Conférence, Écologie

Épisode 6. Course à la croissance, course pour la vie

sur Atlantico:

III. 1. Course à la croissance, course pour la vie

Non, le capitalisme et la course à la croissance ne menacent pas l’humanité et ne conduisent pas à plus de misère et d’injustice.

C’est le contraire.

D’abord, ils sauvent la vie.

Un constat. L’âge de vie moyen au paléolithique est de 18 ans. Il est de 21 ans au néolithique. De 23 ans avant la révolution industrielle et le capitalisme.

Et ensuite ? Il est de 54 ans en 1960, plus de 73 ans aujourd’hui.

Et dans les pays les plus développés, il est de plus de 85 ans pour les femmes et plus de 80 ans pour les hommes s.

Mais il est de moins de 60 ans pour les 40 pays qui n’ont pas choisi la course à la croissance, qui refusent la libre concurrence, ou qui ne peuvent s’y lancer en raison de conflits.

Oui, les 40 premiers pays en termes d’espérance de vie sont tous capitalistes et des démocraties libérales, à l’exception de Hong Kong qui l’a été et qui l’est moins, pour les raisons que l’on sait.

Oui, la Chine et l’Inde ne connaissent plus les terribles famines de naguère et cette terrible mortalité infantile. La chine est devenue la seconde puissance mondiale, l’Inde la 6ème.

Un miracle ? Non. Au lieu de décroissance ou de sobriété, ils se sont enfin lancés dans la course à la croissance. Et ces deux pays ont intégré la libre entreprise, fut-ce dans un système comme la Chine, sous gouvernance d’un parti unique, qui a néanmoins vu qu’il n’y avait pas d’autre solution pour sa puissance.

C’est grâce à la croissance que l’on peut essayer de protéger l’humanité des réchauffements et des refroidissements, non par cette fausse science la climatologie, mais par la météorologie.

C’est par elle que l’on peut tenter de protéger des volcans et des séismes par les sismographes, les relevés géodésiques, les systèmes d’alerte. En 1985, faute de techniques disponibles, un volcan de Colombie tue 21 000 personnes, en 2012, aucun, malgré les 10 millions de M3 de dioxyde de souffre jetés dans l’atmosphère. Le Saint Helens, en 1980, lance l’équivalent de 1600 Hiroshima et des coulées de lave à 800 km/h. Seulement 57 morts grâce aux prévisions.

Le tsunami de 2004 fit 240 000 morts, l’industrie n’y était pour rien, le manque de moyens pour beaucoup.

Les moyens de prévention, coutent chers, ils en appellent aux sciences. Et toujours ce sont les pays les plus pauvres qui sont touchés. Comme toujours ce sont les plus pauvres qui ne peuvent construire des habitats plus résistants aux séismes dans des zones à risque.

Et seule la croissance peut répondre aux coûts des moyens technologiques dans les hôpitaux et à ceux des moyens de prévention, d’hygiène et de soins.

Un médicament coûte entre 800 000 dollars et 1,5 milliard. Pas de croissance, plus de médicaments.

Grâce à la croissance, on a déjà terrassé quantité de maladies, comme la variole, la diphtérie, la rubéole, la poliomyélite… Deux cas de choléra ont été répertoriés à Haïti. Les traitements du SIDA sont de plus en plus efficaces, mais c’est bien entendu en Afrique que la mortalité est la plus sévère.

Et il n’est pas anodin que 30 à 40% des médicaments viennent des biotechnologies :  le savoir paye mais il appelle les sciences qui appellent la croissance.

Il n’est pas anodin que nous soyons en train d’attaquer les maladies génétiques par la thérapie cellulaire et par les fameux ciseaux génétiques qui s’appuient sur la biologie et l’intelligence artificielle.

Il n’est pas anodin que les pays riches parviennent à éradiquer 50% des cancers, dont 88 %, des cancers du sein,93 % ceux de la prostate, 90% des cancers colorectaux… Et pas anodin non plus que 70% des cancers frappent les pays les plus pauvres, qui ont moins accès aux thérapies anticancéreuses venues des biotechs, des nanotechnologies, de l’intelligence artificielle, de la robotique et du savoir-faire de nos médecins.

Et que dire du formidable espoir donné par la combinaison des neurosciences, de la biomécanique, de l’informatique à nos frères handicapés, avec les prothèses myoélectriques et bioniques, qui permettent par des implants dans le cerveau, d’affronter les malheurs dus aux erreurs génétiques et aux accidents humains ?

Ils veulent freiner la croissance ? Je préfère saluer ces médecins formiodables qui ont implanté des fragments d’ADN chez 37 aveugles, permettant à 29 d’entre eux de retrouver la vue.

III. 2. Course à la croissance, course au bien-être

La course à la croissance conduirait à plus de misère et d’injustice ?

Non. La croissance permet de vivre de mieux en mieux.

Dès les années 1970, les écologistes, verts de rage anticapitaliste, promettaient que l’on allait à la catastrophe par l’épuisement des ressources naturelles, associé à l’augmentation de la démographie.

Or, il y avait en 1970 3,7 milliards d’habitants, il y en a environ 8 milliards aujourd’hui.

Or, 36% de la population vivait en sous-alimentation en 1970, ils sont 8,9% en 2021.

Or, 42,7% vivait sous 1,9$ en 1981, moins de 8% aujourd’hui, à dollar constant.

Et où vit-on le mieux ? Dans les démocraties libérales, avec le capitalisme.

Il y a des inégalités ? Oui. Mais la plus grande injustice est celle qui est commise quand on freine ou arrête la croissance. Ou quand on feint de croire que les problèmes d’obésité sont ceux du monde entier.

Car oui, l’humanité ne souffre pas de surconsommation, cette tarte à la crème des Rouges-Verts mais de sous-consommation. De sous-consommation de tout. Et la seule solution pour résoudre ce problème qui frappe d’abord les plus démunis, c’est de leur permettre de sortir du malheur de la malnutrition et de bénéficier des bienfaits de la croissance, c’est donc de se lancer à leur tour dans la course mondiale à la croissance.

Car cela marche.

Oui, malgré des secousses, malgré les concurrences déloyales qui permettant à certains pays de se lancer dans la volonté impérialiste de dominer les voisins, malgré le cynisme de certains qui se lancent dans la course aux bénéfices au mépris du respect de l’humanité, malgré les égoïsmes nationaux mal compris qui consistent à croire qu’en se refermant sur soi au lieu d’aller dans le combat pour concurrencer les voisins on se protègerait, les nations s’entrainent dans une dynamique de bien-être.

Le PIB mondial était de 44, 92 milliards de dollars en 1400, de 99,8 en 1700, puis arrive la révolution industrielle ; Il est 1 102 milliards en 1 900, de 12 100 milliards en 1970, 18 818 en 1980, de 41 000 en 2000, de 62 220 en 2010, de 87 752 en 2019.

Et ce n’est qu’un début, le combat de la vraie écologie pour le mieux-être de l’humanité et la libération de sa créativité, contre l’obscurantisme vert, continue !