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Réflexions autour de la mémoire de Ilan Halimi

new-york-statue-liberte-face-big - Version 2Atlantico : Il y a dix ans, Ilan Halimi était séquestré et torturé parce qu’il était juif. Quelques mois auparavant, en 2005, des émeutes historiques éclataient dans les banlieues de toutes les grandes villes de France suite à la mort de Zyed Benna et de Bouna Traoré, alors qu’ils cherchaient à échapper à un contrôle de police. Dix ans après, quel état des lieux des tensions dans les banlieues et de l’antisémitisme peut-on faire ? Comment celles-ci ont-elles évolué depuis ?

Yves Roucaute :
Les événements de ces derniers mois démontrent que nous payons très cher le retard pris pour régler les questions qui auraient dû être réglées bien avant 2005 et qui, fait qui paraît invraisemblable aujourd’hui, ne l’ont pas été malgré 2005. En 2005, les émeutes des banlieues avaient démontré la gravité de la situation et la faillite de toutes les politiques d’intégration menées depuis 1981. Hélas, les élites politiques ont encore et toujours préféré leur confort intellectuel et fermer les yeux. Pourtant, l’éruption de boutons était telle qu’elle révélait une grave maladie du corps social français.

Il y avait quelque chose de pourri dans le royaume. L’affaire Ilan Halimi, en janvier 2006, arrive comme l’acte politique et religieux d’un groupe qui s’est radicalisé. Ce fut le premier symptôme du passage de la délinquance généralisée et de la crise de légalité, révélée en 2005, à la radicalisation islamiste qui s’est développée depuis. Radicalisation qui appelle évidemment l’antisémitisme actif. Elle annonçait la phase II de la radicalisation, celle qui succédait à la phase I qui avait connu son point ultime en 2005.

Phase I, d’abord.

2005 est une date très intéressante, car il est alors parfaitement clair que la classe politique a laissé dégénérer la situation et que la France a perdu pied sur ses valeurs. La France devient un Etat failli au point de ne plus pouvoir assurer la sécurité de sa population et le respect de la légalité. C’est, paradoxalement, la fin d’un long processus. Car il y a bien longtemps que sont brûlées des voitures, attaqués des transports en commun ou des enseignants dans les écoles. Cela durait depuis 15 ans. L’aveuglement des élites fut tel que lorsque certains pointaient la radicalisation d’une partie de la jeunesse issue de l’immigration, ils étaient traités de racistes et la droite républicaine elle-même se taisait où en rajoutait dans le politiquement correct par craine d’être accusée de favoriser l’idéologie sécuritaire et le Front national. Cela était d’autant plus grave que les jeunes qui cassaient les voitures, les bus, menaçaient les instituteurs, caillaissaient la police, attaquaient les médecins de nuit, étaient en général des enfants nés en France. 2005, cela aurait dû être un signal d’alerte clair et un appel à une autre politique. Onze ans plus tard, on peut le constater, la dénégation a été la règle. Le mot d’ordre des politiques a été « courage fuyons ! ».

On assista à deux stratégies d’évitement. L’une qui consistait à ne voir dans chaque cas, qu’un cas particulier. Et cela malgré la répétition de ces cas. L’autre qui consistait à dire que les coupables n’étaient pas responsables : c’était la faute à la société, au capitalisme, à l’inégalité, aux injustices.
C’est dans ce cadre que se situe le second problème qui apparaît avec cette montée en puissance de l’irresponsabilité. Cela concerne les actes antisémites de ces mêmes jeunes. Et la montée d’une vraie menace déniée : l’islamisme, qui était lié à cet antisémitisme d’un type nouveau. Les actes antisémites s’étaient multipliés avant 2005, par des insultes, des profanations de cimetière, des agressions, des graffitis antisémites dans certaines cités. La montée de l’islamisme radical et celle de la délinquance étaient clairement concomitantes. Ce qui ne devait pas être vu, c’était l’échec spirituel envers ces jeunes nés en France. Et la montée du radicalisme islamiste qui était la vraie cause des débordements, quand les islamistes n’en étaient pas les organisateurs, parfois à partir de mosquées sauvages dirigées par des imams djihadistes ou des Frères musulmans. Un islamisme qui mettait en avant l’antisémitisme comme un de ses moteurs de recrutement et d’apprentissage de la violence par la haine.

Les politiques avaient déjà feint de ne pas voir que dans quantité de quartiers, des jeunes avaient salué les attentats de 2001 à New-York. Ils n’avaient pas vu se développer le port du niqab ou les comportements violents envers les « Gaulois » et surtout les femmes, sans même évoquer les huées contre la Marseillaise ou les drapeaux français brûlés lors de certaines rencontres sportives. Ils ont refusé de voir l’antisémitisme. L’antisémitisme a été relayé par l’extrême-gauche. On ne dira jamais assez la part de responsabilité de cette extrême-gauche et de ces philosophes postmodernes, comme Foucault ou Derrida, dans la montée de l’antisémitisme et de l’islamisme radical. Au nom de la lutte des « dominés » contre les « dominants » et le système capitaliste, ils justifiaient tout, y compris l’ignominie. Leur responsabilité dans les actes horribles qui allaient survenir est entière. Chaque jour, l’extrême-gauche, à l’exception de quelques groupes, dénonçait ainsi Israël et le sionisme au nom de l’oppression des Palestiniens. Ce qui justifiait en retour la haine d’Israël mais jamais celle des Etats voisins dont certains n’étaient pourtant que des dictatures sanguinaires, n’hésitant pas, parfois, à financer le terrorisme et l’horreur. Sous prétexte d’accuser le « sionisme », doctrine qui vient d’ailleurs de la gauche socialiste, c’est l’antisémitisme qui était développé.

On a ainsi vu une connexion de l’islamisme et de l’extrême-gauche. Phénomène qui ne fut d’ailleurs pas spécifiquement français, puisque l’on assista au même processus en Italie et en Espagne mais aussi en Egypte et en Iran où les islamistes et l’extrême-gauche, qui souvent se sont rencontrés en prison, ont développé en commun un antisémitisme souvent ouvert. En face de cela, les deux stratégies d’évitement ont été mises en place. Les délinquants et les criminels agissant en groupe le plus souvent, et issus de la seconde voire de la troisième génération, étaient soit des cas isolés, soit des réactions de jeunes qui ne supportaient pas l’injustice. Jamais des actes relevant d’une même idéologie islamiste qui grossissait..

2005, aurait pu être l’occasion de changer de politique, mais rien ne fut changé. Au lieu de prendre les mesures adéquates, les politiques ont laissé passer la crise. Il est assez incroyable de constater la tendance des professionnels politiques de gauche de ne pas vouloir affronter les questions par démagogie, car c’est exactement de cela dont il s’agit, la peur de perdre des voix en étant accusés de racisme. Ce qui a d’ailleurs permis au Front national de commencer à grossir, fort de cet aveuglement républicain. L’irresponsabilité a été globale.

La phase II arrive assez naturellement peu de temps après.

L’horreur du supplice d’Ilian ne laisse aucun doute sur la volonté destructrice antisémite des ravisseurs. Jusqu’à avoir rasé ses cheveux à la façon dont opéraient les bourreaux des camps d’extermination. Il aurait été inutile de torturer avec autant de jouissance s’il ne s’était agi que de récupérer une rançon. Et il s’agissait de l’acte d’un « gang », dirigé et composé par de jeunes islamistes. Fait qui a été nié par l’avocat de l’un des bourreaux incapable d’expliquer pourquoi la police a retrouvé du matériel de propagande salafiste ainsi que du matériel du Comité de bienfaisance et de secours aux Palestiniens, lié aux terroristes du Hamas.

Incapable de voir la relation entre l’islamisme de Youssouf Fofana, qui dirigeait le groupe, et qui, aujourd’hui encore, en appelle au djihad en prison et l’abjection. Incapable de comprendre la motivation de cette multiplicité des violences sadiques.

Nous entrions dans une nouvelle ère. Et, faute d’une politique responsable, la France allait payer très cher ce laxisme. En effet, passé le temps de la colère qui put faire croire, un instant, au réveil des hommes politiques sur la nouvelle phase où s’engageait une partie de cette jeunesse non assimilée de 2005, on vit les mêmes, à gauche, dénoncer la politique « sécuritaire », et, à droite, reprendre les rengaines de la politique d’intégration. Nous payons aujourd’hui encore cette incroyable cécité.

Atlantico:
Pour faire revenir le calme, Jacques Chirac décrète l’état d’urgence le 8 novembre en Conseil des ministres. Le 17, la police déclare que la situation est redevenue normale. Mais quelles ont été les réponses de fond apportées à ces problèmes ?

Yves Roucaute : Un état d’urgence a été mis en place, qui n’aurait jamais dû l’être car on aurait dû prendre des mesures auparavant pour éviter cette dégradation de la situation qui a conduit à cette explosion. Cet état d’urgence, nécessaire, rétablit le calme mais superficiellement. C’est un cataplasme qu’on met sur une jambe de bois. On croit que la crise n’est plus là uniquement parce qu’on ne voit plus les débordements et que l’on ne montre plus dans les médias son ampleur et son étendue. Or, rapidement après la fin de l’état d’urgence il apparaît que les incivilités sont là, que les voitures continuent de brûler encore aujourd’hui, que l’insécurité demeure et augmente.

Et, surtout, signe de la progression de cette phase II, les comportements montrent que de plus en plus de jeunes sont attirés par les thèses djihadistes et salafistes tandis que l’antisémitisme et la détestation des femmes libres se développent dans certains quartiers. Mais comme on interdit techniquement les émeutes massives, on fait comme si la cause de ces émeutes avait été réglée. Ce qui n’était évidemment pas été le cas.

Je ne rentrerai pas dans le détail des mesures du gouvernement de l’époque, car les seules mesures à prendre résidaient, clairement, dans un retour à une politique d’assimilation, conjugué à une sanction pour ceux qui ne s’assimilaient pas. Il fallait développer envers ces jeunes à la fois une politique de la main tendue pour les aider à s’assimiler et une politique du bâton car il faut leur apprendre qu’il y a des lois et des interdits. Or, les politiques ont tergiversé parce que nous n’avons clairement ce qu’il fallait faire. Par exemple, pour revenir sur l’affaire Halimi, la presse a eu peur pendant quelques jours de parler d’acte antisémite, alors que nous étions quand même devant un acte clairement antisémite. C’est Le Monde, je crois, qui a le premier révélé le sens de l’horreur. A la suite de cela, les politiques ont développé un discours classique pour rassurer les Juifs.

Mais qui s’est attaqué au mal à la racine ? Qui a nommé, simplement nommé, l’ennemi qui venait de montrer sa face répugnante ? Qui a dit que l’islamisme radical se développait dans le pays ? Je pense avoir été l’un des seuls, du côté du camp républicain. Mais que vaut un philosophe quand tant de savants expliquaient que le djihadisme était un problème extérieur au pays, du côté des Talibans afghans, du Hamas ou du Hezbollah ? Au lieu d’appeler un chat un chat, l’idée au fond était que c’était un acte fait par des dégénérés, des fous isolés. En quelque sorte, pour la société française, c’était un accident.

Le mot « barbare », que le gang s’était lui-même attribué, est venu comme facteur explicatif dans les médias. Il joua son rôle de vertu dormitive à merveille. Appeler ces gens des barbares au lieu de les dire « islamistes djihadistes » ou « Frères musulmans » ? Cela a deux avantages pour ceux qui sont fatigués de penser. Cela a un côté incompréhensible et cela évite de poser des questions sur les appuis internationaux et de se fâcher avec certains alliés. Comme la Barbarie n’est pas un pays, cela tombe bien. Second avantage, le barbare signifie l’étranger, l’autre, celui qui vient d’une civilisation extérieure. Cela permet de dégager en touche la question de la politique publique à mener pour régler le problème. Or, Fofana n’est pas un barbare, c’est un islamiste antisémite. Et ils sont nombreux comme lui au sein de cette nation française qu’ils détestent. Au sein de la nation, non à l’extérieur.
J’insiste par ailleurs sur les islamistes djihadistes ou Frères musulmans, car il n’est pas innocent que ces tueurs de Français soient des tueurs de juifs, de chrétiens, de non-croyants, de bouddhistes, mais aussi de musulmans. Si Mohammed Merah a tué aussi des musulmans, des Francais d’origine algérienne ou marocaine, c’est que pour ces gens-là, la question de l’origine ou de la religion n’est pas le problème ! Le vrai problème est celui du djihadisme, soit vous participez à leur djihadisme soit vous êtes mis en esclavage, soit vous mourrez. C’est ce qu’il se passe dans « l’Etat islamique ». Et comme les djihadistes ne sont pas tous d’accord, cela explique que le djihadiste peut aussi tuer des djihadistes.

La réponse de fond, nous y reviendrons, c’est d’abord le refus de rentrer dans leurs débats et leurs problématiques. Il convient de rappeler quels sont nos valeurs, notre mode de vie et notre vision. Et bien marteler qu’il y a un contrat éthique et social en France qui impose des devoirs. Et de se souvenir que rappeler les termes d’un contrat ne suffit pas car les contrats sans épée ne sont que des mots creux.

Atlantico:
Par ailleurs, Jean-Christophe Cambadélis souhaite profiter de la réforme constitutionnelle pour en retirer toutes les références à la « race ». En quoi cette démarche est-elle symptomatique de l’incapacité d’une partie des représentants politiques à aller dans le sens de l’apaisement plutôt que de la division au sein de la société française ? Et pourrait-elle être à l’origine de l’absence de réponse des pouvoirs publics ?

Yves Roucaute : Qui s’intéresse à ce débat alors que le chômage et l’insécurité menacent les citoyens et que gronde un nouvel orage financier, parti de la Chine cette fois ? Est-ce cela l’urgence ? N’est-il pas temps que notre personnel politique pense le réel et abandonne les « coups » ? Nous avons besoin d’une gauche et d’une droite responsables qui iront à la recherche du bien commun. Néanmoins, il est pourtant possible que cette idée révèle un refus idéologique dont la France souffre depuis longtemps : l’absence de droit à faire des études sur l’origine ethnique des populations.

Certes, il serait facile de s’en tenir à dire que s’il n’y a plus de race, il n’y a plus de racisme. Supprimer serait alors une absurdité théorique. Il serait aussi amusant de demander à nos donneurs de leçons, en quoi évoquer la race serait la marque d’un esprit raciste ? Les Etats-Unis ou le Canada qui admettent cette notion sont-ils des Etats racistes ? Et les anthropologues du monde entier qui en discutent, doivent-ils être condamnés par le tribunal socialiste ?

Avant d’aborder ce qui est occulté par ce dirigeant socialiste, rappelons que certains disent qu’il faudrait remplacer « race » par « ethnie ». On serait poussé à leur dire que si l’origine grecque plaît mieux que l’origine latine, pourquoi pas. Après tout, transformer Zeus en Jupiter ne change pas vraiment le personnage. Pour ma part, je préfère d’ailleurs le mot ethnie qui me paraît plus propre à identifier un mixte d’origine géographique et de racines culturelles.
Et j’ose poser cette question à nos dirigeants socialistes : comment voulez-vous diriger un pays quand vous ne savez pas quelle est l’origine des populations ? Il ne s’agit pas d’imaginer des « races pures », ni, encore moins, de juger selon l’origine ethnique. Et j’admets cette idée que la force de notre nation française par rapport à la plupart des autres, est qu’elle est métissée ethniquement et depuis longtemps, avant même Clovis en vérité.

Mais ce que je vois aussi très clairement, c’est qu’il est impossible d’attaquer le djihadisme par exemple sans tenir un discours adapté à la réalité française. Or, il n’est pas possible d’argumenter avec une population musulmane issue d’Afghanistan ou issue du Maroc. Les discours abstraits sont toujours les ennemis des discours politiques efficaces. Il en va de même pour traiter des questions de délinquance : comment parvenir à permettre l’assimilation des valeurs et le respect du mode de vie commun ? Le travail n’est pas le même selon les origines, c’est un fait. Et pour appréhender ce fait, la France a besoin de libérer les statistiques ethniques, comme cela se fait dans tous les pays développés.

Atlantico:
Education, réponse pénale, développement économique… Qu’aurions-nous pu mieux faire ? Certaines initiatives, publiques ou privées, pourraient-elles selon vous contribuer à résoudre ces tensions de manière efficace ?

Yves Roucaute :
Il y avait et il y a deux chemins possibles.

Le premier est le chemin de la répression. Là encore, nous sommes victimes de l’idéologique de la gauche laxiste post-moderne. Certains font comme si la répression ne faisait pas partie de la prévention. Or, c’est faux ! Une société qui ne réprime pas les instincts bas ne peut pas être civilisée et policée. Si vous n’apprenez ni la propreté, ni la politesse à un enfant, il ne sera jamais ni poli, ni propre. Mais comment lui apprendre ? La persuasion certes, mais aussi la menace de répression permet à cet enfant d’assimiler les valeurs.

Et comme une menace sans crédibilité de l’exercer ne vaut rien, il est clair que la punition, fut-elle douce, s’impose. Il est important de préciser qu’une grande partie de ces jeunes qui brûlent des voitures et insultent des femmes ne sont pas perdus pour la République, à condition qu’elle leur rappelle qu’il y a des interdits en France. Sinon, ils passeront de la phase I, de rejet, à la phase II, d’attaque contre la France.

D’ailleurs, pour une grande partie d’entre eux, cela va rassurer les délinquants. Il y a beaucoup de familles disloquées dans les quartiers déshérités, d’enfants qui ne savent plus ce qui est interdit ou pas. La figure paternelle a souvent disparu, et l’interdit aussi. Rappeler à ces enfants qu’il y a des interdits est le meilleur service à leur rendre, pour qu’ils ne soient pas malheureux et ne s’engouffrent pas dans des impasses de violence et d’exclusion. Ils apprécieront l’école et trouveront du travail plus facilement. Il faut que la République rappelle qu’il y a des sanctions pénales fortes. A titre d’exemple, il est urgent d’installer un délit de harcèlement dans les rues, qui existe par ailleurs aux Etats-Unis. Il faut apprendre à une partie de cette jeunesse laissée à l’abandon qu’il faut respecter les femmes, les juifs, les bouddhistes, les catholiques, les uns et les autres. La répression est donc le premier chemin à suivre, et c’est un chemin positif.

Le deuxième chemin à suivre, c’est la reprise en main de tous ces quartiers par l’éducation, par le travail, par des moyens de gestion et d’intervention. Ce n’est possible que si nous connaissons bien ces univers. Il faut arrêter les politiques d’opacité. Il faut savoir d’où viennent les gens. Un immigré venant d’Algérie n’est pas semblable à un immigré venant du Togo. Nous devons savoir d’où viennent ces jeunes pour pouvoir intervenir et les aider. Et cela vaut aussi pour la religion, car on ne parle pas de la même façon à un musulman d’origine turque et à un musulman d’origine iranienne. Il faut donc libérer les recherches et les statistiques ethniques qui sont aujourd’hui interdites sous prétexte de racisme. C’est le premier stade pour analyser la situation afin d’aider ces gens qui, sinon, tombent du côté de la haine. Et quand ils sont dans la haine, c’est trop tard. Il devient très difficile de les remettre en place. Nous le voyons bien depuis 2005.

Ces deux chemins se recoupent, évidemment. Il est plus facile d’empêcher un adolescent d’adhérer au djihad s’il a assimilé durant son enfance l’interdiction d’insulter les femmes ou d’agresser ses copains juifs. Et une action ciblée aura ensuite plus de chance d’avoir un effet positif pour lui et le pays.
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