Discours sur les civilisations proposé à Claude Guéant

IMG_0780La bataille de France est celle de nos valeurs.

Discours Y. ROUCAUTE pour Cl. GUÉANT, intervention du 5/02/2012, U.N.I.

Madame et messieurs les ministres (….),

Merci de me donner l’occasion de m’exprimer ici sur ce qui me tient le plus à cœur, la France, ses valeurs et sa civilisation.

Car l’enjeu de cette élection présidentielle aujourd’hui ce n’est pas un homme, ce n’est pas un parti,  c’est la France elle-même.

Oui, au milieu de cette tempête sans précédent, nous sommes engagés, chers amis, chers compagnons, dans une nouvelle bataille de France. Et, comme hier derrière le général de Gaulle, aujourd’hui derrière Nicolas Sarkozy, nous la gagnerons.

Vous me recevez parmi vous dans une salle qui porte le nom prestigieux de Victor Hugo et j’y vois un symbole.

Victor Hugo, c’était le courage de défendre les idées universelles de l’humanisme chrétien, contre le laxisme et le relativisme.

Victor Hugo, c’était le choix de la justice sociale au lieu de la démagogie qui entraîne les nations à la ruine.

Victor Hugo, c’était la défense de la patrie contre son affaissement

Victor Hugo, c’était le choix de la république une et indivisible.

Et ce choix, ce courage, cette lucidité, cet amour de la patrie, chers amis, je sais que vous les portez en vous.

Et je sais aussi que ce n’est pas toujours facile dans les facultés, les écoles, les instituts, les centres de recherche  d’affronter les idéologies archaïques venues de la gauche socialiste et de ses alliés d’extrême-gauche.

Oui, il faut bien du courage et beaucoup de lucidité pour afficher bien haut nos couleurs et garder le cap pour notre pays.

Car c’est bien CE dont je veux vous parler: de la France et de son avenir.

Je veux vous parler de son socle éthique et des menaces qui pèsent sur lui.

Pour vous livrer le fond de ma pensée, je trouve que dans notre pays il n’est pas suffisamment question de la France, de ce qui a fait et fait encore sa grandeur.

Voyez nos voisins ! Les Britanniques, les Allemands, ils n’ont pas les mêmes pudeurs. Et je ne parle même pas des Américains qui adorent planter leur drapeau dans leur jardin…

Partout dans le monde, les nations parlent de leur passé, de leur culture, de l’avenir de leur mode de vie.

En France, une idéologie sournoise, venue de gauche, tente de nous culpabiliser sur notre histoire de 1500 ans, elle tente de nous culpabiliser quand nous défendons notre socle éthique et nos manières de vivre, elle tente de nous culpabiliser quand nous préparons les mesures pour que la France ait l’avenir qui convient à sa grandeur.

Devrions-nous avoir honte d’une histoire qui remonte à Clovis ?

Devrions-nous avoir honte d’avoir offert à la planète la première nation civique du monde, une nation fondée ni sur la race, ni sur le sang mais sur l’assimilation des valeurs communes ?

Car nous sommes une grande nation, présente sur les cinq océans,  dont la force tient à notre socle éthique, à nos valeurs universelles.

Et notre camp est précisément celui de la défense de ces valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité.

Devrions-nous avoir honte de la république qui tient le glaive avec le flambeau de la Liberté ?

Car « Il y a un pacte vingt fois séculaire entre la grandeur de la France et la liberté dans le monde » disait le général de Gaulle. Et c’est vrai.

Devrions-nous avoir honte de la république qui tient la balance avec l’Égalité, avec l’égalité des droits, l’égalité des chances, l’égal accès au savoir.

Devrions-nous avoir honte de la République qui étreint ses enfants dans la Fraternité : avec ses valeurs de« solidarité », de « civisme », de « patriotisme », de « justice sociale » et cette valeur de « laïcité », qui permet de « rendre à César ce qui appartient à César et à Dieu ce qui appartient à Dieu ».

Oui, nous sommes le peuple de la liberté, de l’égalité et de la fraternité.

Et loin d’avoir honte de notre passé, nous n’oublions pas que notre nation a ensemencé la planète de ces valeurs universelles.

Jusqu’à défendre l’indépendance des États-Unis, auxquels nous avons offert la statue de la liberté, notre symbole à nous.

Jusqu’à donner au monde, non pas une Déclaration d’Indépendance, à la manière des Nord-Américains qui pensaient d’abord à eux, mais une Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, adressée à tous les peuples de l’univers.

Et le Président Nicolas Sarkozy, rompant avec le cynisme de François Mitterrand,  a inscrit la France dans cette tradition en allant défendre la liberté partout dans le monde, jusqu’en Côte d’Ivoire, jusqu’en Lybie,

Quelle différence avec François Hollande qui a hésité sur tous les engagements, qui a tergiversé et tremblé, comme on l’a encore vu quand nos valeureux soldats de la liberté sont tombés en Afghanistan !

Oui, la France a besoin d’un capitaine qui tienne fermement le gouvernail dans les tempêtes et ne change pas de cap à la moindre brise.

Nous ne voulons pas d’un capitaine qui prend dans son équipage des Eva Joly, qui exigent la disparition de la Marseillaise, qui piétinent les fêtes du 14 juillet, qui nient notre héritage spirituel, qui dénigrent notre histoire et veulent affaiblir moralement notre pays.

Avec Nicolas Sarkozy, nous voulons toujours conserver ce fil bleu blanc rouge qui lie Vercingétorix par Jeanne d’Arc et Charles Martel, aux sans culottes, à Clémenceau et aux résistants français.

Mais, nos valeurs fondatrices ne seraient rien sans la responsabilité qui permet de les réaliser.

La liberté guide nos pas, mais nous ne pouvons accepter l’irresponsabilité, nous ne sommes pas un peuple faible, nous ne sommes pas une nation sans colonne vertébrale.

Si, parce que nous aimons la liberté, nous aimons aussi la tolérance, celle-ci connaît une limite : l’intolérance pour les mœurs, les coutumes et les cultes qui violent la dignité humaine.

Cela s’appelle la responsabilité.

La maison de France n’est pas une maison de tolérance.

La nation française n’est pas un agrégat d’individus, d’ethnies, de sectes.

Elle n’est pas un assemblage de groupes et de communautés, sans identité ni destin commun.

La maison de France n’est pas un self-service où chacun pourrait se servir  à sa convenance.

C’est pourquoi, alors que les socialistes et leurs alliés d’extrême-gauche développent une idéologie de l’excuse pour les délits et les crimes, nous défendons les victimes et punissons les coupables.

C’est pourquoi, alors que les socialistes distillent chaque jour le venin du prétendu « droit à la différence, nous combattons fermement le communautarisme.

C’est pourquoi, alors que les socialistes et leurs amis prônent le laxisme en matière d’immigration et veulent même donner le droit de vote aux étrangers, nous le refusons fermement et définitivement.

Contre eux, nous rappelons que si notre nation civique, une et indivisible est généreuse, elle ne peut survivre dans le laxisme.

Pas de liberté sans sécurité pour son exercice.

Pas d’égalité des droits sans égalité des devoirs.

Pas de fraternité sans obligations envers la république.

De là découlent des choix politiques clairs.

Les choix de la responsabilité.

Oui, nous sommes le camp de la sécurité.

Sans ordre républicain, la liberté est celle du renard dans le poulailler.

La liberté se confondrait avec le règne du plus fort.

Et, finalement, si nous laissons faire la force brutale, les gens honnêtes ne parviendraient plus à exercer leur liberté. Ils ne pourraient plus rechercher leur chemin du bonheur.

C’est pourquoi, nous affirmons que la défense de la liberté commence toujours nécessairement par la protection de la personne, ce fameux droit à la sécurité, parfois décrié par des démagogues inconscients.

Et c’est parce que l’on est libre de ses actes que celui qui attaque la sécurité d’une personne doit rendre des comptes.

Quand on viole les lois de la République, quand on s’affranchit des règles les plus élémentaires de la vie en société, quand on empêche le libre jeu de la liberté chez les autres, on doit en assumer toutes les conséquences.

Nous avons une conception opposée à cette idéologie socialiste qui attribue tout crime et tout délit à la lutte des classes ou à la responsabilité d’une société dirigée par des dominants.

Cette conception socialiste conduit  toujours à laisser se développer une insécurité générale.

Chers amis, avec le Président Nicolas Sarkozy, nous l’avons refusée.

Nous  avons renversé le mouvement.

Grâce à nous la république est de retour sur tout le territoire.

Sous le gouvernement Jospin, la délinquance générale avait augmenté de 17,76%. Depuis 2003, elle a spectaculairement baissé de 16,47%.

Et cela, alors que dans le même laps de temps, la population française s’est accrue, depuis 2002, de 3,2 millions de personnes.

500.000 victimes de moins, aujourd’hui,  qu’en 2002, ce n’est pas rien.

Et ce n’est qu’un début, le combat continuera  pour cette œuvre républicaine.

Car tel est bien le sens de l’action voulue par le Président, et tel est bien le sens de mon engagement pour l’avenir : que force reste à la loi, que la république protège ses enfants, que la France préserve ses valeurs.

Les socialistes ne sont pas simplement fautifs d’avoir laissé exploser les chiffres de la délinquance pendant qu’ils étaient au pouvoir.

Ils sont surtout responsables d’avoir fait prospérer la culture de l’excuse violant ainsi notre pacte républicain.

Ils sont responsables et coupables de laxisme.

Un laxisme qui a conduit à laisser faire laisser passer les incivilités, sous prétexte que ce n’était pas grave. Les sociologues socialistes appellent même cela des « micro-agressions ?

Nous appelons cela le viol du socle de nos valeurs civiques communes et le début d’une dynamique qui conduit au pire.

Nous disons que c’est inacceptable et que c’est là un grand chantier que nous avons commencé et que nous poursuivrons dans les cinq années à venir.

Car ne serait-ce pas grave de siffler une femme dans la rue, de ne pas laisser sa place à une personne âgée, de menacer des passants, de bousculer dans les transports en commun, de huer notre hymne, de piétiner notre drapeau ?

Ce laxisme socialiste a conduit à culpabiliser les détenteurs de l’autorité, de l’instituteur au policier, en passant par les juges sous prétexte que la délinquance serait due à une exclusion organisée par la société.

Et, à force de chercher des excuses aux actes les plus condamnables, ils ont laissé se développer une dynamique de destruction du socle de nos valeurs civiques, de la galanterie au bien vivre ensemble, et ils ont produit une idéologie relativiste qui a attaqué nos valeurs universelles.

Avec ce relativisme, des générations de gens fragiles, qui avaient mal assimilés nos valeurs, furent incapables de distinguer le Bien du Mal.

Et quand il n’y a plus d’interdiction, quand les repères disparaissent, quand la responsabilité personnelle disparaît, la République se meurt.

On voit même d’anciens ministres socialistes  prôner la dépénalisation du cannabis !

Dans quelle société veulent-ils faire grandir nos enfants ?

Dans une société où l’on ne signale même plus que la drogue est un danger pour la santé physique aussi bien que pour la santé mentale ?

Faut-il cacher que le cannabis est responsable de certains processus qui conduisent parfois à une paranoïa irréversible, chez un nombre heureusement restreint mais réel de personnes ? Faut-il ignorer qu’il produit toujours à un état de déconcentration, de perte de mémoire, de perte de maîtrise de soi ?

Faut-il cacher que les réseaux de la drogue et du crime sont les mêmes et qu’acheter du cannabis c’est alimenter la traite des êtres humains, les trafics d’organes, la prostitution ?

Au lieu de responsabiliser la jeunesse, les socialistes ont même développé, par souci politicien, une tactique de dénigrement systématique du Président, d’attaques outrancières, personnelles.

Rappelez-vous les odieuses campagnes socialistes qui nous donnaient même des leçons de morale pendant que leur candidat, Dominique Strauss-Kahn, un vrai candidat bling bling celui-là, batifolait dans les hôtels après avoir célébré au champagne sa vie dans les milieux de la finance ! Cela ne les gênait pas à l’époque la finance !

Mais si on peut même insulter un Président, comment pourrait-on respecter un policier, un instituteur, ses parents ?

Eh bien nous, nous disons non !

Nous, nous croyons à la responsabilité individuelle.

Ce n’est pas toujours la faute des autres, de la malchance, voire de la société qui serait seule coupable.

Nous appelons « coupable », le coupable et « victime », la victime.

Cela ne veut pas dire que nous ne pouvons pas être capables de repérer des circonstances atténuantes, mais la générosité commence par aider et secourir les victimes et par punir les coupables.

La détermination du Gouvernement à lutter contre les voyous est et restera sans faille dans les cinq ans à venir.

Nous avons créé les peines planchers pour que les récidivistes d’infractions graves ne puissent pas s’en tirer avec des peines ridicules…

Nous avons multiplié les moyens de la Police scientifique, comme le fichier des empreintes génétiques, pour que les auteurs de crimes et de délits puissent être identifiés et déférés à la Justice.

Nous avons créé un régime de sûreté pour les grands prédateurs sexuels qui régulièrement plongent la France dans l’horreur et le cauchemar afin qu’ils ne retrouvent pas la liberté de leurs mouvements même lorsqu’ils ont effectué leur peine.

A chaque fois les socialistes ont été contre.

Aujourd’hui, ils ne trouvent rien de mieux que de nous promettre de revenir à la police de proximité, qui s’est traduite par une augmentation de 17% de la délinquance, quand ils l’ont mise en œuvre. Ils promettent même  de créer des emplois de policiers. Croient-ils que nos amis policiers ont  oublié qu’avec les 35 heures, les socialistes ont détruit davantage d’emplois qu’ils n’en promettent ? Croient-ils que nos policiers soient dupes et ne se sachent pas visés dans leur fonction de protection par les accusations socialistes de politique sécuritaire?

La police des patrouilleurs qui se met en place ce week-end c’est tout le contraire de la police de proximité, car c’est une police qui assume ses fonctions, et notamment sa fonction de répression qui n’est rien d’autre que la volonté d’interpeller les délinquants pour les mettre à la disposition de la Justice.

Une fonction qui consiste à protéger d’abord les plus faibles, la veuve et l’orphelin, car ce sont les plus faibles qui sont les premières victimes des bandes et des délinquants.

Car, chers amis, nous avons d’abord le souci de protéger les faibles.

Oui, car c’est nous qui sommes le camp de la justice sociale.

La solidarité et la justice sociale sont de belles idées que les socialistes et leurs alliés d’extrême-gauche ont dévoyées..

Nous leur avons redonné un sens, au nom de la fraternité.

D’un côté, nous refusons de laisser Gavroche tomber dans le ruisseau, d’un autre côté nous refusons  de lui faire croire qu’il s’en tirera avec les idéologies égalitaristes et démagogiques des socialistes.

Car rien n’est pire que de vendre des paradis qui se révèleront des cauchemars sociaux.

La justice sociale ne peut passer par la ruine du pays dont les plus faibles et les classes moyennes paieraient le prix.

Vous qui êtes les cadres de la France de demain, vous savez  combien est suicidaire les « y’a qu’à » socialistes, les «y’à qu’à   faire la chasse aux riches », le « toujours plus d’impôts », le « toujours plus d’Etat », et, finalement, le « toujours plus de dettes ».

Vous savez combien le programme du candidat Hollande, sous prétexte de mener la guerre à la finance va nous asservir demain à elle, parce que la France n’aura pas fait les réformes exigées par ses dettes, par la crise, par la concurrence internationale.

Comment croire sérieusement que François Hollande va pouvoir convoquer Angela Merkel et les chefs de gouvernements et d’Etat européens pour poser ses exigences ? Comment l’écouter, sans rire, quand il prétend qu’il va convoquer les Etats-Unis, la Russie et la Chine pour renégocier les accords internationaux et s’attaquer à la finance ? Même le coq le plus présomptueux doit finir par comprendre que ce n’est pas son chant qui fait se lever le soleil.

Notre conception de la justice sociale suit des chemins plus justes et plus lucides.

La solidarité, part d’une analyse concrète de situation concrète. Elle ne part pas de nos rêves.

Certes, nous aurions voulu faire plus et mieux.

Certes nous avons fait des erreurs.

Certes nous avons subi une crise d’une ampleur inégalée

Mais malgré la crise qui a empêché ou limité certains de nos projets, nul ne peut nous reprocher de n’avoir pas tenu le cap, de n’avoir pas commencé à mettre la France à l’heure des nouvelles technologies, de la nouvelle économie, de l’internationalisation des échanges,

Nul ne peut nous reprocher un manque de courage et de n’avoir pas engagé des réformes profondes et nécessaires pour que notre nation reste une grande nation.

François Hollande et ses alliés rouges-verts et rouge-rouge, qui se sont opposés à toute réforme, nous promettent de tout casser, de tout annuler.

Ces passéistes, ces réactionnaires, n’admettent même pas la justesse de la réforme des Universités et, encore moins celle des retraites.

Après avoir manipulé les jeunes durant les manifestations, leur faisant miroiter que leur retraite serait à 60 ans alors que leur espérance de vie sera de près de 100 ans, Ils veulent même revenir sur cette réforme des retraites.

De même, au lieu de continuer à dégraisser l’Etat, ils veulent le grossir encore.

Et ils veulent à nouveau créer des emplois artificiels pour les jeunes.

Ils n’ont rien compris, rien appris.

Ils en sont encore au XIXème siècle quand il faudrait qu’il se tournent vers le IIIème millénaire, comme le font d’ailleurs les autres partis socialistes d’Europe.

La justice sociale, c’est tout le contraire de l’irresponsabilité et de la course à la dette et à la ruine de notre pays.

C’est le contraire de l’assistanat généralisé et de la mise sous tutelle des individus.

La vraie justice sociale, celle que nous défendons  avec le Président de la République, repose sur une idée juste de la solidarité.

La justice exige de tendre la main à ceux qui sont dans le besoin.

Elle exige d’aider les personnes qui traversent une mauvaise passe pour leur remettre le pied à l’étrier.

La justice sociale est un effort des citoyens fait au nom de la fraternité, vers ceux qui souffrent.

Comment ces citoyens qui donnent pourraient-ils ne pas demander de contrepartie ?

La justice sociale vise à établir l’égalité des droits sociaux

Mais comment la république qui protège pourrait-elle ne pas exiger des devoirs ?

La justice sociale vise finalement à rétablir les conditions d’exercice de la liberté.

Comment pourrions-nous arriver à démettre les individus de leur responsabilité ?

La gauche nous dit que nous tenons un discours trop sévère quand nous exigeons des demandeurs d’emploi qu’ils ne refusent pas plus de trois offres de travail correspondant à leur niveau de formation pour pouvoir continuer à percevoir leurs indemnités.

Je réponds que c’est sévère mais juste.

C’est une marque de respect envers ces hommes et ces femmes qui cherchent un emploi.

Mais c’est aussi une marque de respect pour ceux qui se lèvent tôt qui travaillent dur, qui paient des cotisations et qui ressentent comme une véritable injustice que nous ne demandions pas avec suffisamment d’insistance à ceux que nous aidons de tout faire pour s’en sortir.

Nous vivons au sein de la même communauté. Nous devons tous faire, non pas les mêmes efforts, mais des efforts équivalents. Nous devons tous, chacun à notre niveau, prendre à notre compte une part du fardeau.

C’est cela aussi, liée à la justice sociale, la belle valeur de l’équité.

La solidarité ne peut être acceptée par tous, que si on ne demande pas toujours plus à ceux qui la supportent et toujours moins à ceux qui en bénéficient.

Ce n’est stigmatiser personne que de dire cela.

C’est du simple bon sens.

Avec cette conception, nous défendons les valeurs d’une république qui récompense l’œuvre de la liberté  par le travail, l’effort et le mérite.

Trois valeurs de la France.

Là où les socialistes veulent une société d’égalité, nous, nous voulons une société d’égalité des chances, c’est-à-dire donner leur chance à tous, mettre tout le monde en état de réussir.

Là où le socialistes prônent l’assistanat nous donnons les clefs de l’épanouissement et de la créativité personnelle.

Grâce à cette fermeté sur nos valeurs, notre gouvernement  a plus fait, depuis 2007, en matière de justice sociale que tous les gouvernements socialistes de la cinquième république.

Oui, notre bilan est bon.

Car la justice, c’est l’exonération de charges sociales sur les heures supplémentaires. C’est ainsi d’avoir permis à près de 5,5 millions de salariés de travailler plus pour gagner plus. Deux heures de plus par semaine pour un travailleur payé au SMIC c’est un treizième mois !

Et les socialistes veulent supprimer  cela !

La justice, c’est, pendant la crise, d’avoir réduit des 2/3 l’impôt sur le revenu des 6 millions de contribuables les plus modestes.

Et les socialistes augmenteront les impôts.

La justice, c’est d’avoir revalorisé les allocations familiales en fonction de l’inflation, et donc d’avoir permis aux familles de conserver leur pouvoir d’achat.

Et au lieu de poursuivre cette politique de soutien à la famille, qui est l’une des forces de la France dans le monde des pays développés touchés par une baisse démographique, les socialistes veulent la détruire !

Ils prétendent punir les naissances dans les familles des classes supérieures et moyennes et favoriser les familles modestes en supprimant l’avantage des parts familiales dans l’imposition.

Pour nous, la France n’a pas besoin de démagogie mais d’un soutien ferme à sa politique démographique.

Elle a besoin de tous ses enfants, quelle que soit leur origine sociale. Car un enfant est un enfant. Et on ne développera pas la démographie en freinant celle des classes moyennes et supérieures.

C’est sans doute cette incapacité à penser la famille qui explique leur incapacité à la défendre.

La famille est l’endroit où se fabrique la vie, et c’est bien elle que nous voulons protéger. Elle participe de l’équilibre naturel psychologique dont a besoin tout enfant pour se développer et faire ses propres choix de vie. Les divorces et les séparations le montrent : nous ne souffrons pas de trop de politique familiale et de défense de la famille, mais de pas assez.

La justice c’est encore d’avoir tenu nos engagements de revaloriser de 25% l’allocation adultes handicapés et le minimum vieillesse et cela même dans la crise.

Les socialistes qui sont dans un culte du jeunisme à tout va, n’y avaient même pas songé.

La justice c’est d’avoir instauré le service minimum dans les transports publics pour que les voyageurs ne soient plus pris en otage par une minorité.

Les socialistes sont contre.

La justice c’est d’avoir revalorisé le minimum vieillesse, les pensions de réversion pour les veuves et pour les retraités agricoles

La justice c’est d’avoir exonéré 95 % des familles des droits de succession.

La justice c’est la création des internats d’excellence qui permettent à des enfants doués mais dont l’environnement ne permet pas qu’ils puissent réussir,  d’entrer dans les plus prestigieuses de nos grandes écoles.

La justice c’est d’avoir doublé les dotations de péréquation pour les budgets des communes rurales.

La justice c’est de proposer le financement de la dépendance des personnes âgées.

La justice c’est d’avoir sauvé notre système de retraites qui était menacé de ne plus pouvoir payer les pensions.

La justice enfin, c’est de maîtriser les finances publiques pour que nous ne laissions pas à nos enfants le fardeau de payer à notre place nos dépenses.

A chaque fois, le socialistes se sont opposés à nous.

Vous le voyez, nous n’avons aucune leçon à recevoir en matière de justice sociale.

Vraiment, je vous le dis, il n’y a pas seulement de quoi être fier de notre bilan.

Oui, le parti de la justice sociale, c’est nous.

Mais nous sommes aussi le camp de la puissance de la France, celle qui exige une politique de l’immigration conforme à notre pacte républicain.

Pour les belles âmes socialistes, l’immigration, c’est le sujet tabou par excellence.

Cela parce qu’ils ont tenté de récolter des voix sur la détresse de certains clandestins en croyant nous mettre en difficulté sur cette question.

Mais aussi parce que certains ont une vision idéologique, communautariste et mondialiste de la France.

Comme c’est tabou, ils ont terrorisé intellectuellement ceux qui réclamaient une vraie politique de l’immigration et ils ont laissé s’installer les communautarismes.

La république exige plus de courage et une clarification sans appel.

Car l’immigration n’est pas la rencontre de deux individus, mais bel et bien de deux  cultures. Un étranger vient en effet toujours avec son bagage culturel. Nul ne peut lui en tenir rigueur.

La question est bien de savoir comment une nation qui reçoit doit agir, sans naïveté.

La question est bien de savoir comment elle doit recevoir, qui elle peut recevoir et jusqu’où elle peut recevoir.

Toutes les nations du monde se posent cette question.

Pour une nation comme la nôtre, fondée sur des valeurs et non sur le sang, la question des valeurs est plus importante encore.

Montesquieu disait que la vraie force des républiques est leur force morale, leur vertu, tandis que les tyrannies peuvent se satisfaire de régner par la force.

Refuser d’aborder la question des valeurs acceptables et inacceptables, des comportements acceptables ou inacceptables, c’est accepter de prendre un risque énorme. Celui de notre affaiblissement, de notre décadence, de notre perte.

Il ne s’agit donc pas de montrer des groupes humains du doigt, mais seulement d’agir dans le respect de la loi de la République, dans le sens de ses valeurs et, j’ose le dire, avec le souci de la puissance de la France.

Or, il y a des comportements, qui n’ont pas leur place dans notre pays, non pas parce qu’ils sont étrangers, mais parce que nous ne les jugeons pas conformes à notre vision du monde, à celle, en particulier de la dignité de la femme et de l’homme.

Contrairement à ce que dit l’idéologie relativiste de gauche, pour nous, toutes les civilisations ne se valent pas.

Celles qui défendent l’humanité nous paraissent plus avancées que celles qui la nient.  Celles qui défendent la liberté, l’égalité et la fraternité nous paraissent supérieures à celles qui acceptent la tyrannie, la minorité des femmes, la haine sociale ou ethnique.

En tout état de cause, nous devons protéger notre belle civilisation.

Quand un époux interdit à sa femme de sortir de la maison, ou de prendre la parole sans son autorisation, quand un autre refuse de serrer la main d’un fonctionnaire qui se trouve être une femme, au motif qu’elle est une femme, quand, comme on l’a vu un temps à Lille chez Martine Aubry,  on donne aux islamistes des horaires réservés pour aller à la piscine, quand certains réclament, comme Eva Joly, des jours fériés pour chaque religion, je dis : nous ne pouvons accepter cela.

La République exige le respect des règles et valeurs communes.

En particulier, la République exige le respect de la laïcité.

Il est à cet égard curieux de voir  le candidat socialiste, François Hollande, menacer de mettre le feu à la France en remettant en chantier une laïcité parfaitement bien acceptée et comprise.

Et quand il prétend mettre cette laïcité dans la Constitution, comment n’être pas abasourdi ?

Car elle s’y trouve déjà. L’article 1 précise, sans ambiguïté : « La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. »

Mais peut-être a-t-il beaucoup à se faire pardonner et quelques voix à glaner en jouant aux matamores.

Car les socialistes n’avaient rien fait contre le voile intégral des femmes, c’est nous qui l’avons totalement interdit.

Car, pour nous, la dignité des femmes et la laïcité ne sont pas négociables, même contre quelques voix.

Les socialistes avaient laissé prêcher les islamistes dans les rues de Paris, c’est nous avons qui avons interdit ces rassemblements et rendu les rues à la liberté.

Et surtout, les socialistes avaient laissé se développer une immigration sans contrôle, sans aucune exigence éthique, au lieu de vérifier que ceux qui arrivaient sur notre sol étaient disposés à accepter nos valeurs et nos lois.

Oui, François hollande et ses amis ont beaucoup à se faire pardonner pour leur laxisme..

Ils ont même inventé pour les clandestins le terme de « sans papier», comme s’ils n’en avaient pas ! Seulement voilà, ils en avaient mais c’était ceux de leur pays d’origine. Et ils étaient sur notre sol en mentant, fraudant, en travaillant au noir.

Et l’on vit même socialistes manifester au nom des prétendus droits de ces clandestins à rester, à se faire soigner gratuitement  et à trouver prioritairement un logement  quand les travailleurs français mettent des mois voire des années pour trouver des logements sociaux pour eux ou leurs enfants !

Comment voulez-vous ensuite, quand ces clandestins furent régularisés en masse par les gouvernements laxistes, que ces mêmes gens aient acquis le respect de nos lois et de nos valeurs !

Pourquoi salueraient-ils le drapeau ou chanteraient-ils la Marseillaise quand ils ont pu narguer la police et violer les lois avec le soutien d’élus socialistes ?

Pourquoi iraient-ils, à la façon de nos immigrés venus naguère d’Arménie ou d’Italie, d’Afrique noire ou d’Asie, mourir pour notre pays quand ils sont entrés par un pied de nez à la nation?

A la demande du Président de la République, nous avons changé complètement de stratégie.

Nous en sommes revenus à la tradition de la République française.

Une tradition qui exige d’abord de n’accepter sur son sol que ceux qui sont d’accord avec nos valeurs.

Une tradition qui exige ensuite de pourchasser l’immigration illégale

Une tradition qui exige enfin de limiter l’immigration légale à nos besoins et à nos possibilités d’accueil.

Ainsi, nous avons rompu avec ce temps où nous devions vivre dans la mauvaise conscience, de « la France moisie », dans la repentance d’une histoire dont pourtant nous n’avions pas à rougir.

La France devait tout tolérer, tout accepter, parce qu’elle se sentait coupable… Coupable de tout ou presque : du sous-développement, de la faim dans le monde, de la pauvreté dans le Sud.

Nous n’avions plus le droit de nous montrer un tant soit peu fiers de notre passé, de notre histoire glorieuse, de notre civilisation humaniste.

C’est à cette époque que l’on s’est mis à rejeter la politique et le mot « d’assimilation ». On le jugeait trop dur. On s’est mis à parler de « droit à la différence ».

Ainsi, est-on arrivé à un paradoxe aberrant : alors que la République avait exigé des premières vagues d’immigrants venues d’Italie, de Pologne, d’Espagne ou du Portugal, l’assimilation pure et simple, nous avons baissé la garde.

Nous n’avons pas eu les mêmes exigences avec de nouveaux venus dont la culture et les modes vie étaient parfois très différents des nôtres. Des modes de vie où les notions les plus élémentaires, comme le respect du travail et du savoir, étaient mal connues. Ou des comportements pour nous évidents, comme la galanterie ou le respect des maîtres étaient inconnus.

Oui, subissant le laxisme, nous avons oublié qu’il n’y a qu’une seule règle possible pour qu’une nation civique reste forte : l’assimilation.

L’assimilation, j’insiste.

Je dis qu’un étranger qui est admis à vivre en France doit s’intégrer vraiment, c’est-à-dire admettre nos valeurs universelles, appliquer nos lois, s’adapter à notre règle de vie, respecter nos règles de civilité et parler le Français.

Et je dis que lorsqu’il souhaite s’établir durablement dans notre pays, surtout s’il ambitionne d’acquérir la nationalité française, il doit non seulement s’intégrer mais véritablement s’assimiler.

S’assimiler, c’est-à-dire non seulement admettre nos valeurs mais les épouser, sans réserve,  et épouser entièrement notre communauté de destin au point de se battre pour elle, s’il le faut.

Cette cohésion n’est pas la négation de l’histoire de chacun.

Elle ne remet pas en cause l’attachement que l’on peut avoir au pays de ses parents ou de ses ancêtres.

Elle est respectueuse des choix religieux, à condition que ceux-ci ne violent pas la dignité humaine.

Voilà pourquoi je n’ai pas hésité à renvoyer chez eux ceux qui prêchent la guerre sainte contre notre civilisation humaniste à partir des prisons ou des quartiers.

C’est dans le même esprit que j’ai annoncé la diminution de l’immigration légale dans notre pays.

Là encore, c’est du simple bon sens.

On ne peut pas continuer à faire entrer en France, chaque année, l’équivalent d’une ville comme Rennes (200 000 hab), et s’étonner de ce que tous ces nouveaux venus aient du mal à s’intégrer !

Les deux choses sont liées. Il faut que nous ayons la capacité d’intégrer les nouveaux arrivés.

C’est la condition de la préservation de rapports apaisés au sein de la communauté nationale et, plus largement, la condition de la préservation d’une bonne cohésion sociale.

Voilà pourquoi nous exigerons, à partir du 1er juillet que tout candidat à la naturalisation passe des tests pour vérifier qu’il connaît notre langue au lieu de se croire autoriser à parler une autre langue sur les marchés ou dans les écoles.

Pour vérifier qu’il connaît notre histoire et notre géographie au lieu de s’intéresser seulement aux droits qu’il pourrait obtenir.

Car, chers amis, je le dis avec force : pour nous, les frontières existent encore, les nations ne sont pas appelées à disparaître et si un invité est toujours un hôte de marque, il ne lui appartient pourtant pas de décider du menu.

Certes, je sais que ce que je dis n’est pas toujours facile à défendre.

Mais je sais, chers amis, que vous ne vous laissez pas intimider.

Rappelez-vous que ceux qui nous stigmatisent n’ont aucune leçon à nous donner.

Les socialistes vous traitent de « sécuritaires », voire de « fasciste »

Rappelez-vous que le fascisme est né dans le parti socialiste italien avec Benito Mussolini, le numéro 2 de ce parti et leur dirigeant le plus populaire

Rappelez-vous que nazisme signifie national-socialisme, que son drapeau était un drapeau rouge, et qu’il est né à l’extrême-gauche, avec Adolf Hitler, choisi même par les socialiste pour être ministre de l’information du gouvernement de Bavière pendant l’insurrection spartakiste. Adolf Hitler qui fit un pacte avec Staline, car qui se ressemble s’assemble.

Rappelez-vous qu’en France même le parti nazi fut créé par Jacques Doriot, le député communiste de Saint Denis et que le parti fasciste a été créé par Jacques Déat, député socialiste.

Oui, ne vous laissez pas faire quand vous êtes accusés de faire le jeu du populisme et des extrêmes par ceux qui s’acoquinent sans état d’âme avec l’extrême-gauche liberticide et qui, il y a un peu moins de 25 ans, ont fait rentrer 35 députés frontistes à l’Assemblée nationale !

Rappelez-vous que nous sommes les enfants du républicain Charles de Gaulle, qui résista aux sirènes extrémistes et tint toujours le cap de nos valeurs dans les pires tempêtes.

Ne vous laissez pas impressionner par les cris d’orfraie des socialistes alors que Barak Obama lui-même refuse de recevoir François Hollande dont il ne lui a pas été difficile de comprendre que ses propositions conduisent la France et l’Europe à la faillite tandis que ses alliances immorales le rendent otage de l’extrême-gauche.

Et puisque j’ai parlé allusivement du Front national, rappelez aux étudiants et à la jeunesse qu’il faut se méfier de tous les tours de prestidigitation. De ceux qui promettent aux Français monts et merveilles avec des idées simplistes.

Non, sortir de l’Europe ou de l’euro ne mènera nulle part, si ce n’est à la ruine de la France et à l’explosion du chômage !

Le vrai combat, responsable et fructueux est celui de la poursuite de la réforme des institutions européennes pour aboutir à une bonne gouvernance, respectueuse des nations.

Voyez ce que nous avons fait pour Schengen. Grâce à notre insistance, la libre circulation ne permettra plus demain l’arrivée incontrôlée d’une foule de clandestins.

Il ne faut pas détruire le système, et vivre au milieu des ruines, mais prendre son courage à deux mains et le réformer en profondeur, de l’intérieur.

Dîtes à la jeunesse de regarder les effets en Grèce et en Espagne des politiques démagogiques. Est-ce cela qu’ils veulent ? Le chaos et l’injustice sociale ?

Oui, chers amis, chers compagnons, vous êtes au premier rang de la bataille des idées, merci d’être là, merci de votre fidélité, merci d’aimer encore notre patrie.

Et c’est parce que je vois votre détermination, parce que je ressens votre enthousiasme, parce que je vois votre attachement à nos valeurs éternelles, que je vous le dis : nous allons gagner la bataille de France et nous fêterons ensemble  la victoire de notre Président, de Nicolas Sarkozy !

Yves ROUCAUTE

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