité. Enfin, mais cela est lié, jamais le journalisme « éditorial » n’a été aussi développé au détriment du journalisme d’investigation, refusant souvent de jouer le rôle d’intercesseur auprès des experts et des citoyens ordinaires. Mais ces faits, dont d’autres pays latins sont aussi coutumiers, n’expliquent pas l’échec de l’UMP et sa disparition annoncée.
PEU DE DIRIGEANTS CONNUS
Première cause, la façon cavalière, voire irresponsable dont cette campagne a été conduite. La direction de l’UMP, comme d’ailleurs celle du PS, prétendait voir dans cette élection un enjeu vital pour la France. Pourtant, peu de dirigeants connus se précipitèrent pour conduire les listes ; certains étaient plus pressés naguère quand il s’agissait de prendre la direction du parti. L’Europe ne vaut-elle donc pas une messe ? Quelle crédibilité accorder à leurs discours ? Souvent choisis parmi les battus des législatives et les porte-flingues des caciques du parti, les candidats durent affronter un FN qui, lui, n’a pas hésité à envoyer ses dirigeants en première ligne.
Seconde cause, le désordre interne. Où est la cohésion entre fédéralistes et souverainistes ? Faute de débats, chacun défendit ses positions. Le paroxysme fut atteint quand 40 députés signèrent une pétition contre la ligne politique de leur parti et quand l’un de leurs, ex-plume de Nicolas Sarkozy, se déclara opposé à la liste présentée. Puisque nul ne leur avait demandé leur avis, ils le donnaient.
Troisième cause, la gestion opaque du parti. Faute de transparence, la rumeur devint l’alliée de la démobilisation. Le paroxysme fut atteint par la découverte des 20 millions d’euros versés à la société Bygmalion pour 70 conventions dignes de l’Arlésienne. Aux journalistes qui avaient accompli leur mission d’éclairer les citoyens, les sommets de l’UMP ne peuvent plus répondre par l’invective.
Dernière cause, l’autisme vis-à-vis des citoyens qui se sentent rejetés et dont les protestations ne sont plus entendues par une élite de droite coupée du monde. Une élite issue de la haute administration qui pense plus en termes de carrière que de bien commun et qui persiste à vendre une Europe tout aussi dénuée qu’elle du souci de démocratie participative.
Autant de symptômes du mal congénital qui ronge l’UMP. En 2002, l’UMP signifiait Union pour la majorité présidentielle : une organisation pour Jacques Chirac, alors président, mise au service de sa seule ambition. Une structure pyramidale opaque de nature bonapartiste. Un modèle âgé de deux siècles qui interdit toute gestion transparente et toute démocratie participative interne.
DES GUERRES PICROCHOLINES SANS INTÉRÊT
Efficacité ? Faible. Elle a d’ailleurs connu peu de succès, si l’on excepte la victoire de 2007 à la présidentielle, aux européennes en 2009 et aux dernières municipales. Ce type de structure rend possibles les mobilisations victorieuses seulement quand se rencontrent une vision du monde et une occasion ; un phénomène rare qui expliqua jadis le charisme d’un Charles de Gaulle. Il appelle plus souvent des guerres picrocholines sans intérêt, sinon d’assurer la carrière de ceux qui maîtrisent les rouages bureaucratiques.
Le soldat Sarkozy peut-il encore sauver l’UMP ? Son échec dans la volonté de dynamiser une campagne européenne minée par les jeux internes montre l’inanité du projet. Cet instrument, dont il avait su faire bon usage, est devenu inutilisable. Son charisme n’y est pour rien, la nature de la structure pour tout. Certes, dit Alain Juppé, « la droite et le centre font 30 %. S’ils se mettent en ensemble, le FN n’est plus le premier parti de France ». Mais le centre ne veut pas de l’UMP bonapartiste. Et ne faut-il pas 50 % pour gagner la présidentielle ? Des alliances électoralistes ne suffiront plus. Il ne suffira pas d’être « droit dans ses bottes » pour résister à la prochaine vague FN.
La reconquête : tel est l’enjeu d’une nouvelle organisation pluraliste, ancrée sur les valeurs universelles, mise à l’heure de la démocratie participative, avec le projet d’une France forte dans une Europe forte, qui tienne compte de la porosité des Etats, de la mondialisation et du développement des nouvelles technologies. Il n’est pas d’autre alternative qu’entendre le pays réel pour sauver la République du populisme, revenir à un jeu normal d’alternance démocratique entre partis républicains et ainsi sortir de la crise de régime. La disparition de l’UMP est bel et bien programmée.
Yves Roucaute (Philosophe, écrivain, professeur à l’université Paris-X Ouest, auteur d' »Eloge du mode de vie à la française », de Contemporary Bookstore.
Crimée : le droit naturel des nations
Crimée : le droit naturel des nations
La Crimée est russe depuis quatre siècles !
LE MONDE
L’unité de l’Ukraine vaut-elle une guerre ? Pas même une larme. Pourtant, une armada s’est précipitée au secours de Kiev au nom du droit international, de l’histoire, de la morale même. Et tous de proclamer : force doit rester au droit, la population de Crimée devra demeurer ukrainienne. Le droit des nations à disposer d’elles-mêmes ? Pas pour la Crimée. Cette population ne devrait pas même avoir droit à un référendum. N’avons-nous donc rien appris de l’horreur du XXe siècle ? Combien d’années, de siècles, faudra-t-il pour abandonner cette idolâtrie de l’Etat et la sanctification de sa souveraineté ?
L’heure devrait être à la méditation sur la paix d’humanité dans notre prière pour les âmes balayées par cette boucherie de 1914-1918, née du refus du droit des nations. Sur l’ignominieux traité de Saint-Germain, qui refusa aux Sudètes enthousiastes leur droit de vivre dans la jeune République de Weimar, avant de les rattacher de force à la Tchécoslovaquie, ce qui les jeta dans les bras d’Hitler. Sur cette dynamique de lâcheté née des connivences entre pouvoirs en place, qui conduisit après 1945 au maintien des colonies, et donc aux guerres, puis au découpage arbitraire de territoires décolonisés, et donc aux conflits.
LA PAIX D’HUMANITÉ
Il est une loi qui surgit de la folie des siècles depuis Philippe le Bel et son premier Etat moderne : le refus de la reconnaissance des nations est toujours le chemin de la guerre. Vous voulez la paix ? Préparez la paix. La « vraie paix »(Thomas d’Aquin), la paix d’humanité, celle qui se construit sur la reconnaissance, le respect, la coopération et, finalement, l’aimer des nations.
Las, le bateau ivre de Barack Obama navigue dans un brouillard d’incohérences et il entraîne avec lui nos gouvernements d’ombres. Après avoir démantelé naguère l’Etat de Yougoslavie au nom du droit des nations, il refuse l’autodétermination aux Russes de Crimée. Ses 2 millions d’habitants ne vaudraient-ils pas les 2 millions de Macédoine ? Bataille pour le Kosovo, tenailles pour la Crimée ?
Les Etats-Unis égarés déposent même dans l’abîme leurs valeurs fondatrices. Oubliée, la guerre d’Indépendance née du refus par l’Etat britannique de traiter également ses colonies et de les laisser choisir leur destin. Oubliée, la revendication de la supériorité du droit naturel du « peuple » américain sur le droit international. Pourquoi ne pas accepter de demander leur avis aux habitants de cette terre de Crimée quand les insurgés de Thomas Jefferson l’exigèrent pour eux-mêmes ? Pas même un référendum, dites-vous ? Quand les valeurs ne sont pas universelles, elles ne sont pas.
Les Russes auraient juridiquement donné la Crimée à l’Ukraine, disent nos Tartuffe. Russe, la Crimée l’est, depuis quatre siècles. Majoritairement fière d’être l’enfant du tsar Pierre le Grand. De ce tsar, passionnément européen, qui avait contraint les Russes à s’habiller à la française et sa cour à parler français. De ce tsar qui avait défait les Tatars sunnites de Crimée pour trouver l’indépendance stratégique que ni la mer Blanche, ni la mer d’Azov, ni la mer Noire ne pouvaient lui donner. Et sa capitale Sébastopol, fondée par la tsarine Catherine II, bat d’un cœur russe.
L’ARBITRAIRE D’UN DÉCOUPAGE TOTALITAIRE
Nikita Khrouchtchev, qui dirigeait l’Etat soviétique, a-t-il juridiquement donné la Crimée ? Avait-il demandé son avis aux populations ? Non. Que vaut alors ce droit ? Faudrait-il accorder au Soudan du sud son indépendance, prétextant, à juste titre, l’arbitraire d’un découpage colonial, tandis que la Crimée devrait supporter l’arbitraire d’un découpage totalitaire ?
Derrière cette errance, un non-dit, une crainte, la perception d’une menace, celle de l’ours russe. Non au référendum qui conduirait la Crimée à intégrer, et renforcer , la fédération russe pour devenir sa 22e République. Et d’aviser : un tel résultat ne serait pas validé.
Il serait facile de railler : un tel acte serait pourtant tout aussi légitime, et moins illégal, que celui qui rattacha Hawaï aux Etats-Unis, en 1959, qui ne fut autorisé par aucun traité. Quant à sanctionner la Russie sous prétexte de n’être pas assez démocratique, pourquoi ne pas boycotter la Chine et son parti unique, qui occupe le Ibet sans même l’accord de la population ? La guerre contre l’URSS ? Inutile de la recommencer, elle a déjà été gagnée, par Ronald Reagan et Jean Paul II, ce Pape qui proclama le droit naturel des nations pour l’emporter.
Vous applaudissez la passion européenne de Kiev qui affaiblirait Moscou ? J’en suis fort aise. Vous engagez un bras de fer perdu d’avance sur une position immorale. Vous détricotez les coopérations laborieusement mises en place, jusqu’au Conseil O.T.A.N.-Russie. Vous perdez un allié face à l’ennemi principal : le terrorisme islamiste.
DEVENIR UNE RÉPUBLIQUE LIBRE
Plus encore, vous applaudissez un crime : jeter la Crimée, pourtant tournée depuis quatre siècles vers l’Europe, dans les bras de Moscou, faute de lui avoir proposé l’indépendance. Vous installez au cœur de ces Européens la détestation de ce qui devrait être leur rêve : devenir une République libre, respectueuse des droits naturels, ancrée dans l’Europe.
Et, au lieu de l’objectif de Charles de Gaulle, construire l’Europe des démocraties libérales jusqu’à l’Oural, vous nourrissez les pires forces réactionnaires, nationalistes et isolationnistes de Russie. Chemin faisant, vous entraînez l’humanité vers la pire des impasses, celle qui rend insoluble la question des Touareg, Kurdes, Palestiniens et Hmong, des dizaines de conflits ouverts ou latents sur le globe et qui jette vers les forces obscures ceux qui souffrent de l’indifférence.
construire La paix d’humanité exige, sur tous les continents, de défaire les Etats quand se joue le respect des nations, et de les aider à des cités libres respectueuses des droits, non de les maintenir dans les fers.
Le Néoconservatisme est un Humanisme
« Par ce livre de philosophie politique, je souhaiterais ici mettre à nu la pensée moderne pour ses errances et la philosophie postmoderne pour ses inconséquences.
Souvent réduite à sa dimension internationale, parfois caricaturée, globalement incomprise, la pensée néoconservatrice est apparue dans l’opinion publique en proclamant « plus jamais Auschwitz ». Elle a influencé la politique de Donald Reagan face à l’URSS jusqu’à la chute du mur de Berlin, et, aujourd’hui encore, elle est au cœur des réflexions sur la lutte contre les menaces terroristes et contre les tyrannies.
Mais elle n’est pas seulement l’expression d’une théorie de la guerre juste pour une paix d’humanité durable, dont les racines remontent à Thomas d’Aquin, et, au-delà, à l’humanité de l’humain qui nous habite et dont les spiritualités juives et chrétiennes ont théorisé le message, par ailleurs porté par l’ensemble des grandes spiritualités. Elle est aussi une théorie de l’Etat après l’échec des Etats-Providence, l’horreur des Etats totalitaires et l’inacceptable laisser-faire des idéologies individualistes insensibles à la souffrance humaine.
Il m’a donc semblé indispensable d’exposer les fondements de ce qui permet de penser la Cité de la compassion avec son Etat variable aussi bien que la Paix d‘Humanité avec son devoir d’ingérence et sa paix durable.
Le lecteur trouvera ici, je l’espère, quelques unes des réponses qui le conduiront à voir dans le néo-conservatisme une philosophie humaniste des temps contemporains. »
Video 2. Auteurs unissez-vous Contemporary Bookstore
Video auteurs de tous les pays Unissez-vous
Petit Traité sur les racines chrétiennes de la démocratie libérale en Europe
PETIT TRAITÉ SUR LES RACINES CHRÉTIENNES DE LA DÉMOCRATIE LIBÉRALE EN EUROPE (pour se le procurer à 3 euros cliquer ici)
Par
YVES ROUCAUTE
Nombre de nations d’Europe sont réticentes face à la construction européenne. Et ce n’est pas sans de bonnes raisons dit le philosophe Yves Roucaute qui en appelle à une autre vision de l’Europe dans ce court Traité philosophique remarquable qui bouleversera le lecteur. Nous souffrons d’une construction qui a perdu de vue la finalité sociale compassionnelle de l’ordre européen souhaitable parce que nous avons jeté aux oubliettes les racines chrétiennes de l’Europe démontre-t-il. Résultat : d’un côté, une vision bureaucratique idolâtre de l’Etat qui vise à construire un super-Etat, de l’autre des politiques idolâtres du Marché qui croient satisfaire le désir profond des humains en offrant des perspectives de confort matériel sans se préoccuper du sacrifice des plus défavorisés ou des plus malchanceux. En face, en réaction, un individualisme protestataire des populations qui refusent de voir s’ajouter une strate étatique supplémentaire destructrice des libertés et des cultures et qui exigent que le sacrifice cesse.
Ce livre ne décrit pas seulement l’origine de l’Europe pistée à travers l’histoire du Moyen-Âge et la pensée de ses fondateurs. Pour Yves Roucaute, construire une Cité de la liberté qui soit aussi une Cité de la compassion sera sans doute l’œuvre prioritaire de l’humanité au cours des prochains siècles sur tous les continents. Et ce chemin lui apparaît comme la clef de ce qu’il appelle la « Paix d’Humanité ». Ce court traité tente de contribuer à ce projet alors que nous sommes encore empêtrés dans les grandes idolâtries nées de la modernité, celles de l’État, du Marché et de la Science.
L’Europe est donc une passerelle vers une réflexion plus générale. Ce moment particulier de l’histoire où des nations entières semblent reculer devant l’Union tandis que d’autres, de l’Ukraine aux anciens pays « soviétisés » de l’Est européen, adhèrent avec enthousiasme à cette idée, n’est pas étranger à ce texte. Sans toujours le savoir, les uns refusent une conception de l’Union fondée sur l’interprétation moderne qui nie les racines chrétiennes de l’Europe, tandis que les autres applaudissent une conception de l’Union fondée sur ces racines.
Il s’agit ici d’un ouvrage philosophique qui ne prétend pas trancher des questions religieuses mais seulement dévoiler les fondements de la nature de l’Union et ses conditions de développement dont, en dehors de toute « croyance », les valeurs du christianisme donnent les clés. Et il s’agit de penser, au-delà de l’Europe, les conditions théoriques ces Cités répondant aux nouvelles exigences de l’humanité jusqu’à la Cité de la compassion et la paix d’Humanité, fondées sur le don sans contre don et le refus de tout sacrifice humain.
Jean de Jalcreste
PETIT TRAITÉ SUR LES RACINES CHRÉTIENNES DE LA DÉMOCRATIE LIBÉRALE EN EUROPE, Contemporary Bookstore, 2014, 3 euros cliquer ici)
La Puissance d’Humanité
video : Puissance d’humanité
La Puissance d’Humanité : l’honneur d’être chrétien
par Alexandre del Valle
Ce livre qui bouleverse notre vision du monde, 12 €, cliquer ici
Le philosophe Yves Roucaute nous offre une somme incroyable et fort intéressante avec son dernier ouvrage « La Puissance d’Humanité », justement sous titré « Le génie du christianisme ». L’auteur, doublement agrégé en droit et en sciences politiques, et connu pour ses thèses iconoclastes, ne défend pas seulement l’honneur d’être chrétien aujourd’hui face à une « christianophobie » galopante et à la falsification de l’histoire de nos manuels. En pleine crise d’identité culturelle française, il rappelle à la fille aînée de l’Eglise que les valeurs chrétiennes sont la clef des défis de ce qu’il appelle « Les Temps contemporains ».
Certes, il y a plusieurs façons de lire La Puissance d’humanité. « Politique » d’abord. Car le philosophe a un ennemi : « la christianophobie », celle de nos manuels, du politiquement correct qui nous entraîne vers le relativisme et l’oubli de la finalité de notre vie, qui nous conduit à ne pas comprendre le devoir des chrétiens alors que s’écroulent les trois idoles de la modernité : l’Etat, le Marché et la Raison (scientiste). Il ironise par exemple sur ceux qui traquent de façon sordide le catholicisme : « malgré la terreur athée communiste, fasciste et national-socialiste, célébrer le matérialisme vaut encore les applaudissements, admirer la papauté les quolibets ; pour un prêtre pédophile, il faudrait brûler les églises, pour un instituteur criminel, détruirait-on l’école ? ».
Le philosophe, refusant le relativisme dominant, celui du politiquement correct, du fémnisme et des « postmodernes » français (Derrida, Deleuze, Baudrillard, Lyotard) qui traquent l’homme blanc chrétien partout, il rappelle la grandeur antitotalitaire des chrétiens et leur goût naturel pour les droits et devoirs de l’Homme. Il renvoie ainsi la gauche socialiste au supermarché des idées fausses. Il faut cesser dit-il de prétendre que le fascisme et le nazisme sont d' »extrême-droite » et que les chrétiens auraient été complices de leurs crimes. C’est exactement le contraire et il serait temps pour que les réformistes rompent cette alliance contre nature avec la gauche révolutionnaire christianophobe. Il faudrait que tout citoyen français lise ce chapitre sur l’affaire Dreyfus et ce qui suit. L’idée même de « race aryenne » ? Elle vient de la gauche révolutionnaire, des blanquistes. Les Karl Marx, Pierre Leroux, Pierre-Joseph Proudhon, Alphonse Toussenel, Paul Lafargue, Louise Michel… tous antisémites. Jean Jaurès réclama la tête de Dreyfus avant de changer de camp et a été expulsé de l’Assemblée nationale pour antisémitisme lors de l’affaire de Panama… Georges Vacher de Lapouge, auteur préféré de Joseph Goebbels, n’est pas d’extrême-droite contrairement aux fadaises de nos manuels mais athée, candidat socialiste en 1888, fondateur de la section socialiste de Montpellier du Parti Ouvrier de Jules Guesde. Maurice Barrès? Il siégeait à l’extrême gauche à l’Assemblée, et, en 1893, qui se présente comme socialiste indépendant, athée, favorable à la nationalisation des biens de l’église. Edouard Drumont? La légende socialiste le dit « catholique » alors qu’il ne l’a été que six ans avant de quitter « l’église enjuivée », en 1886, et de rejoindre les socialistes : élu de gauche en Algérie, soutenu par la « Revue socialiste » dirigée par son admirateur, Benoît Malon. Benoît Malon ? Ce père des « intellectuels de gauche » écrivait alors, rappelle Yves Roucaute : « Oui, la noble race aryenne a été traître à son passé, à ses traditions, à ses admirables acquis religieux, philosophiques et moraux, quand elle a livré son âme au dieu sémitique, à l’étroit et implacable Jéhovah », ainsi livrée au christianisme honni…
Et du côté de Dreyfus et des juifs? La papauté, fidèle à une histoire millénaire qui l’opposa aussi à l’antisémitisme païen basé sur la terre, avec lui, les protestants et les hommes de bonne volonté. Et c’est la papauté encore, avec chrétiens protestants et orthodoxes, avec les juifs et les autres grandes spiritualités, qui affrontera le socialisme athée révolutionnaire du communiste Joseph Staline. Mais aussi celui de Benito Mussolini, inventeur du fascisme quand il est numéro 2 du parti socialiste italien. Mais aussi celui d’Adolf Hitler, fondateur du « Parti national socialiste des travailleurs allemands » dont il dessine le drapeau rouge et rédige le programme : révolution socialiste, nationalisation des grandes entreprises, suppression des revenus du capital, expropriation des grands magasins, réforme agraire avec expropriation des grands propriétaires sans indemnité…
Admirable livre qui remet les pendules à l’heure chrétienne. Le philosophe Yves Roucaute a ses figures héroïques : Pie XI et XII, le catholique Charles de Gaulle, les protestants Winston Churchill et Franklin D. Roosevelt, les justes, « les humbles éclairés par les vraies lumières quand bien même ils croyaient ne croire en rien », le Pape Jean-Paul II, le catholique Lech Walesa, le protestant Ronald Reagan, l’orthodoxe Soljenitsyne. Il dénonce à l’inverse les complicités de l’extrême gauche avec le crime. En particulier le modèle des ‘ »intellectuels de gauche », Jean-Paul Sartre, qui vivait en Allemagne, de 1933 à 1934, quand Hitler prenait le pouvoir et organisait la chasse aux Juifs, qui écrivit Les mouches, pièce applaudie non sans raisons par la gestapo, qui célébra Staline, Khmers rouges, Mao et le terrorisme palestinien. Et il fait plus qu’égratigner au passage ces dirigeants de la gauche révolutionnaires et « les bouffeurs de curés » qui défilaient à Berlin aux cris de « plutôt rouges que morts « . Et aujourd’hui encore, contre l’islamisme, le philosophe salue Benoît XVI et les dirigeants chrétiens des grandes démocraties, qui tendent la main à toutes les spiritualités pour imposer l’ordre de la paix d’humanité.
Ce livre ne plaira donc ni aux islamistes, ni aux athées qui renvoient toujours l’église aux « ténèbres ». Ainsi, contre la falsification de l’histoire, Yves Roucaute revisite le Moyen-Âge, « l’âge des vraies Lumières », dit-il. En pistant l’histoire des monastères un par un, il démontre que le savoir de l’Antiquité grecque n’a pas été sauvé par le onde musulman mais a été protégé par l’Eglise chrétienne contre les barbares, en particulier arabes, berbères et turcs. Les grandes bibliothèques de Damas ou de Bagdad ? Construites par les juifs et les chrétiens, privatisées ou détruites par l’occupation musulmane selon le pouvoir politique en place. Quel plaisir que de voir ces moines et ces prêtres qui fuient les barbares, emportant les livres de Platon, d’Aristote, de Sénèque ou de Lucrère sous leurs bras. De les voir inventer l’école gratuite et les grandes universités. De les voir réinventer l’expérimentation héritée d’Archimède, financer les expériences, laisser vivre les débats libres. Copernic? Non pas pourchassé par l’Église mais financé, aidé, aimé par l’église, qui diffuse l’hypothèse héliocentriste, déjà étudiée avant lui. Galilée? Un sectaire aidé par le pape jusqu’au moment où il viole sa parole et refuse de respecter les hypothèses scientifiques ce qui conduira à une condamnation regrettable qui n’empêchera pas l’Eglise de continuer à aider les savoirs.
Face aux révolutionnaires socialistes, le philosophe raconte dans le détail comment l’église interdit l’esclavage en France dés le Moyen-Âge et s’oppose au servage, comment elle invente les premières paix d’humanité qui sont des trêves de Dieu et impose la vraie solidarité sociale. L’Inquisition elle-même est revisitée et on découvre derrière elle une vraie volonté de construire un Etat de droit avec l’invention de la défense, du procès contradictoire, de la limitation de la torture qui n’a plus valeur juridique et de la peine de mort, le bûcher étant une pratique païenne. Et quel plaisir que de voir décrites ces grandes explorations vers les Indes et l’Amérique propulsées par l’Eglise et non faites malgré elle.
Certes, on peut lire le livre de façon totalement philosophique. Mais tous ces chemins mènent à Rome… Il montre les limites de le pensée grecque pour penser l’humanité de l’humain, en particulier le caractère réactionnaire des matérialismes qui rêvent du néolithique, la nostalgie de Socrate qui n’est en rien l’annonce du Christ mais le regret des « Rois de Justice » de l’époque archaïque, l’avancée spectaculaire des sophistes qui s’égarent dans le culte de la volonté de puissance, et les insuffisances d’Aristote, auquel Yves Roucaute avait consacré sa thèse. Il nous conduit ainsi pas à pas, du néolithique aux Temps contemporains. Sa critique de la pensée moderne, en particulier de Descartes, de Kant, des « pseudo Lumières » des Encycopédistes, de Fichte, d’Hegel, son retour sur la Bible, saint augustin, saint Thomas d’Aquin, la Renaissance et les grands auteurs chrétiens, sont autant de bijoux dans cette somme qui visent à substituer aux idoles de la modernité, les valeurs humanistes des temps contemporains. Valeurs chrétiennes qui aboutissent à quitter définitivement les rives du néolithique pour rationaliser et universaliser le message des grandes spiritualités, en particulier juive, pour réaliser la cité de la compassion et le devoir de « sauver Gavroche », développer la créativité selon l’humanité par le développement durable et imposer la paix d’humanité. Un livre de philosophie optimiste qui croit en l’humanité de l’humain et rappelle que le message christique, de la Libye à la Côté d’Ivoire, de la crise financière au traitement du chômage, entre souffrance causée par la nature ou les hommes, est d’une actualité brûlante. Un livre placé non sans excellentes raisons sous le signe des moines de Tibhirine.
With friends like these
Wall Street Journal (Europe)
June 21, 2006
With Friends Like These
By Yves Roucaute
The old Continent is wilting in the global war against terror, just as it did when faced off against fascism and then communism. When at today’s summit with U.S. President George W. Bush the European Union will once again take its ally to task over Guantanamo, it will expose its own, not America’s, most serious moral crisis of the post-Cold War era. A philosopher — a French one no less — can try to set the facts straight and offer some Cartesian good sense.
Faced with dark forces that want to destroy our civilization, we might recall that the U.S. is not only Europe’s ally but the flagship of all free nations. If America can sometimes make errors, the sort of anti-Americanism that drives the hysteria over Guantanamo is always in the wrong. Guantanamo, though, is not an error. It is a necessity.
Demagogues, and European parliamentarians are among the shrillest, claim that it’s inconceivable to keep prisoners locked up without trying them in courts of law. With this simple statement they annul — or, better, ignore — customary law and legal tradition as well as basic human-survival instincts. Whether they are legal or illegal fighters, those men in Guantanamo had weapons; they used them; and they will likely use them again if released before the end of the conflict. This is the meaning of their imprisonment: to prevent enemy combatants from returning to the battlefield, the only humane alternative to the summary execution of enemy prisoners practiced by less enlightened armies. Which French general would have released German prisoners in 1914, before the end of that great war, at the risk of seeing these soldiers mobilized again? Which American general would have organized the trial of 10 million German soldiers, captured during World War II, before Berlin’s unconditional surrender?
The release « without charges » of, so far, a third of Guantanamo prisoners doesn’t mean that those still imprisoned are innocent, as some claim. Similarly, the release of Waffen SS members « without charges » was no admission that they should have never been imprisoned in the first place — or that their comrades who were still locked up were victims of undue process. Only those Nazis who committed crimes against humanity or war crimes, and whose crimes could be proven in a court of law, were tried at Nuremberg.
The demagogues further complain about Guantanamo’s isolation and the secrecy around it. Isolation? When Hitler attacked Britain, was Winston Churchill wrong in sending captured German soldiers to isolated camps in Canada from which they would be released only five years later, after the end of the war? He forbade the exchange of information between the prisoners to make it impossible for them to direct networks of Nazi sympathizers and spies inside and outside the prison. This was a rather sensible measure and one that is also necessary to combat Islamist terrorists, who plan their attacks in loosely connected networks and have demonstrated their capacities to expand these networks in French and British prisons.
Secrecy? This is a common practice in warfare, designed to obtain information without letting the enemy know who has been caught or when. It lets us try to infiltrate and confuse terrorist groups. It saves thousands of lives without harming the prisoners.
As for the wild accusations of torture, the European Commission and Parliament would be well advised to investigate with caution. Terrorists have been trained to claim, in case of capture, that they’re being tortured to win sympathy from free societies. Abuses happen. Republics make mistakes. But they forever differentiate themselves from tyrannies in that violations of the rights of man tend to be punished. In abusing prisoners, a Western soldier breaks the law and undermines the moral foundations of his country. American military courts made no such mistake when meting out stiff penalties to the disgraced soldiers of Abu Ghraib.
But where is the evidence of torture in Guantanamo? The famous incriminating report of the U.N. Commission on Human Rights, whose members include communist China, Castro’s Cuba and Wahhabi Saudi Arabia among others, was based purely on the testimony of released Islamists. Not one member of the commission even visited the camp, under the pretext that they couldn’t question prisoners in private.
What about the docu-fiction « The Road to Guantanamo, » winner of the Silver Bear at the 2006 Berlin Film Festival, which told the story of the three « innocents » kept « for no reason » in Guantanamo? Consider the tale told in this film. Leaving the U.K., supposedly for a wedding in Karachi, three British lads of Pakistani descent somehow ended up 1,200 kilometers away in Kandahar, an al Qaeda command center in Afghanistan, allegedly in order to hand out « humanitarian aid. » Our unlucky strollers then arrived with Taliban reinforcements in Kabul before going for a walk with them to the Pakistani border, where they were arrested « by accident. » We are asked to believe, on top of this unbelievable story, their accusations of torture that mysteriously left no marks.
The three Guantanamo suicides earlier this month were treated as the much sought-after evidence that will bring about the closure of the camp. Did we have to release Nazi leaders after the suicide of Göring? Did we have to close German prisons after the suicides of Rudolf Hess or the Baader-Meinhof group? Should French prisons be closed because 115 prisoners took their lives in 2004 alone? Well, some of them actually should. Many French prisons and detention centers for asylum seekers are truly horrific. But they are of little concern to the anti-American demagogues.
Instead of joining Kant’s « Alliance of Republics, » which is the key to victory against Islamic terrorism, these politicians lead the EU into the traps set by the terrorists. While soldiers from free republics are fighting together as brothers for the freedom of Afghanistan, in Brussels and Strasbourg demagogues sow division and battle the « American enemy. » From Swiss parliamentarian Dick Marty, who reported on the « CIA flights » for the Council of Europe, to Martin Schulz, the president of the Socialist group at the European Parliament, the alliance among free countries is rejected and relations with the CIA described as « complicities. » Even though the accusers confess they have « no evidence at all, » they insist the « secret prisons » where terrorists are kept without trial are real. They embellish the story with more than 1,000 flights — « torture charter flights » — supposedly arranged by the CIA.
The real strength of republics must be measured by the courage to fight for them. On this side of the Atlantic, this strength, once again, is lacking.
La République contre la Démocratie : de 14-18 aux totalitarismes
La République contre la Démocratie
de 14-18 aux totalitarismes
Article
C’est la faute à la démocratie
Par Pons Alain, publié dans l’Express, le
Yves Roucaute oppose la sagesse des «princes républicains» à la folie des grands mouvements populaires.
Il faut du courage, sinon de l’inconscience, pour écrire que la démocratie est « le pire des régimes à l’exception d’aucun autre ». La cause semble entendue, en effet, et, de l’extrême droite à l’extrême gauche, plus personne ne met en question le principe démocratique.
Plus personne, sauf Yves Roucaute. Ce n’est pas aux imperfections de la démocratie qu’il s’en prend, mais à l’idée démocratique même, qu’il rend responsable de toutes les catastrophes du XXe siècle. Démocratique est la guerre de 1914-1918, si la démocratie est le droit des peuples, c’est-à-dire des communautés, des nations, des ethnies, à disposer d’eux-mêmes. Démocratiques sont les grands mouvements populaires nés de cette guerre, les fascismes bruns, les communismes rouges, les tiers-mondismes « fauves ». Le peuple, les ouvriers, les paysans les ont soutenus, et ont suivi dans l’enthousiasme les démagogues qui flattaient les passions nationalistes et égalitaristes. Pourquoi la vague n’a-t-elle pas tout emporté? Pourquoi ce qu’on appelle les totalitarismes ont-ils été tenus en échec? Parce que, répond Roucaute, quelques héros, quelques « princes républicains » ont eu, aux moments les plus critiques, le courage de dire non, de marquer les limites et de les défendre, en sachant ruser avec leur propre peuple pour qu’il leur soit permis d’employer la force, et de préserver les valeurs républicaines qui s’identifient avec la civilisation. Ces héros ont nom Churchill, Roosevelt, de Gaulle, Reagan, Bush. Et ces valeurs républicaines sont les valeurs libérales, qui assurent aux individus, aux personnes, aux citoyens associés la reconnaissance et la protection de leurs droits. Ce livre véhément résonne comme un cri d’alarme. Politiquement peu correct, il en déconcertera, voire en irritera, plus d’un. Mais il donnera à réfléchir – c’est son mérite. Plus que jamais, nous avons besoin de mal-pensants.
La République contre la démocratie, Contemporary Bookstore, 10 euros, par Yves Roucaute.
Eloge du mode de vie à la française
Eloge du mode de vie à la française
The French Way of Life
comprendre le mode de vie à la française, 10 €, cliquer ici
Eloge du mode de vie à la française est un régal. Du lever au coucher nous suivons le Français. Et bonjour vie à la française qui entraîne l’humanité vers sa quotidienneté sucrée, son art de bien vivre, sa fantaisie, ses valeurs universelles d’origine judéo-chrétienne, sa générosité sociale ! Secrets du croissant croustillant qui plonge vers la guerre contre les Turcs, et de la tartine beurrée qui rappelle la Gaule, cérémonie de l’apéro et grognements fraternels du saucisson, jambon beurre et restaurants du bon accueil, tous sous le signe du partage christique du pain et du vin…. La France aime son identité forgée au cours des siècles, et elle a raison dit le philosophe.
Inventions des arts de la table, de la mode, du parfum, de l’art d’aimer, né de l’amour courtois et galant, avec la femme digne et libre… Non, il n’y a pas de crise d’identité, seulement un oubli de ses apports à l’humanité et une défaite morale dit le philosophe.
« Petite et foutue » la France ? Allons donc ! Avec Yves Roucaute nous voyageons jusqu’en Polynésie, jusqu’en terre d’Adélie, jusqu’en Guyane. Le soleil ne se couche jamais sur cette nation présente sur tous les continents et tous les océans. Et nous revivons cette incroyable histoire glorieuse d’une nation bi-millénaire, depuis les Gaulois et Clovis, avec l’invention de la première nation civique du monde, ouverte aux persécutés, ferme sur l’assimilation, qui offre au monde les Droits de l’Homme et les french doctors.
Non, il n’y a pas de crise d’identité, seulement un oubli de ses apports à l’humanité et une défaite morale. Et nous redécouvrons une grande puissance tournée vers l’avenir, seconde zone économique du monde, troisième puissance militaire, cinquième puissance économique, première pour la défense des artistes, phare mondial moral qui exige devoirs humanitaires, développement durable et paix d’humanité.
Ce livre drôle, parfois émouvant, joyeusement profond, célèbre Marianne et son coq, de Gaulle et les soldats de la liberté, ce modèle qui place l’humain au centre et salue la joie de vivre, secret de la potion magique française.
Jean de Jalcreste
Eloge du mode de vie à la française, the french way of life, éditions Contemporary Bookstore, 10 euros.
La Puissance de la Liberté
Plus que l’histoire des Etats-Unis, mieux que l’histoire de la liberté, le retour du sens de l’Histoire.
La Puissance de la Liberté, le livre qui a bouleversé les amis de la liberté, pour 10 euros cliquer ici
« Quand l’intellectuel le plus titré de France, le philosophe Yves Roucaute, deux agrégations, deux doctorats, décide de nous raconter l’histoire de la liberté et celle des Etats-Unis, en se met à rêver. Les États-Unis d’Amérique sont à l’aube de leur puissance, comment ne pas s’en réjouir ? écrit-il. Pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, la liberté a trouvé une démocratie en mesure d’imposer l’organisation du monde. Faudrait-il la haïr avec les nouveaux barbares ? La combattre avec les altermondialistes ? Limiter son action avec certains princes archaïques ? L’appeler à baisser sa garde avec les pacifistes ?
Le philosophe Yves Roucaute ne nous raconte pas seulement l’histoire incroyable de la naissance et du développement des Etats-Unis : il en donne le sens. Il montre que liberté et moralité se conjuguent avec la prospérité. Il traque la désinformation anti-américaine, de la prétendue extermination des Indiens à la « chasse aux sorcières » en passant par la question de l’esclavage. Il démontre que le Mal existe, que le conflit des civilisations est une billevesée, que les États-Unis ne sont pas un empire, que la mondialisation est à l’avantage des plus humbles, que la haine d’Israël n’est pas anodine. Epoustouflant.
Un livre sans concessions qui détruit l’idolâtrie de l’État et ruine les idéologies. Qui rappelle que le désir d’utopie et de création d’un Ordre Nouveau pour un Homme Nouveau sont toujours l’annonce de la Terreur. Qui nous convie à ne jamais oublier le « Vieil Homme », qui doit, telle la Statue de la Liberté, se tenir au seuil de nos portes : la torche céleste pour éclairer les coeurs, les Déclarations des droits individuels pour écarter l’horreur. Une ode à la souveraineté des individus contre la souveraineté des États, au courage de la morale armée contre la lâcheté, à la puissance de la liberté contre les routes de la servitude. »
Jean de Jalcreste.
La Puissance de la Liberté, Contemporary Bookstore, 10 euros, cliquer ici