Le naufrage et la question de l’immigration. Mon entretien pour le site d’information « Atlantico »`. Atlantico : A la question : « L’Union Européenne doit-elle débloquer des moyens supplémentaires pour accueillir les migrants fuyant des zones de conflit en Afrique et au Proche-Orient ? », près de 60% des Français se prononcent contre (voir ici). Comment expliquer ce …
Curieux : UMP et Hilary Clinton
Curieux Il paraît que l’UMP même se félicite de la candidature d’Hilary Clinton…tant et si bien que je me demande où est l’avenir d’un parti qui semble faire naufrage avant même de mettre les voiles… La démagogie au pouvoir avant même de gouverner? Le changement, à l’évidence, si ce n’est pas pour maintenant ce n’est …
Entretien dans Atlantico : Taubira et le logiciel perdu de la gauche
Entretien YR dans Atlantico Atlantico : Dans une interview accordée à l’Obs Christiane Taubira a estimé que la gauche avait renoncé aux « utopies » au nom du “pragmatisme” et qu’elle avait commis une faute en reprenant les mots de la droite. Qu’est-ce que cette remarque a de révélateur ? Yves Roucaute : Christiane Taubira est une …
Entretien Yves ROUCAUTE
Entretien dans Atlantico. Question 1. La ville de Copenhague a subi hier soir deux attentats perpétrés par un homme dont le modus-operandi et les intentions nous rappellent fortement ceux de Paris, il y a un mois. On peut se poser la question de la capacité de résistance des sociétés européennes face à ce type d’attaques …
« Je suis Charlie » : une défaite stratégique pour la France
“Je suis Charlie” : une défaite stratégique pour la France « Le triomphe des démagogies est passager mais les ruines sont éternelles » disait Charles Péguy. Sans doute, la France meurtrie a-t-elle besoin de rêver d’union nationale. Sans doute encore, les mots « laïcité », « république », « liberté, « fraternité », et …
Entretien dans Valeurs Actuelles
Entretien avec Yves Roucaute, fondateur de Contemporary Bookstore, une maison d’édition numérique française. V.A. « Vous venez de créer Contemporary Boosktore qui engage une révolution dans l’édition. Vous délaissez complètement l’édition papier au profit du numérique. Vous vendez à des prix plus bas que les éditeurs traditionnels. Vous donnez 70% de droits aux auteurs et …
Inégale valeur des civilisations?
Entretien avec Marc Cohen, 16 octobre. publié dans Causeur. Entretien sur l’inégale valeur des civilisations Entretien avec Marc Cohen, pour Causeur, 16/10/2013 : Comment avez-vous pris connaissance de « l’affaire » ? De façon assez drôle. Ce mardi 7 février, j’avais exceptionnellement quitté mon bureau de la place Beauvau, au cabinet de Claude Guéant, assez tôt, en fin …
La disparition de l’UMP est inéluctable.
La disparition de l’UMP est inéluctable.
Sa direction est comptable de la défaite.
In « Le Monde », du 28 mai 2014, page 21.
L’UMP rentre dans une crise majeure dont le côté salutaire est à noter. Car ce qui ne peut durer à droite, n’est-ce pas l’UMP elle-même ? Face au Front national, devenu premier parti de France, il n’est certes pas étonnant de voir le président du parti, Jean-François Copé, dénoncer la gauche. Il sait l’enjeu : la survie de son organisation. Que le PS fasse donc une « autocritique », dit-il. Diantre, et pas d’autocritique à droite ?
Certes, les politiques d’austérité ne sont pas pour rien dans le rejet des partis institutionnels. Mais lenombre de partis de droite victorieux, rattachés au Parti populaire européen (PPE), majoritaire en Europe, interdit l’économie d’une réflexion sur la particularité de la situation française. D’ailleurs, hors Grèce, Danemark et Autriche, sans évoquer le Royaume-Uni, la vague extrémiste a été contrôlée dans l’Union européenne par le jeu classique des partis institutionnels, voire jugulée, comme aux Pays-Bas, en Hongrie et en Finlande.
Certes, la façon dont la presse a rendu compte de cette élection n’est pas non plus très satisfaisante. D’une part, la mobilisation autour des enjeux – l’élection du président de la Commission – n’a pas été mise en récit. D’autre part, la connivence entre les élites n’a pas permis d’entendre le monde ordinaire et sa façon de mêler immigration, sécurité, emploi et identité. Enfin, mais cela est lié, jamais le journalisme « éditorial » n’a été aussi développé au détriment du journalisme d’investigation, refusant souvent de jouer le rôle d’intercesseur auprès des experts et des citoyens ordinaires. Mais ces faits, dont d’autres pays latins sont aussi coutumiers, n’expliquent pas l’échec de l’UMP et sa disparition annoncée.
PEU DE DIRIGEANTS CONNUS
Première cause, la façon cavalière, voire irresponsable dont cette campagne a été conduite. La direction de l’UMP, comme d’ailleurs celle du PS, prétendait voir dans cette élection un enjeu vital pour la France. Pourtant, peu de dirigeants connus se précipitèrent pour conduire les listes ; certains étaient plus pressés naguère quand il s’agissait de prendre la direction du parti. L’Europe ne vaut-elle donc pas une messe ? Quelle crédibilité accorder à leurs discours ? Souvent choisis parmi les battus des législatives et les porte-flingues des caciques du parti, les candidats durent affronter un FN qui, lui, n’a pas hésité à envoyer ses dirigeants en première ligne.
Seconde cause, le désordre interne. Où est la cohésion entre fédéralistes et souverainistes ? Faute de débats, chacun défendit ses positions. Le paroxysme fut atteint quand 40 députés signèrent une pétition contre la ligne politique de leur parti et quand l’un de leurs, ex-plume de Nicolas Sarkozy, se déclara opposé à la liste présentée. Puisque nul ne leur avait demandé leur avis, ils le donnaient.
Troisième cause, la gestion opaque du parti. Faute de transparence, la rumeur devint l’alliée de la démobilisation. Le paroxysme fut atteint par la découverte des 20 millions d’euros versés à la société Bygmalion pour 70 conventions dignes de l’Arlésienne. Aux journalistes qui avaient accompli leur mission d’éclairer les citoyens, les sommets de l’UMP ne peuvent plus répondre par l’invective.
Dernière cause, l’autisme vis-à-vis des citoyens qui se sentent rejetés et dont les protestations ne sont plus entendues par une élite de droite coupée du monde. Une élite issue de la haute administration qui pense plus en termes de carrière que de bien commun et qui persiste à vendre une Europe tout aussi dénuée qu’elle du souci de démocratie participative.
Autant de symptômes du mal congénital qui ronge l’UMP. En 2002, l’UMP signifiait Union pour la majorité présidentielle : une organisation pour Jacques Chirac, alors président, mise au service de sa seule ambition. Une structure pyramidale opaque de nature bonapartiste. Un modèle âgé de deux siècles qui interdit toute gestion transparente et toute démocratie participative interne.
DES GUERRES PICROCHOLINES SANS INTÉRÊT
Efficacité ? Faible. Elle a d’ailleurs connu peu de succès, si l’on excepte la victoire de 2007 à la présidentielle, aux européennes en 2009 et aux dernières municipales. Ce type de structure rend possibles les mobilisations victorieuses seulement quand se rencontrent une vision du monde et une occasion ; un phénomène rare qui expliqua jadis le charisme d’un Charles de Gaulle. Il appelle plus souvent des guerres picrocholines sans intérêt, sinon d’assurer la carrière de ceux qui maîtrisent les rouages bureaucratiques.
Le soldat Sarkozy peut-il encore sauver l’UMP ? Son échec dans la volonté de dynamiser une campagne européenne minée par les jeux internes montre l’inanité du projet. Cet instrument, dont il avait su faire bon usage, est devenu inutilisable. Son charisme n’y est pour rien, la nature de la structure pour tout. Certes, dit Alain Juppé, « la droite et le centre font 30 %. S’ils se mettent en ensemble, le FN n’est plus le premier parti de France ». Mais le centre ne veut pas de l’UMP bonapartiste. Et ne faut-il pas 50 % pour gagner la présidentielle ? Des alliances électoralistes ne suffiront plus. Il ne suffira pas d’être « droit dans ses bottes » pour résister à la prochaine vague FN.
La reconquête : tel est l’enjeu d’une nouvelle organisation pluraliste, ancrée sur les valeurs universelles, mise à l’heure de la démocratie participative, avec le projet d’une France forte dans une Europe forte, qui tienne compte de la porosité des Etats, de la mondialisation et du développement des nouvelles technologies. Il n’est pas d’autre alternative qu’entendre le pays réel pour sauver la République du populisme, revenir à un jeu normal d’alternance démocratique entre partis républicains et ainsi sortir de la crise de régime. La disparition de l’UMP est bel et bien programmée.
Yves Roucaute (Philosophe, écrivain, professeur à l’université Paris-X Ouest, auteur d' »Eloge du mode de vie à la française », de Contemporary Bookstore.
Crimée : le droit naturel des nations
Crimée : le droit naturel des nations
La Crimée est russe depuis quatre siècles !
LE MONDE
L’unité de l’Ukraine vaut-elle une guerre ? Pas même une larme. Pourtant, une armada s’est précipitée au secours de Kiev au nom du droit international, de l’histoire, de la morale même. Et tous de proclamer : force doit rester au droit, la population de Crimée devra demeurer ukrainienne. Le droit des nations à disposer d’elles-mêmes ? Pas pour la Crimée. Cette population ne devrait pas même avoir droit à un référendum. N’avons-nous donc rien appris de l’horreur du XXe siècle ? Combien d’années, de siècles, faudra-t-il pour abandonner cette idolâtrie de l’Etat et la sanctification de sa souveraineté ?
L’heure devrait être à la méditation sur la paix d’humanité dans notre prière pour les âmes balayées par cette boucherie de 1914-1918, née du refus du droit des nations. Sur l’ignominieux traité de Saint-Germain, qui refusa aux Sudètes enthousiastes leur droit de vivre dans la jeune République de Weimar, avant de les rattacher de force à la Tchécoslovaquie, ce qui les jeta dans les bras d’Hitler. Sur cette dynamique de lâcheté née des connivences entre pouvoirs en place, qui conduisit après 1945 au maintien des colonies, et donc aux guerres, puis au découpage arbitraire de territoires décolonisés, et donc aux conflits.
LA PAIX D’HUMANITÉ
Il est une loi qui surgit de la folie des siècles depuis Philippe le Bel et son premier Etat moderne : le refus de la reconnaissance des nations est toujours le chemin de la guerre. Vous voulez la paix ? Préparez la paix. La « vraie paix »(Thomas d’Aquin), la paix d’humanité, celle qui se construit sur la reconnaissance, le respect, la coopération et, finalement, l’aimer des nations.
Las, le bateau ivre de Barack Obama navigue dans un brouillard d’incohérences et il entraîne avec lui nos gouvernements d’ombres. Après avoir démantelé naguère l’Etat de Yougoslavie au nom du droit des nations, il refuse l’autodétermination aux Russes de Crimée. Ses 2 millions d’habitants ne vaudraient-ils pas les 2 millions de Macédoine ? Bataille pour le Kosovo, tenailles pour la Crimée ?
Les Etats-Unis égarés déposent même dans l’abîme leurs valeurs fondatrices. Oubliée, la guerre d’Indépendance née du refus par l’Etat britannique de traiter également ses colonies et de les laisser choisir leur destin. Oubliée, la revendication de la supériorité du droit naturel du « peuple » américain sur le droit international. Pourquoi ne pas accepter de demander leur avis aux habitants de cette terre de Crimée quand les insurgés de Thomas Jefferson l’exigèrent pour eux-mêmes ? Pas même un référendum, dites-vous ? Quand les valeurs ne sont pas universelles, elles ne sont pas.
Les Russes auraient juridiquement donné la Crimée à l’Ukraine, disent nos Tartuffe. Russe, la Crimée l’est, depuis quatre siècles. Majoritairement fière d’être l’enfant du tsar Pierre le Grand. De ce tsar, passionnément européen, qui avait contraint les Russes à s’habiller à la française et sa cour à parler français. De ce tsar qui avait défait les Tatars sunnites de Crimée pour trouver l’indépendance stratégique que ni la mer Blanche, ni la mer d’Azov, ni la mer Noire ne pouvaient lui donner. Et sa capitale Sébastopol, fondée par la tsarine Catherine II, bat d’un cœur russe.
L’ARBITRAIRE D’UN DÉCOUPAGE TOTALITAIRE
Nikita Khrouchtchev, qui dirigeait l’Etat soviétique, a-t-il juridiquement donné la Crimée ? Avait-il demandé son avis aux populations ? Non. Que vaut alors ce droit ? Faudrait-il accorder au Soudan du sud son indépendance, prétextant, à juste titre, l’arbitraire d’un découpage colonial, tandis que la Crimée devrait supporter l’arbitraire d’un découpage totalitaire ?
Derrière cette errance, un non-dit, une crainte, la perception d’une menace, celle de l’ours russe. Non au référendum qui conduirait la Crimée à intégrer, et renforcer , la fédération russe pour devenir sa 22e République. Et d’aviser : un tel résultat ne serait pas validé.
Il serait facile de railler : un tel acte serait pourtant tout aussi légitime, et moins illégal, que celui qui rattacha Hawaï aux Etats-Unis, en 1959, qui ne fut autorisé par aucun traité. Quant à sanctionner la Russie sous prétexte de n’être pas assez démocratique, pourquoi ne pas boycotter la Chine et son parti unique, qui occupe le Ibet sans même l’accord de la population ? La guerre contre l’URSS ? Inutile de la recommencer, elle a déjà été gagnée, par Ronald Reagan et Jean Paul II, ce Pape qui proclama le droit naturel des nations pour l’emporter.
Vous applaudissez la passion européenne de Kiev qui affaiblirait Moscou ? J’en suis fort aise. Vous engagez un bras de fer perdu d’avance sur une position immorale. Vous détricotez les coopérations laborieusement mises en place, jusqu’au Conseil O.T.A.N.-Russie. Vous perdez un allié face à l’ennemi principal : le terrorisme islamiste.
DEVENIR UNE RÉPUBLIQUE LIBRE
Plus encore, vous applaudissez un crime : jeter la Crimée, pourtant tournée depuis quatre siècles vers l’Europe, dans les bras de Moscou, faute de lui avoir proposé l’indépendance. Vous installez au cœur de ces Européens la détestation de ce qui devrait être leur rêve : devenir une République libre, respectueuse des droits naturels, ancrée dans l’Europe.
Et, au lieu de l’objectif de Charles de Gaulle, construire l’Europe des démocraties libérales jusqu’à l’Oural, vous nourrissez les pires forces réactionnaires, nationalistes et isolationnistes de Russie. Chemin faisant, vous entraînez l’humanité vers la pire des impasses, celle qui rend insoluble la question des Touareg, Kurdes, Palestiniens et Hmong, des dizaines de conflits ouverts ou latents sur le globe et qui jette vers les forces obscures ceux qui souffrent de l’indifférence.
construire La paix d’humanité exige, sur tous les continents, de défaire les Etats quand se joue le respect des nations, et de les aider à des cités libres respectueuses des droits, non de les maintenir dans les fers.
With friends like these
Wall Street Journal (Europe)
June 21, 2006
With Friends Like These
By Yves Roucaute
The old Continent is wilting in the global war against terror, just as it did when faced off against fascism and then communism. When at today’s summit with U.S. President George W. Bush the European Union will once again take its ally to task over Guantanamo, it will expose its own, not America’s, most serious moral crisis of the post-Cold War era. A philosopher — a French one no less — can try to set the facts straight and offer some Cartesian good sense.
Faced with dark forces that want to destroy our civilization, we might recall that the U.S. is not only Europe’s ally but the flagship of all free nations. If America can sometimes make errors, the sort of anti-Americanism that drives the hysteria over Guantanamo is always in the wrong. Guantanamo, though, is not an error. It is a necessity.
Demagogues, and European parliamentarians are among the shrillest, claim that it’s inconceivable to keep prisoners locked up without trying them in courts of law. With this simple statement they annul — or, better, ignore — customary law and legal tradition as well as basic human-survival instincts. Whether they are legal or illegal fighters, those men in Guantanamo had weapons; they used them; and they will likely use them again if released before the end of the conflict. This is the meaning of their imprisonment: to prevent enemy combatants from returning to the battlefield, the only humane alternative to the summary execution of enemy prisoners practiced by less enlightened armies. Which French general would have released German prisoners in 1914, before the end of that great war, at the risk of seeing these soldiers mobilized again? Which American general would have organized the trial of 10 million German soldiers, captured during World War II, before Berlin’s unconditional surrender?
The release « without charges » of, so far, a third of Guantanamo prisoners doesn’t mean that those still imprisoned are innocent, as some claim. Similarly, the release of Waffen SS members « without charges » was no admission that they should have never been imprisoned in the first place — or that their comrades who were still locked up were victims of undue process. Only those Nazis who committed crimes against humanity or war crimes, and whose crimes could be proven in a court of law, were tried at Nuremberg.
The demagogues further complain about Guantanamo’s isolation and the secrecy around it. Isolation? When Hitler attacked Britain, was Winston Churchill wrong in sending captured German soldiers to isolated camps in Canada from which they would be released only five years later, after the end of the war? He forbade the exchange of information between the prisoners to make it impossible for them to direct networks of Nazi sympathizers and spies inside and outside the prison. This was a rather sensible measure and one that is also necessary to combat Islamist terrorists, who plan their attacks in loosely connected networks and have demonstrated their capacities to expand these networks in French and British prisons.
Secrecy? This is a common practice in warfare, designed to obtain information without letting the enemy know who has been caught or when. It lets us try to infiltrate and confuse terrorist groups. It saves thousands of lives without harming the prisoners.
As for the wild accusations of torture, the European Commission and Parliament would be well advised to investigate with caution. Terrorists have been trained to claim, in case of capture, that they’re being tortured to win sympathy from free societies. Abuses happen. Republics make mistakes. But they forever differentiate themselves from tyrannies in that violations of the rights of man tend to be punished. In abusing prisoners, a Western soldier breaks the law and undermines the moral foundations of his country. American military courts made no such mistake when meting out stiff penalties to the disgraced soldiers of Abu Ghraib.
But where is the evidence of torture in Guantanamo? The famous incriminating report of the U.N. Commission on Human Rights, whose members include communist China, Castro’s Cuba and Wahhabi Saudi Arabia among others, was based purely on the testimony of released Islamists. Not one member of the commission even visited the camp, under the pretext that they couldn’t question prisoners in private.
What about the docu-fiction « The Road to Guantanamo, » winner of the Silver Bear at the 2006 Berlin Film Festival, which told the story of the three « innocents » kept « for no reason » in Guantanamo? Consider the tale told in this film. Leaving the U.K., supposedly for a wedding in Karachi, three British lads of Pakistani descent somehow ended up 1,200 kilometers away in Kandahar, an al Qaeda command center in Afghanistan, allegedly in order to hand out « humanitarian aid. » Our unlucky strollers then arrived with Taliban reinforcements in Kabul before going for a walk with them to the Pakistani border, where they were arrested « by accident. » We are asked to believe, on top of this unbelievable story, their accusations of torture that mysteriously left no marks.
The three Guantanamo suicides earlier this month were treated as the much sought-after evidence that will bring about the closure of the camp. Did we have to release Nazi leaders after the suicide of Göring? Did we have to close German prisons after the suicides of Rudolf Hess or the Baader-Meinhof group? Should French prisons be closed because 115 prisoners took their lives in 2004 alone? Well, some of them actually should. Many French prisons and detention centers for asylum seekers are truly horrific. But they are of little concern to the anti-American demagogues.
Instead of joining Kant’s « Alliance of Republics, » which is the key to victory against Islamic terrorism, these politicians lead the EU into the traps set by the terrorists. While soldiers from free republics are fighting together as brothers for the freedom of Afghanistan, in Brussels and Strasbourg demagogues sow division and battle the « American enemy. » From Swiss parliamentarian Dick Marty, who reported on the « CIA flights » for the Council of Europe, to Martin Schulz, the president of the Socialist group at the European Parliament, the alliance among free countries is rejected and relations with the CIA described as « complicities. » Even though the accusers confess they have « no evidence at all, » they insist the « secret prisons » where terrorists are kept without trial are real. They embellish the story with more than 1,000 flights — « torture charter flights » — supposedly arranged by the CIA.
The real strength of republics must be measured by the courage to fight for them. On this side of the Atlantic, this strength, once again, is lacking.
Impensable abandon du droit du sol !
« Impensable abandon du droit du sol ! »
LE MONDE | 25.10.2013
Les deux poids lourds de l’UMP, François Fillon et Jean-François Copé ont, enfin, trouvé un point d’accord : « Sus au droit du sol ! » A l’unanimité, la direction de l’UMP a applaudi. Fiscalité ? Chômage ? Nenni. Supprimer le droit du sol pour les enfants d’étrangers nés en France, tel serait le programme commun de rentrée. Un œil sur son ego, un autre sur les bataillons du FN, la garde de l’U.M.P. ne meurt pas, elle se rend.
Curieux. La puissance du FN ? La faute au droit du sol ? Pourquoi les Etats-Unis, qui ont une immigration clandestine plus forte encore et un droit du sol plus généreux, ne voient-ils
Yves Roucaute dans la guerre contre les Talibans en Afghanistan
Kaboul, novembre 2001, arrivée sur l’aéroport dans l’hélicoptère de feu le Comandant Massoud en provenance du Tadjikistan et en passant sur l’Hindou Koush alors que les combats font encore rage.
Invité pour fêter la victoire de l’Alliance du Nord qui allait se concrétiser quelques jours plus tard, appelé à participer à cette libération en remerciement de mon soutien à cette lutte et de mon amitié avec le commandant Massoud. Novembre 2001. Chacun jugera entre ces philosophes qui parlent et prétendent qu’ils ont été proches de Massoud pour se faire de la publicité et ceux qui l’ont vraiment été. J’ai tout simplement été le seul intellectuel invité dans le monde, avec Alain Madelin qui avait lui aussi soutenu Massoud depuis le début et deux amis qui nous ont accompagné. Chacun jugera en conscience. La légende attribue à Aristote cette formule : Platon est mon ami, mais la vérité l’est plus encore. dommage que cette formule ne soit pas au fronton de tous les médias.
Entretien avec le philosophe Yves Roucaute sur l’inégale valeur des civilisations
Entretien sur l’inégale valeur des civilisations
Photo d’Yves Roucaute chez les Inuits, été 2011
Entretien avec Marc Cohen, pour Causeur, 16/10/2013 : Comment avez-vous pris connaissance de « l’affaire » ?
De façon assez drôle. Ce mardi 7 février, j’avais exceptionnellement quitté mon bureau de la place Beauvau, au cabinet de Claude Guéant, assez tôt, en fin d’après midi. J’avais pris ma voiture plutôt que celle du cabinet pour aller à une réunion discrète, je n’ai pas dit secrète (sourire). Les téléphones étaient éteints. Quand je suis sorti, j’ai constaté qu’il y avait eu beaucoup d’appels en absence et immédiatement le téléphone a sonné. J’ai répondu. Il s’agissait d’un journaliste que je connais
Discours sur les civilisations proposé à Claude Guéant
La bataille de France est celle de nos valeurs.
Discours Y. ROUCAUTE pour Cl. GUÉANT, intervention du 5/02/2012, U.N.I.
Madame et messieurs les ministres (….),
Merci de me donner l’occasion de m’exprimer ici sur ce qui me tient le plus à cœur, la France, ses valeurs et sa civilisation.
Car l’enjeu de cette élection présidentielle aujourd’hui ce n’est pas un homme, ce n’est pas un parti, c’est la France elle-même.
Oui, au milieu de cette tempête sans précédent, nous sommes engagés, chers amis, chers compagnons, dans une nouvelle bataille de France. Et, comme hier derrière le général de Gaulle, aujourd’hui derrière Nicolas Sarkozy, nous la gagnerons.
Vous me recevez parmi vous dans une salle qui porte le nom prestigieux de Victor Hugo et j’y vois un symbole.
Victor Hugo, c’était le courage de défendre les idées universelles de l’humanisme chrétien, contre le laxisme et le relativisme.
Victor Hugo, c’était le choix de la justice sociale au lieu de la démagogie qui entraîne les nations à la ruine.
Victor Hugo, c’était la défense de la patrie contre son affaissement
Victor Hugo, c’était le choix de la république une et indivisible.
Et ce choix, ce courage, cette lucidité, cet amour de la patrie, chers amis, je sais que vous les portez en vous.
Et je sais aussi que ce n’est pas toujours facile dans les facultés, les écoles, les instituts, les centres de recherche d’affronter les idéologies archaïques venues de la gauche socialiste et de ses alliés d’extrême-gauche.
Oui, il faut bien du courage et beaucoup de lucidité pour afficher bien haut nos couleurs et garder le cap pour notre pays.
Car c’est bien CE dont je veux vous parler: de la France et de son avenir.
Je veux vous parler de son socle éthique et des menaces qui pèsent sur lui.
Pour vous livrer le fond de ma pensée, je trouve que dans notre pays il n’est pas suffisamment question de la France, de ce qui a fait et fait encore sa grandeur.
Voyez nos voisins ! Les Britanniques, les Allemands, ils n’ont pas les mêmes pudeurs. Et je ne parle même pas des Américains qui adorent planter leur drapeau dans leur jardin…
Partout dans le monde, les nations parlent de leur passé, de leur culture, de l’avenir de leur mode de vie.
En France, une idéologie sournoise, venue de gauche, tente de nous culpabiliser sur notre histoire de 1500 ans, elle tente de nous culpabiliser quand nous défendons notre socle éthique et nos manières de vivre, elle tente de nous culpabiliser quand nous préparons les mesures pour que la France ait l’avenir qui convient à sa grandeur.
Devrions-nous avoir honte d’une histoire qui remonte à Clovis ?
Devrions-nous avoir honte d’avoir offert à la planète la première nation civique du monde, une nation fondée ni sur la race, ni sur le sang mais sur l’assimilation des valeurs communes ?
Car nous sommes une grande nation, présente sur les cinq océans, dont la force tient à notre socle éthique, à nos valeurs universelles.
Et notre camp est précisément celui de la défense de ces valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité.
Devrions-nous avoir honte de la république qui tient le glaive avec le flambeau de la Liberté ?
Car « Il y a un pacte vingt fois séculaire entre la grandeur de la France et la liberté dans le monde » disait le général de Gaulle. Et c’est vrai.
Devrions-nous avoir honte de la république qui tient la balance avec l’Égalité, avec l’égalité des droits, l’égalité des chances, l’égal accès au savoir.
Devrions-nous avoir honte de la République qui étreint ses enfants dans la Fraternité : avec ses valeurs de« solidarité », de « civisme », de « patriotisme », de « justice sociale » et cette valeur de « laïcité », qui permet de « rendre à César ce qui appartient à César et à Dieu ce qui appartient à Dieu ».
Oui, nous sommes le peuple de la liberté, de l’égalité et de la fraternité.
Et loin d’avoir honte de notre passé, nous n’oublions pas que notre nation a ensemencé la planète de ces valeurs universelles.
Jusqu’à défendre l’indépendance des États-Unis, auxquels nous avons offert la statue de la liberté, notre symbole à nous.
Jusqu’à donner au monde, non pas une Déclaration d’Indépendance, à la manière des Nord-Américains qui pensaient d’abord à eux, mais une Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, adressée à tous les peuples de l’univers.
Et le Président Nicolas Sarkozy, rompant avec le cynisme de François Mitterrand, a inscrit la France dans cette tradition en allant défendre la liberté partout dans le monde, jusqu’en Côte d’Ivoire, jusqu’en Lybie,
Quelle différence avec François Hollande qui a hésité sur tous les engagements, qui a tergiversé et tremblé, comme on l’a encore vu quand nos valeureux soldats de la liberté sont tombés en Afghanistan !
Oui, la France a besoin d’un capitaine qui tienne fermement le gouvernail dans les tempêtes et ne change pas de cap à la moindre brise.
Nous ne voulons pas d’un capitaine qui prend dans son équipage des Eva Joly, qui exigent la disparition de la Marseillaise, qui piétinent les fêtes du 14 juillet, qui nient notre héritage spirituel, qui dénigrent notre histoire et veulent affaiblir moralement notre pays.
Avec Nicolas Sarkozy, nous voulons toujours conserver ce fil bleu blanc rouge qui lie Vercingétorix par Jeanne d’Arc et Charles Martel, aux sans culottes, à Clémenceau et aux résistants français.
Mais, nos valeurs fondatrices ne seraient rien sans la responsabilité qui permet de les réaliser.
La liberté guide nos pas, mais nous ne pouvons accepter l’irresponsabilité, nous ne sommes pas un peuple faible, nous ne sommes pas une nation sans colonne vertébrale.
Si, parce que nous aimons la liberté, nous aimons aussi la tolérance, celle-ci connaît une limite : l’intolérance pour les mœurs, les coutumes et les cultes qui violent la dignité humaine.
Cela s’appelle la responsabilité.
La maison de France n’est pas une maison de tolérance.
La nation française n’est pas un agrégat d’individus, d’ethnies, de sectes.
Elle n’est pas un assemblage de groupes et de communautés, sans identité ni destin commun.
La maison de France n’est pas un self-service où chacun pourrait se servir à sa convenance.
C’est pourquoi, alors que les socialistes et leurs alliés d’extrême-gauche développent une idéologie de l’excuse pour les délits et les crimes, nous défendons les victimes et punissons les coupables.
C’est pourquoi, alors que les socialistes distillent chaque jour le venin du prétendu « droit à la différence, nous combattons fermement le communautarisme.
C’est pourquoi, alors que les socialistes et leurs amis prônent le laxisme en matière d’immigration et veulent même donner le droit de vote aux étrangers, nous le refusons fermement et définitivement.
Contre eux, nous rappelons que si notre nation civique, une et indivisible est généreuse, elle ne peut survivre dans le laxisme.
Pas de liberté sans sécurité pour son exercice.
Pas d’égalité des droits sans égalité des devoirs.
Pas de fraternité sans obligations envers la république.
De là découlent des choix politiques clairs.
Les choix de la responsabilité.
Oui, nous sommes le camp de la sécurité.
Sans ordre républicain, la liberté est celle du renard dans le poulailler.
La liberté se confondrait avec le règne du plus fort.
Et, finalement, si nous laissons faire la force brutale, les gens honnêtes ne parviendraient plus à exercer leur liberté. Ils ne pourraient plus rechercher leur chemin du bonheur.
C’est pourquoi, nous affirmons que la défense de la liberté commence toujours nécessairement par la protection de la personne, ce fameux droit à la sécurité, parfois décrié par des démagogues inconscients.
Et c’est parce que l’on est libre de ses actes que celui qui attaque la sécurité d’une personne doit rendre des comptes.
Quand on viole les lois de la République, quand on s’affranchit des règles les plus élémentaires de la vie en société, quand on empêche le libre jeu de la liberté chez les autres, on doit en assumer toutes les conséquences.
Nous avons une conception opposée à cette idéologie socialiste qui attribue tout crime et tout délit à la lutte des classes ou à la responsabilité d’une société dirigée par des dominants.
Cette conception socialiste conduit toujours à laisser se développer une insécurité générale.
Chers amis, avec le Président Nicolas Sarkozy, nous l’avons refusée.
Nous avons renversé le mouvement.
Grâce à nous la république est de retour sur tout le territoire.
Sous le gouvernement Jospin, la délinquance générale avait augmenté de 17,76%. Depuis 2003, elle a spectaculairement baissé de 16,47%.
Et cela, alors que dans le même laps de temps, la population française s’est accrue, depuis 2002, de 3,2 millions de personnes.
500.000 victimes de moins, aujourd’hui, qu’en 2002, ce n’est pas rien.
Et ce n’est qu’un début, le combat continuera pour cette œuvre républicaine.
Car tel est bien le sens de l’action voulue par le Président, et tel est bien le sens de mon engagement pour l’avenir : que force reste à la loi, que la république protège ses enfants, que la France préserve ses valeurs.
Les socialistes ne sont pas simplement fautifs d’avoir laissé exploser les chiffres de la délinquance pendant qu’ils étaient au pouvoir.
Ils sont surtout responsables d’avoir fait prospérer la culture de l’excuse violant ainsi notre pacte républicain.
Ils sont responsables et coupables de laxisme.
Un laxisme qui a conduit à laisser faire laisser passer les incivilités, sous prétexte que ce n’était pas grave. Les sociologues socialistes appellent même cela des « micro-agressions ?
Nous appelons cela le viol du socle de nos valeurs civiques communes et le début d’une dynamique qui conduit au pire.
Nous disons que c’est inacceptable et que c’est là un grand chantier que nous avons commencé et que nous poursuivrons dans les cinq années à venir.
Car ne serait-ce pas grave de siffler une femme dans la rue, de ne pas laisser sa place à une personne âgée, de menacer des passants, de bousculer dans les transports en commun, de huer notre hymne, de piétiner notre drapeau ?
Ce laxisme socialiste a conduit à culpabiliser les détenteurs de l’autorité, de l’instituteur au policier, en passant par les juges sous prétexte que la délinquance serait due à une exclusion organisée par la société.
Et, à force de chercher des excuses aux actes les plus condamnables, ils ont laissé se développer une dynamique de destruction du socle de nos valeurs civiques, de la galanterie au bien vivre ensemble, et ils ont produit une idéologie relativiste qui a attaqué nos valeurs universelles.
Avec ce relativisme, des générations de gens fragiles, qui avaient mal assimilés nos valeurs, furent incapables de distinguer le Bien du Mal.
Et quand il n’y a plus d’interdiction, quand les repères disparaissent, quand la responsabilité personnelle disparaît, la République se meurt.
On voit même d’anciens ministres socialistes prôner la dépénalisation du cannabis !
Dans quelle société veulent-ils faire grandir nos enfants ?
Dans une société où l’on ne signale même plus que la drogue est un danger pour la santé physique aussi bien que pour la santé mentale ?
Faut-il cacher que le cannabis est responsable de certains processus qui conduisent parfois à une paranoïa irréversible, chez un nombre heureusement restreint mais réel de personnes ? Faut-il ignorer qu’il produit toujours à un état de déconcentration, de perte de mémoire, de perte de maîtrise de soi ?
Faut-il cacher que les réseaux de la drogue et du crime sont les mêmes et qu’acheter du cannabis c’est alimenter la traite des êtres humains, les trafics d’organes, la prostitution ?
Au lieu de responsabiliser la jeunesse, les socialistes ont même développé, par souci politicien, une tactique de dénigrement systématique du Président, d’attaques outrancières, personnelles.
Rappelez-vous les odieuses campagnes socialistes qui nous donnaient même des leçons de morale pendant que leur candidat, Dominique Strauss-Kahn, un vrai candidat bling bling celui-là, batifolait dans les hôtels après avoir célébré au champagne sa vie dans les milieux de la finance ! Cela ne les gênait pas à l’époque la finance !
Mais si on peut même insulter un Président, comment pourrait-on respecter un policier, un instituteur, ses parents ?
Eh bien nous, nous disons non !
Nous, nous croyons à la responsabilité individuelle.
Ce n’est pas toujours la faute des autres, de la malchance, voire de la société qui serait seule coupable.
Nous appelons « coupable », le coupable et « victime », la victime.
Cela ne veut pas dire que nous ne pouvons pas être capables de repérer des circonstances atténuantes, mais la générosité commence par aider et secourir les victimes et par punir les coupables.
La détermination du Gouvernement à lutter contre les voyous est et restera sans faille dans les cinq ans à venir.
Nous avons créé les peines planchers pour que les récidivistes d’infractions graves ne puissent pas s’en tirer avec des peines ridicules…
Nous avons multiplié les moyens de la Police scientifique, comme le fichier des empreintes génétiques, pour que les auteurs de crimes et de délits puissent être identifiés et déférés à la Justice.
Nous avons créé un régime de sûreté pour les grands prédateurs sexuels qui régulièrement plongent la France dans l’horreur et le cauchemar afin qu’ils ne retrouvent pas la liberté de leurs mouvements même lorsqu’ils ont effectué leur peine.
A chaque fois les socialistes ont été contre.
Aujourd’hui, ils ne trouvent rien de mieux que de nous promettre de revenir à la police de proximité, qui s’est traduite par une augmentation de 17% de la délinquance, quand ils l’ont mise en œuvre. Ils promettent même de créer des emplois de policiers. Croient-ils que nos amis policiers ont oublié qu’avec les 35 heures, les socialistes ont détruit davantage d’emplois qu’ils n’en promettent ? Croient-ils que nos policiers soient dupes et ne se sachent pas visés dans leur fonction de protection par les accusations socialistes de politique sécuritaire?
La police des patrouilleurs qui se met en place ce week-end c’est tout le contraire de la police de proximité, car c’est une police qui assume ses fonctions, et notamment sa fonction de répression qui n’est rien d’autre que la volonté d’interpeller les délinquants pour les mettre à la disposition de la Justice.
Une fonction qui consiste à protéger d’abord les plus faibles, la veuve et l’orphelin, car ce sont les plus faibles qui sont les premières victimes des bandes et des délinquants.
Car, chers amis, nous avons d’abord le souci de protéger les faibles.
Oui, car c’est nous qui sommes le camp de la justice sociale.
La solidarité et la justice sociale sont de belles idées que les socialistes et leurs alliés d’extrême-gauche ont dévoyées..
Nous leur avons redonné un sens, au nom de la fraternité.
D’un côté, nous refusons de laisser Gavroche tomber dans le ruisseau, d’un autre côté nous refusons de lui faire croire qu’il s’en tirera avec les idéologies égalitaristes et démagogiques des socialistes.
Car rien n’est pire que de vendre des paradis qui se révèleront des cauchemars sociaux.
La justice sociale ne peut passer par la ruine du pays dont les plus faibles et les classes moyennes paieraient le prix.
Vous qui êtes les cadres de la France de demain, vous savez combien est suicidaire les « y’a qu’à » socialistes, les «y’à qu’à faire la chasse aux riches », le « toujours plus d’impôts », le « toujours plus d’Etat », et, finalement, le « toujours plus de dettes ».
Vous savez combien le programme du candidat Hollande, sous prétexte de mener la guerre à la finance va nous asservir demain à elle, parce que la France n’aura pas fait les réformes exigées par ses dettes, par la crise, par la concurrence internationale.
Comment croire sérieusement que François Hollande va pouvoir convoquer Angela Merkel et les chefs de gouvernements et d’Etat européens pour poser ses exigences ? Comment l’écouter, sans rire, quand il prétend qu’il va convoquer les Etats-Unis, la Russie et la Chine pour renégocier les accords internationaux et s’attaquer à la finance ? Même le coq le plus présomptueux doit finir par comprendre que ce n’est pas son chant qui fait se lever le soleil.
Notre conception de la justice sociale suit des chemins plus justes et plus lucides.
La solidarité, part d’une analyse concrète de situation concrète. Elle ne part pas de nos rêves.
Certes, nous aurions voulu faire plus et mieux.
Certes nous avons fait des erreurs.
Certes nous avons subi une crise d’une ampleur inégalée
Mais malgré la crise qui a empêché ou limité certains de nos projets, nul ne peut nous reprocher de n’avoir pas tenu le cap, de n’avoir pas commencé à mettre la France à l’heure des nouvelles technologies, de la nouvelle économie, de l’internationalisation des échanges,
Nul ne peut nous reprocher un manque de courage et de n’avoir pas engagé des réformes profondes et nécessaires pour que notre nation reste une grande nation.
François Hollande et ses alliés rouges-verts et rouge-rouge, qui se sont opposés à toute réforme, nous promettent de tout casser, de tout annuler.
Ces passéistes, ces réactionnaires, n’admettent même pas la justesse de la réforme des Universités et, encore moins celle des retraites.
Après avoir manipulé les jeunes durant les manifestations, leur faisant miroiter que leur retraite serait à 60 ans alors que leur espérance de vie sera de près de 100 ans, Ils veulent même revenir sur cette réforme des retraites.
De même, au lieu de continuer à dégraisser l’Etat, ils veulent le grossir encore.
Et ils veulent à nouveau créer des emplois artificiels pour les jeunes.
Ils n’ont rien compris, rien appris.
Ils en sont encore au XIXème siècle quand il faudrait qu’il se tournent vers le IIIème millénaire, comme le font d’ailleurs les autres partis socialistes d’Europe.
La justice sociale, c’est tout le contraire de l’irresponsabilité et de la course à la dette et à la ruine de notre pays.
C’est le contraire de l’assistanat généralisé et de la mise sous tutelle des individus.
La vraie justice sociale, celle que nous défendons avec le Président de la République, repose sur une idée juste de la solidarité.
La justice exige de tendre la main à ceux qui sont dans le besoin.
Elle exige d’aider les personnes qui traversent une mauvaise passe pour leur remettre le pied à l’étrier.
La justice sociale est un effort des citoyens fait au nom de la fraternité, vers ceux qui souffrent.
Comment ces citoyens qui donnent pourraient-ils ne pas demander de contrepartie ?
La justice sociale vise à établir l’égalité des droits sociaux
Mais comment la république qui protège pourrait-elle ne pas exiger des devoirs ?
La justice sociale vise finalement à rétablir les conditions d’exercice de la liberté.
Comment pourrions-nous arriver à démettre les individus de leur responsabilité ?
La gauche nous dit que nous tenons un discours trop sévère quand nous exigeons des demandeurs d’emploi qu’ils ne refusent pas plus de trois offres de travail correspondant à leur niveau de formation pour pouvoir continuer à percevoir leurs indemnités.
Je réponds que c’est sévère mais juste.
C’est une marque de respect envers ces hommes et ces femmes qui cherchent un emploi.
Mais c’est aussi une marque de respect pour ceux qui se lèvent tôt qui travaillent dur, qui paient des cotisations et qui ressentent comme une véritable injustice que nous ne demandions pas avec suffisamment d’insistance à ceux que nous aidons de tout faire pour s’en sortir.
Nous vivons au sein de la même communauté. Nous devons tous faire, non pas les mêmes efforts, mais des efforts équivalents. Nous devons tous, chacun à notre niveau, prendre à notre compte une part du fardeau.
C’est cela aussi, liée à la justice sociale, la belle valeur de l’équité.
La solidarité ne peut être acceptée par tous, que si on ne demande pas toujours plus à ceux qui la supportent et toujours moins à ceux qui en bénéficient.
Ce n’est stigmatiser personne que de dire cela.
C’est du simple bon sens.
Avec cette conception, nous défendons les valeurs d’une république qui récompense l’œuvre de la liberté par le travail, l’effort et le mérite.
Trois valeurs de la France.
Là où les socialistes veulent une société d’égalité, nous, nous voulons une société d’égalité des chances, c’est-à-dire donner leur chance à tous, mettre tout le monde en état de réussir.
Là où le socialistes prônent l’assistanat nous donnons les clefs de l’épanouissement et de la créativité personnelle.
Grâce à cette fermeté sur nos valeurs, notre gouvernement a plus fait, depuis 2007, en matière de justice sociale que tous les gouvernements socialistes de la cinquième république.
Oui, notre bilan est bon.
Car la justice, c’est l’exonération de charges sociales sur les heures supplémentaires. C’est ainsi d’avoir permis à près de 5,5 millions de salariés de travailler plus pour gagner plus. Deux heures de plus par semaine pour un travailleur payé au SMIC c’est un treizième mois !
Et les socialistes veulent supprimer cela !
La justice, c’est, pendant la crise, d’avoir réduit des 2/3 l’impôt sur le revenu des 6 millions de contribuables les plus modestes.
Et les socialistes augmenteront les impôts.
La justice, c’est d’avoir revalorisé les allocations familiales en fonction de l’inflation, et donc d’avoir permis aux familles de conserver leur pouvoir d’achat.
Et au lieu de poursuivre cette politique de soutien à la famille, qui est l’une des forces de la France dans le monde des pays développés touchés par une baisse démographique, les socialistes veulent la détruire !
Ils prétendent punir les naissances dans les familles des classes supérieures et moyennes et favoriser les familles modestes en supprimant l’avantage des parts familiales dans l’imposition.
Pour nous, la France n’a pas besoin de démagogie mais d’un soutien ferme à sa politique démographique.
Elle a besoin de tous ses enfants, quelle que soit leur origine sociale. Car un enfant est un enfant. Et on ne développera pas la démographie en freinant celle des classes moyennes et supérieures.
C’est sans doute cette incapacité à penser la famille qui explique leur incapacité à la défendre.
La famille est l’endroit où se fabrique la vie, et c’est bien elle que nous voulons protéger. Elle participe de l’équilibre naturel psychologique dont a besoin tout enfant pour se développer et faire ses propres choix de vie. Les divorces et les séparations le montrent : nous ne souffrons pas de trop de politique familiale et de défense de la famille, mais de pas assez.
La justice c’est encore d’avoir tenu nos engagements de revaloriser de 25% l’allocation adultes handicapés et le minimum vieillesse et cela même dans la crise.
Les socialistes qui sont dans un culte du jeunisme à tout va, n’y avaient même pas songé.
La justice c’est d’avoir instauré le service minimum dans les transports publics pour que les voyageurs ne soient plus pris en otage par une minorité.
Les socialistes sont contre.
La justice c’est d’avoir revalorisé le minimum vieillesse, les pensions de réversion pour les veuves et pour les retraités agricoles
La justice c’est d’avoir exonéré 95 % des familles des droits de succession.
La justice c’est la création des internats d’excellence qui permettent à des enfants doués mais dont l’environnement ne permet pas qu’ils puissent réussir, d’entrer dans les plus prestigieuses de nos grandes écoles.
La justice c’est d’avoir doublé les dotations de péréquation pour les budgets des communes rurales.
La justice c’est de proposer le financement de la dépendance des personnes âgées.
La justice c’est d’avoir sauvé notre système de retraites qui était menacé de ne plus pouvoir payer les pensions.
La justice enfin, c’est de maîtriser les finances publiques pour que nous ne laissions pas à nos enfants le fardeau de payer à notre place nos dépenses.
A chaque fois, le socialistes se sont opposés à nous.
Vous le voyez, nous n’avons aucune leçon à recevoir en matière de justice sociale.
Vraiment, je vous le dis, il n’y a pas seulement de quoi être fier de notre bilan.
Oui, le parti de la justice sociale, c’est nous.
Mais nous sommes aussi le camp de la puissance de la France, celle qui exige une politique de l’immigration conforme à notre pacte républicain.
Pour les belles âmes socialistes, l’immigration, c’est le sujet tabou par excellence.
Cela parce qu’ils ont tenté de récolter des voix sur la détresse de certains clandestins en croyant nous mettre en difficulté sur cette question.
Mais aussi parce que certains ont une vision idéologique, communautariste et mondialiste de la France.
Comme c’est tabou, ils ont terrorisé intellectuellement ceux qui réclamaient une vraie politique de l’immigration et ils ont laissé s’installer les communautarismes.
La république exige plus de courage et une clarification sans appel.
Car l’immigration n’est pas la rencontre de deux individus, mais bel et bien de deux cultures. Un étranger vient en effet toujours avec son bagage culturel. Nul ne peut lui en tenir rigueur.
La question est bien de savoir comment une nation qui reçoit doit agir, sans naïveté.
La question est bien de savoir comment elle doit recevoir, qui elle peut recevoir et jusqu’où elle peut recevoir.
Toutes les nations du monde se posent cette question.
Pour une nation comme la nôtre, fondée sur des valeurs et non sur le sang, la question des valeurs est plus importante encore.
Montesquieu disait que la vraie force des républiques est leur force morale, leur vertu, tandis que les tyrannies peuvent se satisfaire de régner par la force.
Refuser d’aborder la question des valeurs acceptables et inacceptables, des comportements acceptables ou inacceptables, c’est accepter de prendre un risque énorme. Celui de notre affaiblissement, de notre décadence, de notre perte.
Il ne s’agit donc pas de montrer des groupes humains du doigt, mais seulement d’agir dans le respect de la loi de la République, dans le sens de ses valeurs et, j’ose le dire, avec le souci de la puissance de la France.
Or, il y a des comportements, qui n’ont pas leur place dans notre pays, non pas parce qu’ils sont étrangers, mais parce que nous ne les jugeons pas conformes à notre vision du monde, à celle, en particulier de la dignité de la femme et de l’homme.
Contrairement à ce que dit l’idéologie relativiste de gauche, pour nous, toutes les civilisations ne se valent pas.
Celles qui défendent l’humanité nous paraissent plus avancées que celles qui la nient. Celles qui défendent la liberté, l’égalité et la fraternité nous paraissent supérieures à celles qui acceptent la tyrannie, la minorité des femmes, la haine sociale ou ethnique.
En tout état de cause, nous devons protéger notre belle civilisation.
Quand un époux interdit à sa femme de sortir de la maison, ou de prendre la parole sans son autorisation, quand un autre refuse de serrer la main d’un fonctionnaire qui se trouve être une femme, au motif qu’elle est une femme, quand, comme on l’a vu un temps à Lille chez Martine Aubry, on donne aux islamistes des horaires réservés pour aller à la piscine, quand certains réclament, comme Eva Joly, des jours fériés pour chaque religion, je dis : nous ne pouvons accepter cela.
La République exige le respect des règles et valeurs communes.
En particulier, la République exige le respect de la laïcité.
Il est à cet égard curieux de voir le candidat socialiste, François Hollande, menacer de mettre le feu à la France en remettant en chantier une laïcité parfaitement bien acceptée et comprise.
Et quand il prétend mettre cette laïcité dans la Constitution, comment n’être pas abasourdi ?
Car elle s’y trouve déjà. L’article 1 précise, sans ambiguïté : « La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. »
Mais peut-être a-t-il beaucoup à se faire pardonner et quelques voix à glaner en jouant aux matamores.
Car les socialistes n’avaient rien fait contre le voile intégral des femmes, c’est nous qui l’avons totalement interdit.
Car, pour nous, la dignité des femmes et la laïcité ne sont pas négociables, même contre quelques voix.
Les socialistes avaient laissé prêcher les islamistes dans les rues de Paris, c’est nous avons qui avons interdit ces rassemblements et rendu les rues à la liberté.
Et surtout, les socialistes avaient laissé se développer une immigration sans contrôle, sans aucune exigence éthique, au lieu de vérifier que ceux qui arrivaient sur notre sol étaient disposés à accepter nos valeurs et nos lois.
Oui, François hollande et ses amis ont beaucoup à se faire pardonner pour leur laxisme..
Ils ont même inventé pour les clandestins le terme de « sans papier», comme s’ils n’en avaient pas ! Seulement voilà, ils en avaient mais c’était ceux de leur pays d’origine. Et ils étaient sur notre sol en mentant, fraudant, en travaillant au noir.
Et l’on vit même socialistes manifester au nom des prétendus droits de ces clandestins à rester, à se faire soigner gratuitement et à trouver prioritairement un logement quand les travailleurs français mettent des mois voire des années pour trouver des logements sociaux pour eux ou leurs enfants !
Comment voulez-vous ensuite, quand ces clandestins furent régularisés en masse par les gouvernements laxistes, que ces mêmes gens aient acquis le respect de nos lois et de nos valeurs !
Pourquoi salueraient-ils le drapeau ou chanteraient-ils la Marseillaise quand ils ont pu narguer la police et violer les lois avec le soutien d’élus socialistes ?
Pourquoi iraient-ils, à la façon de nos immigrés venus naguère d’Arménie ou d’Italie, d’Afrique noire ou d’Asie, mourir pour notre pays quand ils sont entrés par un pied de nez à la nation?
A la demande du Président de la République, nous avons changé complètement de stratégie.
Nous en sommes revenus à la tradition de la République française.
Une tradition qui exige d’abord de n’accepter sur son sol que ceux qui sont d’accord avec nos valeurs.
Une tradition qui exige ensuite de pourchasser l’immigration illégale
Une tradition qui exige enfin de limiter l’immigration légale à nos besoins et à nos possibilités d’accueil.
Ainsi, nous avons rompu avec ce temps où nous devions vivre dans la mauvaise conscience, de « la France moisie », dans la repentance d’une histoire dont pourtant nous n’avions pas à rougir.
La France devait tout tolérer, tout accepter, parce qu’elle se sentait coupable… Coupable de tout ou presque : du sous-développement, de la faim dans le monde, de la pauvreté dans le Sud.
Nous n’avions plus le droit de nous montrer un tant soit peu fiers de notre passé, de notre histoire glorieuse, de notre civilisation humaniste.
C’est à cette époque que l’on s’est mis à rejeter la politique et le mot « d’assimilation ». On le jugeait trop dur. On s’est mis à parler de « droit à la différence ».
Ainsi, est-on arrivé à un paradoxe aberrant : alors que la République avait exigé des premières vagues d’immigrants venues d’Italie, de Pologne, d’Espagne ou du Portugal, l’assimilation pure et simple, nous avons baissé la garde.
Nous n’avons pas eu les mêmes exigences avec de nouveaux venus dont la culture et les modes vie étaient parfois très différents des nôtres. Des modes de vie où les notions les plus élémentaires, comme le respect du travail et du savoir, étaient mal connues. Ou des comportements pour nous évidents, comme la galanterie ou le respect des maîtres étaient inconnus.
Oui, subissant le laxisme, nous avons oublié qu’il n’y a qu’une seule règle possible pour qu’une nation civique reste forte : l’assimilation.
L’assimilation, j’insiste.
Je dis qu’un étranger qui est admis à vivre en France doit s’intégrer vraiment, c’est-à-dire admettre nos valeurs universelles, appliquer nos lois, s’adapter à notre règle de vie, respecter nos règles de civilité et parler le Français.
Et je dis que lorsqu’il souhaite s’établir durablement dans notre pays, surtout s’il ambitionne d’acquérir la nationalité française, il doit non seulement s’intégrer mais véritablement s’assimiler.
S’assimiler, c’est-à-dire non seulement admettre nos valeurs mais les épouser, sans réserve, et épouser entièrement notre communauté de destin au point de se battre pour elle, s’il le faut.
Cette cohésion n’est pas la négation de l’histoire de chacun.
Elle ne remet pas en cause l’attachement que l’on peut avoir au pays de ses parents ou de ses ancêtres.
Elle est respectueuse des choix religieux, à condition que ceux-ci ne violent pas la dignité humaine.
Voilà pourquoi je n’ai pas hésité à renvoyer chez eux ceux qui prêchent la guerre sainte contre notre civilisation humaniste à partir des prisons ou des quartiers.
C’est dans le même esprit que j’ai annoncé la diminution de l’immigration légale dans notre pays.
Là encore, c’est du simple bon sens.
On ne peut pas continuer à faire entrer en France, chaque année, l’équivalent d’une ville comme Rennes (200 000 hab), et s’étonner de ce que tous ces nouveaux venus aient du mal à s’intégrer !
Les deux choses sont liées. Il faut que nous ayons la capacité d’intégrer les nouveaux arrivés.
C’est la condition de la préservation de rapports apaisés au sein de la communauté nationale et, plus largement, la condition de la préservation d’une bonne cohésion sociale.
Voilà pourquoi nous exigerons, à partir du 1er juillet que tout candidat à la naturalisation passe des tests pour vérifier qu’il connaît notre langue au lieu de se croire autoriser à parler une autre langue sur les marchés ou dans les écoles.
Pour vérifier qu’il connaît notre histoire et notre géographie au lieu de s’intéresser seulement aux droits qu’il pourrait obtenir.
Car, chers amis, je le dis avec force : pour nous, les frontières existent encore, les nations ne sont pas appelées à disparaître et si un invité est toujours un hôte de marque, il ne lui appartient pourtant pas de décider du menu.
Certes, je sais que ce que je dis n’est pas toujours facile à défendre.
Mais je sais, chers amis, que vous ne vous laissez pas intimider.
Rappelez-vous que ceux qui nous stigmatisent n’ont aucune leçon à nous donner.
Les socialistes vous traitent de « sécuritaires », voire de « fasciste »
Rappelez-vous que le fascisme est né dans le parti socialiste italien avec Benito Mussolini, le numéro 2 de ce parti et leur dirigeant le plus populaire
Rappelez-vous que nazisme signifie national-socialisme, que son drapeau était un drapeau rouge, et qu’il est né à l’extrême-gauche, avec Adolf Hitler, choisi même par les socialiste pour être ministre de l’information du gouvernement de Bavière pendant l’insurrection spartakiste. Adolf Hitler qui fit un pacte avec Staline, car qui se ressemble s’assemble.
Rappelez-vous qu’en France même le parti nazi fut créé par Jacques Doriot, le député communiste de Saint Denis et que le parti fasciste a été créé par Jacques Déat, député socialiste.
Oui, ne vous laissez pas faire quand vous êtes accusés de faire le jeu du populisme et des extrêmes par ceux qui s’acoquinent sans état d’âme avec l’extrême-gauche liberticide et qui, il y a un peu moins de 25 ans, ont fait rentrer 35 députés frontistes à l’Assemblée nationale !
Rappelez-vous que nous sommes les enfants du républicain Charles de Gaulle, qui résista aux sirènes extrémistes et tint toujours le cap de nos valeurs dans les pires tempêtes.
Ne vous laissez pas impressionner par les cris d’orfraie des socialistes alors que Barak Obama lui-même refuse de recevoir François Hollande dont il ne lui a pas été difficile de comprendre que ses propositions conduisent la France et l’Europe à la faillite tandis que ses alliances immorales le rendent otage de l’extrême-gauche.
Et puisque j’ai parlé allusivement du Front national, rappelez aux étudiants et à la jeunesse qu’il faut se méfier de tous les tours de prestidigitation. De ceux qui promettent aux Français monts et merveilles avec des idées simplistes.
Non, sortir de l’Europe ou de l’euro ne mènera nulle part, si ce n’est à la ruine de la France et à l’explosion du chômage !
Le vrai combat, responsable et fructueux est celui de la poursuite de la réforme des institutions européennes pour aboutir à une bonne gouvernance, respectueuse des nations.
Voyez ce que nous avons fait pour Schengen. Grâce à notre insistance, la libre circulation ne permettra plus demain l’arrivée incontrôlée d’une foule de clandestins.
Il ne faut pas détruire le système, et vivre au milieu des ruines, mais prendre son courage à deux mains et le réformer en profondeur, de l’intérieur.
Dîtes à la jeunesse de regarder les effets en Grèce et en Espagne des politiques démagogiques. Est-ce cela qu’ils veulent ? Le chaos et l’injustice sociale ?
Oui, chers amis, chers compagnons, vous êtes au premier rang de la bataille des idées, merci d’être là, merci de votre fidélité, merci d’aimer encore notre patrie.
Et c’est parce que je vois votre détermination, parce que je ressens votre enthousiasme, parce que je vois votre attachement à nos valeurs éternelles, que je vous le dis : nous allons gagner la bataille de France et nous fêterons ensemble la victoire de notre Président, de Nicolas Sarkozy !
Yves ROUCAUTE
Guantanamo, (article dans le Figaro, en français)
Guantanamo : pour en terminer avec la propagande anti-américaine
Par Yves Roucaute, Professeur d’université Paris X Nanterre, agrégé de philosophie et de science politique
07 juin 2006
En pleine guerre mondiale contre le terrorisme, «l’affaire de Guantanamo» est grave. Au lieu de soutenir ceux qui sont en première ligne dans cette guerre d’un nouveau type, livrée par les forces barbares à toutes les civilisations, le poison de l’antiaméricanisme ruine le moral de nos nations.
La propagande antiaméricaine nous ordonne de tourner nos regards vers Cuba. Non pas le Cuba réel, celui de Castro qui, après avoir tué plus de 100 000 Cubains depuis un demi-siècle, domine par la terreur. Non pas les geôles infectes castristes où croupissent plusieurs milliers de prisonniers politiques (336 officiellement). Dans le programme touristique du politiquement correct : «Le goulag de notre temps» est américain, les plages de sable chaud castristes.
Guantanamo donc. La propagande y dénonce l’isolement et le secret, réclame l’intervention des tribunaux américains, invente des prisonniers détenus sans raison, imagine tortures et viol des droits individuels.
Isolement et éloignement ? Il ne faut pas chercher bien loin pour trouver des précédents qui n’ont jamais été contestés. Quand, le 22 juin 1940, Hitler lance une offensive aérienne sans précédent contre l’Angleterre, Winston Churchill obtient du gouvernement canadien la détention de 3 000 soldats allemands capturés par l’armée britannique, conduits dans le plus total des secrets dans des camps isolés du nord de l’Ontario et à Kananaskis dans les Rocheuses. Trois raisons : il évite de voir ces détenus revenir au combat en cas d’évasion, prohibe, à partir de la prison, le passage d’informations, et interdit la construction de réseaux nazis. Quand on voit la façon dont les réseaux islamistes se constituent aujourd’hui dans les prisons françaises ou britanniques, le choix de l’isolement ne répond-il pas à la nature de la guerre asymétrique menée par les réseaux terroristes disséminés dans le monde ?
Le secret ? Il permet d’obtenir des informations sans que l’ennemi ne s’en doute, ne sachant qui est pris, ni quand. Il permet des infiltrations, des substitutions de personnes, des dévoilements de complicités, des jeux de désinformation. Provisoire, ce type d’incarcération n’en demeure pas moins stratégique. Et il sauve des milliers de vies.
L’intervention des tribunaux ? Par quelle étrange vue tortueuse de l’esprit s’imposerait-elle nécessairement ? Comme dans toute guerre, l’enfermement de l’ennemi capturé ne vise pas d’abord à juger, mais à empêcher de combattre et à enquêter. Certes, après un certain temps, les informations sont obtenues et le secret de la capture est éventé. Quand cessent l’intérêt pour le renseignement et la possibilité de reprendre les armes, libération et renvoi dans le pays d’origine sont d’usage. C’est pourquoi les Américains libèrent peu à peu les détenus. En ce qui concerne les contestations actuelles, après la décision de la Cour suprême (juin 2004, affaire Rasul/Bush) et le Detainee Treatment Act de décembre 2005, le débat juridique se poursuit, mais nul être sensé ne peut espérer voir les détenus dangereux de Guantanamo gambader en liberté ou monter des réseaux dans des prisons ordinaires.
Les conditions de détention ? Les républiques ne sont pas sans obligations. Comme le montre Kant, elles se différencient à jamais des tyrannies en ce que toute violation de la dignité de l’homme y est punie. En l’oubliant, un soldat signe un double crime : il viole une loi naturelle et sabote les fondements moraux du pays. Laissons là les tartuffes qui feignent pour leur propagande de confondre exactions et règle. Les tribunaux américains répondent à ce souci moral : ils ont prononcé des sanctions à la suite des révélations d’Abou Ghraïb et non un discours de bienvenue au paradis d’Allah.
Mais où sont les preuves de torture de Guantanamo ? Le fameux rapport de la commission des droits de l’homme de l’ONU (février 2005) sur lequel s’appuient les antiaméricains, laisse pantois. Cette commission, qui comptait dans ses rangs la Chine communiste, le Cuba castriste, l’Arabie saoudite… avait trouvé inconvenante la méfiance des autorités militaires qui acceptaient leur venue mais ne voulaient pas les laisser interroger les détenus. En conséquence, elle a refusé de mettre un pied dans le camp et a établi son rapport grâce notamment aux témoignages des… prisonniers islamistes libérés.
Dernier avatar de la propagande ? Un médiocre «documentaire-fiction», The Road to Guantanamo, ours d’or au Festival de Berlin, aux ficelles si grosses qu’elles font regretter Sergeï Eisenstein et Léni Riefenstahl. N’y avait-il vraiment aucune raison de suspecter les trois héros du film, détenus à Guantanamo ? Doit-on prendre pour argent comptant leurs assertions quant aux tortures subies dont il ne subsiste aucune marque ? Victimes de la malchance, ils seraient partis au Pakistan pour un mariage à Karachi, lieu de rendez-vous des islamistes du monde entier en partance pour l’Afghanistan. Puis, ils se rendent 1 200 kilomètres plus loin à Kandahar, centre de commandement d’al-Qaida, lieu de rendez-vous de la filière pakistanaise. Ils musardent jusqu’à Kaboul, où de nombreux renforts talibans arrivent avec eux. Intervention alliée oblige, nos flâneurs se retrouvent ensuite à la frontière pakistanaise où se sont repliés les islamistes. Poursuivis par la malchance, ils sont arrêtés par l’Alliance du Nord, avec des talibans armés, qui les remet aux autorités américaines.
L’antiaméricanisme apparaît chaque jour davantage comme le nouvel opium du peuple. Le coeur d’un monde sans âme d’où la moralité est exclue, le repère fantasque des consciences perdues par la chute du mur de Berlin. Si la vraie force des républiques réside dans la vertu, comme le montra Montesquieu, la vertu se mesure au courage de se battre pour elles. Guantanamo, c’est ce courage.
* Professeur d’université Paris-X Nanterre, agrégé de philosophie et de science politique, auteur de Le néo-conservatisme est un humanisme (PUF)