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Conférence: L’avenir des relations USA-Chine

Plan 


Introduction 


Histoire de l’humanité: lutte pour la survie depuis 7 millions d’années. Des glaciations aux Virus. Explosion des sciences et techniques et Mondialisation. Pourquoi Chine et USA 1ères puissances ( faute d’UE) et pourquoi conflit.
Caractéristiques. PIB/ balance commerciale. Course aux technologies.
Les acteurs.
La « Pensée Xi Jing Ping » et place dans courants PCC (de Zhuo De -> Deng, de Zeng Gutao à Lin Biao, position Mao, Wang Minh); sens de One Belt, One Road
Donald Trump, invariants et place dans courants US (Jacksoniens Jeffersoniens, Hamiltoniens et Wilsoniens). America First et conséquences sur RI, Banque centrale, gestion de crise…
Accord USA-Chine sur les jeux, désaccord sur les règles
Résultat du conflit avant le Covi-19. Accord 1 et 2?

Ière Partie. De la chute à la victoire de la Chine?


1.Phase 1. La chute : PIB, méfiance de la population, tensions au Secrétariat Général PCC
2. Phase 2: Gagnante et salvatrice? PIB, Balance commerciale, Attaque des marchés par santé et lutte pour hégémonie culturelle en Afrique, ASEAN, USA même.

IIème Partie. Etats-Unis affaiblis mais puissants face aux failles chinoises et au trompe l’oeil de la balance commerciale


1. Faiblesse et puissance des USA: Chute PIB, chômage, balance commerciale… mais 1ère puissance éco et militaire, New Technologie, Nasdaq… Délocalisations vers ASEAN et USA, offensive diplomatique en Afrique, maintien accord 1 et veut 2.
2. Les failles de la Chine : technologiques, trompe œil du PIB, menaces sur balance commerciale, faiblesse internationales (Afrique, monde musulman, Pakistan, ASEAN, réaction Japon et Inde), politiques (opinion, musulmans, racismes, nationalismes, divisions au sein du PCC, régions)

Conclusion. L’avenir: court, moyen et long terme.

Publié sur Atlantico https://www.atlantico.fr/node/3589223

Par Yves ROUCAUTE

Dans quel pays de « salauds » (Sartre) vivons-nous ? Où il est possible pour un quarteron de ministres et un Président de parader dans les médias fiers du nombre de tués par le Covid-19, avec l’un des trois bilans les plus meurtriers du monde, bientôt devant l’incompétente Espagne, rattrapant l’Italie, devant les États-Unis même par rapport au nombre d’habitants… ? Où ni coupables, ni responsables, les mêmes continuent à se féliciter devant les milliers de tombes à peine fermées d’avoir fait voter le 15 mars en pleine pandémie, conduisant, du 17 au 20 mars, à une surmortalité de +16%, la semaine suivante de +35%, et, 14 jours plus tard, un pic de + 59,6% inconnu dans le monde ? Où les mêmes, avec une morgue sans pareil, osent imposer une politique de déconfinement, jusqu’à vouloir envoyer les enfants à l’école le 11 mai, malgré le désaccord de tous les scientifiques ?

Oui, dans quel pays de « salauds » vivons-nous où il ne faut pas se poser la question : « pourquoi en Autriche, Danemark, Norvège, Tchéquie, Chine, Corée…les gens peuvent-ils sortir ou commencer à sortir du confinement ? Pourquoi pas nous et autant de morts ici ? » Où des autorités psychorigides ont préféré organiser la désinformation qui tue, assisté par des comités d’experts aux ordres, en prônant la suffisance de « gestes barrière » comme d’autres invoquent les esprits de la forêt, plutôt que de voir mise à nu leur incompétence ? Transmissions du Covid19 ?  Jusqu’à 3 heures par les airs, jusqu’à 3 jours par les métaux et les plastiques, jusqu’à 4 heures par les cartons … Les solutions de l’Allemagne, de la Norvège, de l’Autriche… ? Simples. Se laver les mains ? Certes. Mais surtout, masques FFP2 qui protègent de 98,9% à 100 %, gants à 100%, et tests sanguins qui permettent de pister et isoler la maladie. Malades ? Confinement. Doutes ? Confinement. Absence de masques et de gants ? Confinement. Vous avez des masques FFP2, des gants, des tests négatifs et le confinement a produit ses effets ? Vous pouvez sortir et faire vos courses, voir vos amis, comme tous les habitants de Hong Kong qui se baladent dans les rues et les marchés, rencontrent leurs parents et leurs amis, vont travailler et s’amuser.

Oui, dans quel pays de « salauds » sommes-nous où la demande des soignants importe moins que les variations de libido d’un Président qui a besoin de se rendre chez le Panoramix du coin pour décider, de la qualité d’un médicament au lieu de laisser aux médecins le libre choix des soins ? Où un porte-parole du gouvernement a prétendu que porter un masque appelait « des gestes techniques » si compliqués qu’elle-même ne le savait pas, ce qui fit rire 1,4 milliards de Chinois, bambins compris, mais non les familles françaises en deuil ?

Dans quel pays de salauds vivons-nous, où les Cosette ont été interdites d’aller voir les Jean Valjean vieillissants, quand bien elles le pourraient pourvues de masques et de gants ? Où les atteintes aux libertés et à l’amour d’autrui se multiplient de la part d’une technocratie qui n’a toujours pas fourni les masques gratuits, qui n’alerte toujours pas sur les gants, qui ne fournit toujours pas de tests ni de respirateurs, mais qui produit des règlements répressifs, freine les importations de moyens de survie non estampillés par l’administration, prétend pister les portables et tente de culpabiliser la population en la rendant responsable de sa propre incurie ?

Dans quel pays de « salauds » s’arcbouter aux décisions et sauver son strapontin, y est moins essentiel que sauver pragmatiquement des vies ? Où se multiplient les désinformations gouvernementales jusqu’à avoir prétendu que les masques ne serviraient à rien parce que ce coronavirus serait « si petit » qu’il passerait à travers leurs mailles ? Pourquoi alors en donner aux médecins si cela ne sert à rien ? Interdits de vente hier, pourquoi les mettre en vente aujourd’hui, avec des mimiques méprisantes indiquant qu’il faut les donner au bon peuple qui les réclame mais qu’ils ne servent à rien ? Les masques FFP2 qui protègent à plus de 98,7% contre les particules de 0,03 micron à 1,1 micron, et le coronavirus faisant 0,125 micron de diamètre, ne protègeraient-ils plus, une fois arrivés en France ? Ou bien le coronavirus deviendrai-il plus petit encore une fois passé la frontière, effrayé par les déclarations du Président et de son gouvernement ? En France, le virus ne se propagerait pas dans l’air via des gouttelettes de Flügg, plus grosses évidemment, qui sont un peu comme la voiture avec chauffeur qui transporte certains de nos « salauds » ? Exceptionnalité française encore, les mêmes gouttelettes de Flügg, telles des boules de pétanque, tomberaient au sol une fois sorties de la bouche, y compris de celle des menteurs agréés, au lieu de rester en suspension dans l’air jusqu’à 3 heures ? Cela expliquerait donc que deux Chinois doivent porter des masques quand bien même ils sont à cent mètres de distance, mais pas deux Français, qui, grâce à l’opération du saint esprit élyséen, qui transforme les gouttes en plomb, ont seulement besoin de se tenir à un mètre de distance, voire deux selon le rite français, nouveau et accepté ?

Dans quel pays de « salauds » vivons-nous où ces « gros plein d’être » (Sartre encore) de la technostructure, restent sourds, depuis février, aux alertes et informations scientifiques et refusent d’admettre qu’elles ont failli ? Confinement, masques, gants, tests : voilà ce que nous disions alors que le gouvernement appelait à tousser dans son coude, à se tenir à un mètre de distance et à bien lire les règlements ! Solutions dont l’efficacité a été rendue publiques par la Chine et la Corée dès la baisse accélérée de la pandémie le 27 février. Prouvées par les travaux publiés par l’Anestasia Patient Safety Foundation, depuis le 12 février, les laboratoires, d’Hamilton, de Princeton, de l’UCLA, d’Harvard, de l’Institut de la santé des Pays-Bas…Travaux dont je me suis moi-même à plusieurs reprises modestement fait l’écho, comme épistémologue et citoyen. Travaux accessibles pour tous les experts, même pour les plus paresseux, via MedRxiv et les sites universitaires qui archivent les prépublications et publications scientifiques. Et cela bien avant les élections municipales…

Oui, dans quel pays vivons-nous où les « salauds» d’hier continuent  à vendre des espoirs de vaccins à 18 mois, des grigris quotidiens et des sourires de pantins mécaniques sur notre chemin de croix ? Jouissent-ils de ce sentiment qu’ils tiennent en laisse 66 millions de citoyens et qu’ils ont le pouvoir de briser des rêves ? D’être l’État, ce monstre chimérique, cynique et froid, auquel aucun contre-pouvoir semble pouvoir imposer la voix de la raison ni, encore moins, celle de la conscience ? D’incarner ce « pouvoir » magico-religieux qui décide de tout, de l’ouverture des bureaux aux bons de sortie, organisant la « société de contrôle » (Deleuze) sur les citoyens, leurs corps, leurs vies ?

Ce pays de « salauds » n’est pas mon pays. Le pays que j’aime et dans lequel je vis, malgré l’hiver de l’esprit, applaudit les soignants et tous ceux qui, petits ou grands, affrontent la mort pour sauver nos vies. Il est celui de la générosité qui diffuse la douce chaleur des cœurs, de l’instituteur ou du chef d’entreprise, de l’agriculteur ou du coursier, jusqu’aux EHPADS et aux pieds des cités. Il est la France républicaine qui vibre au rythme de cette libre fraternité qui a éclairé de ses feux, depuis 1789, l’humanité tout entière. Il est celui de la vraie morale qui dit « l’humanité d’accord, l’humanité d’abord », répondant aux exigences de la conscience éclairée par les sciences.

Le pays dans lequel je vis est le vrai pays, la vraie France. Qu’il se méfie celui qui vit ailleurs, dans ce simulacre de France, celle des « salauds ». Car ici les crises ne peuvent se gérer du haut des parapheurs à coups de discours distribués comme du pain béni à un troupeau hébété. Ici, on pardonne l’ignorance et l’erreur mais la dignité est chevillée au corps et l’égalité des droits tient lieu de seul couvre-chef. Ici, plus qu’à Rome jadis, il n’y a jamais très loin du Capitole à la Roche Tarpéienne, où l’on précipitait les coupables. Et qui croit atteindre l’Élysée est seulement parfois en route vers le Tartare, qui n’est pas un plat mais l’enfer dirigé par les dieux. Où l’on met aussi ceux qui se prennent pour tels.

Coronavirus : comment la technocratie nous a méthodiquement mené dans le mur

Article publié le 23 mars 2020. (Atlantico) https://www.atlantico.fr/decryptage/3588232/coronavirus–comment-la-technocratie-nous-a-methodiquement-mene-dans-le-mur-yves-roucaute

On ne devrait jamais tourner le dos à un danger pour tenter de le fuir. Si vous le faites, vous le multiplierez par deux » pensait Winston Churchill. Face au coronavirus, nous pourrions rire de ce gouvernement qui joue au Père Ubu, prompt à prendre le large face au danger et déjà prêt à s’attribuer les mérites de la victoire quand celle-ci sera avérée. Hélas !, le temps n’est pas au rire. La France se terre, la France souffre, la France pleure ses morts et ses blessés. Le temps n’est pas aux bûchers des vanités gouvernementales non plus. Émue, unie, reconnaissante, la France vole au secours des plus fragiles, des plus isolés, des plus âgés et applaudit dans les larmes ces soignants qui prennent le risque de leur vie pour la sauver et ces boulangers, comme ceux du XVème arrondissement de Paris, qui livrent l’Hôpital Pompidou

Pourtant écoutez bien, et vous entendrez enfler une juste et sourde colère devant l’incompétence, la morgue et l’irresponsabilité de ce gouvernement ébranlé à la moindre brise, effondré quand vient la crise. Un quarteron de technocrates, appuyé sur de prétendus experts, quelques aficionados médiatiques et des élus conservateurs, qui est allé de tergiversations en rodomontades, attendant la succession des « phases » d’évolution comme d’autres regardaient les chars passer lors de la débâcle de 1940. Et aujourd’hui encore, incapable de prendre les mesures nécessaires pour tests, masques, gants, confinement total, désinformant même encore et toujours sur les vrais facteurs de transmission.

Le temps n’est pas encore au procès général, mais il viendra.  Il commence déjà.  600 médecins et infirmiers portent plainte contre le gouvernement et l’ancienne ministre Agnès Buzyn, qui a eu la lâcheté de se taire au lieu de sonner l’alarme et qui, en avouant à moitié sa faute, ne peut être qu’à moitié pardonnée. Les Français sont généreux mais ils ont la tête chaude comme disait le philosophe Hegel, et, plus qu’en Italie, il n’y a jamais loin du Capitole à la Roche Tarpéienne.

Face à ce drame humain et à sa déplorable gestion, pour avoir écrit Le Bel Avenir de l’Humanité, je suis souvent interpellé : est-ce donc ainsi que nous allons vers ce monde merveilleux annoncé ? Oui, c’est ainsi. Cette crise sanitaire en porte la marque et en dit le sens. Nous vivons un moment de transition. Ce moment où s’intensifie le combat du camp du progrès, celui des partisans des sciences et des technologies qui ont donné l’alerte et réclamé le confinement sans avoir été écoutés, celui des soignants qui permettront de vaincre cette maladie malgré l’incompétence gouvernementale, celui des réseaux sociaux qui les soutiennent. En face ? Le vieux monde. Celui des technocrates ignorants, ivres d’eux-mêmes, arcboutés sur leur vision autoritaire et magico religieuse du « pouvoir », associés aux conservateurs étatistes, aux Ayatollahs de l’écologie à la Greta Thunberg ou à la Nicolas Hulot et aux apocalyptiques à la Yuval Noah Harari qui ont désarmé le pays par leur idolâtrie de la nature et les freins mis à la créativité humaine.

Ce combat du camp du progrès a bel et bien commencé dès fin janvier et s’est amplifié jusqu’à aujourd’hui.

Que nul ne dise que le Président Emmanuel Macron et le gouvernement ne pouvaient pas savoir, eux qui, par ailleurs, au nom du principe de précaution, se permettent d’arrêter les recherches en biotechnologies dès que piaille un groupe de pression. Nous fûmes nombreux à relayer l’alerte lancée par le docteur chinois Li Wen Liang sur la létalité et le danger de pandémie de ce virus, qui l’a tué le 7 février. Lui-même condamné au silence par les autorités qui, pour maintenir leur ordre, craignaient plus de laisser circuler cette information que le virus. Elle n’a donc servi à rien la mise en garde de l’Organisation mondiale de la Santé qui le confirmait ? A rien, les indications des laboratoires chinois qui conseillaient le confinement ? Chine et Corée du sud ne démontraient-ils pas une nette décrue par cette stratégie dès le 27 février ?

Épistémologue, je ne fus pas le seul lanceur d’alerte à exiger la nécessité du confinement, dès que furent confirmés les modes de transmission de ce coronavirus. Devant l’impudence de ces technocrates, j’ai même relayé les travaux dirigés par le Professeur Vincent Munster du Centre de virologie d’Hamilton, dans l’Alabama, cosignés par des universitaires de l’UCLA (Californie) et de Princeton connus dès le 9 mars, diffusés massivement le 13 mars par la célèbre revue MedRxiv, consultable en ligne.

Durée de survie du virus ? Jusqu’à 4 heures sur le carton, 3 jours sur le plastique (en moyenne 16h) et l’acier (en moyenne 12h). Transmissible par les airs ? Oui. Jusqu’à 3 heures. Confirmant ce qui était suspecté dès le 12 février dans une publication de l’Anesthesia Patient Safety Foundation qui s’appuyait sur les études du SARS-CoV, un autre coronavirus. Les travaux de 18 laboratoires américains, et de quelques laboratoires chinois accessibles, confirment le fait à peu de différences près.

Mais au lieu de reconnaître l’erreur, après tout humaine, la technostructure outragée qui craignait moins les morts que de reconnaître s’être trompée, se mit à dénoncer les lanceurs d’alerte. Psychorigide comme toute bureaucratie elle avait décrété en janvier que se laver les mains et se tenir à un mètre de distance suffisait et des morts, par les voies non réglementaires prévues, elle allait continuer à s’en laver les mains.

Persistant dans son errance, malgré les condamnations scientifiques internationales et les protestations de l’immense majorité du corps médical français, et l’opposition de certains politiques éclairés par les sciences, il fut exigé de voter le dimanche 15 mars, en pleine débâcle sanitaire. Reculer les élections de quelques semaines ? Pas possible, sinon la démocratie serait perdue ! Cartons, enveloppes et bulletins de vote avaient-ils été vaccinés par quelque Jupiter de fortune ? Isoloirs, air et salles immunisés par les prières de ses saints ? Assesseurs et citoyens appelés à dépouiller protégés par l’esprit saint élyséen au point de purifier les minuscules gouttelettes propulsées dans l’air à plusieurs mètres à la moindre parole, même prononcées à voix basse, connues  depuis 1880 grâce à Karl Flügge? Oui, toutes ces inepties, « en même temps ».

Et, le miracle du lundi 16 mars eut lieu : l’urgence de rester chez soi fut décrétée. Le virus avait soudain varié sous une troisième forme durant la nuit, inconnue des chercheurs mais non des parapheurs. Et d’un coup de baguette magique, la démocratie engloutie la veille si le premier tour n’avait pas eu lieu à l’heure prévue, devient sauvée en repoussant le second tour à une date inconnue. Et pour éviter d’avoir à avouer s’être une nouvelle fois trompé, une remise en cause sacrilège de son « pouvoir », le Président bavard, regardant la France dans les yeux, n’a pas une fois prononcé le mot maléfique de « confinement ».

Aujourd’hui encore, le combat du camp du progrès continue.

La guerre dîtes-vous ?  Je vois surtout une nouvelle ligne Maginot. Les gants seraient inutiles. Prenez ces plastiques, déballez ces cartons, soyez sans crainte: les matamores qui gouvernent se chargent  de verbaliser les virus qui se permettraient de passer la membrane cellulaire par liaison dangereuse par leur protéine S, inconnue des fichiers de police, de se balader dans le cytoplasme de la cellule avec leur brin d’ARN étranger, comme un sans papier, de travailler clandestinement avec ses 15 gènes pour finalement s’imposer et se multiplier dans le corps pour le Grand Remplacement, ce qui est formellement interdit. De quoi être rassuré ?

Les masques ? L’O.M.S  répète depuis le 3 mars que la pénurie de masques met en danger le personnel soignant et aussi ceux qu’ils soignent : sans masque, le virus va librement du médecin au quidam ordinaire et du quidam ordinaire au médecin ou à d’autres quidam ordinaires. Mais il y a l’exception française. La connaissance parfaite du double décimètre sur leur bureau éclaire nos technocrates : ce coronavirus mesurant environ 0,125 micron, les masques ne pourraient empêcher de passer des particules aussi petites. Sauf, quand ils s‘agit des soignants qui ont droit au masque, comme c’est indiqué dans un règlement trouvé sur une étagère, car alors cela servirait à quelque chose. Une étude de 2008, de l’Institut de santé des Pays Bas, démontrait pourtant que les masques en coton protégeaient à 60% contre des particules de 0,02 à 1,1 micron, 78% pour les masques chirurgicaux et 98,9% pour les masques FFP2. L’université d’Edinburgh a de son côté testé les masques chirurgicaux : ils arrêtent 80% des particules de 0,007 microns, un peu en dessous de la moyenne des filtres industriels… et même les mouchoirs en tissu protègeraient d’environ 28%.

Les masques en France seraient-ils victimes d’un sort maléfique connu des sorciers de l’Élysée ? Et cela au point de n’avoir pas pensé en produire ou en acheter depuis janvier ? Et de n’avoir pas distribué ceux qui existent ? Car les masques existent, beaucoup les ont rencontrés. Un stock des 150 millions. Finalement, dans sa grande bonté, il est décidé le 18 mars, plus d’un mois après l’explosion de la maladie, d’en livrer 25 millions aux « n’importe qui ». Les autres ? C’est peut-être pour une collection.

Afin de justifier leur incompétence, nos technocrates prétendent que leur comportement d’aujourd’hui serait dû à l’expérience de 2009. Roselyne Bachelot, ministre de la santé, pour prévenir le pays contre la grippe H1N1, avait alors commandé 95 millions de vaccins qui n’auraient « servi à rien ».  Diantre !, mais qui savait alors que cette grippe ne ferait pas des ravages quand  les chercheurs d’alors mettaient en garde ? S’il y avait eu des milliers de morts, l’aurait-on déclaré coupable ? N’est-ce pas le rôle des élus et des individus payés par les citoyens de prévenir la sécurité de leurs corps, premier des droits individuels, au lieu de courir après un bilan comptable pour économiser ? Et depuis début février, avons-nous une possible pandémie ou une pandémie avérée ? Alors,  où en est la production de masques ? Où sont les tests aussi ? 17 000 par semaine en France, 160 000 en Allemagne, cherchez l’erreur. 10 minutes pour tester en Corée, des journées d’angoisse en France. Donnez-nous des Roselyne Bachelot, je vous laisse les docteur Diafoirus.

Je vous laisse les Ayatollahs de l’écologie et les apocalyptiques aussi, et ces multiples comités éthic-toc inutiles et parasites qu’ils influencent, prompts à justifier conservatismes et routines, interdits et freins aux expérimentations sur les traitements et les innovations. Car ce sont eux, ces Nicolas Hulot pathétiques, qui offrent à la technostructure et à sa gestion verticale de la vie le simulacre de couverture morale et scientifique dont elle a besoin. Et ils sont aussi le premier vecteur de cet esprit malade qui a envahi la France et qui conduit à plus s’intéresser à la condition des rats de laboratoire qu’à la santé des humains.

Contre les idolâtres de la terre, le temps est venu de rappeler que ce coronavirus, le COVID-19 est un élément de la fameuse « nature » avec d’autres virus létaux, bactéries morbides, champignons, maladies génératives, maladies génétiques, mort même, tsunamis, tremblements de terre, volcans… Il ne doit rien à l’industrialisation, aux sciences, aux technologies ou à la déforestation de la France ou de l’Amazonie, que la grippe espagnole, la lèpre, le Candida auris ou la peste.

Aujourd’hui face aux coronavirus, comme hier, l’humanité doit mettre à la poubelle le logiciel des archaïques pour affronter la dite « nature ». Comment les humains ont-ils survécu aux maladies et aux changements climatiques qui ont fait disparaître 90% des espèces animales depuis le paléolithique inférieur ? Comment ont-ils traversé 12 glaciations et autant de réchauffements depuis 3,3 millions d’années ? Par cette certitude qu’il lui faut dominer les poissons de la mer, les oiseaux du ciel, les animaux domestiques et toute la terre. L’humanité d’abord.

Ce qui distingue l’humanité des animaux n’est pas le rêve absurde d’une harmonie avec un environnement, car cela ne se peut pas. Ce n’est pas non plus d’être « intelligent» (« sapiens »), Homo sapiens comme le prétend Yuval Harari qui tient à vendre aux benêts dans la confusions scientifique la plus extrême son conte à dormir debout d’une Super Intelligence qui viendrait nous bouffer, car les animaux, à des degrés divers, le sont évidemment aussi. Ce qui le distingue : c’est d’être créatif. L’humain est l’être qui transforme son environnement, créé des civilisations, amélioré son corps. Une tripe créativité. Il est « Homo creator ». Et respecter la nature, c’est d’abord respecter la nature créatrice humaine. Et combattre tout ce qui l’interdit, des pollutions aux idolâtries. La vraie morale dit l’humanité d’accord, l’humanité d’abord.

C’est ce qui se joue aujourd’hui. Contre technocrates, conservateurs, Ayatollahs de l’écologie et apocalyptiques, ce coronavirus révèle que nous ne souffrons pas de trop de progrès, mais de pas assez. Guerre à ce virus naturel ? Oui, j’en conviens. Elle passe par la solidarité avec nos soldats de première ligne, les soignants, mais aussi par une défaite des tutelles technocratiques qui doivent se plier aux exigences du savoir au lieu d’essayer de protéger leurs places. Un combat du camp du progrès contre les idolâtries de la Terre, de l’État, du Marché, du Pouvoir… qui construisent des lignes Maginot, empêchent l’explosion des nouvelles technologies, traquent les réseaux sociaux et, finalement, organisent la débâcle et menacent des vies. La revanche des enfants de Jeux interdits. C’est aussi le sens du message de Winston Churchill qui, face au danger, poursuivait ainsi : « Mais si vous l’affrontez rapidement et sans vous dérober, vous le réduirez de moitié. » Puis totalement. Comme lui-même le fit.